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21/05 2024
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A SANTEXPO, CATHERINE VAUTRIN DÉFINIT LES QUATRE GRANDS CHANTIERS POUR "BÂTIR LA SANTÉ DE DEMAIN"

(Par Sabine NEULAT-ISARD, à Santexpo)

PARIS, 21 mai 2024 (APMnews) - La ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, a défini ses quatre grands chantiers pour "bâtir la santé de demain", dont celui sur les ressources humaines, mardi, lors de l'inauguration de l'édition 2024 de Santexpo, à Paris Porte de Versailles.

"Bâtir la santé de demain" constitue le fil rouge de ce salon organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF) (cf dépêche du 07/05/2024 à 11:48).

Photo: Valérie Lespez/APMnews
Photo: Valérie Lespez/APMnews

Intervenant avec un petit décalage du fait de la tenue du conseil des ministres mardi matin, et à la suite du président de la FHF, Arnaud Robinet (cf dépêche du 21/05/2024 à 12:55), Catherine Vautrin a d'abord souligné "les arbitrages que nous avons obtenus, avec Frédéric Valletoux et Fadila Khattabi", ses deux ministres délégués chargés respectivement de la santé et de la prévention, et des personnes âgées et des personnes handicapées.

Parmi eux, figurent l'aide exceptionnelle de "500 millions d'euros pour nos établissements santé, et la restitution de la sous-exécution", a affirmé la ministre qui s'adressait pour la première fois à ce titre à la communauté hospitalière et médico-sociale.

"La campagne tarifaire 2024 témoigne de notre soutien continu à tous les établissements de santé et à l'hospitalisation à domicile" avec des tarifs "en hausse pour tous les établissements et tous les secteurs d'activité", et "un soutien spécifique aux activités qui ont le plus de mal à redémarrer post-crise avec des conséquences en termes de santé publique: la médecine, la pédiatrie, les soins palliatifs, la santé mentale".

Catherine Vautrin a aussi rappelé les mesures prises pour le secteur médico-social, "après le fonds d'urgence de 100 millions d'euros débloqué en 2023 pour les Ehpad les plus en difficulté" (cf dépêche du 21/05/2024 à 14:16).

Concernant la médecine de ville, elle a aussi observé que "la négociation conventionnelle avec les professionnels libéraux, après 18 mois d'échanges, parfois difficiles, [était] sur le point d'aboutir", "je l'espère cette fin de semaine" (cf dépêche du 17/05/2024 à 20:48).

Au titre des avancées, elle a cité la "transformation du système de rémunération vers la capitation pour les volontaires, qui favorisera une meilleure prise en charge des maladies chroniques et la prévention", "les revalorisations données aux spécialistes" et "le passage de la consultation [généraliste] à 30 euros".

Pour bâtir le système de santé de demain, la ministre a annoncé qu'elle lançait ou poursuivait quatre grands chantiers.

Les sujets RH, premier chantier

Le premier "sera celui des métiers du soin et de l'humain" afin de "leur permettre de retrouver l'attractivité et du sens".

Sachant que "plus d'un million de professionnels -médecins, infirmiers, aides-soignants, aides à domicile- doivent être recrutés d'ici 2030", "nous devons agir à plusieurs niveaux", a souligné la ministre.

Il s'agit ainsi d'"organiser de nouvelles modalités de rencontre entre l'offre et la demande, à travers la construction de parcours de carrière dans chaque bassin de vie", d'"assurer un meilleur pilotage global des rémunérations" et de "lutter contre la sinistralité qui affecte la profession, en développant de véritables plans de qualité de vie au travail et de prévention des accidents [du travail]". "Nous sommes moins engagés dans ce secteur que peut l'être le secteur du bâtiment."

Catherine Vautrin a également confirmé qu'elle allait lancer "une campagne de valorisation de l'engagement des métiers de l'humain", soulignant qu'elle était "très attendue par les personnels", sans préciser de calendrier.

Elle a aussi rappelé qu'un travail sur la refondation du métier d'infirmier était en cours, avec Frédéric Valletoux.

"Je souhaite que nous travaillions aussi, d'ici 2025, à la simplification des 13 diplômes du travail social, avec la construction d'un socle commun, et la mise en place, notamment pour les métiers d'aide-soignante, d'une meilleure reconnaissance des acquis de l'expérience dans les certifications et l'entrée en formation", a-t-elle ajouté.

