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13/02 2016
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BIOTRONIK LANCE SES NOUVEAUX DÉFIBRILLATEURS IRM-COMPATIBLES ILIVIA* AVEC SYSTÈME DE PASSAGE AUTOMATIQUE EN MODE IRM

PARIS, 12 février 2016 (APM) - La société Biotronik a présenté vendredi lors d'une conférence de presse sa nouvelle gamme de défibrillateurs implantables Ilivia* qui sont compatibles avec un examen par IRM et possèdent en plus une fonction qui, activée à l'avance, passe automatiquement en mode IRM au moment de l'examen.

Pour le moment, le marquage CE a été obtenu début février pour les défibrillateurs et resynchronisateurs-défibrillateurs (CRT-D) disposant de cette nouvelle fonction appelée AutoDetect. Luc Cheminot, directeur général délégué de Biotronik France, a indiqué que les stimulateurs cardiaques disposant de la fonction AutoDetect devraient être disponibles vers la fin 2016.

Interrogé sur le prix de ces appareils, il a indiqué que celui-ci restait le même que les gammes précédentes de défibrillateurs. "Il n'y a pas de valorisation spécifique. C'est une optimisation des prothèses rythmiques que nous commercialisons".

Mais c'est "un élément différenciant par rapport à nos concurrents". Il rappelle que chez les autres fabricants de défibrillateurs et stimulateurs cardiaques, "tous n'ont pas la compatibilité IRM, ou pas toute la gamme". Quant à l'autodétection de l'IRM, "nous sommes les premiers", a souligné Luc Cheminot.

Lors de cette conférence de presse, les Drs Philippe Cort, radiologue à l'hôpital de Charleville-Mézières, et Arnaud Lazarus, cardiologue rythmologue à la clinique Ambroise-Paré à Neuilly (Hauts-de-Seine), ont rappelé qu'il y a encore moins de cinq ans, les patients porteurs de prothèses rythmiques étaient "interdits d'IRM".

On considérait que l'IRM entraînait des risques pour le boîtier (déplacement ou déformation de l'implant, stimulation cardiaque involontaire, endommagement des composants électroniques) et pour la sonde (échauffement au niveau de la zone de contact avec le coeur pouvant entraîner des brûlures et altérer la détection et la stimulation).

Ce risque semblait tout de même faible et "maîtrisable", selon des études. Cette contre-indication n'était donc "pas si formelle", selon le Dr Lazarus.

Les fabricants ont néanmoins développé des dispositifs compatibles, comme la gamme ProMRI chez Biotonik, en jouant d'une part, sur les composants de l'appareil et de la sonde et d'autre part, sur la programmation.

Jusqu'à présent, le patient chez qui un examen IRM était programmé devait passer peu de temps avant chez le cardiologue pour une programmation du dispositif en mode IRM, un mode qui réduit temporairement la fonctionnalité de l'appareil. Puis il devait revenir chez le cardiologue après l'examen pour réactiver le mode de fonctionnement normal.

Orianne Péault, responsable technique et marketing CRM chez Biotronik, a indiqué que la technologie AutoDetect permettait de modifier la programmation de l'appareil jusqu'à 14 jours avant l'examen IRM. Le dispositif garde toutes ses fonctionnalités et ça n'est qu'au moment de l'examen qu'il détecte le champ magnétique et passe automatiquement en mode IRM. L'examen terminé, il repasse automatiquement en mode de fonctionnement normal et le patient n'a pas besoin de revenir chez le cardiologue.

De plus, elle a souligné le fait qu'avec le système de télésurveillance dont peuvent aussi être équipés les dispositifs, un rapport complet est télétransmis au cardiologue après l'IRM.

Par ailleurs, alors que les dispositifs sont actuellement compatibles avec les IRM 1,5 Tesla, Biotronik a développé des appareils compatibles avec les IRM 3 Tesla.

CHANGER LES HABITUDES

Mais malgré ces évolutions, le Dr Cart a souligné le fait que les habitudes de considérer les prothèses cardiaques comme interdisant l'IRM restent ancrées. Il y a de nombreuses résistances, venant aussi bien des médecins traitants, des radiologues et manipulateurs de radiologie, mais aussi des patients.

