Actualités de l'Urgence - APM
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COVID-19: BAISSE DU NOMBRE HEBDOMADAIRE DE NOUVEAUX CLUSTERS
A l'exception de Mayotte et de la Guyane, où la situation épidémiologique "invite à la plus grande vigilance", on constate en France une "poursuite de la diminution de la circulation du Sars-CoV-2 depuis plus de 9 semaines", une "réduction du nombre de nouveaux clusters" et une "absence de signaux en faveur de la reprise de l'épidémie", écrit l'agence sanitaire.
Quelques clusters supplémentaires ont depuis été identifiés, portant le total à 201 mercredi et à 210 jeudi, selon les chiffres communiqués chaque soir par la direction générale de la santé (DGS), qui pointe toutefois qu'aucun cluster "ne témoigne à ce jour d’une transmission communautaire non contrôlée".
Sur les 193 clusters rapportés au 9 juin (dont les deux tiers comportaient plus de 5 cas), près de 30% concernaient des établissements de santé. Les autres collectivités les plus touchées étaient des entreprises privées et publiques (15,5%), des établissements sociaux d’hébergement et d’insertion (15%) et des établissements médico-sociaux pour personnes handicapées (7,8%).
La proportion de clusters actifs en cours d'investigation (apparition de nouveaux cas et déploiement des premières mesures de contrôle) était de 48% mardi (92 sur 193), soit un taux en baisse par rapport au bilan du 3 juin (62%, cf dépêche du 05/06/2020 à 15:28) et du 27 mai (80%, cf dépêche du 29/05/2020 à 21:34).
La part de clusters maîtrisés (suivi des contacts en cours et absence de nouveaux cas 7 jours après le dernier cas) était de 20% et celle de clusters clôturés, de 31%.
L'agence sanitaire indique qu'en termes de criticité (potentiel de transmission ou critères de gravité), 81% des clusters ont été évalués de criticité modérée (42%) à élevée (39%).
Elle ne fournit pas de données quant à la localisation précise des clusters, mais diffuse une carte de répartition par département des 92 clusters en cours d'investigation. On y constate que les départements ou régions les plus touchés sont le Nord (7), le Val-d'Oise (7), la Guyane (7), le Pas-de-Calais (5), la Loire-Atlantique (5) et le Bas-Rhin (5).
Un R effectif supérieur à 1 en Paca
La surveillance virologique conduite à partir du système Sidep (opérationnel depuis le 13 mai) révèle un taux national hebdomadaire de positivité de 1,49% (sur un total de 194.099 patients testés par RT-PCR entre le 31 mai et le 6 juin), soit un taux comparable à celui de la semaine précédente (1,53%). Cela correspond à 2.899 patients testés positifs en l'espace d'une semaine.
Le taux de positivité était inférieur à 5% dans l'ensemble des départements métropolitains, sauf dans la Marne, où il était de 6,5%. Ce taux s'élevait à 24,9% à Mayotte et à 19,2% en Guyane.
Le taux d’incidence était quant à lui de 4,3 pour 100.000 habitants au niveau national, et inférieur à 10 pour 100.000 habitants dans la plupart des départements. Les taux les plus élevés ont été retrouvés dans la Marne (19,3/100.000), en Meurthe-et-Moselle (20,9/100.000) et dans la Meuse (26,4/100.000) -des résultats qui "peuvent s’expliquer par des taux de dépistage élevés et des clusters en cours d’investigation", note SPF.
Le taux d'incidence était de 80,9 pour 100.000 habitants à Mayotte et de 26,8 pour 100.000 habitants en Guyane.
Santé publique France a également mis à jour les données relatives au nombre de reproduction dit "effectif", qui représente le nombre moyen de personnes infectées par un cas. Il est calculé avec une fenêtre temporelle mobile de 7 jours à partir des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 et reflète donc "la dynamique de transmission du virus environ 1 à 2 semaines auparavant".
Au niveau national, ce nombre de reproduction effectif était de 0,73 la semaine du 1er juin, contre 0,76 la semaine précédente. Il reste donc inférieur à 1, ce qui témoigne d'une régression de l'épidémie en France. Le 15 mars, soit quelques jours avant le pic épidémique, il avait été estimé à 2,8, puis à 0,8 à la levée des mesures de confinement le 11 mai.
Le R effectif était également inférieur à 1 dans toutes les régions sauf en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), où il était estimé à 1,09. SPF pointe que "cette estimation est à lier à la survenue de plusieurs clusters dans cette région".
En Guyane, le R effectif était estimé à 0,94, contre 2,95 la semaine précédente. L'agence sanitaire ne fait pas de commentaire sur ces données en particulier, mais pointe que "les valeurs de R ne doivent pas être interprétées de façon isolée" et qu'elles "doivent être mises en perspective avec les autres données épidémiologiques disponibles".
