Actualités de l'Urgence - APM

03/09 2019
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AGNÈS BUZYN DÉVOILE UNE PREMIÈRE SÉRIE DE MESURES POUR "METTRE FIN AU TOUT-URGENCES"

POITIERS, 3 septembre 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé a dévoilé lundi une première batterie de mesures pour désengorger les urgences hospitalières à l'occasion d'un déplacement au CHU de Poitiers, a annoncé le ministère dans un communiqué.

Agnès Buzyn a révélé les premières mesures qu'elle avait retenues des travaux menés depuis juin par le Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) et le député Thomas Mesnier (LREM, Charente), urgentiste, déjà l'auteur d'un rapport sur l'organisation des soins non programmés, rappelle-t-on (cf dépêche du 06/06/2019 à 12:01).

Lors d'un déplacement organisé lundi au CHU de Poitiers, la ministre a dévoilé une série de mesures issues des premières recommandations formulées par la mission Mesnier-Carli afin de "mettre fin au tout-urgences".

Le premier volet de mesures vise à établir une meilleure articulation entre la médecine de ville et les urgences hospitalières dans la prise en charge des soins non programmés, conformément au "décloisonnement" qu'elle appelait de ses voeux jeudi dernier lors de l'université d'été du Medef (cf dépêche du 29/08/2019 à 18:05).

La ministre a notamment proposé de:

  • permettre aux Samu-Centre 15 de "déclencher, sous certaines conditions, un transport sanitaire pour emmener un patient vers un cabinet de ville ou une maison de santé"
  • d'élargir aux cabinets de médecins libéraux et aux maisons de santé "la possibilité de pratiquer directement certains examens de biologie dite 'délocalisée', pour permettre au patient de réaliser ses examens dans le même lieu à l'issue d'une consultation et d'obtenir un résultat dans des délais courts"
  • de rendre obligatoire le tiers payant pour la part assurance maladie "des actes réalisés dans le cadre de la garde des médecins de ville et des maisons médicales de garde (MMG), pour abolir les freins d’accessibilité financière à cette offre".

Agnès Buzyn a également affiché sa volonté de mettre en place "des filières 'mieux-traitantes' d'admission directe dans les services de médecine" pour les personnes âgées qui doivent être hospitalisées.

La ministre a annoncé la création "[d']un supplément pour financer cette admission directe [...] dès la prochaine campagne budgétaire dans les services".

Pour améliorer la prise en charge des personnes âgées résidant en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), elle a également fait savoir qu'une aide financière serait proposée à tous les Samu-Centre 15 pour généraliser des équipements en vidéo-assistance pour la régulation médicale.

Renforcer le rôle des paramédicaux

Après avoir créé des primes pour améliorer la "reconnaissance de la spécificité du travail aux urgences", elle s'est également prononcée pour un renforcement du rôle des paramédicaux.

"Agnès Buzyn a décidé de donner un coup d'accélérateur aux protocoles de coopération en donnant aux infirmiers accès à deux protocoles pour l'imagerie et les sutures de plaie, qui donneront lieu au versement de la toute nouvelle prime de coopération", a rapporté le ministère.

Elle a aussi annoncé "la création d'infirmiers de pratique avancée 'urgences' qui pourront directement prendre en charge les patients" en réalisant "un diagnostic à l'aide d'un algorithme", effectuer "des actes techniques en autonomie", ou prescrire des examens d'imagerie.

Cette formation devrait être ouverte "dès la rentrée 2020", a fait savoir la ministre.

Pour faciliter l'hospitalisation des patients après leur passage aux urgences, elle a également souligné la nécessité d'améliorer la collaboration entre les établissements publics avec le déploiement de "cellules informatisées de gestion des lits dans tous les groupements hospitaliers de territoire (GHT), "avec l'objectif de couvrir 50% des groupements dès l'année prochaine".

