Actualités de l'Urgence - APM

06/04 2020
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COVID-19: AUX URGENCES, DANS LES SERVICES ET POUR LES EHPAD, LE CHU DE RENNES S'EST PRÉPARÉ

RENNES, 6 avril 2020 (APMnews) - Alors que le Grand Est était frappé de plein fouet par le coronavirus, le CHU de Rennes a pu bénéficier d'un temps de préparation pour réorganiser son offre de soins à tous les niveaux depuis début février en prévision de l'arrivée des cas de Covid-19, explique sa direction dans un dossier de presse.

L'épidémie n’a pas débuté aussi rapidement en Ille-et-Vilaine et dans le reste de la Bretagne que dans d’autres régions. Cette préparation lui a permis d'accueillir, déjà à plusieurs reprises, des patients en réanimation provenant de régions saturées (cf dépêche du 02/04/2020 à 19:54).

Mercredi 1er avril, étaient dénombrés 222 cas confirmés cumulés dont 76 étaient hospitalisés au CHU: 29 en réanimation ou en unité de surveillance continue dont 12 patients supplémentaires accueillis d’Ile-de-France par TGV sanitaire, 29 en médecine, 2 en soins de suite et de réadaptation (SSR) et 3 dans le cadre de la filière obstétrique.

La grande majorité des patients confirmés Covid+ sont pris en charge à leur domicile. Déjà 130 patients positifs sont suivis grâce à l'outil MyCHURennes, application utilisée dans le cadre de suivis médicaux et chirurgicaux, mais que les équipes ont rapidement adaptée pour le suivi des patients atteints ou suspectés de Covid-19 (cf dépêche du 30/03/2020 à 18:19).

Les autres patients positifs ont été considérés comme guéris. Cinq décès ont été constatés (3 femmes et 2 hommes), avec une moyenne d’âge de 77 ans. Au total, plus de 560 personnes sont retournées à domicile avec l'application permettant un contact biquotidien avec les équipes paramédicales de suivi (dont des externes de médecine, très volontaires et très engagés dans la démarche). L'application est en cours de déploiement au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Haute Bretagne, rapporte le CHU.

Depuis le 16 mars, le Samu Centre 15 a mis en place une régulation Covid facilement accessible en composant le 15 puis le 0 pour répondre aux appels spécifiques Covid tout en assurant un décroché rapide pour les autres appels urgents. Des renforts ont été mobilisés au sein des équipes d’assistants de régulation médicale (ARM), des médecins urgentistes du CHU, mais aussi des médecins généralistes et des étudiants en médecine, ce qui a permis d'absorber au cours des deux dernières semaines trois fois plus d’appels que d’habitude, avec des pics à plus de 2.000 appels par jour. Les patients peu ou pas symptomatiques sont redirigés vers leur médecin traitant ou des dispositifs spécifiques ambulatoires, pour ne faire venir au CHU que des patients nécessitant une hospitalisation.

Le service de maladies infectieuses a créé un centre de consultation ambulatoire, dans les locaux du centre de vaccination du CHU, pour l’évaluation clinique et le prélèvement pour des patients qui sont ensuite ré-adressés à leur domicile dans l’attente du résultat lorsque les conditions sont réunies. Ce centre réalise entre 25 et 35 consultations par jour, avec des pics à 40 patients (722 depuis le 24 février).

Le CHU a connu un pic le 11 mars, à la suite de l’apparition d’un cluster sur la commune de Bruz, près de Rennes. Une équipe de professionnels du CHU (pédiatres et infectiologues) et de SOS Médecins a mis en place un centre de consultations de proximité à titre exceptionnel, et 269 adultes et 76 enfants ont été vus en consultation; 12 prélèvements ont été effectués.

Le laboratoire de virologie du CHU, un des trois qualifiés en Bretagne, est très sollicité par une grande partie des établissements bretons (Vannes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, etc...). Il a pu passer de 90 à 360 analyses par jour, soit le même volume qu’un CHU comme Lyon. Depuis le 22 février, 4.367 prélèvements ont été analysés, dont 1.529 pour le CHU et 2.838 hors CHU (avec au total 574 positifs).

