Actualités de l'Urgence - APM
CORONAVIRUS: EMMANUEL MACRON DEMANDE AUX ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DE REPORTER LES INTERVENTIONS NON URGENTES
S'exprimant pendant environ 30 minutes, le président de la République a estimé que l'épidémie actuelle de Covid-19 était "la plus grave crise sanitaire depuis un siècle".
Il a adressé un vibrant hommage aux soignants. Il a terminé son allocution en disant qu'il pensait à eux tous, "les soignants à l'hôpital, qui auront les cas les plus graves à traiter mais aussi beaucoup d'urgences, (…) les médecins, les infirmiers et infirmières", à tous ceux "hors de l’hôpital, qui se sont formidablement mobilisés et que nous allons de plus en plus solliciter dans les semaines à venir".
La préparation et la mobilisation de "ces héros en blouse blanche", ont permis de "retarder et freiner" la diffusion du virus, a-t-il estimé.
Mais, de l'avis du comité scientifique sur le coronavirus récemment installé (cf dépêche du 11/03/2020 à 14:56), la diffusion du virus va se poursuivre et s'accélérer, a rapporté le président. Selon un bilan de Santé publique France publié jeudi soir, 2.876 cas de Covid-19 ont été confirmés en France et 61 décès ont été dénombrés.
Pour le chef de l'Etat, les plus vulnérables seront touchés d'abord. "L'enjeu est de continuer à soigner les autres malades et préparer la deuxième vague qui touchera les personnes les plus jeunes", a-t-il estimé.
Emmanuel Macron a listé ses priorités: protéger "les plus vulnérables", "freiner l'épidémie afin de protéger les hôpitaux" et "les soignants" qui auront à prendre en charge de plus en plus de patients.
Le chef de l'Etat a ainsi invité "toutes les personnes de plus de 70 ans", celles "atteintes de maladies chroniques", "de troubles respiratoires", et celles "atteintes de handicap" à "rester autant que possible à leur domicile". "Elles doivent limiter leur contact au maximum", a-t-il ajouté.
Néanmoins, il a indiqué que les élections municipales, dont le premier tour est prévu dimanche, n'étaient pas reportées. Il a évoqué l'application de consignes de prévention renforcées.
Afin de "freiner l'épidémie", Emmanuel Macron a annoncé la fermeture "dès lundi et jusqu'à nouvel ordre" des crèches, des écoles, des collèges, des lycées et des universités.
Dans le même but, il a demandé aux entreprises qui le pouvaient de permettre à leurs salariés de télétravailler. Il a maintenu les transports publics tout en appelant "tous les Français à limiter leurs déplacements au strict nécessaire". Des mesures destinées à "limiter au maximum" les rassemblements seront également prises.
"Nous sortirons avec un système de santé encore plus fort"
"Notre système de santé, notamment dans les services de réanimation, doit se préparer à accueillir de plus en plus de cas graves de Covid-19 et continuer à soigner les autres malades", a déclaré Emmanuel Macron, pointant que de fait, "des places [devaient] se libérer dans les hôpitaux".
"Pour cela, toutes les capacité hospitalières nationales ainsi que le maximum de médecins et de soignants seront mobilisés", a-t-il rapporté.
"Nous allons aussi mobiliser les étudiants, les jeunes retraités; des mesures exceptionnelles seront prises dans ce sens, beaucoup d'ailleurs ont commencé, je veux les en remercier", a-t-il souligné, évoquant à ce titre son déplacement au Samu de Paris mardi (cf dépêche du 10/03/2020 à 16:14). Qualifiant la mobilisation des étudiants et des médecins retraités de "magnifique, émouvante, exemplaire", il a expliqué que c'était cela qu'il voulait "généraliser en prenant les bonnes mesures".
Le président a ainsi annoncé qu'"un service de garde sera[it] mis en place région par région [...] pour que les personnels qui sont indispensables à la gestion de la crise sanitaire puissent faire garder leurs enfants et continuer d'aller au travail", précisant que "cette organisation sera[it] travaillée par le gouvernement dans les prochains jours avec l'ensemble des élus et tous les responsables sur le territoire".
Il a ajouté qu'"en parallèle, les soins non essentiels à l’hôpital seront reportés" afin de "nous aider à gagner du temps".
Pointant que la santé n’avait "pas de prix", Emmanuel Macron a affirmé que le gouvernement allait mobiliser "tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les malades, pour sauver des vies, quoi qu’il en coûte".
Il prévoit de tirer toutes les leçons de cette crise et d'en sortir "avec un système de santé encore plus fort".
Le président a par ailleurs évoqué la mobilisation des chercheurs et a rappelé que des essais cliniques étaient en cours, avec plusieurs pistes de traitements (cf dépêche du 11/03/2020 à 18:55 et dépêche du 06/03/2020 à 12:17). Il a espéré que des premiers traitements, généralisables, soient disponibles "dans les prochaines semaines, dans les prochains mois".
"L'Europe a tous les atouts pour offrir au monde l'antidote au Covid-19", a-t-il affirmé.
Sur le plan économique, le chef de l'Etat a dit sa volonté de ne pas ajouter aux difficultés sanitaires, la "peur de la faillite", "l'angoisse du chômage" et des "fins de mois difficiles". Pour protéger les salariés, il a annoncé un mécanisme "exceptionnel et massif" de chômage partiel: l'Etat prendra en charge l'indemnisation des salariés contraints de rester chez eux.
