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15/05 2024
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GRÈVE DE LA FHP: LES ÉTABLISSEMENTS PRÉCISERONT LES MODALITÉS D'ACTION AUX ARS LA SEMAINE PROCHAINE

PARIS, 15 mai 2024 (APMnews) - Les établissements privés à but lucratif préciseront "au début de la semaine prochaine" les modalités de leur mouvement de grève prévu début juin aux agences régionales de santé (ARS), a annoncé mercredi Christine Schibler, déléguée générale de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), lors d'une conférence de presse organisée avec des représentants des syndicats de médecins libéraux.

Pour l'ensemble des activités, cette grève lancée par la FHP, associée aux médecins libéraux, se tiendra sur "trois jours reconductibles", du lundi 3 au mercredi 5 juin, pour protester contre la faible hausse des tarifs, rappelle-t-on (cf dépêche du 25/04/2024 à 17:42).

Concernant les urgences et la permanence des soins, la grève sera lancée sur une semaine, du lundi 3 au dimanche 9 juin, "pour les urgences et la permanence des soins", et sera également reconductible.

Christine Schibler a assuré que tous les établissements engagés dans le mouvement à partir du 3 juin ont déjà adressé une lettre aux directeurs généraux d'ARS.

Elle a indiqué qu'un second courrier sera envoyé par les établissements aux ARS "au début de la semaine prochaine" afin de "donner des précisions sur l'organisation de la mobilisation à partir du 3 juin", qui implique sur le papier "l'arrêt total des activités sauf la dialyse".

"Cela va occasionner beaucoup de difficultés, on en a conscience, mais cela fait six semaines que nous avons eu cette mauvaise annonce, et il ne s'est rien passé depuis. La balle est aussi dans l'autre camp", a-t-elle jugé.

Christine Schibler a assuré que les patients ont été préalablement informés et sensibilisés sur ce mouvement de grève, notamment via des rencontres avec les associations de patients au sein des établissements.

L'information plus détaillée des déprogrammations de consultations et d'actes sera assurée "dans les jours qui viennent". Les patients seront informés des reports d'interventions à partir du lundi 20 mai, précise la FHP dans un dossier de presse diffusé mardi.

La fédération fait valoir que "toutes les informations utiles d'organisation pour la continuité des soins seront mises à disposition des parturientes et patients, rappelant que les activités non programmées seront aussi fermées".

De multiples recours en justice

Lamine Gharbi a souligné que les personnels éventuellement réquisitionnés, notamment dans les services d'urgence ne pourront pas, quoi qu'il arrive, prendre en charge des patients, car les activités de chirurgie, radiologie et de biologie, entre autres, seront fermées.

"C'est un test grandeur nature d'un scénario où nous [les établissements privés à but lucratif] ne serions plus là", a résumé le président de la FHP.

Il a assuré que l'ensemble des adhérents de la FHP sont solidaires du mouvement et qu'on devrait ainsi atteindre les "100%" d'établissements engagés dedans.

Christine Schibler a rappelé que la FHP et ses adhérents ont décidé que les personnels qui ne seront pas en grève durant la mobilisation travailleront sur la préparation des certifications, de protocoles revisités ou suivront des formations en retard.

La FHP prévoit de lancer une dizaine de recours contentieux auprès du Conseil d'Etat sur les textes de la campagne budgétaire. Cela sera effectué dès que l'ensemble des textes tarifaires seront connus, a précisé Christine Schibler.

Un millier de recours seront en outre déposés aux tribunaux interrégionaux de la tarification sanitaire et sociale (TITSS) par les établissements adhérents.

Ces recours seront déposés d'ici mi-juin. "Le manque de considération, les sous-financements et les différences de traitement nous obligent à saisir les tribunaux pour faire valoir nos droits", fait valoir la fédération.

jyp/ab/APMnews

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PARIS, 15 mai 2024 (APMnews) - Les établissements privés à but lucratif préciseront "au début de la semaine prochaine" les modalités de leur mouvement de grève prévu début juin aux agences régionales de santé (ARS), a annoncé mercredi Christine Schibler, déléguée générale de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), lors d'une conférence de presse organisée avec des représentants des syndicats de médecins libéraux.

Pour l'ensemble des activités, cette grève lancée par la FHP, associée aux médecins libéraux, se tiendra sur "trois jours reconductibles", du lundi 3 au mercredi 5 juin, pour protester contre la faible hausse des tarifs, rappelle-t-on (cf dépêche du 25/04/2024 à 17:42).

Concernant les urgences et la permanence des soins, la grève sera lancée sur une semaine, du lundi 3 au dimanche 9 juin, "pour les urgences et la permanence des soins", et sera également reconductible.

Christine Schibler a assuré que tous les établissements engagés dans le mouvement à partir du 3 juin ont déjà adressé une lettre aux directeurs généraux d'ARS.

Elle a indiqué qu'un second courrier sera envoyé par les établissements aux ARS "au début de la semaine prochaine" afin de "donner des précisions sur l'organisation de la mobilisation à partir du 3 juin", qui implique sur le papier "l'arrêt total des activités sauf la dialyse".

"Cela va occasionner beaucoup de difficultés, on en a conscience, mais cela fait six semaines que nous avons eu cette mauvaise annonce, et il ne s'est rien passé depuis. La balle est aussi dans l'autre camp", a-t-elle jugé.

Christine Schibler a assuré que les patients ont été préalablement informés et sensibilisés sur ce mouvement de grève, notamment via des rencontres avec les associations de patients au sein des établissements.

L'information plus détaillée des déprogrammations de consultations et d'actes sera assurée "dans les jours qui viennent". Les patients seront informés des reports d'interventions à partir du lundi 20 mai, précise la FHP dans un dossier de presse diffusé mardi.

La fédération fait valoir que "toutes les informations utiles d'organisation pour la continuité des soins seront mises à disposition des parturientes et patients, rappelant que les activités non programmées seront aussi fermées".

De multiples recours en justice

Lamine Gharbi a souligné que les personnels éventuellement réquisitionnés, notamment dans les services d'urgence ne pourront pas, quoi qu'il arrive, prendre en charge des patients, car les activités de chirurgie, radiologie et de biologie, entre autres, seront fermées.

"C'est un test grandeur nature d'un scénario où nous [les établissements privés à but lucratif] ne serions plus là", a résumé le président de la FHP.

Il a assuré que l'ensemble des adhérents de la FHP sont solidaires du mouvement et qu'on devrait ainsi atteindre les "100%" d'établissements engagés dedans.

Christine Schibler a rappelé que la FHP et ses adhérents ont décidé que les personnels qui ne seront pas en grève durant la mobilisation travailleront sur la préparation des certifications, de protocoles revisités ou suivront des formations en retard.

La FHP prévoit de lancer une dizaine de recours contentieux auprès du Conseil d'Etat sur les textes de la campagne budgétaire. Cela sera effectué dès que l'ensemble des textes tarifaires seront connus, a précisé Christine Schibler.

Un millier de recours seront en outre déposés aux tribunaux interrégionaux de la tarification sanitaire et sociale (TITSS) par les établissements adhérents.

Ces recours seront déposés d'ici mi-juin. "Le manque de considération, les sous-financements et les différences de traitement nous obligent à saisir les tribunaux pour faire valoir nos droits", fait valoir la fédération.

jyp/ab/APMnews

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