Une équipe mobile mise en place au service des Ehpad

Pour les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et structures médico-sociales, une unité mobile a été mise en place par le service de médecine gériatrique, le Centre 15 et le service des maladies infectieuses. Depuis le 18 mars, elle a réalisé 1.010 prélèvements. Quels que soient les résultats, les établissements sont ensuite rappelés par le CHU pour faire un point de situation et accompagner les mesures à prendre. Des web-conférences sont organisées avec les Ehpad du territoire en lien avec l’hospitalisation à domicile HAD 35.

Pour les personnes plus vulnérables sur le plan social, le CHU, en lien avec l’agence régionale de santé (ARS) Bretagne, la structure d’hébergement sociale (association Saint Benoît Labre) et le réseau de santé Louis-Guilloux, ont ouvert, lundi, un centre d’hébergement spécialisé Covid doté de 10 places avec une possibilité d’extension à 20.

Le CHU s’est préparé à accueillir un nombre important de patients Covid+ sur l’ensemble des principales filières concernées (urgences, médecine, réanimation, mère-enfant, SSR/médecine physique et de rééducation -MPR-, Ehpad, soins palliatifs, etc...), organisant systématiquement deux circuits séparés pour éviter la contagion.

Les patients nécessitant une prise en charge urgente ou programmée indispensable pour éviter une perte de chance pour des pathologies autres que le Covid (maladies cardiaques, AVC, urgences vitales, patients atteints de cancer, etc) peuvent être pris en charge en toute sécurité, de même que les patients Covid+, assure le CHU. Même chose aux urgences où depuis le 14 mars, 648 patients adultes ont été pris en charge dans la filière Covid. Depuis le 15 mars, 73 passages ont été enregistrés aux urgences pédiatriques.

La radiologie thoracique vient en soutien de la prise en charge des urgences puisqu'un scanner thoracique fait partie intégrante du bilan d’un patient suspect ou avéré Covid+. Le scanner peut aider à trier les patients et il renseigne aussi sur des critères de gravité et sur les diagnostics différentiels. Le scanner du centre urgences-réanimations a ainsi été réservé. Si besoin en fonction de la montée en charge, un deuxième scanner sera mobilisé.

Le nombre de scanners thoraciques journaliers est passé de 25 à 30-40 pour Covid et 5 hors Covid. Le nombre de radios est passé de 146 avant à 15-20 pour Covid et 25-30 hors Covid maintenant.

Pour permettre toutes ces réorganisations et conformément aux directives, ce sont 22.440 interventions, consultations et hospitalisations de jour non urgentes qui ont été déprogrammées depuis lundi 16 mars.

Un plan gradué pour la réanimation

Pour accueillir les patients les plus graves en détresse respiratoire aiguë, un plan gradué de mobilisation de lits de réanimation sur 10 niveaux a été préparé permettant d’atteindre une capacité de 100 lits de réanimation et de soins critiques Covid+, contre habituellement 48 lits de réanimation spécialisés (réanimation médicale, réanimation chirurgicale, réanimation cardiaque, vasculaire et thoracique) et 27 lits de soins continus. A ce jour, le niveau 4 est mis en oeuvre.

En médecine, un plan de 7 niveaux a été préparé avec plus de 191 lits d’hospitalisation qui pourront être réservés aux patients Covid+ si besoin. Le niveau 3 est déclenché.

De plus, un dispositif de montée en charge a été élaboré pour les SSR et la MPR, permettant d’identifier jusqu’à 57 lits de SSR Covid+, 30 lits MPR Covid+ et une équipe mobile en lien avec les établissements partenaires du territoire.

Une attention particulière a été portée à la prise en charge palliative des patients pour lesquels une décision de limitation de soins est actée. Si un certain niveau du plan d’hospitalisations Covid+ est dépassé, le CHU peut mettre à disposition 17 lits pour des patients Covid+ en fin de vie.

