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21/04 2021
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CANCERS GYNÉCOLOGIQUES: LE PREMIER CONFINEMENT A EU UN EFFET DÉLÉTÈRE POUR PLUS D'UNE PATIENTE SUR 5 (ÉTUDE FRANÇAISE)

PARIS, 21 avril 2021 (APMnews) - Le premier confinement a eu un impact sur la prise en charge des cancers gynécologiques en France, avec des reports ou annulations de traitements, et pour plus d'une patiente sur 5 cette situation a été délétère, selon une étude menée par la Société française de chirurgie pelvienne et gynécologique (SCGP) et du groupe FRANCOGYN, publiée dans le Journal of Gynecology Obstetrics & Human Reproduction.

La crise du Covid-19 et le confinement ont eu des conséquences pour la prise en charge des cancers, notamment sur les dépistages organisés et sur des chirurgies de cancers, observées par les patients comme par les spécialistes, mais qui nécessitent encore d'être bien quantifiées. C'est ce qu'ont tenté de faire Théo Jouen du CHU d'Angers et ses collègues, pour les cancers gynécologiques.

Un questionnaire envoyé aux centres traitant des cancers gynécologiques, dont 22 ont répondu (principalement des CHU), a permis d'avoir des informations sur la prise en charge de patientes souffrant de cancers du col, de l'endomètre, de l'ovaire ou de la vulve durant la période allant du 16 mars au 11 mai 2020.

Pour les 181 patientes dont la prise en charge durant cette période a été analysée, le traitement a été modifié pour 27% d'entre elles.

Il s'agissait en particulier de reports de traitements dans 19,3% des cas et d'annulations dans 3,9%. Dans 2,8% des cas il y a eu des modifications du choix de procédure chirurgicale.

Les auteurs notent tout de même que 76,8% des interventions chirurgicales ont été maintenues.

Pour 10,5% des patientes, la modification de stratégie de traitement a inclus l'initiation d'une chimiothérapie néo-adjuvante.

Une lymphadénectomie a été annulée en raison du risque d'induire une immunosuppression qui aurait fragilisé la patiente.

Par ailleurs, 4,4% des patientes ont été testées positives pour le Covid-19 durant cette période.

De façon globale, les médecins interrogés ont répondu que pour 22% de ces patientes souffrant de cancer gynécologique, le confinement dû à l'épidémie de Covid-19 avait eu un "effet délétère direct".

(Journal of Gynecology Obstetrics & Human Reproduction, publication en ligne du 28 mars)

fb/ab/APMnews

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CANCERS GYNÉCOLOGIQUES: LE PREMIER CONFINEMENT A EU UN EFFET DÉLÉTÈRE POUR PLUS D'UNE PATIENTE SUR 5 (ÉTUDE FRANÇAISE)

PARIS, 21 avril 2021 (APMnews) - Le premier confinement a eu un impact sur la prise en charge des cancers gynécologiques en France, avec des reports ou annulations de traitements, et pour plus d'une patiente sur 5 cette situation a été délétère, selon une étude menée par la Société française de chirurgie pelvienne et gynécologique (SCGP) et du groupe FRANCOGYN, publiée dans le Journal of Gynecology Obstetrics & Human Reproduction.

La crise du Covid-19 et le confinement ont eu des conséquences pour la prise en charge des cancers, notamment sur les dépistages organisés et sur des chirurgies de cancers, observées par les patients comme par les spécialistes, mais qui nécessitent encore d'être bien quantifiées. C'est ce qu'ont tenté de faire Théo Jouen du CHU d'Angers et ses collègues, pour les cancers gynécologiques.

Un questionnaire envoyé aux centres traitant des cancers gynécologiques, dont 22 ont répondu (principalement des CHU), a permis d'avoir des informations sur la prise en charge de patientes souffrant de cancers du col, de l'endomètre, de l'ovaire ou de la vulve durant la période allant du 16 mars au 11 mai 2020.

Pour les 181 patientes dont la prise en charge durant cette période a été analysée, le traitement a été modifié pour 27% d'entre elles.

Il s'agissait en particulier de reports de traitements dans 19,3% des cas et d'annulations dans 3,9%. Dans 2,8% des cas il y a eu des modifications du choix de procédure chirurgicale.

Les auteurs notent tout de même que 76,8% des interventions chirurgicales ont été maintenues.

Pour 10,5% des patientes, la modification de stratégie de traitement a inclus l'initiation d'une chimiothérapie néo-adjuvante.

Une lymphadénectomie a été annulée en raison du risque d'induire une immunosuppression qui aurait fragilisé la patiente.

Par ailleurs, 4,4% des patientes ont été testées positives pour le Covid-19 durant cette période.

De façon globale, les médecins interrogés ont répondu que pour 22% de ces patientes souffrant de cancer gynécologique, le confinement dû à l'épidémie de Covid-19 avait eu un "effet délétère direct".

(Journal of Gynecology Obstetrics & Human Reproduction, publication en ligne du 28 mars)

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