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17/03 2021
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AVC: LA PRISE EN CHARGE EN UNV MOBILE ASSOCIÉE À UN RISQUE RÉDUIT DE HANDICAP

DALLAS, 17 mars 2021 (APMnews) - La prise en charge des patients à la phase aiguë d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dans une unité neurovasculaire (UNV) mobile a permis d'augmenter l'administration de la thrombolyse et ce, plus rapidement, avec un bénéfice sur le risque de handicap, selon les résultats d'une étude américaine présentés à l'International Stroke Conference (ISC), qui se tient virtuellement cette semaine.

Ces résultats, présentés en session late-breaking, montrent qu'avec une UNV mobile, il est possible de traiter des patients dans l'heure qui suit la survenue des symptômes d'AVC, et que cette prise en charge précoce permet de faire disparaître les symptômes et d'éviter les séquelles, se félicite le premier auteur, le Dr Jammes Grotta du Clinical Institute for Research and Innovation at Memorial Hermann et Texas Medical Center à Houston dans un communiqué de l'American Stroke Association/American Heart Association (ISA/AHA).

Les UNV mobiles sont des ambulances équipées d'un scanner et d'un laboratoire d'analyses biologiques, avec une équipe de professionnels formés au diagnostic des AVC et à l'administration de la thrombolyse dans des conditions préhospitalières, rappellent le Dr Grotta et ses collègues dans le résumé de sa communication.

Plusieurs études ont montré que ce mode de transport sanitaire permet d'administrer plus rapidement la thrombolyse, ainsi que la thrombectomie pour les AVC des gros vaisseaux, mais l'impact sur l'évolution des patients reste encore incertain.

Dans cette étude multicentrique BEST-MSU, les chercheurs ont voulu vérifier que cette prise en charge précoce en UNV mobile avait un bénéfice clinique. Ils ont comparé les données de 1.047 patients avec un AVC ischémique, dont 617 ont été emmenés aux urgences dans une UNV mobile et 430 par transport sanitaire habituel.

Il apparaît que 97,1% des patients acheminés par UNV mobile ont été traités par thrombolyse, contre 79,1% de ceux emmenés par simple ambulance, soit une différence statistiquement significative. Parmi eux, ils étaient respectivement un tiers et seulement 3% à avoir été traités dans l'heure suivant la survenue des premiers symptômes.

Et surtout à trois mois de suivi, 53% des patients pris en charge en UNV mobile avaient totalement récupéré, contre 43% dans le groupe contrôle. L'analyse ajustée des données indique que les chances d'avoir un score de handicap mRS de 0-1 (aucun symptôme, aucun handicap significatif) étaient multipliées par 2,5 avec l'UNV mobile par rapport à une prise en charge classique.

Cette étude suggère que dans la première heure suivant la survenue d'un AVC, le cerveau n'est pas totalement endommagé et qu'il reste réactif à un traitement efficace, observe le Dr Grotta dans le communiqué.

"Nos résultats signifient qu'en moyenne, pour 100 patients traités en UNV mobile plutôt qu'emmenés à l'hôpital en ambulance simple, 27 auront moins de séquelles et 11 d'entre eux n'en auront pas du tout", précise-t-il. "Mais pour cela, il faut que le patient, la famille, les aidants apprennent à reconnaître les signes d'un AVC et appellent immédiatement le numéro d'urgence."

"Un déploiement plus large d'UNV mobiles pourrait avoir un impact majeur de santé publique sur le risque de handicap post-AVC. Bien que ces véhicules soient coûteux en équipements et en personnels, ils permettent de réduire le délai d'administration et nous pensons qu'ils pourraient aussi réduire les besoins en soins de longue durée", ajoute-t-il.

L'étude se poursuit pour évaluer les coûts sur une année, pour avoir une meilleure idée de l'efficience de cette approche si elle était étendue.

ld/ed/APMnews

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AVC: LA PRISE EN CHARGE EN UNV MOBILE ASSOCIÉE À UN RISQUE RÉDUIT DE HANDICAP

DALLAS, 17 mars 2021 (APMnews) - La prise en charge des patients à la phase aiguë d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dans une unité neurovasculaire (UNV) mobile a permis d'augmenter l'administration de la thrombolyse et ce, plus rapidement, avec un bénéfice sur le risque de handicap, selon les résultats d'une étude américaine présentés à l'International Stroke Conference (ISC), qui se tient virtuellement cette semaine.

Ces résultats, présentés en session late-breaking, montrent qu'avec une UNV mobile, il est possible de traiter des patients dans l'heure qui suit la survenue des symptômes d'AVC, et que cette prise en charge précoce permet de faire disparaître les symptômes et d'éviter les séquelles, se félicite le premier auteur, le Dr Jammes Grotta du Clinical Institute for Research and Innovation at Memorial Hermann et Texas Medical Center à Houston dans un communiqué de l'American Stroke Association/American Heart Association (ISA/AHA).

Les UNV mobiles sont des ambulances équipées d'un scanner et d'un laboratoire d'analyses biologiques, avec une équipe de professionnels formés au diagnostic des AVC et à l'administration de la thrombolyse dans des conditions préhospitalières, rappellent le Dr Grotta et ses collègues dans le résumé de sa communication.

Plusieurs études ont montré que ce mode de transport sanitaire permet d'administrer plus rapidement la thrombolyse, ainsi que la thrombectomie pour les AVC des gros vaisseaux, mais l'impact sur l'évolution des patients reste encore incertain.

Dans cette étude multicentrique BEST-MSU, les chercheurs ont voulu vérifier que cette prise en charge précoce en UNV mobile avait un bénéfice clinique. Ils ont comparé les données de 1.047 patients avec un AVC ischémique, dont 617 ont été emmenés aux urgences dans une UNV mobile et 430 par transport sanitaire habituel.

Il apparaît que 97,1% des patients acheminés par UNV mobile ont été traités par thrombolyse, contre 79,1% de ceux emmenés par simple ambulance, soit une différence statistiquement significative. Parmi eux, ils étaient respectivement un tiers et seulement 3% à avoir été traités dans l'heure suivant la survenue des premiers symptômes.

Et surtout à trois mois de suivi, 53% des patients pris en charge en UNV mobile avaient totalement récupéré, contre 43% dans le groupe contrôle. L'analyse ajustée des données indique que les chances d'avoir un score de handicap mRS de 0-1 (aucun symptôme, aucun handicap significatif) étaient multipliées par 2,5 avec l'UNV mobile par rapport à une prise en charge classique.

Cette étude suggère que dans la première heure suivant la survenue d'un AVC, le cerveau n'est pas totalement endommagé et qu'il reste réactif à un traitement efficace, observe le Dr Grotta dans le communiqué.

"Nos résultats signifient qu'en moyenne, pour 100 patients traités en UNV mobile plutôt qu'emmenés à l'hôpital en ambulance simple, 27 auront moins de séquelles et 11 d'entre eux n'en auront pas du tout", précise-t-il. "Mais pour cela, il faut que le patient, la famille, les aidants apprennent à reconnaître les signes d'un AVC et appellent immédiatement le numéro d'urgence."

"Un déploiement plus large d'UNV mobiles pourrait avoir un impact majeur de santé publique sur le risque de handicap post-AVC. Bien que ces véhicules soient coûteux en équipements et en personnels, ils permettent de réduire le délai d'administration et nous pensons qu'ils pourraient aussi réduire les besoins en soins de longue durée", ajoute-t-il.

L'étude se poursuit pour évaluer les coûts sur une année, pour avoir une meilleure idée de l'efficience de cette approche si elle était étendue.

ld/ed/APMnews

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