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06/11 2020
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BRETAGNE: LES CLINIQUES PRIVÉES ET LEURS ÉQUIPES "MOBILISÉES" ET "PRÊTES" POUR LA 2E VAGUE

RENNES, 6 novembre 2020 (APMnews) - Les cliniques bretonnes et leurs équipes sont "mobilisées" et "prêtes" pour la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19, assure la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) Bretagne dans un communiqué.

"Le nombre de patients hospitalisés pour Covid est déjà du même niveau qu'en avril et nous devons mener de front l'activité chirurgicale programmée, le rattrapage de l'activité du printemps qui n'a pas été complètement récupérée, le courant en médecine et chirurgie et le Covid", a récapitulé vendredi auprès d'APMnews le président de la FHP Bretagne, Nicolas Bioulou, directeur général du centre hospitalier privé (CHP) Saint-Grégoire à Rennes et du territoire Bretagne chez Vivalto Santé.

"La Bretagne a été relativement épargnée lors de la première vague de la Covid. Toutefois, les modèles de propagation du virus ont considérablement évolué et la situation a incité le gouvernement à opter pour un reconfinement du pays, au moins pour quatre semaines", rappelle la fédération régionale dans son communiqué. "Les hôpitaux privés de Bretagne et leurs équipes sont très mobilisés pour faire face. Ils travaillent activement en lien permanent avec le secteur public de la santé et en liaison avec l’agence régionale de santé (ARS)."

"Cellules de crise quotidiennes, mise en place de circuits Covid+ dédiés, armement de lits de réanimation, maintien des activités chirurgicales, oncologiques et de maternité, prise en charge de patients venant d’établissements publics… nos professionnels sont véritablement sur le pied de guerre afin d’affronter cette 2e vague", explique Nicolas Bioulou.

"Nous faisons le maximum pour optimiser l’expérience de la première vague, notamment en nouant des liens plus forts avec le secteur public, en liaison avec l’ARS Bretagne", ajoute-t-il. "Pour le moment, la situation reste sous contrôle mais les prévisions sont préoccupantes. Nous sommes mobilisés et prêts."

"Lors de la première vague, les hôpitaux privés avaient regretté le fait d’être peu associés aux décisions. Pour cette seconde vague, les collaborations entre secteur public et secteur privé se mettent en place avec plus de fluidité", salue la FHP.

Des réunions de coordination "sont organisées régulièrement de façon à ce que la prise en charge des patients en chirurgie et en cancérologie reste optimale". Les cliniques "accueillent, le cas échéant, les patients du public afin que celui-ci préserve ses moyens humains et logistiques pour la prise en charge des patients Covid", poursuit la fédération régionale.

Les autorisations temporaires de lits de réanimation données pendant la première vague à quatre cliniques bretonnes pour un total de 46 lits ont été renouvelées pour 6 mois dès octobre, note le président.

Les 46 lits ne sont pas tous occupés à ce jour ni même tous armés car le besoin n'est pas encore exprimé. Actuellement, dans le secteur privé, 6 patients sont en réanimation sur les 20 lits ouverts et 21 patients sont hospitalisés dans les unités Covid dont 15 au CHP Saint-Grégoire (sur 30), précise-t-il.

Vendredi, la Bretagne comptait 594 patients hospitalisés pour Covid dont 84 en réanimation, selon l'ARS Bretagne. La progression est continue et la région accueille des patients transférés d'autres régions en difficulté. Elle en avait accueilli 20 selon un bilan fourni mardi par l'ARS. Jeudi soir, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a indiqué que 200 autres évacuations sanitaires étaient déjà prévues après la soixantaine réalisée à l'échelle de la France entière (cf dépêche du 05/11/2020 à 22:20).

Il faut donc s'attendre à plus de patients sur la région. "Nous sommes prêts à accueillir des patients dans le cadre de coopérations public-privé territoriales pour délester certains établissements et pour ne pas avoir à déprogrammer ou de manière limitée", a assuré le président de la FHP Bretagne.

Actuellement, la déprogrammation est faible, de 0% à 20% en Bretagne, a-t-il constaté. "Nous espérons éviter les déprogrammations massives."

Des unités de médecine spécifiquement adaptées à l’accueil de patients atteints de la Covid sont ouvertes au sein de plusieurs hôpitaux privés de Bretagne. Ceux qui disposent d’un service d’urgence ont mis en place un circuit spécifique pour bien séparer les prises en charge en fonction des pathologies.