Le modèle HU doit être "conforté"

La ministre a affirmé qu'elle portera aussi "une attention toute particulière à l'exercice hospitalo-universitaire, qui est le pilier de l'excellence française".

Estimant que ce modèle devait être conforté, la ministre a assuré qu'elle avait entendu les propositions émises lors des assises hospitalo-universitaires en décembre 2023 pour moderniser et renforcer les carrières (cf dépêche du 14/12/2023 à 12:52).

Elle a relevé que de "nombreuses mesures avaient été prises", comme la "clarification des droits aux congés" et la "préservation du temps universitaire à l'échelle des équipes hospitalo-universitaires".

"Le travail doit se poursuivre", a-t-elle assuré, annonçant que deux évolutions auront lieu "dès septembre": la réforme des retraites hospitalières des personnels HU (cf dépêche du 10/05/2024 à 19:38) et l'évolution des statuts HU, avec notamment la mise en place d'un temps partiel pour convenances personnelles, l'assouplissement des conditions de mobilité des professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH), et la prise en compte de l'ancienneté hospitalière pour les titularisations.

Reprenant des annonces faites lors des Assises des CHU fin 2023 (cf dépêche du 14/12/2023 à 13:52), elle a confirmé le lancement, avec Sylvie Retailleau, de "trois autres grands chantiers" d'ici la fin 2024, portant sur l'évolution du statut de chef de clinique, les formations au management et l'universitarisation des territoires.

Un décret sur les SAS publié en juin

Pour la ministre, le deuxième grand dossier doit être celui de la "consolidation et de l'adaptation de la prise en charge sanitaire et médico-sociale, aux besoins de la population, par bassin de vie".

Elle a mentionné à ce sujet le rôle "des acteurs du terrain" et celui "essentiel" que joue la FHF en faveur de la responsabilité populationnelle, estimant que cela sera "une approche déterminante pour l'avenir de notre système de santé".

Autres éléments clés de ce sujet: la prévention qui "doit être notre boussole pour l'organisation des soins" et l'amélioration de l'accès aux soins grâce aux services d'accès aux soins (SAS). Pour atteindre 100% de couverture des SAS d'ici la fin de l'été (82% actuellement) "nous publierons en juin le décret simplificateur des SAS", a-t-elle précisé.

Catherine Vautrin a aussi fait part de son souhait d'engager une concertation sur les soins non programmés.

Après avoir aussi rappelé les grandes lignes du projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie, et insisté sur l'importance que doivent prendre les soins palliatifs, affirmant qu'"aucune demande d'accès à l'aide à mourir ne naîtra jamais d'un accès insuffisant aux soins palliatifs", Catherine Vautrin a évoqué son troisième chantier: celui de l'innovation et de la recherche.

Les conclusions de la mission sur la recherche biomédicale en attente

Elle a rappelé les mesures prises pour permettre un accès aux traitements les plus innovants à tous, notamment lors du sommet Choose France, et celles pour "faire évoluer" les pratiques et les "tourner vers l'avenir de la santé", notamment en "intégrant l'intelligence artificielle dans le quotidien du soin et de la recherche" et en "favorisant le développement des entrepôts de données de santé".

Evoquant également le renforcement de la recherche dans les établissements, elle s'est engagée à prendre connaissance "avec attention" des conclusions de la mission Armanteras-Tunon De Lara (cf dépêche du 13/07/2023 à 15:45 et dépêche du 12/09/2023 à 17:32).

La ministre a enfin détaillé le quatrième chantier majeur qui est celui de la stratégie grand âge (cf dépêche du 21/05/2024 à 14:16), soulignant qu'en 2030, "notre pays comptera plus de personnes de plus de 65 ans que de personnes de moins de 15 ans".

"Parce que la santé est toujours au cœur des grands défis de notre société, nous devrons apporter des réponses ambitieuses au défi de la transition écologique", a pointé également Catherine Vautrin en rappelant que la santé était l'un des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre avec 8% des émissions françaises (cf dépêche du 20/04/2023 à 18:10), comme l'a rappelé Arnaud Robinet précédemment.

Si les industriels sont "particulièrement concernés" dans la mesure où "50% de ces émissions viennent des achats", "nous devrons nous interroger une fois encore sur la pertinence des soins, qui doit être la boussole de tous les exercices", a-t-elle estimé.