Elle rapporte par ailleurs que 187 signalements de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (PIMS) survenus depuis le 1er mars ont été rapportés au 9 juin, soit 8 cas de plus qu'au dernier bilan réalisé le 2 juin. Parmi ces cas, 134 étaient en lien possible, probable ou prouvé avec le Covid-19. Une PCR et/ou une sérologie positive pour le Sars-CoV-2 a été retrouvée dans plus de la moitié des cas (97 enfants).
sb/nc/APMnews
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COVID-19: BAISSE DU NOMBRE HEBDOMADAIRE DE NOUVEAUX CLUSTERS
A l'exception de Mayotte et de la Guyane, où la situation épidémiologique "invite à la plus grande vigilance", on constate en France une "poursuite de la diminution de la circulation du Sars-CoV-2 depuis plus de 9 semaines", une "réduction du nombre de nouveaux clusters" et une "absence de signaux en faveur de la reprise de l'épidémie", écrit l'agence sanitaire.
Quelques clusters supplémentaires ont depuis été identifiés, portant le total à 201 mercredi et à 210 jeudi, selon les chiffres communiqués chaque soir par la direction générale de la santé (DGS), qui pointe toutefois qu'aucun cluster "ne témoigne à ce jour d’une transmission communautaire non contrôlée".
Sur les 193 clusters rapportés au 9 juin (dont les deux tiers comportaient plus de 5 cas), près de 30% concernaient des établissements de santé. Les autres collectivités les plus touchées étaient des entreprises privées et publiques (15,5%), des établissements sociaux d’hébergement et d’insertion (15%) et des établissements médico-sociaux pour personnes handicapées (7,8%).
La proportion de clusters actifs en cours d'investigation (apparition de nouveaux cas et déploiement des premières mesures de contrôle) était de 48% mardi (92 sur 193), soit un taux en baisse par rapport au bilan du 3 juin (62%, cf dépêche du 05/06/2020 à 15:28) et du 27 mai (80%, cf dépêche du 29/05/2020 à 21:34).
La part de clusters maîtrisés (suivi des contacts en cours et absence de nouveaux cas 7 jours après le dernier cas) était de 20% et celle de clusters clôturés, de 31%.
L'agence sanitaire indique qu'en termes de criticité (potentiel de transmission ou critères de gravité), 81% des clusters ont été évalués de criticité modérée (42%) à élevée (39%).
Elle ne fournit pas de données quant à la localisation précise des clusters, mais diffuse une carte de répartition par département des 92 clusters en cours d'investigation. On y constate que les départements ou régions les plus touchés sont le Nord (7), le Val-d'Oise (7), la Guyane (7), le Pas-de-Calais (5), la Loire-Atlantique (5) et le Bas-Rhin (5).
Un R effectif supérieur à 1 en Paca
La surveillance virologique conduite à partir du système Sidep (opérationnel depuis le 13 mai) révèle un taux national hebdomadaire de positivité de 1,49% (sur un total de 194.099 patients testés par RT-PCR entre le 31 mai et le 6 juin), soit un taux comparable à celui de la semaine précédente (1,53%). Cela correspond à 2.899 patients testés positifs en l'espace d'une semaine.
Le taux de positivité était inférieur à 5% dans l'ensemble des départements métropolitains, sauf dans la Marne, où il était de 6,5%. Ce taux s'élevait à 24,9% à Mayotte et à 19,2% en Guyane.
Le taux d’incidence était quant à lui de 4,3 pour 100.000 habitants au niveau national, et inférieur à 10 pour 100.000 habitants dans la plupart des départements. Les taux les plus élevés ont été retrouvés dans la Marne (19,3/100.000), en Meurthe-et-Moselle (20,9/100.000) et dans la Meuse (26,4/100.000) -des résultats qui "peuvent s’expliquer par des taux de dépistage élevés et des clusters en cours d’investigation", note SPF.
Le taux d'incidence était de 80,9 pour 100.000 habitants à Mayotte et de 26,8 pour 100.000 habitants en Guyane.
Santé publique France a également mis à jour les données relatives au nombre de reproduction dit "effectif", qui représente le nombre moyen de personnes infectées par un cas. Il est calculé avec une fenêtre temporelle mobile de 7 jours à partir des passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 et reflète donc "la dynamique de transmission du virus environ 1 à 2 semaines auparavant".
Au niveau national, ce nombre de reproduction effectif était de 0,73 la semaine du 1er juin, contre 0,76 la semaine précédente. Il reste donc inférieur à 1, ce qui témoigne d'une régression de l'épidémie en France. Le 15 mars, soit quelques jours avant le pic épidémique, il avait été estimé à 2,8, puis à 0,8 à la levée des mesures de confinement le 11 mai.
Le R effectif était également inférieur à 1 dans toutes les régions sauf en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), où il était estimé à 1,09. SPF pointe que "cette estimation est à lier à la survenue de plusieurs clusters dans cette région".
En Guyane, le R effectif était estimé à 0,94, contre 2,95 la semaine précédente. L'agence sanitaire ne fait pas de commentaire sur ces données en particulier, mais pointe que "les valeurs de R ne doivent pas être interprétées de façon isolée" et qu'elles "doivent être mises en perspective avec les autres données épidémiologiques disponibles".
Elle rapporte par ailleurs que 187 signalements de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (PIMS) survenus depuis le 1er mars ont été rapportés au 9 juin, soit 8 cas de plus qu'au dernier bilan réalisé le 2 juin. Parmi ces cas, 134 étaient en lien possible, probable ou prouvé avec le Covid-19. Une PCR et/ou une sérologie positive pour le Sars-CoV-2 a été retrouvée dans plus de la moitié des cas (97 enfants).
sb/nc/APMnews