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24/01 2017
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CHU DE BORDEAUX: POURSUITE DE LA GRÈVE DES ARM DU SAMU 33, INSATISFAITS DES PROPOSITIONS DE LA DIRECTION

BORDEAUX, 24 janvier 2017 (APMnews) - Les assistants de régulation médicale (ARM) du Samu 33 ont décidé de poursuivre leur grève, qui dure depuis deux semaines, pour obtenir des effectifs supplémentaires, jugeant insuffisantes les propositions formulées lundi par la direction du CHU de Bordeaux, a indiqué mardi à APMnews le secrétaire du syndicat SUD santé sociaux du CHU, Pierre Gaudin.

Une quarantaine des 48 ARM sont en grève depuis le 10 janvier, soutenus par le syndicat SUD. Ils demandent huit postes de nuit à plein temps, une équipe de jour et une équipe de nuit fixes, le maintien des amplitudes horaires actuelles et davantage de moyens pour la formation continue et initiale.

La CGT a rejoint le mouvement le 16 janvier.

Dans des communiqués diffusés au cours des deux dernières semaines, les deux syndicats expliquent qu'"il y a cinq ans, ils étaient 16 employés la nuit", alors qu'ils ne sont plus que six volontaires actuellement. "Le personnel de jour doit remplacer le personnel manquant la nuit, en prenant sur son temps de repos et en modifiant les plannings sans arrêt", soulignent-ils, mettant l'accent sur la fatigue chronique et le stress ainsi générés.

Ils dénoncent également une détérioration des conditions de travail depuis 2008 en raison d'une augmentation de l'activité (+30% en nombre d'appels et +55% en nombre de dossiers de régulation médicale) sans embauche pour la compenser.

Outre les rappels sur le temps de repos "devenus systématiques", les "nuits imposées" et le compteur des heures supplémentaires qui "explose", les syndicats déplorent l'absence de formation de remise à niveau.

Après un premier rendez-vous avec la direction le 6 janvier dans le cadre du préavis de grève, une nouvelle réunion a été organisée lundi après-midi.

Pour la direction, cette rencontre marque "la continuité du dialogue social initié en décembre [2016] afin de répondre aux revendications portées par les personnels et organisations syndicales", précise-t-elle dans un communiqué diffusé lundi soir.

Elle indique que, "dans l'intervalle, un travail de fond a été réalisé sur les organisations et le niveau des besoins en fonction de l'activité".

Elle propose d'augmenter les effectifs de six postes pérennes supplémentaires par rapport à début décembre 2016, faisant ainsi passer les effectifs des ARM à 54 équivalents temps plein (ETP).

Elle prévoit un agent supplémentaire en renfort pendant 12 mois, à compter du mercredi 1er février, pour faciliter les récupérations d'heures supplémentaires et les RTT, ainsi que l'accompagnement en formation.

"Ce nouveau dimensionnement de l'effectif doit également permettre la création d'une équipe fixe de nuit et limiter les passages jour/nuit", assure-t-elle.

Enfin, elle propose que l'amplitude horaire passe de 12 heures à 10 heures "afin de réduire la pénibilité de la durée de travail quotidien et ceci en conformité avec les préconisations des représentants de la profession au plan national".

Toujours selon la direction, le passage en 10h permettrait également d'avoir "une meilleure adéquation des effectifs présents aux pics d'activité".

Elle juge par ailleurs que la rencontre "s'est déroulée dans un climat d'écoute réciproque et attentive" et a proposé de poursuivre le dialogue en groupes de travail.

Le secrétaire du syndicat SUD du CHU rapporte toutefois que lors de l'assemblée générale organisée lundi à la suite de cette réunion avec la direction, les personnels en grève ont jugé les propositions insuffisantes, d'autant plus que le passage en 10 heures nécessiterait déjà 15 ETP supplémentaires.