Pendant la première vague, le secteur privé breton avait envoyé 250 soignants en Ile-de-France, plusieurs médecins de réanimation et des camions de matériel (respirateurs, pousse-seringues).

Pérenniser les lits de réanimation dans le privé

Les autorisations temporaires de lits de réanimation accordées pallient "le déficit chronique que subit notre région pour ces équipements lourds mais stratégiques pour la sécurisation du parcours patient", analyse la FHP régionale.

Toutefois, "la question de la pérennisation de ces autorisations est clairement posée. En effet, la crise sanitaire s’installe dans la durée et la sécurisation des patients bretons impose de disposer de plus de lits de réanimation, notamment au sein des hôpitaux privés qui représentent la majorité des actes chirurgicaux".

"La région est historiquement sous-dotée avec seulement 162 lits de réanimation quand on pourrait en attendre 250 pour une densité similaire", pointe Nicolas Bioulou. Le nombre pourrait être porté à 400 lits pendant la deuxième vague.

La FHP Bretagne demande que les autorisations temporaires de 46 lits de réanimation accordées au 4 établissements privés, à Brest (clinique Keraudren, Elsan), Rennes (CHP Saint-Grégoire), Vannes (Hôpital privé Océane, Elsan) et à Plérin (Hôpital privé des Côtes-d'Armor, groupe Hospi Grand Ouest, HGO), soient pérennisées.

Elle en a fait la demande dans un manifeste publié en septembre dans lequel "elle porte 5 priorités et 7 propositions concrètes pour une santé plus efficiente au service des Bretons".

La FHP Bretagne représente 30 établissements dans la région (16 en médecine-chirurgie-obstétrique -MCO- avec une structure en dialyse et deux hôpitaux à domicile, 9 en psychiatrie et 5 en soins de réadaptation). Ses établissements ont accueilli 31.027 patients en 2019, et ses 4 maternités ont vu naître 5.978 bébés. Ses 3 sites d’urgence ont accueilli 105.797 patients en 2019.

Les établissements de la FHP Bretagne emploient près de 5.000 collaborateurs et 1.213 médecins (90% en libéral). Ils réalisent 67% des actes de chirurgie ambulatoire régionaux et 48% des actes de chirurgie.

sl/nc/APMnews

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RENNES, 6 novembre 2020 (APMnews) - Les cliniques bretonnes et leurs équipes sont "mobilisées" et "prêtes" pour la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19, assure la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) Bretagne dans un communiqué.

"Le nombre de patients hospitalisés pour Covid est déjà du même niveau qu'en avril et nous devons mener de front l'activité chirurgicale programmée, le rattrapage de l'activité du printemps qui n'a pas été complètement récupérée, le courant en médecine et chirurgie et le Covid", a récapitulé vendredi auprès d'APMnews le président de la FHP Bretagne, Nicolas Bioulou, directeur général du centre hospitalier privé (CHP) Saint-Grégoire à Rennes et du territoire Bretagne chez Vivalto Santé.

"La Bretagne a été relativement épargnée lors de la première vague de la Covid. Toutefois, les modèles de propagation du virus ont considérablement évolué et la situation a incité le gouvernement à opter pour un reconfinement du pays, au moins pour quatre semaines", rappelle la fédération régionale dans son communiqué. "Les hôpitaux privés de Bretagne et leurs équipes sont très mobilisés pour faire face. Ils travaillent activement en lien permanent avec le secteur public de la santé et en liaison avec l’agence régionale de santé (ARS)."

"Cellules de crise quotidiennes, mise en place de circuits Covid+ dédiés, armement de lits de réanimation, maintien des activités chirurgicales, oncologiques et de maternité, prise en charge de patients venant d’établissements publics… nos professionnels sont véritablement sur le pied de guerre afin d’affronter cette 2e vague", explique Nicolas Bioulou.

"Nous faisons le maximum pour optimiser l’expérience de la première vague, notamment en nouant des liens plus forts avec le secteur public, en liaison avec l’ARS Bretagne", ajoute-t-il. "Pour le moment, la situation reste sous contrôle mais les prévisions sont préoccupantes. Nous sommes mobilisés et prêts."

"Lors de la première vague, les hôpitaux privés avaient regretté le fait d’être peu associés aux décisions. Pour cette seconde vague, les collaborations entre secteur public et secteur privé se mettent en place avec plus de fluidité", salue la FHP.

