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08/02 2023
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COVID-19: L'INTERFÉRON LAMBDA PÉGYLÉ DIVISE PAR DEUX LE RISQUE D'HOSPITALISATION OU DE PASSAGE AUX URGENCES

WASHINGTON, 8 février 2023 (APMnews) - Le traitement par l'interféron lambda pégylé de patients présentant un Covid-19 a permis de diviser par deux leur risque d'hospitalisation ou de passage aux urgences, dans une étude randomisée dont les résultats sont publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

La piste de l'interféron lambda a été suivie parce que les interférons de type III font partie de la première ligne de défense de l'organisme contre les infections respiratoires et que si on infecte des cellules par le Sars-CoV-2, il y a une production de ce type d'interférons.

Cet essai de phase III nommé TOGETHER, qui confirme les résultats d'une phase II de taille plus réduite publiée il y a deux ans (cf dépêche du 08/02/2021 à 11:39), a inclus 1.951 patients brésiliens et canadiens non hospitalisés qui avaient un Covid-19 depuis moins de sept jours et ont été randomisés entre une injection de l'interféron lambda pégylé (Eiger BioPharmaceuticals) ou un placebo.

Selon les critères d'inclusion, ces patients pouvaient être vaccinés contre le Sars-CoV-2 ou ne pas l'être. Dans les faits, ils étaient très majoritairement vaccinés: à 83%.

Le critère principal d'évaluation était une hospitalisation ou une visite aux urgences avec une mise en observation d'au moins 6 heures, dans les 28 jours suivant la randomisation. Il a été rapporté pour 2,7% des patients traités contre 5,6% des contrôles.

Ainsi, le risque de ces événements était diminué de 51%.

Sur un critère qui incluait les hospitalisations liées au Covid-19 et les décès, le risque était diminué de 39%.

Il y a eu un décès dans le groupe traité et quatre dans le groupe contrôle.

Le bénéfice était plus important chez les patients traités dans les trois jours après le début des symptômes, notent Gilmar Reis de l'université de Stanford (Californie) et ses collègues.

Il y a eu un bénéfice similaire, en termes de baisse de risque relatif, que les patients aient été vaccinés ou non. Il était toutefois plus important en nombre de cas évités chez les non-vaccinés puisque le taux d'infection dans le groupe placebo y était de 10,2% et descendait à 4,2% avec l'interféron, soit une diminution de 6 points, contre une baisse de 4,6% à 2,4%, soit 2,2 points, chez les vaccinés.

Le bénéfice était similaire quel que soit l'âge et qu'ils soient obèses ou non.

Les chercheurs ont également considéré que les résultats étaient similaires quel que soit le variant du Sars-CoV-2 par lequel les patients étaient infectés. Les données suggèrent toutefois un effet plus important en cas d'infection par le variant omicron que par delta, et plus encore par alpha ou gamma.

(NEJM, 9 février, vol.388, n°6, p518-528)

fb/ab/APMnews

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COVID-19: L'INTERFÉRON LAMBDA PÉGYLÉ DIVISE PAR DEUX LE RISQUE D'HOSPITALISATION OU DE PASSAGE AUX URGENCES

WASHINGTON, 8 février 2023 (APMnews) - Le traitement par l'interféron lambda pégylé de patients présentant un Covid-19 a permis de diviser par deux leur risque d'hospitalisation ou de passage aux urgences, dans une étude randomisée dont les résultats sont publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

La piste de l'interféron lambda a été suivie parce que les interférons de type III font partie de la première ligne de défense de l'organisme contre les infections respiratoires et que si on infecte des cellules par le Sars-CoV-2, il y a une production de ce type d'interférons.

Cet essai de phase III nommé TOGETHER, qui confirme les résultats d'une phase II de taille plus réduite publiée il y a deux ans (cf dépêche du 08/02/2021 à 11:39), a inclus 1.951 patients brésiliens et canadiens non hospitalisés qui avaient un Covid-19 depuis moins de sept jours et ont été randomisés entre une injection de l'interféron lambda pégylé (Eiger BioPharmaceuticals) ou un placebo.

Selon les critères d'inclusion, ces patients pouvaient être vaccinés contre le Sars-CoV-2 ou ne pas l'être. Dans les faits, ils étaient très majoritairement vaccinés: à 83%.

Le critère principal d'évaluation était une hospitalisation ou une visite aux urgences avec une mise en observation d'au moins 6 heures, dans les 28 jours suivant la randomisation. Il a été rapporté pour 2,7% des patients traités contre 5,6% des contrôles.

Ainsi, le risque de ces événements était diminué de 51%.

Sur un critère qui incluait les hospitalisations liées au Covid-19 et les décès, le risque était diminué de 39%.

Il y a eu un décès dans le groupe traité et quatre dans le groupe contrôle.

Le bénéfice était plus important chez les patients traités dans les trois jours après le début des symptômes, notent Gilmar Reis de l'université de Stanford (Californie) et ses collègues.

Il y a eu un bénéfice similaire, en termes de baisse de risque relatif, que les patients aient été vaccinés ou non. Il était toutefois plus important en nombre de cas évités chez les non-vaccinés puisque le taux d'infection dans le groupe placebo y était de 10,2% et descendait à 4,2% avec l'interféron, soit une diminution de 6 points, contre une baisse de 4,6% à 2,4%, soit 2,2 points, chez les vaccinés.

Le bénéfice était similaire quel que soit l'âge et qu'ils soient obèses ou non.

Les chercheurs ont également considéré que les résultats étaient similaires quel que soit le variant du Sars-CoV-2 par lequel les patients étaient infectés. Les données suggèrent toutefois un effet plus important en cas d'infection par le variant omicron que par delta, et plus encore par alpha ou gamma.

(NEJM, 9 février, vol.388, n°6, p518-528)

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