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18/09 2018
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"MA SANTÉ 2022": EMMANUEL MACRON PROMET DES "MESURES D'URGENCES" POUR LA PSYCHIATRIE

PARIS, 18 septembre 2018 (APMnews) - Le président de la République, Emmanuel Macron, a promis mardi dans le cadre de la réforme du système de santé, baptisée "Ma santé 2022", des "mesures d'urgences" pour la psychiatrie, qui fait l'objet de huit orientations mises en avant par le ministère des solidarités et de la santé, dans un dossier de presse, diffusé mardi.

Emmanuel Macron et la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, présentent mardi une cinquantaine de mesures dans le cadre de la stratégie nationale de transformation du système de santé désormais intitulée "Ma santé 2022" (cf dépêche du 17/09/2018 à 22:01).

Lors de son intervention à l'Elysée devant les professionnels de santé, mardi matin (cf dépêche du 18/09/2018 à 16:08), Emmanuel Macron a dit un mot sur la psychiatrie.

Il a rappelé qu'il avait souhaité fixer la hausse de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) 2019 à 2,5% (cf dépêche du 17/09/2018 à 18:18): "J'ai conscience que, compte tenu de la transformation [proposée], il nous faut investir aujourd'hui, pour répondre à des problématiques de court terme que nous connaissons, qu'il s'agisse de la situation des hôpitaux en outre-mer, de l'AP-HP [Assistance publique-hôpitaux de Paris], de l'AP-HM [Assistance publique-hôpitaux de Marseille] ou des établissements psychiatriques, où, nous le savons, nous avons des situations d'urgence qui appelleront de toute façon, là, des mesures d'urgence", a-t-il annoncé.

"Ma Santé 2022 réaffirme la priorité donnée à la psychiatrie et à la santé mentale dans la continuité des mesures de la feuille de route psychiatrie et santé mentale présentée le 28 juin" (cf dépêche du 28/06/2018 à 14:36), est-il rappelé par ailleurs dans un dossier de presse diffusé mardi par le ministère des solidarités et de la santé.

"Ma santé 2022" reprend d'ailleurs quelques mesures déjà annoncées, note-t-on.

"Tout en préservant ce qui fait sa particularité, la psychiatrie doit maintenant renforcer ses collaborations avec les professionnels des soins primaires et prendre un virage pour organiser dans les territoires un accès plus rapide aux nouvelles thérapeutiques et aux soins spécialisés", est-il noté dans le dossier.

"Ces évolutions sont les conditions pour une détection plus précoce des troubles, pour mettre en place une politique ambitieuse de prévention, pour lutter contre la stigmatisation des personnes malades et pour au final améliorer l’accès des patients aux soins psychiatriques", est-il ajouté.

L'"obligation de mettre en oeuvre les projets territoriaux de santé mentale (PTSM) sur les territoires d’ici juillet 2020, en organisant le lien avec les soins de premier recours via le réseau territorial de proximité porté par les CPTS [communautés professionnelles territoriales de santé] (cf dépêche du 18/09/2018 à 14:05) et les hôpitaux de proximité [cf dépêche du 18/09/2018 à 14:01]" est la première mesure mise en avant.

Cette obligation de finaliser le PTSM pour juillet 2020 est prévue par le décret paru en juillet 2017 (cf dépêche du 31/07/2017 à 14:51). Mais les CPTS et les hôpitaux de proximité n'étaient pas spécifiquement cités, note-t-on.

Création d'un "fonds d'innovation organisationnelle"

Le gouvernement met ensuite en avant l'"augmentation du nombre de stages en santé mentale pendant les études de médecine générale pour qu’à terme chaque étudiant en médecine générale ait eu une expérience dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale".

Il cite également le "développement renforcé de la réhabilitation psychosociale en lançant un appel à projets avec des financements pour les lauréats" (cf dépêche du 14/09/2018 à 10:37).

