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18/07 2018
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CH DE CHÂTEAUDUN: LA MATERNITÉ VA ÊTRE TRANSFORMÉE EN CENTRE DE PÉRINATALITÉ

CHÂTEAUDUN (Eure-et-Loir), 18 juillet 2018 (APMnews) - L'autorisation de pratiquer les accouchements du centre hospitalier (CH) de Châteaudun a été définitivement retirée le 8 juillet, alors qu'un projet de centre périnatal de proximité (CPP) devrait voir le jour d'ici la fin de l'année, a expliqué mercredi à APMnews le directeur par intérim du CH, Christophe Blanchard.

Les accouchements à la maternité de Châteaudun avaient été suspendus le 28 mai par l'agence régionale de santé (ARS) pour des raisons de sécurité des soins, rappelle-t-on (cf dépêche du 22/05/2018 à 18:09 et dépêche du 23/05/2018 à 18:20), concomitamment au refus de la Haute autorité de santé (HAS) de certifier l'établissement (cf dépêche du 23/04/2018 à 17:10).

Une nouvelle visite de la HAS est prévue pour le milieu de l'année 2019, selon la certification V2014, ainsi qu'une suivante en 2021, dans le cadre de la certification du groupement hospitalier de territoire (GHT) d'Eure-et-Loir, selon la certification V2020, mentionne le directeur.

Le 3 juillet, l'ARS a pris un arrêté retirant définitivement à l'établissement son autorisation d'exercer les accouchements, valable dès notification, après avis favorable de la commission spécialisée pour l'organisation des soins (CSOS) de Centre-Val de Loire, explique Christophe Blanchard.

L'établissement poursuit les consultations en maïeutique, gynécologie (par un médecin intérimaire) et pédiatrie, précise Christophe Blanchard, en attendant la finalisation de son projet de CPP.

"L'objectif est d'ouvrir le plus tôt possible, et nous visons courant septembre", explique Christophe Blanchard, qui travaille avec le CH de Chartres -établissement support du futur CPP, distant de 47km- à la mise en place d'une organisation médicale.

Celle-ci sera basée dans un premier temps sur la présence à temps partiel d'un médecin de Chartres à Châteaudun. L'idée à terme est de mettre en place une équipe intégrée partagée.

Le dimensionnement du CPP fait l'objet d'une réflexion en cours. A l'heure actuelle, Christophe Blanchard assure que ni le montant des recettes attendues ni celui de l'aide que versera l'ARS ne sont connus, mais que cette dernière a fait part de son désir de voir le CH porter un projet de CPP "ambitieux".

Rénovations dans un contexte budgétaire contraint

Christophe Blanchard explique avoir mandaté un cabinet extérieur pour affiner le projet de rénovation du bloc opératoire, des urgences, de l'hélistation et de la façade de l'établissement.

"Les projets d'investissement précédents étaient souvent trop ambitieux et non-abouti", faute de vision globale de l'ensemble des projets, constate-t-il.

L'urgence est de rénover l'hélistation, afin de pouvoir l'utiliser pour le transport éventuel de parturientes vers le CH de Chartres. Une aide de l'ARS est attendue pour ce projet.

La rénovation du bloc doit permettre de développer la chirurgie ambulatoire, et ainsi les recettes de l'établissement.

Concernant les urgences, Christophe Blanchard affirme que le montant total de la somme provisionnée par l'ARS pour ce projet atteint le million d'euros.

L'établissement avait vu son état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) pour 2018 invalidé par l'agence. Il présentait un déficit de 3,3 millions d'euros, rappelle-t-on (cf dépêche du 25/04/2018 à 17:55).

Le nouvel EPRD présenté, en cours d'étude par l'ARS, prévoit désormais un déficit de 4 millions d'euros pour 2018, en prenant en compte le coût de la suspension de l'activité de la maternité au printemps comme celui du recours à l'intérim médicale, le développement attendu de la chirurgie ambulatoire, et une meilleure valorisation des recettes.

Le personnel de la maternité partagé entre mobilité, redéploiement et CPP

"Dès la décision de suspension, j'ai mis en place une commission ressources humaines et mobilité", rappelle le directeur, avant de détailler le devenir des personnels médicaux et non médicaux du service: sur les 9 sages-femmes, 5 ont choisi de quitter l'établissement, les 4 encore présentes doivent a priori exercer dans le nouveau CPP.

Des 3 médecins, 1 est en disponibilité, 2 sont en arrêt maladie, dont 1 qui veut réduire son temps de travail. Les 2 secrétaires médicales officieront au sein du CPP.

Les 11 aides-soignants et auxiliaires de puériculture ont été transitoirement réaffectés dans l'établissement, avant d'éventuelles mobilités ou réaffectations définitives, en fonction des projets personnels de chacun et du dimensionnement du futur CPP.

"Le sujet important qui reste à traiter, c'est la ressource médicale, les difficultés à recruter, que ce soit en médecine polyvalente ou aux urgences", pointe Christophe Blanchard, mentionnant un potentiel recrutement d'un urgentiste à temps partiel en septembre, et un autre pour janvier.

"L'organisation médicale reste fragile, c'est à travailler dans le cadre du GHT", poursuit-il, tout en admettant que pour l'instant, "l'activité n'était pas au rendez-vous".

Le directeur par intérim, par ailleurs directeur adjoint du CHU de Tours et directeur délégué aux CH de Loches et Chinon (cf dépêche du 09/09/2015 à 10:58), quitte ses fonctions en fin de semaine, et sera remplacé par Anne Constantin, directrice adjointe du CH Henri-Ey à Bonneval (Eure-et-Loir).