Il faut "changer l'état d'esprit". C'est d'autant plus important que les porteurs de défibrillateurs ou pacemakers ont fréquemment des comorbidités qui nécessitent des examens par IRM. Les indications de l'IRM s'élargissent chaque année.

fb/ab/APM

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BIOTRONIK LANCE SES NOUVEAUX DÉFIBRILLATEURS IRM-COMPATIBLES ILIVIA* AVEC SYSTÈME DE PASSAGE AUTOMATIQUE EN MODE IRM

PARIS, 12 février 2016 (APM) - La société Biotronik a présenté vendredi lors d'une conférence de presse sa nouvelle gamme de défibrillateurs implantables Ilivia* qui sont compatibles avec un examen par IRM et possèdent en plus une fonction qui, activée à l'avance, passe automatiquement en mode IRM au moment de l'examen.

Pour le moment, le marquage CE a été obtenu début février pour les défibrillateurs et resynchronisateurs-défibrillateurs (CRT-D) disposant de cette nouvelle fonction appelée AutoDetect. Luc Cheminot, directeur général délégué de Biotronik France, a indiqué que les stimulateurs cardiaques disposant de la fonction AutoDetect devraient être disponibles vers la fin 2016.

Interrogé sur le prix de ces appareils, il a indiqué que celui-ci restait le même que les gammes précédentes de défibrillateurs. "Il n'y a pas de valorisation spécifique. C'est une optimisation des prothèses rythmiques que nous commercialisons".

Mais c'est "un élément différenciant par rapport à nos concurrents". Il rappelle que chez les autres fabricants de défibrillateurs et stimulateurs cardiaques, "tous n'ont pas la compatibilité IRM, ou pas toute la gamme". Quant à l'autodétection de l'IRM, "nous sommes les premiers", a souligné Luc Cheminot.

Lors de cette conférence de presse, les Drs Philippe Cort, radiologue à l'hôpital de Charleville-Mézières, et Arnaud Lazarus, cardiologue rythmologue à la clinique Ambroise-Paré à Neuilly (Hauts-de-Seine), ont rappelé qu'il y a encore moins de cinq ans, les patients porteurs de prothèses rythmiques étaient "interdits d'IRM".

On considérait que l'IRM entraînait des risques pour le boîtier (déplacement ou déformation de l'implant, stimulation cardiaque involontaire, endommagement des composants électroniques) et pour la sonde (échauffement au niveau de la zone de contact avec le coeur pouvant entraîner des brûlures et altérer la détection et la stimulation).

Ce risque semblait tout de même faible et "maîtrisable", selon des études. Cette contre-indication n'était donc "pas si formelle", selon le Dr Lazarus.

Les fabricants ont néanmoins développé des dispositifs compatibles, comme la gamme ProMRI chez Biotonik, en jouant d'une part, sur les composants de l'appareil et de la sonde et d'autre part, sur la programmation.

Jusqu'à présent, le patient chez qui un examen IRM était programmé devait passer peu de temps avant chez le cardiologue pour une programmation du dispositif en mode IRM, un mode qui réduit temporairement la fonctionnalité de l'appareil. Puis il devait revenir chez le cardiologue après l'examen pour réactiver le mode de fonctionnement normal.

Orianne Péault, responsable technique et marketing CRM chez Biotronik, a indiqué que la technologie AutoDetect permettait de modifier la programmation de l'appareil jusqu'à 14 jours avant l'examen IRM. Le dispositif garde toutes ses fonctionnalités et ça n'est qu'au moment de l'examen qu'il détecte le champ magnétique et passe automatiquement en mode IRM. L'examen terminé, il repasse automatiquement en mode de fonctionnement normal et le patient n'a pas besoin de revenir chez le cardiologue.

De plus, elle a souligné le fait qu'avec le système de télésurveillance dont peuvent aussi être équipés les dispositifs, un rapport complet est télétransmis au cardiologue après l'IRM.

Par ailleurs, alors que les dispositifs sont actuellement compatibles avec les IRM 1,5 Tesla, Biotronik a développé des appareils compatibles avec les IRM 3 Tesla.

CHANGER LES HABITUDES

Mais malgré ces évolutions, le Dr Cart a souligné le fait que les habitudes de considérer les prothèses cardiaques comme interdisant l'IRM restent ancrées. Il y a de nombreuses résistances, venant aussi bien des médecins traitants, des radiologues et manipulateurs de radiologie, mais aussi des patients.

Il faut "changer l'état d'esprit". C'est d'autant plus important que les porteurs de défibrillateurs ou pacemakers ont fréquemment des comorbidités qui nécessitent des examens par IRM. Les indications de l'IRM s'élargissent chaque année.

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