Vient ensuite l'"extension des formations d’infirmiers de pratique avancée [IPA] à la psychiatrie dès 2019". Jeudi, lors des journées annuelles "La Bussière", organisées par l'Association nationale des psychiatres présidents et vice-présidents des commissions médicales d'établissement de centres hospitaliers (ANPCME), à Strasbourg, Thierry Kurth, chef du bureau prises en charge post-aiguës, maladies chroniques et santé mentale de la direction générale de l'offre de soins (DGOS), avait confirmé les travaux en ce sens (cf dépêche du 31/05/2018 à 09:38).

Même si des expériences existent déjà ici ou là (cf dépêche du 29/05/2018 à 18:21), le président de la Conférence nationale des présidents de CME de centres hospitaliers spécialisés (CHS), Christian Müller, avait, lors de ces mêmes journées, expliqué "avoir souhaité un délai pour travailler sérieusement cette question". "Mais ce mois-ci, comme convenu avec la DGOS, nous prenons l'initiative de retravailler le sujet", avait-il assuré.

Le ministère des solidarités et de la santé annonce aussi dans le dossier la "création d’un fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie doté", sans plus de précisions.

"Une priorité" sera également "donnée à la psychiatrie dans les plans régionaux d’investissement", est-il promis.

Comme déjà annoncé, le ministère compte "favoriser l’accès à la pédopsychiatrie par la priorisation des postes hospitaliers et universitaires et le développement de la recherche en pédopsychiatrie".

Enfin, il s'agit d'"informer plus largement le grand public sur la santé mentale pour lutter contre la stigmatisation".

Par ailleurs, dans le cadre de la création d'"une dotation de 300 millions d'euros pour financer la qualité dans les établissements hospitaliers", il est indiqué que "d’ici 2022, elle s’appliquera aussi pour les soins de ville, les Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes] et la psychiatrie" (cf dépêche du 18/09/2018 à 14:00).

Cette incitation financière, qui passe de 60 millions d'euros à 300 millions d'euros, est-il souligné, "sera attribuée sur la base d’indicateurs de qualité transversaux, entre 7 et 10, contre 35 aujourd’hui" et "concernera en 2019 les seuls établissements de santé (médecine chirurgie, obstétrique, soins de suite et de réadaptation et hospitalisation à domicile)".

vl/ab/APMnews

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Emmanuel Macron et la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, présentent mardi une cinquantaine de mesures dans le cadre de la stratégie nationale de transformation du système de santé désormais intitulée "Ma santé 2022" (cf dépêche du 17/09/2018 à 22:01).

Lors de son intervention à l'Elysée devant les professionnels de santé, mardi matin (cf dépêche du 18/09/2018 à 16:08), Emmanuel Macron a dit un mot sur la psychiatrie.

Il a rappelé qu'il avait souhaité fixer la hausse de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) 2019 à 2,5% (cf dépêche du 17/09/2018 à 18:18): "J'ai conscience que, compte tenu de la transformation [proposée], il nous faut investir aujourd'hui, pour répondre à des problématiques de court terme que nous connaissons, qu'il s'agisse de la situation des hôpitaux en outre-mer, de l'AP-HP [Assistance publique-hôpitaux de Paris], de l'AP-HM [Assistance publique-hôpitaux de Marseille] ou des établissements psychiatriques, où, nous le savons, nous avons des situations d'urgence qui appelleront de toute façon, là, des mesures d'urgence", a-t-il annoncé.

"Ma Santé 2022 réaffirme la priorité donnée à la psychiatrie et à la santé mentale dans la continuité des mesures de la feuille de route psychiatrie et santé mentale présentée le 28 juin" (cf dépêche du 28/06/2018 à 14:36), est-il rappelé par ailleurs dans un dossier de presse diffusé mardi par le ministère des solidarités et de la santé.

"Ma santé 2022" reprend d'ailleurs quelques mesures déjà annoncées, note-t-on.

