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26/11 2018
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CHIKUNGUNYA: LES ERREURS DIAGNOSTIQUES PLUS FRÉQUENTES CHEZ LES SENIORS

PARIS, 26 novembre 2018 (APMnews) - Les erreurs diagnostiques sont plus fréquentes parmi les seniors infectés par le virus du chikungunya se présentant aux urgences par rapport à des personnes plus jeunes, selon les résultats d'une étude menée au CHU de la Martinique présentés lundi au congrès de la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG) à Paris.

L'infection par le virus du chikungunya est une arbovirose transmise par le moustique tigre. Elle se manifeste typiquement par une fièvre élevée et des polyarthralgies soudaines et invalidantes, rappellent le Dr Lidvine Godaert et ses collègues du CHU de la Martinique dans le résumé de leur poster.

Dans cette étude, ils ont voulu déterminer la fréquence des erreurs diagnostiques dans une population de personnes âgées se présentant aux urgences dans le décours de l'épidémie survenue fin 2013 et sur 2014 aux Antilles françaises (cf dépêche du 27/01/2014 à 15:20).

Il s'agit d'une étude observationnelle, monocentrique, menée auprès de tous les patients d'au moins 65 ans se présentant aux urgences du CHU Martinique entre le 10 janvier et le 31 décembre 2014 et ayant bénéficié, dans le décours de cette admission, d'un test biologique par RT-PCR à visée diagnostique pour l'infection par le virus du chikungunya.

Le résultat du test par RT-PCR a été considéré comme la référence et a été comparé avec le diagnostic retenu par le médecin urgentiste à la sortie du service des urgences. Ce médecin ne disposait pas du résultat par RT-PCR pour affirmer son diagnostic à la clôture du dossier.

Les résultats obtenus ont été comparés à ceux observés dans un échantillon aléatoire de patients de moins de 65 ans répondant aux mêmes critères d'inclusion.

L'analyse a porté sur 333 patients âgés d'au moins 65 ans (en moyenne 80 ans) et 143 patients de moins de 65 ans (en moyenne 45 ans). La fréquence d'erreur diagnostique du chikungunya aux urgences était de respectivement 30,6% et 6,3%, une différence qui était statistiquement significative.

La fréquence du sur-diagnostic en particulier était de 9% chez les 65 ans ou plus, contre 3,5% chez les patients plus jeunes. De même, la fréquence du sous-diagnostic était plus élevée chez les seniors, de 21,6%, contre 2,8% chez les patients plus jeunes.

"Dans la population âgée, la présentation clinique est plus souvent atypique. Cette observation renforce l'intérêt de développer des outils de dépistage spécifiques à destination de la population âgée", commentent les chercheurs.

ld/ab/APMnews

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CHIKUNGUNYA: LES ERREURS DIAGNOSTIQUES PLUS FRÉQUENTES CHEZ LES SENIORS

PARIS, 26 novembre 2018 (APMnews) - Les erreurs diagnostiques sont plus fréquentes parmi les seniors infectés par le virus du chikungunya se présentant aux urgences par rapport à des personnes plus jeunes, selon les résultats d'une étude menée au CHU de la Martinique présentés lundi au congrès de la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG) à Paris.

L'infection par le virus du chikungunya est une arbovirose transmise par le moustique tigre. Elle se manifeste typiquement par une fièvre élevée et des polyarthralgies soudaines et invalidantes, rappellent le Dr Lidvine Godaert et ses collègues du CHU de la Martinique dans le résumé de leur poster.

Dans cette étude, ils ont voulu déterminer la fréquence des erreurs diagnostiques dans une population de personnes âgées se présentant aux urgences dans le décours de l'épidémie survenue fin 2013 et sur 2014 aux Antilles françaises (cf dépêche du 27/01/2014 à 15:20).

Il s'agit d'une étude observationnelle, monocentrique, menée auprès de tous les patients d'au moins 65 ans se présentant aux urgences du CHU Martinique entre le 10 janvier et le 31 décembre 2014 et ayant bénéficié, dans le décours de cette admission, d'un test biologique par RT-PCR à visée diagnostique pour l'infection par le virus du chikungunya.

Le résultat du test par RT-PCR a été considéré comme la référence et a été comparé avec le diagnostic retenu par le médecin urgentiste à la sortie du service des urgences. Ce médecin ne disposait pas du résultat par RT-PCR pour affirmer son diagnostic à la clôture du dossier.

Les résultats obtenus ont été comparés à ceux observés dans un échantillon aléatoire de patients de moins de 65 ans répondant aux mêmes critères d'inclusion.

L'analyse a porté sur 333 patients âgés d'au moins 65 ans (en moyenne 80 ans) et 143 patients de moins de 65 ans (en moyenne 45 ans). La fréquence d'erreur diagnostique du chikungunya aux urgences était de respectivement 30,6% et 6,3%, une différence qui était statistiquement significative.

La fréquence du sur-diagnostic en particulier était de 9% chez les 65 ans ou plus, contre 3,5% chez les patients plus jeunes. De même, la fréquence du sous-diagnostic était plus élevée chez les seniors, de 21,6%, contre 2,8% chez les patients plus jeunes.

"Dans la population âgée, la présentation clinique est plus souvent atypique. Cette observation renforce l'intérêt de développer des outils de dépistage spécifiques à destination de la population âgée", commentent les chercheurs.

ld/ab/APMnews

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