Le dispositif de téléconsultation a nécessité une logistique de déploiement particulière et s’appuie sur un questionnaire par spécialité. A ce jour, 13 services du CHU peuvent le déployer et 17 autres sont en cours de préparation. Pour rendre possible le télétravail, la direction des systèmes d’information a géré plus de 900 paramétrages en 8 jours. Parallèlement, le CHU a développé plusieurs solutions de visioconférence privilégiant ainsi les réunions à distance.

Le CHU de Rennes coopère avec la médecine de ville (19 structures ont mis en place une filière spécifique), avec les membres du GHT (une réunion par semaine) et avec les établissements privés participant au service public et les établissements privés à but lucratif. Des réunions médicales par filière (réa et soins critiques, médecine, SSR, etc...) permettent de mettre en oeuvre une gestion coordonnée.

La direction des ressources humaines (DRH) et la direction des affaires médicales (DAM) ont mis en place des cellules RH spécifiques permettant de mobiliser les compétences nécessaires et la formation des professionnels pour la prise en charge des patients Covid+. Plus de 1.000 professionnels ont été formés.

S'agissant des protections, le CHU dispose d’un stock suffisant pour plusieurs semaines -le niveau de consommation étant de 65.000 masques chirurgicaux par semaine-, grâce au stock de l’Etat et à de nombreux dons. Le CHU a reçu le soutien de la société Yves Rocher pour la production de gel hydro-alcoolique.

La ligne Covid du service de santé au travail a déjà reçu 1.198 appels dont 4 pour soutien psychologique et 201 dépistages ont été réalisés à la suite de ces appels.

Le CHU de Rennes participe aux projets de recherche clinique conduits au plan national via le consortium REACTing (cohorte French Covid et l’essai Discovery qui doit faire 20 inclusions à Rennes) et les équipes rennaises ont déposé trois projets auprès de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Le projet Harmonicov (imunomonitoring de patients atteints du Covid) coordonné par le Pr Cogne est d’ores et déjà financé en priorité, et deux autres sont en attente de réponse: MY-CO-VID (infections opportunistes dans le cadre des infections Covid-19) coordonné par le Pr Gangneux et PATRAC (PAndémie Covid-19 et TRAjectoires de soins dans les CHU) coordonné par le Pr Marc Cuggia.

sl/eh/APMnews

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RENNES, 6 avril 2020 (APMnews) - Alors que le Grand Est était frappé de plein fouet par le coronavirus, le CHU de Rennes a pu bénéficier d'un temps de préparation pour réorganiser son offre de soins à tous les niveaux depuis début février en prévision de l'arrivée des cas de Covid-19, explique sa direction dans un dossier de presse.

L'épidémie n’a pas débuté aussi rapidement en Ille-et-Vilaine et dans le reste de la Bretagne que dans d’autres régions. Cette préparation lui a permis d'accueillir, déjà à plusieurs reprises, des patients en réanimation provenant de régions saturées (cf dépêche du 02/04/2020 à 19:54).

Mercredi 1er avril, étaient dénombrés 222 cas confirmés cumulés dont 76 étaient hospitalisés au CHU: 29 en réanimation ou en unité de surveillance continue dont 12 patients supplémentaires accueillis d’Ile-de-France par TGV sanitaire, 29 en médecine, 2 en soins de suite et de réadaptation (SSR) et 3 dans le cadre de la filière obstétrique.

La grande majorité des patients confirmés Covid+ sont pris en charge à leur domicile. Déjà 130 patients positifs sont suivis grâce à l'outil MyCHURennes, application utilisée dans le cadre de suivis médicaux et chirurgicaux, mais que les équipes ont rapidement adaptée pour le suivi des patients atteints ou suspectés de Covid-19 (cf dépêche du 30/03/2020 à 18:19).

Les autres patients positifs ont été considérés comme guéris. Cinq décès ont été constatés (3 femmes et 2 hommes), avec une moyenne d’âge de 77 ans. Au total, plus de 560 personnes sont retournées à domicile avec l'application permettant un contact biquotidien avec les équipes paramédicales de suivi (dont des externes de médecine, très volontaires et très engagés dans la démarche). L'application est en cours de déploiement au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Haute Bretagne, rapporte le CHU.