"Tout en préservant ce qui fait sa particularité, la psychiatrie doit maintenant renforcer ses collaborations avec les professionnels des soins primaires et prendre un virage pour organiser dans les territoires un accès plus rapide aux nouvelles thérapeutiques et aux soins spécialisés", est-il noté dans le dossier.

"Ces évolutions sont les conditions pour une détection plus précoce des troubles, pour mettre en place une politique ambitieuse de prévention, pour lutter contre la stigmatisation des personnes malades et pour au final améliorer l’accès des patients aux soins psychiatriques", est-il ajouté.

L'"obligation de mettre en oeuvre les projets territoriaux de santé mentale (PTSM) sur les territoires d’ici juillet 2020, en organisant le lien avec les soins de premier recours via le réseau territorial de proximité porté par les CPTS [communautés professionnelles territoriales de santé] (cf dépêche du 18/09/2018 à 14:05) et les hôpitaux de proximité [cf dépêche du 18/09/2018 à 14:01]" est la première mesure mise en avant.

Cette obligation de finaliser le PTSM pour juillet 2020 est prévue par le décret paru en juillet 2017 (cf dépêche du 31/07/2017 à 14:51). Mais les CPTS et les hôpitaux de proximité n'étaient pas spécifiquement cités, note-t-on.

Création d'un "fonds d'innovation organisationnelle"

Le gouvernement met ensuite en avant l'"augmentation du nombre de stages en santé mentale pendant les études de médecine générale pour qu’à terme chaque étudiant en médecine générale ait eu une expérience dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale".

Il cite également le "développement renforcé de la réhabilitation psychosociale en lançant un appel à projets avec des financements pour les lauréats" (cf dépêche du 14/09/2018 à 10:37).

Vient ensuite l'"extension des formations d’infirmiers de pratique avancée [IPA] à la psychiatrie dès 2019". Jeudi, lors des journées annuelles "La Bussière", organisées par l'Association nationale des psychiatres présidents et vice-présidents des commissions médicales d'établissement de centres hospitaliers (ANPCME), à Strasbourg, Thierry Kurth, chef du bureau prises en charge post-aiguës, maladies chroniques et santé mentale de la direction générale de l'offre de soins (DGOS), avait confirmé les travaux en ce sens (cf dépêche du 31/05/2018 à 09:38).

Même si des expériences existent déjà ici ou là (cf dépêche du 29/05/2018 à 18:21), le président de la Conférence nationale des présidents de CME de centres hospitaliers spécialisés (CHS), Christian Müller, avait, lors de ces mêmes journées, expliqué "avoir souhaité un délai pour travailler sérieusement cette question". "Mais ce mois-ci, comme convenu avec la DGOS, nous prenons l'initiative de retravailler le sujet", avait-il assuré.

Le ministère des solidarités et de la santé annonce aussi dans le dossier la "création d’un fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie doté", sans plus de précisions.

"Une priorité" sera également "donnée à la psychiatrie dans les plans régionaux d’investissement", est-il promis.

Comme déjà annoncé, le ministère compte "favoriser l’accès à la pédopsychiatrie par la priorisation des postes hospitaliers et universitaires et le développement de la recherche en pédopsychiatrie".

Enfin, il s'agit d'"informer plus largement le grand public sur la santé mentale pour lutter contre la stigmatisation".

Par ailleurs, dans le cadre de la création d'"une dotation de 300 millions d'euros pour financer la qualité dans les établissements hospitaliers", il est indiqué que "d’ici 2022, elle s’appliquera aussi pour les soins de ville, les Ehpad [établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes] et la psychiatrie" (cf dépêche du 18/09/2018 à 14:00).

Cette incitation financière, qui passe de 60 millions d'euros à 300 millions d'euros, est-il souligné, "sera attribuée sur la base d’indicateurs de qualité transversaux, entre 7 et 10, contre 35 aujourd’hui" et "concernera en 2019 les seuls établissements de santé (médecine chirurgie, obstétrique, soins de suite et de réadaptation et hospitalisation à domicile)".

vl/ab/APMnews

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