Actualités de l'Urgence - APM

PARIS, 15 janvier 2019 (APMnews) - Le groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, qui fête ses 10 ans d'existence, a vu le nombre de séjours quasiment doubler sur cette période, et a enregistré un résultat net en 2018 proche de celui de 2017, ont annoncé Jean-Patrick Lajonchère, directeur général, et Georges-Christian Chazot, président de l'établissement, à l'occasion de la cérémonie des voeux mardi.

Le GH (578 lits et 91 places fin 2017) a enregistré un résultat net de 1,5 M€ en 2018, "sensiblement identique à celui de l'an dernier", a avancé Jean-Patrick Lajonchère, en début d'après-midi devant plus de 100 professionnels de cet Espic (établissement de santé privé d'intérêt collectif).

Le résultat net du GH était de 1,7 M€ (environ 52% issu des recettes hospitalières et 48% de dons à la fondation Saint-Joseph) en 2017, selon le dernier rapport d'activité mis en ligne.

Interrogé par APMnews en marge de la cérémonie sur les résultats financiers 2018, le directeur général a évoqué un taux de marge brute à 8% cette année-là.

Cela s'explique notamment par une nouvelle hausse de l'activité du GH en 2018. Le nombre de séjours en hospitalisation a crû de 5,5% pour atteindre les 73.350, a détaillé Jean-Patrick Lajonchère. En 2017, le GH avait connu une hausse record de 10% du nombre de séjours (cf dépêche du 17/01/2018 à 19:53).

En "10 ans d'existence", le GH Saint-Joseph, issu de la fusion de trois hôpitaux du Sud-Ouest parisien (Saint-Joseph, Notre-Dame-de-Bon-Secours et Saint-Michel), a vu son nombre de séjour "pratiquement doubler", avec une croissance annuelle moyenne de 6,5%, s'est félicité Georges-Christian Chazot.

Selon ce dernier, ce "succès de fréquentation" par "des patients qui ont une offre médicale abondante et de qualité" dans la région s'explique entre autres "par le statut privé" de l'établissement" et la liberté qu'il confère en matière "d'emploi des ressources et de management", "l'innovation et la qualité médicale", "l'attention au besoin de nos patients", ainsi qu'un "management responsable et humain".

Comme vecteur d'attractivité, le président de l'établissement a également mentionné la possibilité pour l'établissement de "soigner sans dépassement d'honoraires".

Selon lui, Saint-Joseph se classe au "troisième rang" d'Ile-de-France, en nombre de séjours, derrière l'hôpital Cochin (AP-HP) et celui de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP).

L'activité chirurgicale a quant à elle progressé de 8,4% en 2018, pour atteindre les 19.856 actes, a noté Jean-Patrick Lajonchère. De plus, l'établissement a enregistré 3.595 naissances la même année, contre 3.525 en 2017.

Il y a eu par ailleurs 54.314 passages aux urgences en 2018, ce qui représente une hausse de 5,5% sur un an, calcule-t-on.

Enfin, l'établissement, et le centre de santé médical et dentaire Marie-Thérèse ont accueilli 552.500 patients externes en 2018, a relevé le directeur général.

L'amélioration de l'accueil des patients parmi les principaux objectifs

"Nous allons, pour améliorer l'accueil et diminuer l'attente en consultation, installer des bornes [...] dans le hall d'entrée", a par ailleurs annoncé Jean-Patrick Lajonchère. "Nous lancerons en 2019 un accès simplifié aux services de l'hôpital" avec ces bornes "et en développant une plateforme internet simplifiant les communications des patients avec notre hôpital, avant, pendant et après l'hospitalisation", a complété Georges-Christian Chazot.

Ce dernier a assuré que le GH travaille "énormément" sur l'accueil des patients, "en suivant de près les temps et les conditions d'attente aux consultations, aux entrées et sorties d'hospitalisation". Et de renchérir: "Nous utilisons à fond les ressources de la 'digitalisation' pour garder le contact avec nos patients et les médecins de ville. Nous avons étendu la communication des comptes rendus numériques d'imagerie et de biologie."

Début 2018, lors de la précédente cérémonie des voeux, le GH avait annoncé mener plusieurs chantiers autour du parcours patient, rappelle-t-on (cf dépêche du 17/01/2018 à 19:53).

Les nouvelles mesures pour améliorer l'accueil des patients vont "modifier le parcours en consultation. Nous allons préparer un plan consultation 2020", a expliqué Jean-Patrick Lajonchère.

Cette opération, qui "sera importante", comprendra entre autres "la rénovation des boxes, l'amélioration des attentes, des couloirs repeints". Il est prévu l'achat d'un bâtiment mitoyen au site de Saint-Joseph (celui du lycée des Camélias), une opération pour laquelle la ville a donné son accord.

Elle permettra "d'aménager les bureaux administratifs pour préparer les consultations dans le bâtiment Losserand d'ici 2020-2021 et le transfert du centre Marie-Thérèse dans ce bâtiment au même horizon", a poursuivi Jean-Patrick Lajonchère. Ce dernier a précisé à APMnews que le montant et les éléments précis de cette opération restaient à déterminer.

Par ailleurs, le bâtiment des urgences sera surélevé de "trois niveaux pour créer 50 lits" d'ici 2020-2021 et 9 M€ seront investis à cet effet, a précisé à APMnews le directeur général. Enfin, la crèche sera agrandie sur le terrain de l’ancien hôpital Broussais et comptera "10 berceaux supplémentaires".

Le GH prévoit également en 2019 de "renforcer ses travaux" sur l'intelligence artificielle. Il compte 7 projets de logiciels en cours de développement. "Je voudrais que soyons une référence dans cette matière", a souhaité le directeur général.

En 2019, le GH va investir 12 M€ au total pour ses projets en matière d'équipements, de travaux et systèmes d'information, a détaillé Jean-Patrick Lajonchère à APMnews. Cette somme est proche de celles investies en 2017 et 2018, note-t-on.

Par ailleurs, "un programme ambitieux de management destiné aux médecins chefs de service, chefs de service adjoints, cadres [...] débutera en février", a annoncé le directeur général. Ce dernier a assuré que "le souci de l'humain sera central dans ces formations". L'objectif est de renforcer la capacité de management des cadres sur le bien-être au travail.

Enfin, le directeur général a déploré les 114 incidents et agressions déclarés en 2018. "Pour les faire diminuer, j'ai besoin de l'autorité des médecins pour me proposer systématiquement, en cas de manquement grave à la notion de respect, une rupture du contrat de soins, sauf situation de santé critique", a-t-il plaidé.

En matière de recherche, il a expliqué que 150 études avaient été conduites par l'établissement l'année dernière. Le président du GH a précisé à ce sujet que 12 professeurs travaillent au sein de l'établissement dans ce cadre.

jyp/nc/APMnews