Des réunions de coordination "sont organisées régulièrement de façon à ce que la prise en charge des patients en chirurgie et en cancérologie reste optimale". Les cliniques "accueillent, le cas échéant, les patients du public afin que celui-ci préserve ses moyens humains et logistiques pour la prise en charge des patients Covid", poursuit la fédération régionale.

Les autorisations temporaires de lits de réanimation données pendant la première vague à quatre cliniques bretonnes pour un total de 46 lits ont été renouvelées pour 6 mois dès octobre, note le président.

Les 46 lits ne sont pas tous occupés à ce jour ni même tous armés car le besoin n'est pas encore exprimé. Actuellement, dans le secteur privé, 6 patients sont en réanimation sur les 20 lits ouverts et 21 patients sont hospitalisés dans les unités Covid dont 15 au CHP Saint-Grégoire (sur 30), précise-t-il.

Vendredi, la Bretagne comptait 594 patients hospitalisés pour Covid dont 84 en réanimation, selon l'ARS Bretagne. La progression est continue et la région accueille des patients transférés d'autres régions en difficulté. Elle en avait accueilli 20 selon un bilan fourni mardi par l'ARS. Jeudi soir, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a indiqué que 200 autres évacuations sanitaires étaient déjà prévues après la soixantaine réalisée à l'échelle de la France entière (cf dépêche du 05/11/2020 à 22:20).

Il faut donc s'attendre à plus de patients sur la région. "Nous sommes prêts à accueillir des patients dans le cadre de coopérations public-privé territoriales pour délester certains établissements et pour ne pas avoir à déprogrammer ou de manière limitée", a assuré le président de la FHP Bretagne.

Actuellement, la déprogrammation est faible, de 0% à 20% en Bretagne, a-t-il constaté. "Nous espérons éviter les déprogrammations massives."

Des unités de médecine spécifiquement adaptées à l’accueil de patients atteints de la Covid sont ouvertes au sein de plusieurs hôpitaux privés de Bretagne. Ceux qui disposent d’un service d’urgence ont mis en place un circuit spécifique pour bien séparer les prises en charge en fonction des pathologies.

Pendant la première vague, le secteur privé breton avait envoyé 250 soignants en Ile-de-France, plusieurs médecins de réanimation et des camions de matériel (respirateurs, pousse-seringues).

Pérenniser les lits de réanimation dans le privé

Les autorisations temporaires de lits de réanimation accordées pallient "le déficit chronique que subit notre région pour ces équipements lourds mais stratégiques pour la sécurisation du parcours patient", analyse la FHP régionale.

Toutefois, "la question de la pérennisation de ces autorisations est clairement posée. En effet, la crise sanitaire s’installe dans la durée et la sécurisation des patients bretons impose de disposer de plus de lits de réanimation, notamment au sein des hôpitaux privés qui représentent la majorité des actes chirurgicaux".

"La région est historiquement sous-dotée avec seulement 162 lits de réanimation quand on pourrait en attendre 250 pour une densité similaire", pointe Nicolas Bioulou. Le nombre pourrait être porté à 400 lits pendant la deuxième vague.

La FHP Bretagne demande que les autorisations temporaires de 46 lits de réanimation accordées au 4 établissements privés, à Brest (clinique Keraudren, Elsan), Rennes (CHP Saint-Grégoire), Vannes (Hôpital privé Océane, Elsan) et à Plérin (Hôpital privé des Côtes-d'Armor, groupe Hospi Grand Ouest, HGO), soient pérennisées.

Elle en a fait la demande dans un manifeste publié en septembre dans lequel "elle porte 5 priorités et 7 propositions concrètes pour une santé plus efficiente au service des Bretons".

La FHP Bretagne représente 30 établissements dans la région (16 en médecine-chirurgie-obstétrique -MCO- avec une structure en dialyse et deux hôpitaux à domicile, 9 en psychiatrie et 5 en soins de réadaptation). Ses établissements ont accueilli 31.027 patients en 2019, et ses 4 maternités ont vu naître 5.978 bébés. Ses 3 sites d’urgence ont accueilli 105.797 patients en 2019.

Les établissements de la FHP Bretagne emploient près de 5.000 collaborateurs et 1.213 médecins (90% en libéral). Ils réalisent 67% des actes de chirurgie ambulatoire régionaux et 48% des actes de chirurgie.

sl/nc/APMnews

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