Actualités de l'Urgence - APM

Les travaux, qui se sont étalés sur sept ans, ont été prorogés à plusieurs reprises, rappelle-t-on.

Après les fonctions logistiques et support (archives, pharmacie, centre de régulation Samu) en janvier, le transfert concerne actuellement les consultations et hospitalisations de rhumatologie et d'épileptologie, ainsi que les activités associées (restauration, service biomédical), explique l'hôpital dans un dossier de presse diffusé jeudi.

Une troisième et dernière séquence pour cette première tranche de transferts doit intervenir en juin ou en juillet. Elle concernera les activités de stérilisation, les blocs opératoires, la chirurgie, la réanimation et les urgences.

LIMG 659Le coût prévisionnel du nouvel hôpital, d'une surface de 81.000 mètres carrés, est estimé à 425 millions d'euros. Son financement est assuré par l'emprunt, avec une aide de l'Etat à hauteur de 90% des intérêts.

Pasteur 2 a vocation à rassembler des unités de soins issues des sites de Pasteur 1, de l'Archet et de Saint Roch. L'hôpital Saint Roch "conservera le pôle odontologie jusqu'à son transfert à Pasteur 1" mais est, "à terme", destiné à fermer, signale le CHU niçois.

Dès l'été 2015, le nouveau site comptera 452 lits et places de jour, 19 blocs opératoires et trois IRM. Cette capacité sera portée à 730 lits et places et 26 blocs opératoires une fois achevée la deuxième tranche des transferts, dont le calendrier n'est pas encore fixé.

Au total, Pasteur 2 devrait regrouper "plus de 2.800 professionnels hospitaliers et accueillera plus de 220.000 consultations par an, ainsi que 80.000 passages aux urgences".

UNE ORGANISATION EN CINQ POLES

Son activité sera divisée en cinq pôles, dont l'Institut universitaire locomoteur, réunissant la traumatologie, l'orthopédie, la chirurgie réparatrice, la chirurgie de la main, du rachis et l'unité de chirurgie ambulatoire.

Les autres pôles sont: celui de neurosciences (ophtalmologie, neurologie centrale et périphérique, neurovasculaire, neurochirurgie, rachis, chirurgie du rachis), le pôle spécialités médicales (rhumatologie), le pôle urgences-Samu-Smur (service d'accueil des urgences, centre d'accueil psychiatrique, unité de court séjour d'urgence, médecine générale d'urgence, chirurgie générale d'urgence, Samu, Smur) et le pôle uro-néphrologie (néphrologie générale, transplantation rénale, urologie).

"Un même pôle clinique est desservi, quelle que soit la spécialité ou le type de prise en charge (consultations, hospitalisations), par le même bloc d'ascenseurs", au pied duquel se trouvent "les guichets d'enregistrement et de formalités administratives", explique le CHU.

Pasteur 2 comptera également un service de réanimation et de surveillance continue, des salles de déchocage, des salles de surveillance post-interventionnelle (SSPI), des blocs opératoires, des laboratoires, une stérilisation centrale, une pharmacie centrale et de site, de l'imagerie d'urgence et programmée, et de l'imagerie interventionnelle.

RENFORCEMENT DE L'AMBULATOIRE ET DE L'AVC

Le nouvel hôpital développe la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en faisant passer la capacité du CHU de 10 à 24 lits, et en installant l'unité neurovasculaire (UNV) à proximité d'un plateau de rééducation.

Il comptera par ailleurs 20 places de chirurgie ambulatoire, soit 11 de plus que ce que compte actuellement l'hôpital Saint Roch.

"Enfin, la structure des services elle-même permet d'adapter [l'offre] dans le temps et aux besoins", grâce à "un modèle d'organisation autour du poste infirmier" permettant une "certaine modularité".

Associé à un service de radiologie spécifique (IRM 1,5T + scanner), le nouveau service des urgences "se base sur la distinction entre les affections traumatiques et non traumatiques, et la durée prévisionnelle" de séjour des patients. Le service devrait compter 30% de boxes d'examens supplémentaires par rapport à Saint Roch. "Un renfort d'effectif a été prévu", signale l'établissement.

Pasteur 2 est doté d'un trauma centre de niveau 1, situé lui aussi dans le service des urgences et composé de trois zones selon la gravité du traumatisme (bénins, sérieux et engageant le pronostic vital à court terme). Le centre d'accueil psychiatrique se trouve sur le même plateau et les urgences générales accueilleront également les urgences dentaires.

S'agissant du bloc opératoire, 26 salles polyvalentes s'ajoutent à trois salles de radiologie interventionnelle, trois salles de cardiologie interventionnelle et deux salles d'endoscopie. Parmi les innovations de ce bloc, le CHU cite une IRM peropératoire et une salle "dotée des derniers équipements d'imagerie".

UNE UNITE SPECIFIQUE DE CHIRURGIE RACHIDIENNE

Une unité de chirurgie rachidienne fera intervenir des orthopédistes et des chirurgiens. Cette organisation "encore rare dans les CHU", estime l'établissement, devrait faciliter l'orientation du patient en "agrégeant autour de lui" les différents spécialistes intervenant dans le diagnostic, le traitement ou encore la prise en charge de la douleur. "Cela permet de spécialiser l'équipe paramédicale et de structurer la rééducation et le suivi post-chirurgie", poursuit-il.

En plus de ses deux IRM 1,5T, le nouvel hôpital est équipé d'un appareil IRM 3T "mieux adapté pour les examens neurologiques et cardiaques". Il possède également un scanner à visée interventionnelle de marque Siemens, et un scanner diagnostique GE Revolution*, le deuxième en France, fait valoir le CHU.

Un département d'ultrasons consacré aux examens d'échographie et de Doppler permettra de réaliser "toutes les explorations impliquant les ultrasons". Enfin, le nouvel hôpital comptera deux salles de radiologie vasculaire et six salles de radiographie conventionnelle.

Le projet a par ailleurs été l'occasion de restructurer les fonctions support médico-techniques et logistiques, indique le CHU. "La constitution d'une équipe de logistique de proximité" a permis le regroupement de Pasteur et de Saint Roch, ce qui a eu pour conséquence de diminuer les effectifs.

Un amphithéâtre de 213 places "sera doté d'une technologie permettant de retransmettre les opérations chirurgicales" et devrait accueillir des cours, conférences, colloques et congrès scientifiques.

pm/ab/APM polsan