Depuis le 16 mars, le Samu Centre 15 a mis en place une régulation Covid facilement accessible en composant le 15 puis le 0 pour répondre aux appels spécifiques Covid tout en assurant un décroché rapide pour les autres appels urgents. Des renforts ont été mobilisés au sein des équipes d’assistants de régulation médicale (ARM), des médecins urgentistes du CHU, mais aussi des médecins généralistes et des étudiants en médecine, ce qui a permis d'absorber au cours des deux dernières semaines trois fois plus d’appels que d’habitude, avec des pics à plus de 2.000 appels par jour. Les patients peu ou pas symptomatiques sont redirigés vers leur médecin traitant ou des dispositifs spécifiques ambulatoires, pour ne faire venir au CHU que des patients nécessitant une hospitalisation.

Le service de maladies infectieuses a créé un centre de consultation ambulatoire, dans les locaux du centre de vaccination du CHU, pour l’évaluation clinique et le prélèvement pour des patients qui sont ensuite ré-adressés à leur domicile dans l’attente du résultat lorsque les conditions sont réunies. Ce centre réalise entre 25 et 35 consultations par jour, avec des pics à 40 patients (722 depuis le 24 février).

Le CHU a connu un pic le 11 mars, à la suite de l’apparition d’un cluster sur la commune de Bruz, près de Rennes. Une équipe de professionnels du CHU (pédiatres et infectiologues) et de SOS Médecins a mis en place un centre de consultations de proximité à titre exceptionnel, et 269 adultes et 76 enfants ont été vus en consultation; 12 prélèvements ont été effectués.

Le laboratoire de virologie du CHU, un des trois qualifiés en Bretagne, est très sollicité par une grande partie des établissements bretons (Vannes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, etc...). Il a pu passer de 90 à 360 analyses par jour, soit le même volume qu’un CHU comme Lyon. Depuis le 22 février, 4.367 prélèvements ont été analysés, dont 1.529 pour le CHU et 2.838 hors CHU (avec au total 574 positifs).

Une équipe mobile mise en place au service des Ehpad

Pour les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et structures médico-sociales, une unité mobile a été mise en place par le service de médecine gériatrique, le Centre 15 et le service des maladies infectieuses. Depuis le 18 mars, elle a réalisé 1.010 prélèvements. Quels que soient les résultats, les établissements sont ensuite rappelés par le CHU pour faire un point de situation et accompagner les mesures à prendre. Des web-conférences sont organisées avec les Ehpad du territoire en lien avec l’hospitalisation à domicile HAD 35.

Pour les personnes plus vulnérables sur le plan social, le CHU, en lien avec l’agence régionale de santé (ARS) Bretagne, la structure d’hébergement sociale (association Saint Benoît Labre) et le réseau de santé Louis-Guilloux, ont ouvert, lundi, un centre d’hébergement spécialisé Covid doté de 10 places avec une possibilité d’extension à 20.

Le CHU s’est préparé à accueillir un nombre important de patients Covid+ sur l’ensemble des principales filières concernées (urgences, médecine, réanimation, mère-enfant, SSR/médecine physique et de rééducation -MPR-, Ehpad, soins palliatifs, etc...), organisant systématiquement deux circuits séparés pour éviter la contagion.

Les patients nécessitant une prise en charge urgente ou programmée indispensable pour éviter une perte de chance pour des pathologies autres que le Covid (maladies cardiaques, AVC, urgences vitales, patients atteints de cancer, etc) peuvent être pris en charge en toute sécurité, de même que les patients Covid+, assure le CHU. Même chose aux urgences où depuis le 14 mars, 648 patients adultes ont été pris en charge dans la filière Covid. Depuis le 15 mars, 73 passages ont été enregistrés aux urgences pédiatriques.

La radiologie thoracique vient en soutien de la prise en charge des urgences puisqu'un scanner thoracique fait partie intégrante du bilan d’un patient suspect ou avéré Covid+. Le scanner peut aider à trier les patients et il renseigne aussi sur des critères de gravité et sur les diagnostics différentiels. Le scanner du centre urgences-réanimations a ainsi été réservé. Si besoin en fonction de la montée en charge, un deuxième scanner sera mobilisé.

