Actualités de l'Urgence - APM
ASTHME AIGU: BÉNÉFICE D'UN SUIVI TÉLÉPHONIQUE POST-URGENCE SUR LE TAUX DE RÉADMISSION
Pour cette journée mondiale qui se déroule le mardi 1er mai et toute la première semaine de mai, la Société française de pneumologie de langue française (SPLF) s'est associée notamment avec la Société française de médecine d'urgence (SFMU) pour sensibiliser à la fois le grand public et les professionnels de santé sur les enjeux de la prise en charge d'urgence de l'asthme.
Les deux sociétés savantes ont souligné la nécessité en particulier de mieux organiser les soins d'aval après la prise en charge d'un patient pour une crise d'asthme aigu aux urgences afin de prévenir les récidives, alors que la mortalité par asthme en France stagne (cf dépêche du 10/04/2018 à 17:51).
Des travaux montrent qu'environ 30% des patients récidivent dans le mois suivant leur sortie des urgences, ce qui montre bien le déficit de prise en charge et l'importance d'organiser une filière de soins pour évaluer et traiter ces patients, a insisté le Dr Gilles Mangiapan du centre hospitalier intercommunal (CHI) de Créteil.
Il s'agit de remettre le patient dans un parcours de soins et d'éviter la survenue de nouvelles crises. Pour cela, la SFMU, en lien avec la SPLF et la Fédération française de pneumologie (FFP), a mis en place l'étude ERASME pour tester l'intérêt d'un suivi téléphonique post-urgence.
Pour cette étude nationale, menée dans 28 CHU-CHR en France de septembre 2016 à juin 2017, 320 patients ont été inclus dans le service d'accueil des urgences (SAU). Un questionnaire détaillé leur a été soumis pour vérifier la manière dont ils géraient -ou pas- leur asthme et un suivi téléphonique de 6 mois leur a été proposé.
Les appels étaient initiés par des infirmières dédiées et formées, qui délivraient aux patients des conseils de gestion de leur maladie au quotidien à 15 jours, un mois, 3 mois et 6 mois après la sortie.
A 6 mois, le taux de réadmission aux urgences était de 9% et les trois quarts des patients étaient "remis dans le circuit", revoyant un généraliste ou un pneumologue, s'est félicité le Dr Mangiapan.
A l'inclusion, ils étaient seulement 10% et 66% à avoir un médecin généraliste et un pneumologue référent, a ajouté le Pr Patrick Plaisance de l'hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP), membre de la SFMU.
Le projet ERASME a également incité 10 centres à créer leur filière d'aval, a par ailleurs souligné le Dr Mangiapan, précisant que certains centres avaient déjà une organisation en place.
La prise de conscience des équipes est très importante pour lancer des initiatives locales, a fait observer le Pr Nicolas Roche de l'hôpital Cochin à Paris (AP-HP), président de la SPLF.
Dans le cadre d'ERASME, les 28 centres ont fait appel à une société spécialisée dans le rappel téléphonique des malades, Patientys. L'étude était financée par Novartis, a précisé le Dr Mangiapan à APMnews.
Les résultats détaillés de l'étude doivent être présentés aux congrès de la SFMU en juin à Paris et de l'European Respiratory Society (ERS) en septembre à Paris. Ils seront également soumis à publication, a ajouté le Pr Plaisance.
ld/ab/APMnews
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ASTHME AIGU: BÉNÉFICE D'UN SUIVI TÉLÉPHONIQUE POST-URGENCE SUR LE TAUX DE RÉADMISSION
Pour cette journée mondiale qui se déroule le mardi 1er mai et toute la première semaine de mai, la Société française de pneumologie de langue française (SPLF) s'est associée notamment avec la Société française de médecine d'urgence (SFMU) pour sensibiliser à la fois le grand public et les professionnels de santé sur les enjeux de la prise en charge d'urgence de l'asthme.
Les deux sociétés savantes ont souligné la nécessité en particulier de mieux organiser les soins d'aval après la prise en charge d'un patient pour une crise d'asthme aigu aux urgences afin de prévenir les récidives, alors que la mortalité par asthme en France stagne (cf dépêche du 10/04/2018 à 17:51).
Des travaux montrent qu'environ 30% des patients récidivent dans le mois suivant leur sortie des urgences, ce qui montre bien le déficit de prise en charge et l'importance d'organiser une filière de soins pour évaluer et traiter ces patients, a insisté le Dr Gilles Mangiapan du centre hospitalier intercommunal (CHI) de Créteil.
Il s'agit de remettre le patient dans un parcours de soins et d'éviter la survenue de nouvelles crises. Pour cela, la SFMU, en lien avec la SPLF et la Fédération française de pneumologie (FFP), a mis en place l'étude ERASME pour tester l'intérêt d'un suivi téléphonique post-urgence.
Pour cette étude nationale, menée dans 28 CHU-CHR en France de septembre 2016 à juin 2017, 320 patients ont été inclus dans le service d'accueil des urgences (SAU). Un questionnaire détaillé leur a été soumis pour vérifier la manière dont ils géraient -ou pas- leur asthme et un suivi téléphonique de 6 mois leur a été proposé.
Les appels étaient initiés par des infirmières dédiées et formées, qui délivraient aux patients des conseils de gestion de leur maladie au quotidien à 15 jours, un mois, 3 mois et 6 mois après la sortie.
A 6 mois, le taux de réadmission aux urgences était de 9% et les trois quarts des patients étaient "remis dans le circuit", revoyant un généraliste ou un pneumologue, s'est félicité le Dr Mangiapan.
A l'inclusion, ils étaient seulement 10% et 66% à avoir un médecin généraliste et un pneumologue référent, a ajouté le Pr Patrick Plaisance de l'hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP), membre de la SFMU.
Le projet ERASME a également incité 10 centres à créer leur filière d'aval, a par ailleurs souligné le Dr Mangiapan, précisant que certains centres avaient déjà une organisation en place.
La prise de conscience des équipes est très importante pour lancer des initiatives locales, a fait observer le Pr Nicolas Roche de l'hôpital Cochin à Paris (AP-HP), président de la SPLF.
Dans le cadre d'ERASME, les 28 centres ont fait appel à une société spécialisée dans le rappel téléphonique des malades, Patientys. L'étude était financée par Novartis, a précisé le Dr Mangiapan à APMnews.
Les résultats détaillés de l'étude doivent être présentés aux congrès de la SFMU en juin à Paris et de l'European Respiratory Society (ERS) en septembre à Paris. Ils seront également soumis à publication, a ajouté le Pr Plaisance.
ld/ab/APMnews