Un plan de relance économique national et européen serait déjà en préparation.
sb-vib/san/APMnews polsan-une
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CORONAVIRUS: EMMANUEL MACRON DEMANDE AUX ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DE REPORTER LES INTERVENTIONS NON URGENTES
S'exprimant pendant environ 30 minutes, le président de la République a estimé que l'épidémie actuelle de Covid-19 était "la plus grave crise sanitaire depuis un siècle".
Il a adressé un vibrant hommage aux soignants. Il a terminé son allocution en disant qu'il pensait à eux tous, "les soignants à l'hôpital, qui auront les cas les plus graves à traiter mais aussi beaucoup d'urgences, (…) les médecins, les infirmiers et infirmières", à tous ceux "hors de l’hôpital, qui se sont formidablement mobilisés et que nous allons de plus en plus solliciter dans les semaines à venir".
La préparation et la mobilisation de "ces héros en blouse blanche", ont permis de "retarder et freiner" la diffusion du virus, a-t-il estimé.
Mais, de l'avis du comité scientifique sur le coronavirus récemment installé (cf dépêche du 11/03/2020 à 14:56), la diffusion du virus va se poursuivre et s'accélérer, a rapporté le président. Selon un bilan de Santé publique France publié jeudi soir, 2.876 cas de Covid-19 ont été confirmés en France et 61 décès ont été dénombrés.
Pour le chef de l'Etat, les plus vulnérables seront touchés d'abord. "L'enjeu est de continuer à soigner les autres malades et préparer la deuxième vague qui touchera les personnes les plus jeunes", a-t-il estimé.
Emmanuel Macron a listé ses priorités: protéger "les plus vulnérables", "freiner l'épidémie afin de protéger les hôpitaux" et "les soignants" qui auront à prendre en charge de plus en plus de patients.
Le chef de l'Etat a ainsi invité "toutes les personnes de plus de 70 ans", celles "atteintes de maladies chroniques", "de troubles respiratoires", et celles "atteintes de handicap" à "rester autant que possible à leur domicile". "Elles doivent limiter leur contact au maximum", a-t-il ajouté.
Néanmoins, il a indiqué que les élections municipales, dont le premier tour est prévu dimanche, n'étaient pas reportées. Il a évoqué l'application de consignes de prévention renforcées.
Afin de "freiner l'épidémie", Emmanuel Macron a annoncé la fermeture "dès lundi et jusqu'à nouvel ordre" des crèches, des écoles, des collèges, des lycées et des universités.
Dans le même but, il a demandé aux entreprises qui le pouvaient de permettre à leurs salariés de télétravailler. Il a maintenu les transports publics tout en appelant "tous les Français à limiter leurs déplacements au strict nécessaire". Des mesures destinées à "limiter au maximum" les rassemblements seront également prises.
"Nous sortirons avec un système de santé encore plus fort"
"Notre système de santé, notamment dans les services de réanimation, doit se préparer à accueillir de plus en plus de cas graves de Covid-19 et continuer à soigner les autres malades", a déclaré Emmanuel Macron, pointant que de fait, "des places [devaient] se libérer dans les hôpitaux".
"Pour cela, toutes les capacité hospitalières nationales ainsi que le maximum de médecins et de soignants seront mobilisés", a-t-il rapporté.
"Nous allons aussi mobiliser les étudiants, les jeunes retraités; des mesures exceptionnelles seront prises dans ce sens, beaucoup d'ailleurs ont commencé, je veux les en remercier", a-t-il souligné, évoquant à ce titre son déplacement au Samu de Paris mardi (cf dépêche du 10/03/2020 à 16:14). Qualifiant la mobilisation des étudiants et des médecins retraités de "magnifique, émouvante, exemplaire", il a expliqué que c'était cela qu'il voulait "généraliser en prenant les bonnes mesures".
Le président a ainsi annoncé qu'"un service de garde sera[it] mis en place région par région [...] pour que les personnels qui sont indispensables à la gestion de la crise sanitaire puissent faire garder leurs enfants et continuer d'aller au travail", précisant que "cette organisation sera[it] travaillée par le gouvernement dans les prochains jours avec l'ensemble des élus et tous les responsables sur le territoire".
Il a ajouté qu'"en parallèle, les soins non essentiels à l’hôpital seront reportés" afin de "nous aider à gagner du temps".
Pointant que la santé n’avait "pas de prix", Emmanuel Macron a affirmé que le gouvernement allait mobiliser "tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les malades, pour sauver des vies, quoi qu’il en coûte".
Il prévoit de tirer toutes les leçons de cette crise et d'en sortir "avec un système de santé encore plus fort".
Le président a par ailleurs évoqué la mobilisation des chercheurs et a rappelé que des essais cliniques étaient en cours, avec plusieurs pistes de traitements (cf dépêche du 11/03/2020 à 18:55 et dépêche du 06/03/2020 à 12:17). Il a espéré que des premiers traitements, généralisables, soient disponibles "dans les prochaines semaines, dans les prochains mois".
"L'Europe a tous les atouts pour offrir au monde l'antidote au Covid-19", a-t-il affirmé.
Sur le plan économique, le chef de l'Etat a dit sa volonté de ne pas ajouter aux difficultés sanitaires, la "peur de la faillite", "l'angoisse du chômage" et des "fins de mois difficiles". Pour protéger les salariés, il a annoncé un mécanisme "exceptionnel et massif" de chômage partiel: l'Etat prendra en charge l'indemnisation des salariés contraints de rester chez eux.
Un plan de relance économique national et européen serait déjà en préparation.
sb-vib/san/APMnews polsan-une