Actualités de l'Urgence - APM

07/03 2024
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AUTANT D'ERREURS DE PRESCRIPTION AVEC LA CONSULTATION PAR VIDÉO QUE PAR TÉLÉPHONE

WASHINGTON, 7 mars 2024 (APMnews) - Face à des enfants vus dans des urgences non pédiatriques, les médecins consultés à distance par vidéo ont fait autant d'erreurs de prescription que ceux interrogés par téléphone, dans un essai clinique américain.

Les patients vus aux services d'accueil des urgences (SAU) sont plus exposés à des erreurs de prescription car c'est un environnement habituellement chaotique et qu'un pharmacien n'est pas toujours disponible pour vérifier les prescriptions. Et les enfants sont encore plus exposés à ce risque d'erreur, constatent le Dr James Parcin de l'University of California School of Medicine Davis Health à Sacramento et ses collègues dans JAMA Network Open.

La consultation d'un pédiatre à distance, par téléphone ou vidéo, pourrait réduire ces erreurs de prescription. Mais à la connaissance des chercheurs, aucun essai clinique n'a été mené pour l'évaluer.

Ils ont mené une étude pragmatique dans 15 SAU non pédiatriques, situés dans des établissements sans pédiatre, qui ont accueilli 696 enfants (4,2 ans en moyenne, 2,1 ans en médiane). Une consultation par vidéo a été réalisée pour 251 d'entre eux et par téléphone pour 445 dans un délai d'environ 2,5 heures après leur arrivée aux urgences.

Trois pharmaciens pédiatriques non impliqués dans les soins ont passé en revue les prescriptions.

Il n'y avait pas d'erreur dans la majorité des cas.

Au moins une erreur de prescription a été identifiée pour 12,5% des enfants vus par vidéo et 12,6% des consultations par téléphone.

Les erreurs les plus fréquentes portaient sur la dose (77,4%) et l'indication (12,1%).

Le risque d'erreurs de prescription était similaire avec la consultation par vidéo et par téléphone y compris dans l'analyse ajustée sur l'âge, la sévérité de la maladie et la période d'étude.

Ces résultats suggèrent que le recours à la consultation par vidéo, qui progresse de manière importante, ne semble pas réduire les erreurs de prescription. D'autres travaux sont nécessaires pour déterminer quels aspects des soins cette nouvelle modalité de prise en charge est susceptible d'améliorer, concluent les chercheurs.

(JAMA Network Open, publication en ligne du 29 février)

ld/nc/APMnews

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AUTANT D'ERREURS DE PRESCRIPTION AVEC LA CONSULTATION PAR VIDÉO QUE PAR TÉLÉPHONE

WASHINGTON, 7 mars 2024 (APMnews) - Face à des enfants vus dans des urgences non pédiatriques, les médecins consultés à distance par vidéo ont fait autant d'erreurs de prescription que ceux interrogés par téléphone, dans un essai clinique américain.

Les patients vus aux services d'accueil des urgences (SAU) sont plus exposés à des erreurs de prescription car c'est un environnement habituellement chaotique et qu'un pharmacien n'est pas toujours disponible pour vérifier les prescriptions. Et les enfants sont encore plus exposés à ce risque d'erreur, constatent le Dr James Parcin de l'University of California School of Medicine Davis Health à Sacramento et ses collègues dans JAMA Network Open.

La consultation d'un pédiatre à distance, par téléphone ou vidéo, pourrait réduire ces erreurs de prescription. Mais à la connaissance des chercheurs, aucun essai clinique n'a été mené pour l'évaluer.

Ils ont mené une étude pragmatique dans 15 SAU non pédiatriques, situés dans des établissements sans pédiatre, qui ont accueilli 696 enfants (4,2 ans en moyenne, 2,1 ans en médiane). Une consultation par vidéo a été réalisée pour 251 d'entre eux et par téléphone pour 445 dans un délai d'environ 2,5 heures après leur arrivée aux urgences.

Trois pharmaciens pédiatriques non impliqués dans les soins ont passé en revue les prescriptions.

Il n'y avait pas d'erreur dans la majorité des cas.

Au moins une erreur de prescription a été identifiée pour 12,5% des enfants vus par vidéo et 12,6% des consultations par téléphone.

Les erreurs les plus fréquentes portaient sur la dose (77,4%) et l'indication (12,1%).

Le risque d'erreurs de prescription était similaire avec la consultation par vidéo et par téléphone y compris dans l'analyse ajustée sur l'âge, la sévérité de la maladie et la période d'étude.

Ces résultats suggèrent que le recours à la consultation par vidéo, qui progresse de manière importante, ne semble pas réduire les erreurs de prescription. D'autres travaux sont nécessaires pour déterminer quels aspects des soins cette nouvelle modalité de prise en charge est susceptible d'améliorer, concluent les chercheurs.

(JAMA Network Open, publication en ligne du 29 février)

ld/nc/APMnews

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