Actualités de l'Urgence - APM
CANICULE 2018: MOINS DE MORTS QU'EN 2003, MAIS DES CARACTÉRISTIQUES CLIMATIQUES ÉGALEMENT BEAUCOUP MOINS SÉVÈRES
Vendredi matin, en amont d'une réunion avec l'ensemble des acteurs du Plan national canicule, la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé sur CNews que la surmortalité liée à l'épisode caniculaire de l'été 2018 avait été de moins de 1.500 décès supplémentaires, rappelle-t-on (cf dépêche du 21/09/2018 à 09:46).
"Cela prouve vraiment que la mobilisation et la prévention dans tous les secteurs ont porté leurs fruits", a-t-elle commenté, soulignant que cet excès de mortalité était dix fois moindre que celui de l'été 2003, où avaient été enregistrés 15.000 à 20.000 décès supplémentaires.
"Compte tenu de l'intensité de l'épisode subi cette année", la surmortalité "a été limitée", a entériné le ministère de la santé dans un communiqué diffusé vendredi, à la suite de la réunion de bilan orchestrée par la ministre. "Anticipation, information, prévention, mobilisation: la réponse sanitaire et médicosociale a permis de contenir l'impact sanitaire de cette canicule."
Au cours des périodes de dépassement des seuils d'alerte et sur l'ensemble des départements concernés, un total de 1.480 décès en excès ont été observés, soit une surmortalité de 15%. La population des 75 ans et plus a été la plus touchée, avec 931 décès sur les 1.480, mais le taux de surmortalité était comparable à celui de la population générale, avec 14,2%. L'impact relatif le plus important a été relevé chez les 65-74 ans (+26 %).
Ainsi, "la surmortalité observée pendant la canicule de 2018 se rapproche de celle observée en 2015 [avec 1.739 décès supplémentaires]", indique Santé publique France, soulignant que "ceci est cohérent avec la similarité de ces canicules en termes d'intensité, de sévérité et d'étendue géographique". Les canicules de 2016 et 2017 avaient pour leur part été associées à une surmortalité plus faible (respectivement 378 et 474 décès supplémentaires), car moins étendue pour la première et moins intense pour la deuxième.
Par ailleurs, 5.676 passages aux urgences, dont 58% conduisant à une hospitalisation, et 1.963 consultations SOS médecins, ont été enregistrés pour pathologies en lien avec la chaleur (PLC) pendant la canicule de l'été 2018 (du 24 juillet au 11 août). Sur cette période, les PLC ont représenté en moyenne 0,55% de l'activité totale des urgences et 1,24% de l'activité SOS médecins.
Toutes les classes d'âges étaient concernées, bien que l'impact ait été plus important chez les personnes de 75 ans et plus: ces dernières ont représenté la moitié des passages aux urgences pour PLC et les deux tiers des hospitalisations suivant ces passages.
Soulignant que les passages aux urgences pour PLC recensés pendant la canicule n'ont représenté que 33% du total observé -toujours pour PLC- pendant la période estivale (du 1er juin au 31 août), Santé publique France rappelle que "la prévention de l'impact de la chaleur doit être anticipée sur l'ensemble de la période estivale et renforcée pendant les canicules".
Outre les "spots radio et télé diffusés du 31 juillet au 9 août dans le cadre de la réquisition des médias par le ministère de la santé", l'agence sanitaire souligne que 778.747 documents de prévention ont été diffusés en France avant l'été 2018.
sb/san/APMnews
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CANICULE 2018: MOINS DE MORTS QU'EN 2003, MAIS DES CARACTÉRISTIQUES CLIMATIQUES ÉGALEMENT BEAUCOUP MOINS SÉVÈRES
Vendredi matin, en amont d'une réunion avec l'ensemble des acteurs du Plan national canicule, la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé sur CNews que la surmortalité liée à l'épisode caniculaire de l'été 2018 avait été de moins de 1.500 décès supplémentaires, rappelle-t-on (cf dépêche du 21/09/2018 à 09:46).
"Cela prouve vraiment que la mobilisation et la prévention dans tous les secteurs ont porté leurs fruits", a-t-elle commenté, soulignant que cet excès de mortalité était dix fois moindre que celui de l'été 2003, où avaient été enregistrés 15.000 à 20.000 décès supplémentaires.
"Compte tenu de l'intensité de l'épisode subi cette année", la surmortalité "a été limitée", a entériné le ministère de la santé dans un communiqué diffusé vendredi, à la suite de la réunion de bilan orchestrée par la ministre. "Anticipation, information, prévention, mobilisation: la réponse sanitaire et médicosociale a permis de contenir l'impact sanitaire de cette canicule."
Au cours des périodes de dépassement des seuils d'alerte et sur l'ensemble des départements concernés, un total de 1.480 décès en excès ont été observés, soit une surmortalité de 15%. La population des 75 ans et plus a été la plus touchée, avec 931 décès sur les 1.480, mais le taux de surmortalité était comparable à celui de la population générale, avec 14,2%. L'impact relatif le plus important a été relevé chez les 65-74 ans (+26 %).
Ainsi, "la surmortalité observée pendant la canicule de 2018 se rapproche de celle observée en 2015 [avec 1.739 décès supplémentaires]", indique Santé publique France, soulignant que "ceci est cohérent avec la similarité de ces canicules en termes d'intensité, de sévérité et d'étendue géographique". Les canicules de 2016 et 2017 avaient pour leur part été associées à une surmortalité plus faible (respectivement 378 et 474 décès supplémentaires), car moins étendue pour la première et moins intense pour la deuxième.
Par ailleurs, 5.676 passages aux urgences, dont 58% conduisant à une hospitalisation, et 1.963 consultations SOS médecins, ont été enregistrés pour pathologies en lien avec la chaleur (PLC) pendant la canicule de l'été 2018 (du 24 juillet au 11 août). Sur cette période, les PLC ont représenté en moyenne 0,55% de l'activité totale des urgences et 1,24% de l'activité SOS médecins.
Toutes les classes d'âges étaient concernées, bien que l'impact ait été plus important chez les personnes de 75 ans et plus: ces dernières ont représenté la moitié des passages aux urgences pour PLC et les deux tiers des hospitalisations suivant ces passages.
Soulignant que les passages aux urgences pour PLC recensés pendant la canicule n'ont représenté que 33% du total observé -toujours pour PLC- pendant la période estivale (du 1er juin au 31 août), Santé publique France rappelle que "la prévention de l'impact de la chaleur doit être anticipée sur l'ensemble de la période estivale et renforcée pendant les canicules".
Outre les "spots radio et télé diffusés du 31 juillet au 9 août dans le cadre de la réquisition des médias par le ministère de la santé", l'agence sanitaire souligne que 778.747 documents de prévention ont été diffusés en France avant l'été 2018.
sb/san/APMnews