Ils ne souhaitent pas participer aux groupes de travail proposés et vont faire des propositions et des plannings qu'ils transmettront à la direction, a expliqué Pierre Gaudin.

cb/vl/APMnews polsan

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CHU DE BORDEAUX: POURSUITE DE LA GRÈVE DES ARM DU SAMU 33, INSATISFAITS DES PROPOSITIONS DE LA DIRECTION

BORDEAUX, 24 janvier 2017 (APMnews) - Les assistants de régulation médicale (ARM) du Samu 33 ont décidé de poursuivre leur grève, qui dure depuis deux semaines, pour obtenir des effectifs supplémentaires, jugeant insuffisantes les propositions formulées lundi par la direction du CHU de Bordeaux, a indiqué mardi à APMnews le secrétaire du syndicat SUD santé sociaux du CHU, Pierre Gaudin.

Une quarantaine des 48 ARM sont en grève depuis le 10 janvier, soutenus par le syndicat SUD. Ils demandent huit postes de nuit à plein temps, une équipe de jour et une équipe de nuit fixes, le maintien des amplitudes horaires actuelles et davantage de moyens pour la formation continue et initiale.

La CGT a rejoint le mouvement le 16 janvier.

Dans des communiqués diffusés au cours des deux dernières semaines, les deux syndicats expliquent qu'"il y a cinq ans, ils étaient 16 employés la nuit", alors qu'ils ne sont plus que six volontaires actuellement. "Le personnel de jour doit remplacer le personnel manquant la nuit, en prenant sur son temps de repos et en modifiant les plannings sans arrêt", soulignent-ils, mettant l'accent sur la fatigue chronique et le stress ainsi générés.

Ils dénoncent également une détérioration des conditions de travail depuis 2008 en raison d'une augmentation de l'activité (+30% en nombre d'appels et +55% en nombre de dossiers de régulation médicale) sans embauche pour la compenser.

Outre les rappels sur le temps de repos "devenus systématiques", les "nuits imposées" et le compteur des heures supplémentaires qui "explose", les syndicats déplorent l'absence de formation de remise à niveau.

Après un premier rendez-vous avec la direction le 6 janvier dans le cadre du préavis de grève, une nouvelle réunion a été organisée lundi après-midi.

Pour la direction, cette rencontre marque "la continuité du dialogue social initié en décembre [2016] afin de répondre aux revendications portées par les personnels et organisations syndicales", précise-t-elle dans un communiqué diffusé lundi soir.

Elle indique que, "dans l'intervalle, un travail de fond a été réalisé sur les organisations et le niveau des besoins en fonction de l'activité".

Elle propose d'augmenter les effectifs de six postes pérennes supplémentaires par rapport à début décembre 2016, faisant ainsi passer les effectifs des ARM à 54 équivalents temps plein (ETP).

Elle prévoit un agent supplémentaire en renfort pendant 12 mois, à compter du mercredi 1er février, pour faciliter les récupérations d'heures supplémentaires et les RTT, ainsi que l'accompagnement en formation.

"Ce nouveau dimensionnement de l'effectif doit également permettre la création d'une équipe fixe de nuit et limiter les passages jour/nuit", assure-t-elle.

Enfin, elle propose que l'amplitude horaire passe de 12 heures à 10 heures "afin de réduire la pénibilité de la durée de travail quotidien et ceci en conformité avec les préconisations des représentants de la profession au plan national".

Toujours selon la direction, le passage en 10h permettrait également d'avoir "une meilleure adéquation des effectifs présents aux pics d'activité".

Elle juge par ailleurs que la rencontre "s'est déroulée dans un climat d'écoute réciproque et attentive" et a proposé de poursuivre le dialogue en groupes de travail.

Le secrétaire du syndicat SUD du CHU rapporte toutefois que lors de l'assemblée générale organisée lundi à la suite de cette réunion avec la direction, les personnels en grève ont jugé les propositions insuffisantes, d'autant plus que le passage en 10 heures nécessiterait déjà 15 ETP supplémentaires.

Ils ne souhaitent pas participer aux groupes de travail proposés et vont faire des propositions et des plannings qu'ils transmettront à la direction, a expliqué Pierre Gaudin.

cb/vl/APMnews polsan

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