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06/06 2018
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AGRESSION D'UNE ÉQUIPE DU SMUR DU CH DE SAINT-DENIS: UNE ENQUÊTE EST EN COURS

SAINT-DENIS, 6 juin 2018 (APMnews) - Une équipe du service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) du centre hospitalier de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, a été victime mardi d’une agression, objet d'une enquête de police, a fait savoir l'établissement mercredi dans un communiqué.

L'enquête a été confiée au commissariat de Saint-Denis au lendemain "de l’agression dont ont été victimes trois membres de l’équipe mobile de secours du centre hospitalier de Saint-Denis", informe la direction de l'établissement.

Mardi, "aux alentours de 11h30, une altercation a éclaté entre une équipe du Smur -composée d’un médecin, d’un infirmier et d’un ambulancier- et deux automobilistes, après que le conducteur du véhicule a frôlé le médecin qui se trouvait à l’extérieur de l’ambulance", rapporte-t-elle.

L’équipe du Smur, qui s’apprêtait à partir en intervention, "a ensuite été violemment prise à partie par les deux individus".

"Le conducteur de la voiture a agressé le médecin. L’infirmier et l’ambulancier du Smur se sont immédiatement interposés. Des coups de pieds et des coups de poings" se sont ensuivis, selon le récit du CH.

Il ajoute que "deux des urgentistes présentent des blessures physiques" et qu'"une incapacité totale de travail de quatre et sept jours leur a été prescrite". Les victimes, "en état de choc, ont déposé plainte au commissariat de Saint-Denis, avant d’être prises en charge par le médecin de l’unité médico-judiciaire. Elles ont ensuite été orientées vers la cellule d’urgence médico-psychologique de Bobigny, où elles ont été reçues durant deux heures par un professionnel."

Le communiqué précise que "les victimes bénéficient de la protection juridique que leur assure le centre hospitalier de Saint-Denis". Quant aux suspects, ils ont "été interpellés et placés en garde à vue. L’enquête de police en cours permettra d’établir toutes les circonstances de l’agression."

La direction, "l’équipe des urgences-Smur et l’ensemble des professionnels du centre hospitalier de Saint-Denis témoignent leur soutien total aux trois victimes".

Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a jugé mercredi dans un tweet cette agression "inacceptable". "Les hospitaliers de la FHF dénoncent et condamnent toutes les violences faites aux professionnels de santé", a-t-il réagi, appelant à la "sécurité pour nos soignants".

En octobre 2017, le CH de Saint-Denis avait porté plainte et s'était constitué partie civile à la suite de violences survenues dans son service des urgences, rappelle-t-on (cf dépêche du 09/10/2017 à 14:50).

Selon le rapport 2017 de l'Observatoire national des violences en santé (ONVS), le nombre de signalements a fait un bond de 25,3% en un an, notamment en raison d'une plus grande implication des établissements dans la démarche. La région Ile-de-France apparaît comme la plus "déclarante" (cf dépêche du 30/05/2018 à 19:38).

mlb/nc/APMnews

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SAINT-DENIS, 6 juin 2018 (APMnews) - Une équipe du service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) du centre hospitalier de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, a été victime mardi d’une agression, objet d'une enquête de police, a fait savoir l'établissement mercredi dans un communiqué.

L'enquête a été confiée au commissariat de Saint-Denis au lendemain "de l’agression dont ont été victimes trois membres de l’équipe mobile de secours du centre hospitalier de Saint-Denis", informe la direction de l'établissement.

Mardi, "aux alentours de 11h30, une altercation a éclaté entre une équipe du Smur -composée d’un médecin, d’un infirmier et d’un ambulancier- et deux automobilistes, après que le conducteur du véhicule a frôlé le médecin qui se trouvait à l’extérieur de l’ambulance", rapporte-t-elle.

L’équipe du Smur, qui s’apprêtait à partir en intervention, "a ensuite été violemment prise à partie par les deux individus".

"Le conducteur de la voiture a agressé le médecin. L’infirmier et l’ambulancier du Smur se sont immédiatement interposés. Des coups de pieds et des coups de poings" se sont ensuivis, selon le récit du CH.

Il ajoute que "deux des urgentistes présentent des blessures physiques" et qu'"une incapacité totale de travail de quatre et sept jours leur a été prescrite". Les victimes, "en état de choc, ont déposé plainte au commissariat de Saint-Denis, avant d’être prises en charge par le médecin de l’unité médico-judiciaire. Elles ont ensuite été orientées vers la cellule d’urgence médico-psychologique de Bobigny, où elles ont été reçues durant deux heures par un professionnel."

Le communiqué précise que "les victimes bénéficient de la protection juridique que leur assure le centre hospitalier de Saint-Denis". Quant aux suspects, ils ont "été interpellés et placés en garde à vue. L’enquête de police en cours permettra d’établir toutes les circonstances de l’agression."

La direction, "l’équipe des urgences-Smur et l’ensemble des professionnels du centre hospitalier de Saint-Denis témoignent leur soutien total aux trois victimes".

Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a jugé mercredi dans un tweet cette agression "inacceptable". "Les hospitaliers de la FHF dénoncent et condamnent toutes les violences faites aux professionnels de santé", a-t-il réagi, appelant à la "sécurité pour nos soignants".

En octobre 2017, le CH de Saint-Denis avait porté plainte et s'était constitué partie civile à la suite de violences survenues dans son service des urgences, rappelle-t-on (cf dépêche du 09/10/2017 à 14:50).

Selon le rapport 2017 de l'Observatoire national des violences en santé (ONVS), le nombre de signalements a fait un bond de 25,3% en un an, notamment en raison d'une plus grande implication des établissements dans la démarche. La région Ile-de-France apparaît comme la plus "déclarante" (cf dépêche du 30/05/2018 à 19:38).

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