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02/04 2021
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"NOUS SOMMES BIEN FACE À UNE 3E VAGUE ÉPIDÉMIQUE", PRÉVIENT LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'ARS BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

DIJON, 2 avril 2021 (APMnews) - La situation sanitaire de Bourgogne-Franche-Comté s'est "fortement dégradée depuis un mois" avec l'arrivée d'une "troisième vague de variants" du Covid-19, ont alerté Fabien Sudry, préfet de la Côte-d'Or et de la région Bourgogne-Franche-Comté, et Pierre Pribile, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, vendredi après-midi lors d'une conférence de presse.

"La situation s’est fortement dégradée depuis un mois", a souligné François Sudry, en faisant état d'un "basculement fin février-début mars, avec une reprise forte de la dynamique de l’épidémie depuis un mois".

Si le taux d'incidence de la Bourgogne-Franche-Comté reste sensiblement moins élevé que la moyenne nationale, avec 310 cas pour 100.000 habitants sur 7 jours glissants, contre 393 cas /100.000 habitants, certains départements connaissent des niveaux de circulation virale sensiblement plus élevés dans la région: le Doubs (427), le Jura (347) et la Nièvre (434).

"Les indicateurs dont nous disposons témoignent que nous somme bien face à une 3e vague épidémique", a complété Pierre Pribile, en pointant une hausse de 80 points de l'incidence régionale en une semaine.

Pour le directeur général de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, la vague épidémique actuelle diffère des précédentes car il s'agit d'une "troisième vague de variants", étant donné que le variant britannique représente désormais plus de 80% des contaminations dans la région tandis que le variant sud-africain concerne 10% de nouveaux cas sur certains territoires.

"Nos hôpitaux ne sont jamais vraiment sortis de la 2e vague", a-t-il poursuivi, alors que la région comptait vendredi 1.275 patients hospitalisés pour des formes graves du Covid-19 (+80 patients en 7 jours), dont 160 patients en réanimation (+15 patients en 7 jours).

Alors que l'ARS a arrêté deux niveaux de mobilisation des capacités hospitalières pour faire face à l'épidémie de Covid-19, Pierre Pribile a indiqué que le premier niveau de mobilisation, qui se traduit par une augmentation des capacités régionales de réanimation de 200 à 250 lits, était déjà en vigueur.

Le directeur a ajouté que l'ARS envisageait "dans les jours qui viennent" de déclencher "l'ultime palier" afin de parvenir à ouvrir plus de 300 lits de réanimation et "100 à 150 places de soins intensifs": "On suit l’évolution de la situation pour le déclencher au moment nécessaire."

Bientôt plus de 60% de déprogrammation à l'Hôpital-Nord-Franche-Comté

Contacté vendredi par APMnews, le directeur de l'Hôpital Nord Franche-Comté (Trévenans, Territoire de Belfort), Pascal Mathis, a confirmé faire face à une "remontée des hospitalisations sur la réanimation" et des admissions de patients Covid, avec "une quinzaine d'hospitalisations tous les jours".

"On est plein à 100% sur nos 30 lits de réanimation", a-t-il rapporté, en ajoutant que cette situation avait conduit son établissement à ouvrir 5 lits de réanimation supplémentaires.

Alors que l'unité de médecine Covid de 32 lits de l'hôpital franc-comtois arrive également à saturation, l'établissement devrait prochainement ouvrir une seconde unité Covid de 26 lits.

Si l'hôpital compose avec un niveau de déprogrammation de près de 30% de son activité chirurgicale depuis mi-décembre 2020, Pascal Mathis a souligné que l'ouverture d'une nouvelle tranche de 5 lits de réanimation nécessiterait de passer à un seuil de deux tiers de déprogrammation de l'activité afin de pouvoir mobiliser les ressources paramédicales nécessaires (infirmiers-anesthésistes -Iade).

