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18/09 2018
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"MA SANTÉ 2022": EMMANUEL MACRON VOUDRAIT DES CABINETS LIBÉRAUX OUVERTS JUSQU'À 22 HEURES

PARIS, 18 septembre 2018 (APMnews) - Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est exprimé mardi en faveur d'une prise en charge accrue des soins non programmés en ville au sein des cabinets de médecins libéraux, si possible jusqu'à 22 heures.

Le chef de l'Etat a présenté mardi les grandes lignes de cette stratégie baptisée "Ma santé 2022", qui intègre 54 mesures (cf dépêche du 17/09/2018 à 22:01 et dépêche du 18/09/2018 à 16:08).

Il a notamment abordé la question des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) (cf dépêche du 18/09/2018 à 14:05) et leur rôle à jouer dans l'organisation de la permanence des soins ambulatoires (PDSA), afin de désengorger les urgences.

"Mais pourquoi aujourd'hui se rend-on aux urgences, quand on pourrait se rendre en consultation ? Ce n'est pas par plaisir, évidemment. Mais presque par réflexe, comme une évidence que nous avons laissée s'installer ces dernières années, et le plus souvent aussi pour une raison de disponibilité", a observé Emmanuel Macron.

"C’est qu’on ne trouve plus de médecins hors de l'hôpital en fin de journée ou tôt le matin et parfois pour une raison financière: c'est qu'on n'a pas besoin de faire l'avance de frais", a-t-il développé.

Il souhaite que les urgences non vitales puissent être prises en charge en ville au sein des CPTS et en lien avec les hôpitaux de proximité, et attend que les professionnels libéraux "s'organisent collectivement pour assurer une permanence de soins non programmés de jour, tous les jours jusqu’à 20 heures".

"Initialement, moi j’étais pour dire 'jusqu’à 22 heures' mais on m’a dit que j’ouvrais une guerre absolument impossible si on disait jusqu’à 22 heures, donc je suis raisonnable et j’ai dit 20 heures, mais ce serait formidable si on pouvait trouver un accord jusqu’à 22 heures, sincèrement", a observé le chef de l'Etat, sous les rires du public.

"Parce que quand on regarde les chiffres des urgences, il y en a énormément entre 20 heures et 22 heures, donc j’ai fait confiance à la ministre, au directeur de la Cnam [caisse nationale d'assurance maladie], à l'ensemble des professionnels qui auront cette négociation à conduire, je suis persuadé qu'on peut trouver une solution intelligente jusqu'à 22h00", a-t-il ajouté.

Il a souligné que "les médecins seront rémunérés" en ce sens et qu'il faudrait assurer le tiers payant pour les patients, ce qui nécessiterait des ajustements. "Je ne suis pas en train de dire qu’il faut pousser les gens à avoir avec la même organisation, les mêmes contraintes".

"On va pousser les gens à mieux s'organiser, on va les accompagner financièrement, les aider à ce qu’ils soient mieux rémunérés quand ils s'organisent, qu’ils aient les assistants médicaux et pour ceux qui font la permanence de soins, qu’il y ait une vraie incitation et donc qu'on les aide là aussi dans leurs équipements et la rémunération" et souhaite qu'une telle organisation des soins non programmés soit effective "au plus tard en 2020" dans les territoires "où la situation des urgences hospitalières est la plus critique".

La permanence des soins ambulatoire couvre la régulation médicale des appels, et les soins médicaux non programmés pendant les horaires de fermeture des cabinets médicaux, rappelle-t-on. Les horaires de PDSA s'étendent de 20 heures à 8 heures du matin, avec une partie de "nuit profonde" (de minuit à 6 heures du matin) et comprennent les week-ends, ponts et jours fériés.

Dans son rapport relatif aux soins non programmés remis en juin, le député Thomas Mesnier (LREM, Charente) suggérait d'encadrer les soins non programmés par une contractualisation entre les agences régionales de santé (ARS) et les médecins d'un territoire, en les contraignant à proposer des demi-journées de soins non programmés (cf dépêche du 22/05/2018 à 18:00).

Les syndicats de médecins libéraux se sont exprimés à de nombreuses reprises ces dernières années pour rappeler la difficulté des médecins à participer à la PDSA en soirée compte tenu de semaines de travail déjà chargées. A rebours des velléités du chef de l'Etat, MG France a ainsi proposé le 6 septembre de ramener au contraire de 20 heures à 19 heures le début de la PDSA afin de permettre aux médecins de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale (cf dépêche du 06/09/2018 à 16:21).

vg/ab/APMnews

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PARIS, 18 septembre 2018 (APMnews) - Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est exprimé mardi en faveur d'une prise en charge accrue des soins non programmés en ville au sein des cabinets de médecins libéraux, si possible jusqu'à 22 heures.

