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02/01 2019
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CENTRE-VAL DE LOIRE: FACE À LA PÉNURIE D'URGENTISTES, ARS ET FHF CHERCHENT À FACILITER LES REMPLACEMENTS

ORLEANS, 2 janvier 2019 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) et la fédération hospitalière de France (FHF) de Centre-Val de Loire ont mis au point un dispositif intitulé "Urgences Centre-Val de Loire" visant à faciliter et encadrer les remplacements par les urgentistes de la région, rapporte l'ARS sur son site internet.

"Lors d'une absence imprévue ou planifiée d'un médecin urgentiste, le chef de service ou le directeur des affaires médicales concerné lance une mission sur la plateforme numérique Whoog* en 4 clics, à laquelle tous les praticiens disponibles et volontaires peuvent répondre en un clic, directement depuis leur téléphone portable", explique l'ARS.

Une convention signée par les établissements participants encadre le dispositif.

Les établissements signataires sont le CHU de Tours, le CHR d'Orléans, les centres hospitaliers (CH) de Bourges, Châteauroux-Le Blanc, Blois et Chartres, soit l'ensemble des établissements supports de groupements hospitaliers de territoire (GHT) de Centre-Val de Loire.

Le dispositif fonctionne sur la base du volontariat, sous réserve de validation par le chef de service du médecin urgentiste, après que le planning des urgences de son établissement a été complété.

Le praticien est rémunéré directement par l'établissement d'accueil, sur la base forfaitaire relative au travail temporaire issue de l'arrêté de novembre 2017 (cf dépêche du 27/11/2017 à 09:44).

"A cette rémunération s’ajoutera la prise en charge des frais de déplacement exposés par le praticien, calculés entre les établissements de rattachement et les établissements bénéficiaires, selon les dispositions réglementaires en vigueur", précise la convention-cadre encadrant le dispositif.

81 postes vacants

Ses signataires rappellent que sur les 311 postes de médecins urgentistes de la région, 81 ne sont pas pourvus, provoquant ainsi "des difficultés récurrentes pour certains établissements de la région pour assurer la permanence médicale des soins" aux urgences, et donc un fort recours à l'intérim.

Ce dernier provoque "une altération de la qualité de prise en charge", pour un coût variant entre 1.100€ et 1.500€ pour 24 heures.

Les signataires expliquent également que la convention vient répondre à des vacations déjà existantes d'urgentistes à temps plein, hors de leurs établissements de rattachement et sans accord inter-établissements, qui entraînent des "risques médico-légaux et professionnels" pour ces médecins.

Outre une amélioration du fonctionnement des urgences et de la qualité des soins, le dispositif vise donc à optimiser les effectifs, à sécuriser les conditions de travail des urgentistes et à limiter le recours à l'intérim.

"La réalisation des vacations se fera en priorité dans les établissements de référence des territoires/et ou des sièges Samu, compte-tenu de leur activité et du nombre de lignes à planifier [...] dans les établissements susvisés du territoire de santé de l'établissement de rattachement", précisent les signataires.

Satisfaction du SNPHARe

Dans un communiqué daté du 31 décembre 2018, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHARe) salue l'initiative de l'ARS et de la FHF de "rémunérer l’activité réalisée par ses médecins hospitaliers urgentistes pour pallier la pénurie, à la hauteur de l’intérim externe".

"Comme nous le demandons depuis de nombreuses années, il est impératif que cette mesure soit étendue à l’ensemble des médecins hospitaliers. Il s’agit là d’une des grandes mesures du choc d’attractivité attendu pour l’hôpital public" poursuit le syndicat.