La vaccination de près de 60% des personnels soignants a cependant permis de limiter la montée de l'absentéisme: l'HNFC ne recensait que 7 agents contaminés vendredi contre près de 90 personnels durant la seconde vague fin 2020 (cf dépêche du 11/12/2020 à 18:11).

gl/ab/APMnews

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"NOUS SOMMES BIEN FACE À UNE 3E VAGUE ÉPIDÉMIQUE", PRÉVIENT LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'ARS BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

DIJON, 2 avril 2021 (APMnews) - La situation sanitaire de Bourgogne-Franche-Comté s'est "fortement dégradée depuis un mois" avec l'arrivée d'une "troisième vague de variants" du Covid-19, ont alerté Fabien Sudry, préfet de la Côte-d'Or et de la région Bourgogne-Franche-Comté, et Pierre Pribile, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, vendredi après-midi lors d'une conférence de presse.

"La situation s’est fortement dégradée depuis un mois", a souligné François Sudry, en faisant état d'un "basculement fin février-début mars, avec une reprise forte de la dynamique de l’épidémie depuis un mois".

Si le taux d'incidence de la Bourgogne-Franche-Comté reste sensiblement moins élevé que la moyenne nationale, avec 310 cas pour 100.000 habitants sur 7 jours glissants, contre 393 cas /100.000 habitants, certains départements connaissent des niveaux de circulation virale sensiblement plus élevés dans la région: le Doubs (427), le Jura (347) et la Nièvre (434).

"Les indicateurs dont nous disposons témoignent que nous somme bien face à une 3e vague épidémique", a complété Pierre Pribile, en pointant une hausse de 80 points de l'incidence régionale en une semaine.

Pour le directeur général de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté, la vague épidémique actuelle diffère des précédentes car il s'agit d'une "troisième vague de variants", étant donné que le variant britannique représente désormais plus de 80% des contaminations dans la région tandis que le variant sud-africain concerne 10% de nouveaux cas sur certains territoires.

"Nos hôpitaux ne sont jamais vraiment sortis de la 2e vague", a-t-il poursuivi, alors que la région comptait vendredi 1.275 patients hospitalisés pour des formes graves du Covid-19 (+80 patients en 7 jours), dont 160 patients en réanimation (+15 patients en 7 jours).

Alors que l'ARS a arrêté deux niveaux de mobilisation des capacités hospitalières pour faire face à l'épidémie de Covid-19, Pierre Pribile a indiqué que le premier niveau de mobilisation, qui se traduit par une augmentation des capacités régionales de réanimation de 200 à 250 lits, était déjà en vigueur.

Le directeur a ajouté que l'ARS envisageait "dans les jours qui viennent" de déclencher "l'ultime palier" afin de parvenir à ouvrir plus de 300 lits de réanimation et "100 à 150 places de soins intensifs": "On suit l’évolution de la situation pour le déclencher au moment nécessaire."

Bientôt plus de 60% de déprogrammation à l'Hôpital-Nord-Franche-Comté

Contacté vendredi par APMnews, le directeur de l'Hôpital Nord Franche-Comté (Trévenans, Territoire de Belfort), Pascal Mathis, a confirmé faire face à une "remontée des hospitalisations sur la réanimation" et des admissions de patients Covid, avec "une quinzaine d'hospitalisations tous les jours".

"On est plein à 100% sur nos 30 lits de réanimation", a-t-il rapporté, en ajoutant que cette situation avait conduit son établissement à ouvrir 5 lits de réanimation supplémentaires.

Alors que l'unité de médecine Covid de 32 lits de l'hôpital franc-comtois arrive également à saturation, l'établissement devrait prochainement ouvrir une seconde unité Covid de 26 lits.

Si l'hôpital compose avec un niveau de déprogrammation de près de 30% de son activité chirurgicale depuis mi-décembre 2020, Pascal Mathis a souligné que l'ouverture d'une nouvelle tranche de 5 lits de réanimation nécessiterait de passer à un seuil de deux tiers de déprogrammation de l'activité afin de pouvoir mobiliser les ressources paramédicales nécessaires (infirmiers-anesthésistes -Iade).

La vaccination de près de 60% des personnels soignants a cependant permis de limiter la montée de l'absentéisme: l'HNFC ne recensait que 7 agents contaminés vendredi contre près de 90 personnels durant la seconde vague fin 2020 (cf dépêche du 11/12/2020 à 18:11).

gl/ab/APMnews

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