Elle a aussi appelé à regarder là où il est possible de trouver des "espaces de financement" et des "marges de manœuvre", prenant l'exemple des transports sanitaires qui représentent un coût de près de 6 milliards d'euros (cf dépêche du 17/05/2024 à 16:05).

san/ab/APMnews

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(Par Sabine NEULAT-ISARD, à Santexpo)

PARIS, 21 mai 2024 (APMnews) - La ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, a défini ses quatre grands chantiers pour "bâtir la santé de demain", dont celui sur les ressources humaines, mardi, lors de l'inauguration de l'édition 2024 de Santexpo, à Paris Porte de Versailles.

"Bâtir la santé de demain" constitue le fil rouge de ce salon organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF) (cf dépêche du 07/05/2024 à 11:48).

Photo: Valérie Lespez/APMnews
Photo: Valérie Lespez/APMnews

Intervenant avec un petit décalage du fait de la tenue du conseil des ministres mardi matin, et à la suite du président de la FHF, Arnaud Robinet (cf dépêche du 21/05/2024 à 12:55), Catherine Vautrin a d'abord souligné "les arbitrages que nous avons obtenus, avec Frédéric Valletoux et Fadila Khattabi", ses deux ministres délégués chargés respectivement de la santé et de la prévention, et des personnes âgées et des personnes handicapées.

Parmi eux, figurent l'aide exceptionnelle de "500 millions d'euros pour nos établissements santé, et la restitution de la sous-exécution", a affirmé la ministre qui s'adressait pour la première fois à ce titre à la communauté hospitalière et médico-sociale.

"La campagne tarifaire 2024 témoigne de notre soutien continu à tous les établissements de santé et à l'hospitalisation à domicile" avec des tarifs "en hausse pour tous les établissements et tous les secteurs d'activité", et "un soutien spécifique aux activités qui ont le plus de mal à redémarrer post-crise avec des conséquences en termes de santé publique: la médecine, la pédiatrie, les soins palliatifs, la santé mentale".

Catherine Vautrin a aussi rappelé les mesures prises pour le secteur médico-social, "après le fonds d'urgence de 100 millions d'euros débloqué en 2023 pour les Ehpad les plus en difficulté" (cf dépêche du 21/05/2024 à 14:16).

Concernant la médecine de ville, elle a aussi observé que "la négociation conventionnelle avec les professionnels libéraux, après 18 mois d'échanges, parfois difficiles, [était] sur le point d'aboutir", "je l'espère cette fin de semaine" (cf dépêche du 17/05/2024 à 20:48).

Au titre des avancées, elle a cité la "transformation du système de rémunération vers la capitation pour les volontaires, qui favorisera une meilleure prise en charge des maladies chroniques et la prévention", "les revalorisations données aux spécialistes" et "le passage de la consultation [généraliste] à 30 euros".

Pour bâtir le système de santé de demain, la ministre a annoncé qu'elle lançait ou poursuivait quatre grands chantiers.

Les sujets RH, premier chantier

Le premier "sera celui des métiers du soin et de l'humain" afin de "leur permettre de retrouver l'attractivité et du sens".

Sachant que "plus d'un million de professionnels -médecins, infirmiers, aides-soignants, aides à domicile- doivent être recrutés d'ici 2030", "nous devons agir à plusieurs niveaux", a souligné la ministre.

Il s'agit ainsi d'"organiser de nouvelles modalités de rencontre entre l'offre et la demande, à travers la construction de parcours de carrière dans chaque bassin de vie", d'"assurer un meilleur pilotage global des rémunérations" et de "lutter contre la sinistralité qui affecte la profession, en développant de véritables plans de qualité de vie au travail et de prévention des accidents [du travail]". "Nous sommes moins engagés dans ce secteur que peut l'être le secteur du bâtiment."

Catherine Vautrin a également confirmé qu'elle allait lancer "une campagne de valorisation de l'engagement des métiers de l'humain", soulignant qu'elle était "très attendue par les personnels", sans préciser de calendrier.

Elle a aussi rappelé qu'un travail sur la refondation du métier d'infirmier était en cours, avec Frédéric Valletoux.

"Je souhaite que nous travaillions aussi, d'ici 2025, à la simplification des 13 diplômes du travail social, avec la construction d'un socle commun, et la mise en place, notamment pour les métiers d'aide-soignante, d'une meilleure reconnaissance des acquis de l'expérience dans les certifications et l'entrée en formation", a-t-elle ajouté.

Le modèle HU doit être "conforté"

La ministre a affirmé qu'elle portera aussi "une attention toute particulière à l'exercice hospitalo-universitaire, qui est le pilier de l'excellence française".