Le SNPHARe rappelle militer pour la rémunération du temps de travail additionnel "à la même hauteur que l'intérim externe afin d'éviter des remplacements dans l'établissement d'à côté, avec le risque induit de perte en qualité des soins" et pour la création d'un "véritable statut de médecin remplaçant, permettant d'harmoniser les modes de remplacements 'externes', avec avancée rapide dans les échelons de la grille de praticien hospitalier".

bd/eh/APMnews

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ORLEANS, 2 janvier 2019 (APMnews) - L'agence régionale de santé (ARS) et la fédération hospitalière de France (FHF) de Centre-Val de Loire ont mis au point un dispositif intitulé "Urgences Centre-Val de Loire" visant à faciliter et encadrer les remplacements par les urgentistes de la région, rapporte l'ARS sur son site internet.

"Lors d'une absence imprévue ou planifiée d'un médecin urgentiste, le chef de service ou le directeur des affaires médicales concerné lance une mission sur la plateforme numérique Whoog* en 4 clics, à laquelle tous les praticiens disponibles et volontaires peuvent répondre en un clic, directement depuis leur téléphone portable", explique l'ARS.

Une convention signée par les établissements participants encadre le dispositif.

Les établissements signataires sont le CHU de Tours, le CHR d'Orléans, les centres hospitaliers (CH) de Bourges, Châteauroux-Le Blanc, Blois et Chartres, soit l'ensemble des établissements supports de groupements hospitaliers de territoire (GHT) de Centre-Val de Loire.

Le dispositif fonctionne sur la base du volontariat, sous réserve de validation par le chef de service du médecin urgentiste, après que le planning des urgences de son établissement a été complété.

Le praticien est rémunéré directement par l'établissement d'accueil, sur la base forfaitaire relative au travail temporaire issue de l'arrêté de novembre 2017 (cf dépêche du 27/11/2017 à 09:44).

"A cette rémunération s’ajoutera la prise en charge des frais de déplacement exposés par le praticien, calculés entre les établissements de rattachement et les établissements bénéficiaires, selon les dispositions réglementaires en vigueur", précise la convention-cadre encadrant le dispositif.

81 postes vacants

Ses signataires rappellent que sur les 311 postes de médecins urgentistes de la région, 81 ne sont pas pourvus, provoquant ainsi "des difficultés récurrentes pour certains établissements de la région pour assurer la permanence médicale des soins" aux urgences, et donc un fort recours à l'intérim.

Ce dernier provoque "une altération de la qualité de prise en charge", pour un coût variant entre 1.100€ et 1.500€ pour 24 heures.

Les signataires expliquent également que la convention vient répondre à des vacations déjà existantes d'urgentistes à temps plein, hors de leurs établissements de rattachement et sans accord inter-établissements, qui entraînent des "risques médico-légaux et professionnels" pour ces médecins.

Outre une amélioration du fonctionnement des urgences et de la qualité des soins, le dispositif vise donc à optimiser les effectifs, à sécuriser les conditions de travail des urgentistes et à limiter le recours à l'intérim.

"La réalisation des vacations se fera en priorité dans les établissements de référence des territoires/et ou des sièges Samu, compte-tenu de leur activité et du nombre de lignes à planifier [...] dans les établissements susvisés du territoire de santé de l'établissement de rattachement", précisent les signataires.

Satisfaction du SNPHARe

Dans un communiqué daté du 31 décembre 2018, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHARe) salue l'initiative de l'ARS et de la FHF de "rémunérer l’activité réalisée par ses médecins hospitaliers urgentistes pour pallier la pénurie, à la hauteur de l’intérim externe".

"Comme nous le demandons depuis de nombreuses années, il est impératif que cette mesure soit étendue à l’ensemble des médecins hospitaliers. Il s’agit là d’une des grandes mesures du choc d’attractivité attendu pour l’hôpital public" poursuit le syndicat.

Le SNPHARe rappelle militer pour la rémunération du temps de travail additionnel "à la même hauteur que l'intérim externe afin d'éviter des remplacements dans l'établissement d'à côté, avec le risque induit de perte en qualité des soins" et pour la création d'un "véritable statut de médecin remplaçant, permettant d'harmoniser les modes de remplacements 'externes', avec avancée rapide dans les échelons de la grille de praticien hospitalier".

bd/eh/APMnews

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