Le chef de l'Etat a présenté mardi les grandes lignes de cette stratégie baptisée "Ma santé 2022", qui intègre 54 mesures (cf dépêche du 17/09/2018 à 22:01 et dépêche du 18/09/2018 à 16:08).

Il a notamment abordé la question des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) (cf dépêche du 18/09/2018 à 14:05) et leur rôle à jouer dans l'organisation de la permanence des soins ambulatoires (PDSA), afin de désengorger les urgences.

"Mais pourquoi aujourd'hui se rend-on aux urgences, quand on pourrait se rendre en consultation ? Ce n'est pas par plaisir, évidemment. Mais presque par réflexe, comme une évidence que nous avons laissée s'installer ces dernières années, et le plus souvent aussi pour une raison de disponibilité", a observé Emmanuel Macron.

"C’est qu’on ne trouve plus de médecins hors de l'hôpital en fin de journée ou tôt le matin et parfois pour une raison financière: c'est qu'on n'a pas besoin de faire l'avance de frais", a-t-il développé.

Il souhaite que les urgences non vitales puissent être prises en charge en ville au sein des CPTS et en lien avec les hôpitaux de proximité, et attend que les professionnels libéraux "s'organisent collectivement pour assurer une permanence de soins non programmés de jour, tous les jours jusqu’à 20 heures".

"Initialement, moi j’étais pour dire 'jusqu’à 22 heures' mais on m’a dit que j’ouvrais une guerre absolument impossible si on disait jusqu’à 22 heures, donc je suis raisonnable et j’ai dit 20 heures, mais ce serait formidable si on pouvait trouver un accord jusqu’à 22 heures, sincèrement", a observé le chef de l'Etat, sous les rires du public.

"Parce que quand on regarde les chiffres des urgences, il y en a énormément entre 20 heures et 22 heures, donc j’ai fait confiance à la ministre, au directeur de la Cnam [caisse nationale d'assurance maladie], à l'ensemble des professionnels qui auront cette négociation à conduire, je suis persuadé qu'on peut trouver une solution intelligente jusqu'à 22h00", a-t-il ajouté.

Il a souligné que "les médecins seront rémunérés" en ce sens et qu'il faudrait assurer le tiers payant pour les patients, ce qui nécessiterait des ajustements. "Je ne suis pas en train de dire qu’il faut pousser les gens à avoir avec la même organisation, les mêmes contraintes".

"On va pousser les gens à mieux s'organiser, on va les accompagner financièrement, les aider à ce qu’ils soient mieux rémunérés quand ils s'organisent, qu’ils aient les assistants médicaux et pour ceux qui font la permanence de soins, qu’il y ait une vraie incitation et donc qu'on les aide là aussi dans leurs équipements et la rémunération" et souhaite qu'une telle organisation des soins non programmés soit effective "au plus tard en 2020" dans les territoires "où la situation des urgences hospitalières est la plus critique".

La permanence des soins ambulatoire couvre la régulation médicale des appels, et les soins médicaux non programmés pendant les horaires de fermeture des cabinets médicaux, rappelle-t-on. Les horaires de PDSA s'étendent de 20 heures à 8 heures du matin, avec une partie de "nuit profonde" (de minuit à 6 heures du matin) et comprennent les week-ends, ponts et jours fériés.

Dans son rapport relatif aux soins non programmés remis en juin, le député Thomas Mesnier (LREM, Charente) suggérait d'encadrer les soins non programmés par une contractualisation entre les agences régionales de santé (ARS) et les médecins d'un territoire, en les contraignant à proposer des demi-journées de soins non programmés (cf dépêche du 22/05/2018 à 18:00).

Les syndicats de médecins libéraux se sont exprimés à de nombreuses reprises ces dernières années pour rappeler la difficulté des médecins à participer à la PDSA en soirée compte tenu de semaines de travail déjà chargées. A rebours des velléités du chef de l'Etat, MG France a ainsi proposé le 6 septembre de ramener au contraire de 20 heures à 19 heures le début de la PDSA afin de permettre aux médecins de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale (cf dépêche du 06/09/2018 à 16:21).

vg/ab/APMnews

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