Il reconnaît avoir mené un intérim "complexe", concernant notamment les relations inter-établissements au niveau du département, qui ont eu une histoire parfois mouvementée (cf dépêche du 02/06/2017 à 10:50).

bd/nc/APMnews

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CHÂTEAUDUN (Eure-et-Loir), 18 juillet 2018 (APMnews) - L'autorisation de pratiquer les accouchements du centre hospitalier (CH) de Châteaudun a été définitivement retirée le 8 juillet, alors qu'un projet de centre périnatal de proximité (CPP) devrait voir le jour d'ici la fin de l'année, a expliqué mercredi à APMnews le directeur par intérim du CH, Christophe Blanchard.

Les accouchements à la maternité de Châteaudun avaient été suspendus le 28 mai par l'agence régionale de santé (ARS) pour des raisons de sécurité des soins, rappelle-t-on (cf dépêche du 22/05/2018 à 18:09 et dépêche du 23/05/2018 à 18:20), concomitamment au refus de la Haute autorité de santé (HAS) de certifier l'établissement (cf dépêche du 23/04/2018 à 17:10).

Une nouvelle visite de la HAS est prévue pour le milieu de l'année 2019, selon la certification V2014, ainsi qu'une suivante en 2021, dans le cadre de la certification du groupement hospitalier de territoire (GHT) d'Eure-et-Loir, selon la certification V2020, mentionne le directeur.

Le 3 juillet, l'ARS a pris un arrêté retirant définitivement à l'établissement son autorisation d'exercer les accouchements, valable dès notification, après avis favorable de la commission spécialisée pour l'organisation des soins (CSOS) de Centre-Val de Loire, explique Christophe Blanchard.

L'établissement poursuit les consultations en maïeutique, gynécologie (par un médecin intérimaire) et pédiatrie, précise Christophe Blanchard, en attendant la finalisation de son projet de CPP.

"L'objectif est d'ouvrir le plus tôt possible, et nous visons courant septembre", explique Christophe Blanchard, qui travaille avec le CH de Chartres -établissement support du futur CPP, distant de 47km- à la mise en place d'une organisation médicale.

Celle-ci sera basée dans un premier temps sur la présence à temps partiel d'un médecin de Chartres à Châteaudun. L'idée à terme est de mettre en place une équipe intégrée partagée.

Le dimensionnement du CPP fait l'objet d'une réflexion en cours. A l'heure actuelle, Christophe Blanchard assure que ni le montant des recettes attendues ni celui de l'aide que versera l'ARS ne sont connus, mais que cette dernière a fait part de son désir de voir le CH porter un projet de CPP "ambitieux".

Rénovations dans un contexte budgétaire contraint

Christophe Blanchard explique avoir mandaté un cabinet extérieur pour affiner le projet de rénovation du bloc opératoire, des urgences, de l'hélistation et de la façade de l'établissement.

"Les projets d'investissement précédents étaient souvent trop ambitieux et non-abouti", faute de vision globale de l'ensemble des projets, constate-t-il.

L'urgence est de rénover l'hélistation, afin de pouvoir l'utiliser pour le transport éventuel de parturientes vers le CH de Chartres. Une aide de l'ARS est attendue pour ce projet.

La rénovation du bloc doit permettre de développer la chirurgie ambulatoire, et ainsi les recettes de l'établissement.

Concernant les urgences, Christophe Blanchard affirme que le montant total de la somme provisionnée par l'ARS pour ce projet atteint le million d'euros.

L'établissement avait vu son état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) pour 2018 invalidé par l'agence. Il présentait un déficit de 3,3 millions d'euros, rappelle-t-on (cf dépêche du 25/04/2018 à 17:55).

Le nouvel EPRD présenté, en cours d'étude par l'ARS, prévoit désormais un déficit de 4 millions d'euros pour 2018, en prenant en compte le coût de la suspension de l'activité de la maternité au printemps comme celui du recours à l'intérim médicale, le développement attendu de la chirurgie ambulatoire, et une meilleure valorisation des recettes.

Le personnel de la maternité partagé entre mobilité, redéploiement et CPP

"Dès la décision de suspension, j'ai mis en place une commission ressources humaines et mobilité", rappelle le directeur, avant de détailler le devenir des personnels médicaux et non médicaux du service: sur les 9 sages-femmes, 5 ont choisi de quitter l'établissement, les 4 encore présentes doivent a priori exercer dans le nouveau CPP.

Des 3 médecins, 1 est en disponibilité, 2 sont en arrêt maladie, dont 1 qui veut réduire son temps de travail. Les 2 secrétaires médicales officieront au sein du CPP.

Les 11 aides-soignants et auxiliaires de puériculture ont été transitoirement réaffectés dans l'établissement, avant d'éventuelles mobilités ou réaffectations définitives, en fonction des projets personnels de chacun et du dimensionnement du futur CPP.

"Le sujet important qui reste à traiter, c'est la ressource médicale, les difficultés à recruter, que ce soit en médecine polyvalente ou aux urgences", pointe Christophe Blanchard, mentionnant un potentiel recrutement d'un urgentiste à temps partiel en septembre, et un autre pour janvier.

"L'organisation médicale reste fragile, c'est à travailler dans le cadre du GHT", poursuit-il, tout en admettant que pour l'instant, "l'activité n'était pas au rendez-vous".

Le directeur par intérim, par ailleurs directeur adjoint du CHU de Tours et directeur délégué aux CH de Loches et Chinon (cf dépêche du 09/09/2015 à 10:58), quitte ses fonctions en fin de semaine, et sera remplacé par Anne Constantin, directrice adjointe du CH Henri-Ey à Bonneval (Eure-et-Loir).

Il reconnaît avoir mené un intérim "complexe", concernant notamment les relations inter-établissements au niveau du département, qui ont eu une histoire parfois mouvementée (cf dépêche du 02/06/2017 à 10:50).

bd/nc/APMnews

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