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21/09 2022
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BRETAGNE: BAISSE DE 7% POUR LES PASSAGES AUX URGENCES PENDANT L'ÉTÉ

RENNES, 21 septembre 2022 (APMnews) - Le nombre de passages aux urgences a baissé de 7% en Bretagne par rapport à l'été 2021 à la suite de la campagne de communication en faveur de la régulation par le centre 15, a indiqué Stéphane Mulliez, directeur général (DG) de l'agence régionale de santé (ARS) lors d'une conférence de presse mercredi

"L'été s'est globalement bien passé mais nous restons extrêmement mobilisés et vigilants", a déclaré le DGARS en faisant un bilan de la période estivale dans cette région qui a accueilli de nombreux vacanciers.

La campagne de communication de l'ARS en faveur de la régulation "s'est traduite dans les chiffres", a-t-il déclaré.

"Nous avons enregistré 7% de passages aux urgences en moins" avec 155.883 passages contre 168.477 pendant l'été 2021, "car nous avons invité les patients à préserver notre système de santé en faisant le 15", a précisé Stéphane Mulliez.

"En revanche, il y a eu un nombre plus important de dossiers de régulation: +18% avec 139.436 dossiers de régulation médicale contre 118.303 l'été précédent. Les patients ont plus appelé le 15", a-t-il ajouté.

Les quatre Samu de Bretagne ont été accompagnés par l'ARS pour embaucher des assistants de régulation médicale (ARM) en vue de faire face à ce surcroît d'appels.

Parmi les mesures du rapport Braun mises en place pour passer l'été (cf dépêche du 07/07/2022 à 18:08), celle visant à réorienter certains appels au 15 moins aigus vers les cabinets médicaux a aussi participé à préserver les services d'urgence avec 1.250 actes réorientés.

Les centres de soins non programmés "ont bien fonctionné pendant l'été avec un nombre de consultations important", a poursuivi le DGARS. Ils étaient au nombre de 14 avec 2 centres supplémentaires créés pour l'été dont un au centre hospitalier Bretagne Atlantique à Vannes.

L'ARS a aussi réalisé un suivi très fin des urgences quand se présentaient des difficultés de ressources humaines avec des régulations "ici ou là" sur "des périodes variables", a noté Stéphane Mulliez. Les établissements concernés ont été les centres hospitaliers (CH) de Fougères et Redon (Ille-et-Vilaine), le centre hospitalier privé (CHP) Saint-Grégoire à Rennes (Vivalto Santé) et le CH de Ploërmel, plus le CH de Vitré en accès régulé la nuit depuis décembre 2020, a rappelé le DGARS (cf dépêche du 10/08/2022 à 18:31).

"Les urgences n'ont jamais été fermées", a-t-il martelé, préférant parler d'un accès régulé. Le patient ne pouvait plus se présenter spontanément aux urgences mais devait passer par le 15 et un dispositif d'accueil par un infirmier était maintenu pour ceux qui seraient quand même venus. L'accueil des parturientes est resté opérationnel.

Pas d'événement indésirable grave

Un point a été fait avec la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA). "Il n'a pas été constaté de difficulté, pas d'errance de patients dans l'accueil des urgences", a rapporté Stéphane Mulliez.

"Nous n'avons pas été destinataires de réclamations des usagers, ni de déclarations d'événement indésirable grave liées à l'organisation des accès aux urgences", a-t-il déclaré.

L'expérimentation article 51 OSyS menée dans 50 officines, qui permet aux pharmaciens de prendre en charge des "petits maux" (selon des arbres décisionnels bien précis) (cf dépêche du 29/04/2022 à 18:02), "a bien fonctionné", a-t-il aussi présenté. Ce sont maintenant 1.000 patients qui ont fait l'objet d'un accueil en pharmacie d'officine avec 5% qui seraient allés aux urgences sinon et 40% à 45% qui auraient sollicité une consultation.

"Nous avons demandé au niveau national de pouvoir l'étendre en Bretagne. Dans les prochains jours ou prochaines semaines, davantage de pharmacies bretonnes pourront exploiter ce dispositif", a-t-il annoncé.

