Actualités de l'Urgence - APM
ARRÊT CARDIAQUE: LE SAMU DE L'ISÈRE ESPÈRE SAUVER 40 À 50 VIES DE PLUS PAR AN GRÂCE À L'APPLI "SAUV LIFE"
En cas d'arrêt cardiaque, l'idéal est d'intervenir dans les 3 minutes, a expliqué Guillaume Debaty à APMnews. Or, le temps moyen d'intervention des secours professionnels est de 14 minutes. Dans ce contexte, la réalisation, par les témoins d'un arrêt cardiaque, d'un massage cardiaque avant l'arrivée des secours, permet de multiplier par 3 la survie, pointe le médecin urgentiste du CHU de Grenoble Alpes.
Il coordonne l'étude multicentrique Dispatch, qui a pour objectif d'évaluer l'intérêt d'une combinaison d'interventions visant à augmenter le nombre de patients bénéficiant d'un massage cardiaque avant l'arrivée des professionnels des secours, en cas d'arrêt cardiaque.
Cette étude randomisée et contrôlée prévoit d'inclure 2.000 patients en 2 ans et va impliquer un total de 15 Samu en France, qui, après une phase d'observation, basculeront en phase d'intervention de façon échelonnée. L'étude comprend 2 interventions principales, qui sont une formation des assistants de régulation médicale (ARM) à la reconnaissance téléphonique précoce de l'arrêt cardiaque (dans le cadre notamment d'un programme de formation en ligne qui comprend l'écoute régulière de bandes de régulation) et l'utilisation de l'application mobile Sauv Life.
Cette dernière est gratuite et tous les citoyens volontaires sont invités à l'installer, a souligné Guillaume Debaty, qui précise qu'en Isère, l'appli a déjà été téléchargée par 4.000 personnes. En cas d'arrêt cardiaque identifié par le Samu, l'appli géolocalise les personnes capables d'intervenir avant l'arrivée des secours et les guide vers la victime et vers le défibrillateur automatique le plus proche. Le personnel du Samu assiste les témoins par téléphone pour la réalisation des premiers gestes d'urgence.
L'urgentiste s'est réjoui de la grande participation des associations de secourisme, des professionnels de santé et des étudiants en santé. "Plus on a de monde et plus on a de chances que quelqu'un soit géolocalisé à côté d'un arrêt cardiaque."
Alors que 500 arrêts cardiaques se produisent chaque année en Isère et que le taux de survie y est de 10%, il espère que le passage du Samu 38 en phase d'intervention, opéré le 17 janvier, permettra de sauver 40 à 50 vies supplémentaires chaque année dans le département.
S'il n'y a pas encore d'indication pour que l'application soit utilisée sur l'ensemble du territoire (80.000 personnes l'ont installée en France mais elle n'est pas active partout), une cinquantaine de Samu se sont montrés intéressés, a souligné Guillaume Debaty. Il espère que les résultats de son étude permettront de promouvoir l'utilisation de l'appli ainsi que la formation des ARM partout en France.
sb/nc/APMnews
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- Consensus
- Consensus SFMU
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre
ARRÊT CARDIAQUE: LE SAMU DE L'ISÈRE ESPÈRE SAUVER 40 À 50 VIES DE PLUS PAR AN GRÂCE À L'APPLI "SAUV LIFE"
En cas d'arrêt cardiaque, l'idéal est d'intervenir dans les 3 minutes, a expliqué Guillaume Debaty à APMnews. Or, le temps moyen d'intervention des secours professionnels est de 14 minutes. Dans ce contexte, la réalisation, par les témoins d'un arrêt cardiaque, d'un massage cardiaque avant l'arrivée des secours, permet de multiplier par 3 la survie, pointe le médecin urgentiste du CHU de Grenoble Alpes.
Il coordonne l'étude multicentrique Dispatch, qui a pour objectif d'évaluer l'intérêt d'une combinaison d'interventions visant à augmenter le nombre de patients bénéficiant d'un massage cardiaque avant l'arrivée des professionnels des secours, en cas d'arrêt cardiaque.
Cette étude randomisée et contrôlée prévoit d'inclure 2.000 patients en 2 ans et va impliquer un total de 15 Samu en France, qui, après une phase d'observation, basculeront en phase d'intervention de façon échelonnée. L'étude comprend 2 interventions principales, qui sont une formation des assistants de régulation médicale (ARM) à la reconnaissance téléphonique précoce de l'arrêt cardiaque (dans le cadre notamment d'un programme de formation en ligne qui comprend l'écoute régulière de bandes de régulation) et l'utilisation de l'application mobile Sauv Life.
Cette dernière est gratuite et tous les citoyens volontaires sont invités à l'installer, a souligné Guillaume Debaty, qui précise qu'en Isère, l'appli a déjà été téléchargée par 4.000 personnes. En cas d'arrêt cardiaque identifié par le Samu, l'appli géolocalise les personnes capables d'intervenir avant l'arrivée des secours et les guide vers la victime et vers le défibrillateur automatique le plus proche. Le personnel du Samu assiste les témoins par téléphone pour la réalisation des premiers gestes d'urgence.
L'urgentiste s'est réjoui de la grande participation des associations de secourisme, des professionnels de santé et des étudiants en santé. "Plus on a de monde et plus on a de chances que quelqu'un soit géolocalisé à côté d'un arrêt cardiaque."
Alors que 500 arrêts cardiaques se produisent chaque année en Isère et que le taux de survie y est de 10%, il espère que le passage du Samu 38 en phase d'intervention, opéré le 17 janvier, permettra de sauver 40 à 50 vies supplémentaires chaque année dans le département.
S'il n'y a pas encore d'indication pour que l'application soit utilisée sur l'ensemble du territoire (80.000 personnes l'ont installée en France mais elle n'est pas active partout), une cinquantaine de Samu se sont montrés intéressés, a souligné Guillaume Debaty. Il espère que les résultats de son étude permettront de promouvoir l'utilisation de l'appli ainsi que la formation des ARM partout en France.
sb/nc/APMnews