Estimant que ce modèle devait être conforté, la ministre a assuré qu'elle avait entendu les propositions émises lors des assises hospitalo-universitaires en décembre 2023 pour moderniser et renforcer les carrières (cf dépêche du 14/12/2023 à 12:52).

Elle a relevé que de "nombreuses mesures avaient été prises", comme la "clarification des droits aux congés" et la "préservation du temps universitaire à l'échelle des équipes hospitalo-universitaires".

"Le travail doit se poursuivre", a-t-elle assuré, annonçant que deux évolutions auront lieu "dès septembre": la réforme des retraites hospitalières des personnels HU (cf dépêche du 10/05/2024 à 19:38) et l'évolution des statuts HU, avec notamment la mise en place d'un temps partiel pour convenances personnelles, l'assouplissement des conditions de mobilité des professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH), et la prise en compte de l'ancienneté hospitalière pour les titularisations.

Reprenant des annonces faites lors des Assises des CHU fin 2023 (cf dépêche du 14/12/2023 à 13:52), elle a confirmé le lancement, avec Sylvie Retailleau, de "trois autres grands chantiers" d'ici la fin 2024, portant sur l'évolution du statut de chef de clinique, les formations au management et l'universitarisation des territoires.

Un décret sur les SAS publié en juin

Pour la ministre, le deuxième grand dossier doit être celui de la "consolidation et de l'adaptation de la prise en charge sanitaire et médico-sociale, aux besoins de la population, par bassin de vie".

Elle a mentionné à ce sujet le rôle "des acteurs du terrain" et celui "essentiel" que joue la FHF en faveur de la responsabilité populationnelle, estimant que cela sera "une approche déterminante pour l'avenir de notre système de santé".

Autres éléments clés de ce sujet: la prévention qui "doit être notre boussole pour l'organisation des soins" et l'amélioration de l'accès aux soins grâce aux services d'accès aux soins (SAS). Pour atteindre 100% de couverture des SAS d'ici la fin de l'été (82% actuellement) "nous publierons en juin le décret simplificateur des SAS", a-t-elle précisé.

Catherine Vautrin a aussi fait part de son souhait d'engager une concertation sur les soins non programmés.

Après avoir aussi rappelé les grandes lignes du projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie, et insisté sur l'importance que doivent prendre les soins palliatifs, affirmant qu'"aucune demande d'accès à l'aide à mourir ne naîtra jamais d'un accès insuffisant aux soins palliatifs", Catherine Vautrin a évoqué son troisième chantier: celui de l'innovation et de la recherche.

Les conclusions de la mission sur la recherche biomédicale en attente

Elle a rappelé les mesures prises pour permettre un accès aux traitements les plus innovants à tous, notamment lors du sommet Choose France, et celles pour "faire évoluer" les pratiques et les "tourner vers l'avenir de la santé", notamment en "intégrant l'intelligence artificielle dans le quotidien du soin et de la recherche" et en "favorisant le développement des entrepôts de données de santé".

Evoquant également le renforcement de la recherche dans les établissements, elle s'est engagée à prendre connaissance "avec attention" des conclusions de la mission Armanteras-Tunon De Lara (cf dépêche du 13/07/2023 à 15:45 et dépêche du 12/09/2023 à 17:32).

La ministre a enfin détaillé le quatrième chantier majeur qui est celui de la stratégie grand âge (cf dépêche du 21/05/2024 à 14:16), soulignant qu'en 2030, "notre pays comptera plus de personnes de plus de 65 ans que de personnes de moins de 15 ans".

"Parce que la santé est toujours au cœur des grands défis de notre société, nous devrons apporter des réponses ambitieuses au défi de la transition écologique", a pointé également Catherine Vautrin en rappelant que la santé était l'un des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre avec 8% des émissions françaises (cf dépêche du 20/04/2023 à 18:10), comme l'a rappelé Arnaud Robinet précédemment.

Si les industriels sont "particulièrement concernés" dans la mesure où "50% de ces émissions viennent des achats", "nous devrons nous interroger une fois encore sur la pertinence des soins, qui doit être la boussole de tous les exercices", a-t-elle estimé.

Elle a aussi appelé à regarder là où il est possible de trouver des "espaces de financement" et des "marges de manœuvre", prenant l'exemple des transports sanitaires qui représentent un coût de près de 6 milliards d'euros (cf dépêche du 17/05/2024 à 16:05).

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