Des appuis de la réserve sanitaire ont aussi aidé. Les lits fermés pendant l'été (12% à 13%) ont été "rouverts pour la plupart mais pas la totalité", a précisé à APMnews Stéphane Mulliez.

Le DGARS reste très vigilant car "le système de santé est en forte contrainte avec des tensions qu'il ne faut pas éluder". Il a reconnu qu'il y avait "devant nous des signaux de vigilance et des difficultés par rapport aux mois à venir",

Covid: des hospitalisations qui remontent

À l'approche de la huitième vague de Covid-19, "la hausse de l'incidence a depuis hier [mardi] un impact sur les hospitalisations avec 13 nouveaux patients hospitalisés soit un total de 223 dont 14 en service de réanimation", a indiqué Anne Briac, directrice de cabinet.

Les gestes barrières sont fortement recommandés dont le second rappel vaccinal pour les personnes de plus de 60 ans ou immunodéprimées. Seulement 40% des plus de 80 ans et 30% des 60-79 ans ont eu ce rappel en Bretagne.

L'ARS compte sur ce rappel vaccinal afin que l'impact pour les hôpitaux reste "contenu" comme pour la septième vague qui a observé un pic à 500 hospitalisations de patients Covid+.

Par ailleurs, l'ARS continue à travailler sur l'ensemble des projets d'investissements dans les hôpitaux et les Ehpad avec "maintenant une trentaine de projets prioritaires retenus" correspondant à une enveloppe de 415 millions d'euros (M€).

Les 248 M€ prévus pour la restauration des capacités financières ont été délégués aux établissements concernés dans le cadre d'une contractualisation finalisée pendant l'été.

Pour le médico-social, ce sont 22 opérations de réhabilitation qui sont soutenues en Ehpad.

"Nos sept conseils territoriaux de santé (CTS) sont installés. Ce sont des instances de démocratie sanitaire en proximité", a-t-il également indiqué.

"Nous allons nous appuyer sur ces CTS pour mettre en place les concertations souhaitées au national dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR)" probablement fin octobre début novembre, a-t-il ajouté.

sl/ab/APMnews

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RENNES, 21 septembre 2022 (APMnews) - Le nombre de passages aux urgences a baissé de 7% en Bretagne par rapport à l'été 2021 à la suite de la campagne de communication en faveur de la régulation par le centre 15, a indiqué Stéphane Mulliez, directeur général (DG) de l'agence régionale de santé (ARS) lors d'une conférence de presse mercredi

"L'été s'est globalement bien passé mais nous restons extrêmement mobilisés et vigilants", a déclaré le DGARS en faisant un bilan de la période estivale dans cette région qui a accueilli de nombreux vacanciers.

La campagne de communication de l'ARS en faveur de la régulation "s'est traduite dans les chiffres", a-t-il déclaré.

"Nous avons enregistré 7% de passages aux urgences en moins" avec 155.883 passages contre 168.477 pendant l'été 2021, "car nous avons invité les patients à préserver notre système de santé en faisant le 15", a précisé Stéphane Mulliez.

"En revanche, il y a eu un nombre plus important de dossiers de régulation: +18% avec 139.436 dossiers de régulation médicale contre 118.303 l'été précédent. Les patients ont plus appelé le 15", a-t-il ajouté.

Les quatre Samu de Bretagne ont été accompagnés par l'ARS pour embaucher des assistants de régulation médicale (ARM) en vue de faire face à ce surcroît d'appels.

Parmi les mesures du rapport Braun mises en place pour passer l'été (cf dépêche du 07/07/2022 à 18:08), celle visant à réorienter certains appels au 15 moins aigus vers les cabinets médicaux a aussi participé à préserver les services d'urgence avec 1.250 actes réorientés.

Les centres de soins non programmés "ont bien fonctionné pendant l'été avec un nombre de consultations important", a poursuivi le DGARS. Ils étaient au nombre de 14 avec 2 centres supplémentaires créés pour l'été dont un au centre hospitalier Bretagne Atlantique à Vannes.