"Lundi 9 septembre, Agnès Buzyn recevra tous les acteurs hospitaliers et libéraux ainsi que les partenaires sociaux et le collectif Inter-Urgences, pour compléter et formaliser un ensemble de premières mesures, propres à refonder le modèle de soins d'urgences, en cohérence avec l'engagement de l’ensemble des professionnels de santé de la ville et de l'hôpital", a annoncé le ministère.

gl/san/APMnews

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AGNÈS BUZYN DÉVOILE UNE PREMIÈRE SÉRIE DE MESURES POUR "METTRE FIN AU TOUT-URGENCES"

POITIERS, 3 septembre 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé a dévoilé lundi une première batterie de mesures pour désengorger les urgences hospitalières à l'occasion d'un déplacement au CHU de Poitiers, a annoncé le ministère dans un communiqué.

Agnès Buzyn a révélé les premières mesures qu'elle avait retenues des travaux menés depuis juin par le Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) et le député Thomas Mesnier (LREM, Charente), urgentiste, déjà l'auteur d'un rapport sur l'organisation des soins non programmés, rappelle-t-on (cf dépêche du 06/06/2019 à 12:01).

Lors d'un déplacement organisé lundi au CHU de Poitiers, la ministre a dévoilé une série de mesures issues des premières recommandations formulées par la mission Mesnier-Carli afin de "mettre fin au tout-urgences".

Le premier volet de mesures vise à établir une meilleure articulation entre la médecine de ville et les urgences hospitalières dans la prise en charge des soins non programmés, conformément au "décloisonnement" qu'elle appelait de ses voeux jeudi dernier lors de l'université d'été du Medef (cf dépêche du 29/08/2019 à 18:05).

La ministre a notamment proposé de:

  • permettre aux Samu-Centre 15 de "déclencher, sous certaines conditions, un transport sanitaire pour emmener un patient vers un cabinet de ville ou une maison de santé"
  • d'élargir aux cabinets de médecins libéraux et aux maisons de santé "la possibilité de pratiquer directement certains examens de biologie dite 'délocalisée', pour permettre au patient de réaliser ses examens dans le même lieu à l'issue d'une consultation et d'obtenir un résultat dans des délais courts"
  • de rendre obligatoire le tiers payant pour la part assurance maladie "des actes réalisés dans le cadre de la garde des médecins de ville et des maisons médicales de garde (MMG), pour abolir les freins d’accessibilité financière à cette offre".

Agnès Buzyn a également affiché sa volonté de mettre en place "des filières 'mieux-traitantes' d'admission directe dans les services de médecine" pour les personnes âgées qui doivent être hospitalisées.

La ministre a annoncé la création "[d']un supplément pour financer cette admission directe [...] dès la prochaine campagne budgétaire dans les services".

Pour améliorer la prise en charge des personnes âgées résidant en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), elle a également fait savoir qu'une aide financière serait proposée à tous les Samu-Centre 15 pour généraliser des équipements en vidéo-assistance pour la régulation médicale.

Renforcer le rôle des paramédicaux

Après avoir créé des primes pour améliorer la "reconnaissance de la spécificité du travail aux urgences", elle s'est également prononcée pour un renforcement du rôle des paramédicaux.

"Agnès Buzyn a décidé de donner un coup d'accélérateur aux protocoles de coopération en donnant aux infirmiers accès à deux protocoles pour l'imagerie et les sutures de plaie, qui donneront lieu au versement de la toute nouvelle prime de coopération", a rapporté le ministère.

Elle a aussi annoncé "la création d'infirmiers de pratique avancée 'urgences' qui pourront directement prendre en charge les patients" en réalisant "un diagnostic à l'aide d'un algorithme", effectuer "des actes techniques en autonomie", ou prescrire des examens d'imagerie.

Cette formation devrait être ouverte "dès la rentrée 2020", a fait savoir la ministre.

Pour faciliter l'hospitalisation des patients après leur passage aux urgences, elle a également souligné la nécessité d'améliorer la collaboration entre les établissements publics avec le déploiement de "cellules informatisées de gestion des lits dans tous les groupements hospitaliers de territoire (GHT), "avec l'objectif de couvrir 50% des groupements dès l'année prochaine".

"Lundi 9 septembre, Agnès Buzyn recevra tous les acteurs hospitaliers et libéraux ainsi que les partenaires sociaux et le collectif Inter-Urgences, pour compléter et formaliser un ensemble de premières mesures, propres à refonder le modèle de soins d'urgences, en cohérence avec l'engagement de l’ensemble des professionnels de santé de la ville et de l'hôpital", a annoncé le ministère.

gl/san/APMnews

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