Le nombre de scanners thoraciques journaliers est passé de 25 à 30-40 pour Covid et 5 hors Covid. Le nombre de radios est passé de 146 avant à 15-20 pour Covid et 25-30 hors Covid maintenant.

Pour permettre toutes ces réorganisations et conformément aux directives, ce sont 22.440 interventions, consultations et hospitalisations de jour non urgentes qui ont été déprogrammées depuis lundi 16 mars.

Un plan gradué pour la réanimation

Pour accueillir les patients les plus graves en détresse respiratoire aiguë, un plan gradué de mobilisation de lits de réanimation sur 10 niveaux a été préparé permettant d’atteindre une capacité de 100 lits de réanimation et de soins critiques Covid+, contre habituellement 48 lits de réanimation spécialisés (réanimation médicale, réanimation chirurgicale, réanimation cardiaque, vasculaire et thoracique) et 27 lits de soins continus. A ce jour, le niveau 4 est mis en oeuvre.

En médecine, un plan de 7 niveaux a été préparé avec plus de 191 lits d’hospitalisation qui pourront être réservés aux patients Covid+ si besoin. Le niveau 3 est déclenché.

De plus, un dispositif de montée en charge a été élaboré pour les SSR et la MPR, permettant d’identifier jusqu’à 57 lits de SSR Covid+, 30 lits MPR Covid+ et une équipe mobile en lien avec les établissements partenaires du territoire.

Une attention particulière a été portée à la prise en charge palliative des patients pour lesquels une décision de limitation de soins est actée. Si un certain niveau du plan d’hospitalisations Covid+ est dépassé, le CHU peut mettre à disposition 17 lits pour des patients Covid+ en fin de vie.

Le dispositif de téléconsultation a nécessité une logistique de déploiement particulière et s’appuie sur un questionnaire par spécialité. A ce jour, 13 services du CHU peuvent le déployer et 17 autres sont en cours de préparation. Pour rendre possible le télétravail, la direction des systèmes d’information a géré plus de 900 paramétrages en 8 jours. Parallèlement, le CHU a développé plusieurs solutions de visioconférence privilégiant ainsi les réunions à distance.

Le CHU de Rennes coopère avec la médecine de ville (19 structures ont mis en place une filière spécifique), avec les membres du GHT (une réunion par semaine) et avec les établissements privés participant au service public et les établissements privés à but lucratif. Des réunions médicales par filière (réa et soins critiques, médecine, SSR, etc...) permettent de mettre en oeuvre une gestion coordonnée.

La direction des ressources humaines (DRH) et la direction des affaires médicales (DAM) ont mis en place des cellules RH spécifiques permettant de mobiliser les compétences nécessaires et la formation des professionnels pour la prise en charge des patients Covid+. Plus de 1.000 professionnels ont été formés.

S'agissant des protections, le CHU dispose d’un stock suffisant pour plusieurs semaines -le niveau de consommation étant de 65.000 masques chirurgicaux par semaine-, grâce au stock de l’Etat et à de nombreux dons. Le CHU a reçu le soutien de la société Yves Rocher pour la production de gel hydro-alcoolique.

La ligne Covid du service de santé au travail a déjà reçu 1.198 appels dont 4 pour soutien psychologique et 201 dépistages ont été réalisés à la suite de ces appels.

Le CHU de Rennes participe aux projets de recherche clinique conduits au plan national via le consortium REACTing (cohorte French Covid et l’essai Discovery qui doit faire 20 inclusions à Rennes) et les équipes rennaises ont déposé trois projets auprès de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Le projet Harmonicov (imunomonitoring de patients atteints du Covid) coordonné par le Pr Cogne est d’ores et déjà financé en priorité, et deux autres sont en attente de réponse: MY-CO-VID (infections opportunistes dans le cadre des infections Covid-19) coordonné par le Pr Gangneux et PATRAC (PAndémie Covid-19 et TRAjectoires de soins dans les CHU) coordonné par le Pr Marc Cuggia.

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