L'ARS a aussi réalisé un suivi très fin des urgences quand se présentaient des difficultés de ressources humaines avec des régulations "ici ou là" sur "des périodes variables", a noté Stéphane Mulliez. Les établissements concernés ont été les centres hospitaliers (CH) de Fougères et Redon (Ille-et-Vilaine), le centre hospitalier privé (CHP) Saint-Grégoire à Rennes (Vivalto Santé) et le CH de Ploërmel, plus le CH de Vitré en accès régulé la nuit depuis décembre 2020, a rappelé le DGARS (cf dépêche du 10/08/2022 à 18:31).

"Les urgences n'ont jamais été fermées", a-t-il martelé, préférant parler d'un accès régulé. Le patient ne pouvait plus se présenter spontanément aux urgences mais devait passer par le 15 et un dispositif d'accueil par un infirmier était maintenu pour ceux qui seraient quand même venus. L'accueil des parturientes est resté opérationnel.

Pas d'événement indésirable grave

Un point a été fait avec la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA). "Il n'a pas été constaté de difficulté, pas d'errance de patients dans l'accueil des urgences", a rapporté Stéphane Mulliez.

"Nous n'avons pas été destinataires de réclamations des usagers, ni de déclarations d'événement indésirable grave liées à l'organisation des accès aux urgences", a-t-il déclaré.

L'expérimentation article 51 OSyS menée dans 50 officines, qui permet aux pharmaciens de prendre en charge des "petits maux" (selon des arbres décisionnels bien précis) (cf dépêche du 29/04/2022 à 18:02), "a bien fonctionné", a-t-il aussi présenté. Ce sont maintenant 1.000 patients qui ont fait l'objet d'un accueil en pharmacie d'officine avec 5% qui seraient allés aux urgences sinon et 40% à 45% qui auraient sollicité une consultation.

"Nous avons demandé au niveau national de pouvoir l'étendre en Bretagne. Dans les prochains jours ou prochaines semaines, davantage de pharmacies bretonnes pourront exploiter ce dispositif", a-t-il annoncé.

Des appuis de la réserve sanitaire ont aussi aidé. Les lits fermés pendant l'été (12% à 13%) ont été "rouverts pour la plupart mais pas la totalité", a précisé à APMnews Stéphane Mulliez.

Le DGARS reste très vigilant car "le système de santé est en forte contrainte avec des tensions qu'il ne faut pas éluder". Il a reconnu qu'il y avait "devant nous des signaux de vigilance et des difficultés par rapport aux mois à venir",

Covid: des hospitalisations qui remontent

À l'approche de la huitième vague de Covid-19, "la hausse de l'incidence a depuis hier [mardi] un impact sur les hospitalisations avec 13 nouveaux patients hospitalisés soit un total de 223 dont 14 en service de réanimation", a indiqué Anne Briac, directrice de cabinet.

Les gestes barrières sont fortement recommandés dont le second rappel vaccinal pour les personnes de plus de 60 ans ou immunodéprimées. Seulement 40% des plus de 80 ans et 30% des 60-79 ans ont eu ce rappel en Bretagne.

L'ARS compte sur ce rappel vaccinal afin que l'impact pour les hôpitaux reste "contenu" comme pour la septième vague qui a observé un pic à 500 hospitalisations de patients Covid+.

Par ailleurs, l'ARS continue à travailler sur l'ensemble des projets d'investissements dans les hôpitaux et les Ehpad avec "maintenant une trentaine de projets prioritaires retenus" correspondant à une enveloppe de 415 millions d'euros (M€).

Les 248 M€ prévus pour la restauration des capacités financières ont été délégués aux établissements concernés dans le cadre d'une contractualisation finalisée pendant l'été.

Pour le médico-social, ce sont 22 opérations de réhabilitation qui sont soutenues en Ehpad.

"Nos sept conseils territoriaux de santé (CTS) sont installés. Ce sont des instances de démocratie sanitaire en proximité", a-t-il également indiqué.

"Nous allons nous appuyer sur ces CTS pour mettre en place les concertations souhaitées au national dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR)" probablement fin octobre début novembre, a-t-il ajouté.

sl/ab/APMnews

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