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11/05 2021
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BAISSE "HISTORIQUE" DES GASTRO-ENTÉRITES AIGUËS PENDANT LE CONFINEMENT DU PRINTEMPS 2020

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 11 mai 2021 (APMnews) - Une baisse "historique" des gastro-entérites aiguës, "jamais observée sur les 10 dernières années", a été constatée en France métropolitaine au printemps 2020, ce qui est "très probablement en lien" avec les mesures instaurées face à la pandémie de Covid-19, rapporte Santé publique France (SPF) dans le bilan de surveillance hivernale 2019-2020.

Ces infections sont principalement d’origine virale, avec une circulation dominante des norovirus (qui touchent tous les âges) et des rotavirus (qui touchent majoritairement les enfants de moins de 5 ans), rappelle l'agence sanitaire dans une note d'actualité mise en ligne fin avril.

Chaque année, une recrudescence hivernale des cas est observée en France, avec un pic "souvent observé" au cours des deux premières semaines de janvier.

Sur l'ensemble de la période de surveillance hivernale, qui s'est étalée du 18 novembre 2019 au 13 avril 2020, 96.713 passages aux urgences hospitalières pour gastro-entérite aiguë ont été recensés (soit 1,6% des passages aux urgences), dont 44% concernaient des enfants de moins de 5 ans. Il y a eu 144.499 consultations SOS Médecins sur cette période pour le même motif, représentant 8,7% des consultations.

Le taux d’incidence cumulée en médecine générale (réseau Sentinelles) était de 2.963 cas de diarrhée aiguë pour 100.000 habitants tous âges confondus et de 6.605 cas pour 100.000 habitants chez les moins de 5 ans, qui ont été la population la plus touchée au cours de cette période.

SPF souligne que la saison hivernale 2019-2020 a été "marquée par deux événements majeurs": d'abord un pic important des cas de gastro-entérite aiguë fin décembre 2019-début janvier 2020, en lien avec la consommation d’huîtres contaminées, puis une diminution de l’activité "à des niveaux historiquement bas" à partir de mars 2020, lors de la mise en place du confinement.

Le pic survenu fin décembre-début janvier a été plus important que ceux observés au cours des 7 saisons précédentes, atteignant 3,1% de l’activité totale aux urgences hospitalières, précise l'agence sanitaire. Il "coïncidait avec une survenue importante et inhabituelle de toxi-infections alimentaires collectives [TIAC] ayant impacté plusieurs régions métropolitaines en lien avec une consommation d’huîtres contaminées survenue en 2019 lors des fêtes de fin d’année".

Graphe: SPF
Graphe: SPF

La proportion de passages aux urgences pour gastro-entérites aiguës a ensuite fortement diminué en début d’année 2020, pour se stabiliser à 0,5% de l'activité totale à partir du mois d'avril.

En ville, la saison hivernale 2019-2020 a été caractérisée par "le plus faible taux d’incidence cumulé des cas de diarrhées aiguës vus en consultation de médecine générale sur les 10 dernières saisons", rapporte SPF sur la base des données du réseau Sentinelles.

"Cette diminution historique de l’activité épidémique pour gastro-entérites aiguës en France est très probablement en lien avec les mesures instaurées dans le cadre de la pandémie de Covid-19 (confinement, distanciation physique, renforcement de l’hygiène des mains)", écrit l'agence sanitaire. "De tels niveaux n’ont pas été observés sur 10 années de données rétrospectives pour tous les indicateurs de surveillance."

SPF rappelle que pour prévenir la gastro-entérite aiguë, il faut "se laver fréquemment les mains" et "nettoyer soigneusement et régulièrement les surfaces à risque élevé de transmission". Elle rappelle également l'importance de la réhydratation précoce "à l'aide des solutés de réhydratation orale", notamment chez le nourrisson.

SPF, "Gastro-entérites aiguës: bilan de la surveillance hivernale 2019-2020"

sb/nc/APMnews

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SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 11 mai 2021 (APMnews) - Une baisse "historique" des gastro-entérites aiguës, "jamais observée sur les 10 dernières années", a été constatée en France métropolitaine au printemps 2020, ce qui est "très probablement en lien" avec les mesures instaurées face à la pandémie de Covid-19, rapporte Santé publique France (SPF) dans le bilan de surveillance hivernale 2019-2020.

Ces infections sont principalement d’origine virale, avec une circulation dominante des norovirus (qui touchent tous les âges) et des rotavirus (qui touchent majoritairement les enfants de moins de 5 ans), rappelle l'agence sanitaire dans une note d'actualité mise en ligne fin avril.

Chaque année, une recrudescence hivernale des cas est observée en France, avec un pic "souvent observé" au cours des deux premières semaines de janvier.

Sur l'ensemble de la période de surveillance hivernale, qui s'est étalée du 18 novembre 2019 au 13 avril 2020, 96.713 passages aux urgences hospitalières pour gastro-entérite aiguë ont été recensés (soit 1,6% des passages aux urgences), dont 44% concernaient des enfants de moins de 5 ans. Il y a eu 144.499 consultations SOS Médecins sur cette période pour le même motif, représentant 8,7% des consultations.

Le taux d’incidence cumulée en médecine générale (réseau Sentinelles) était de 2.963 cas de diarrhée aiguë pour 100.000 habitants tous âges confondus et de 6.605 cas pour 100.000 habitants chez les moins de 5 ans, qui ont été la population la plus touchée au cours de cette période.

SPF souligne que la saison hivernale 2019-2020 a été "marquée par deux événements majeurs": d'abord un pic important des cas de gastro-entérite aiguë fin décembre 2019-début janvier 2020, en lien avec la consommation d’huîtres contaminées, puis une diminution de l’activité "à des niveaux historiquement bas" à partir de mars 2020, lors de la mise en place du confinement.

Le pic survenu fin décembre-début janvier a été plus important que ceux observés au cours des 7 saisons précédentes, atteignant 3,1% de l’activité totale aux urgences hospitalières, précise l'agence sanitaire. Il "coïncidait avec une survenue importante et inhabituelle de toxi-infections alimentaires collectives [TIAC] ayant impacté plusieurs régions métropolitaines en lien avec une consommation d’huîtres contaminées survenue en 2019 lors des fêtes de fin d’année".

Graphe: SPF
Graphe: SPF

La proportion de passages aux urgences pour gastro-entérites aiguës a ensuite fortement diminué en début d’année 2020, pour se stabiliser à 0,5% de l'activité totale à partir du mois d'avril.

En ville, la saison hivernale 2019-2020 a été caractérisée par "le plus faible taux d’incidence cumulé des cas de diarrhées aiguës vus en consultation de médecine générale sur les 10 dernières saisons", rapporte SPF sur la base des données du réseau Sentinelles.

"Cette diminution historique de l’activité épidémique pour gastro-entérites aiguës en France est très probablement en lien avec les mesures instaurées dans le cadre de la pandémie de Covid-19 (confinement, distanciation physique, renforcement de l’hygiène des mains)", écrit l'agence sanitaire. "De tels niveaux n’ont pas été observés sur 10 années de données rétrospectives pour tous les indicateurs de surveillance."

SPF rappelle que pour prévenir la gastro-entérite aiguë, il faut "se laver fréquemment les mains" et "nettoyer soigneusement et régulièrement les surfaces à risque élevé de transmission". Elle rappelle également l'importance de la réhydratation précoce "à l'aide des solutés de réhydratation orale", notamment chez le nourrisson.

SPF, "Gastro-entérites aiguës: bilan de la surveillance hivernale 2019-2020"

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