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18/12 2021
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COVID-19: LA 3E DOSE OBLIGATOIRE POUR LES SOIGNANTS ET LES POMPIERS À COMPTER DU 30 JANVIER (OLIVIER VÉRAN)

PARIS, 18 décembre 2021 (APMnews) - La troisième dose de vaccin contre le Sars-CoV-2 sera obligatoire pour les soignants et les pompiers à compter du 30 janvier 2022, a annoncé Olivier Véran, samedi lors de la Matinale de France Inter.

Le ministre des solidarités et de la santé était interrogé à la suite de l'intervention du premier ministre, Jean Castex, vendredi soir et de son annonce de la présentation d'un projet de loi début 2022 visant à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal (cf dépêche du 17/12/2021 à 21:11).

Interrogé sur le plus faible nombre de cas porteurs du variant omicron identifiés en France que dans d'autres pays, le ministre a expliqué que la France avait "deux semaines de décalage avec l'Angleterre ou le Danemark". "Mais il est parti", a-t-il souligné.

Indiquant qu'il y avait "plusieurs clusters hospitaliers de variant omicron en Ile-de-France notamment", il a annoncé que l'obligation vaccinale des soignants et des pompiers allait être "renforcée" "en intégrant la troisième dose à compter du 30 janvier".

"Nous ne voulons pas avoir, comme en Ecosse, 25% à 30% de soignants qui ne pourraient pas travailler car ils sont tous cas contacts donc en quarantaine", a-t-il déclaré.

Interrogé sur la situation actuelle des hôpitaux, notamment en réanimation, Olivier Véran a assuré que "beaucoup de mesures de ressources humaines" allaient être prises, "notamment dans la période des fêtes". Outre le doublement du tarifs des heures supplémentaires, décidé vendredi par Jean Castex, il a annoncé le doublement des tarifs du temps de travail additionnel et l'attribution d'un montant de 2.000 à 4.000 euros aux soignants qui renoncent à 15 jours de congés.

"On déprogramme des soins, on déclenche les plans blancs et on remonte le niveau des réanimations progressivement", a-t-il ajouté, interrogé sur les autres mesures prises pour faire face à la montée de la pression dans les hôpitaux. Outre la mobilisation de tous les médecins, y compris ceux du secteur privé et des libéraux, il a confirmé que de premières évacuations sanitaires avaient été réalisées (cf dépêche du 17/12/2021 à 16:03). "Mais, on ne pourra pas faire des centaines en TGV car l'épidémie est partout".

Revenant sur le projet de loi annoncé la veille, Olivier Véran a expliqué que le premier ministre allait mener des concertations sur ce texte, "dès les prochains jours". Puis "il sera enrichi au Parlement".

"Nous voulons que les Français se fassent vacciner", a expliqué Olivier Véran pour justifier la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal. "Il y a dans notre pays, un peu plus de 52 millions de Français vaccins, il en reste 5 [millions] qui ne le sont pas", a-t-il déploré. "Nous voulons éviter une vague hospitalière très forte et éviter de faire peser sur les Français qui se sont fait vacciner de nouvelles contraintes", a-t-il souligné en précisant qu'il croyait plus en un passe vaccinal qu'à un "système d'amendes".

"La transformation du passe sanitaire en passe vaccinal doit nous permettre d'éviter d'interrompre des activité du quotidien", a-t-il aussi insisté après avoir souligné que Jean Castex n'avait pas annoncé de fermeture d'établissements recevant du public (ERP) lors de son allocution vendredi soir, "contrairement au Danemark qui a annoncé la fermeture des bars, des restaurants, des cinémas et des cafés".

"Nous souhaitons aussi que les parlementaires puissent réfléchir à des renforcement éventuels, comme de transformer le passe sanitaire en passe vaccinal dans les transports, tels que les trains et les avions, et se poser la question d'un passe sanitaire pour aller travailler", a-t-il poursuivi. Sur le passe sanitaire au travail, "c'est une question légitime, qui est appliquée chez certains de nos voisins", comme l'Italie.

"Dans le débat parlementaire, on peut aussi reposer la question du contrôle d'identité lors du contrôle du passe", a ajouté Olivier Véran qui a rappelé que ce sujet avait déjà été évoqué l'été dernier lors de la création du passe sanitaire, puis avait été abandonné. "Parce qu'il y a des fraudes", a-t-il souligné.

Olivier Véran, qui a annoncé avoir échangé vendredi avec 1.000 médecins réanimateurs "en visio", est aussi revenu sur le renforcement des moyens mis sur la vaccination. Il a confirmé qu'il serait fait appel à des militaires pour vacciner, ainsi qu'à "des personnes titulaires du brevet de secourisme". Cette dernière catégorie représente "plus d'1 million de Français qui auront une formation de deux heures en e-learning et une demi-journée en centre pour apprendre à faire une injection". Ils seront rémunérés à environ 150 ou 200 euros la demi-journée. Cette mesure permettra aussi aux soignants de renforcer les moyens des hôpitaux, a ajouté le ministre.

La vaccination des 5-11 ans pourrait commencer le 22 décembre après-midi

Sur la question de la vaccination des 5-11 ans, il a précisé qu'après l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) (cf dépêche du 17/12/2021 à 11:38), la Haute autorité de santé (HAS) allait rendre un avis "en début de semaine" et devrait dire "on peut y aller".

"Le comité d'orientation pour la stratégie vaccinale piloté par le Pr Alain Fischer rendra ses conclusions le [mercredi] 22 décembre au matin, après avoir consulté les données américaines en vie réelle, basées sur vaccination avec rappel de 2 millions d'enfants américains", a-t-il ajouté.

"Cela nous permettra de disposer de toutes les informations et de les communiquer en toute transparence". "Si tout va bien, le 22 après-midi, nous démarrons la vaccination dans les centres pour les enfants", a ajouté le ministre.

san/eh/APMnews polsan-une

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PARIS, 18 décembre 2021 (APMnews) - La troisième dose de vaccin contre le Sars-CoV-2 sera obligatoire pour les soignants et les pompiers à compter du 30 janvier 2022, a annoncé Olivier Véran, samedi lors de la Matinale de France Inter.

Le ministre des solidarités et de la santé était interrogé à la suite de l'intervention du premier ministre, Jean Castex, vendredi soir et de son annonce de la présentation d'un projet de loi début 2022 visant à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal (cf dépêche du 17/12/2021 à 21:11).

Interrogé sur le plus faible nombre de cas porteurs du variant omicron identifiés en France que dans d'autres pays, le ministre a expliqué que la France avait "deux semaines de décalage avec l'Angleterre ou le Danemark". "Mais il est parti", a-t-il souligné.

Indiquant qu'il y avait "plusieurs clusters hospitaliers de variant omicron en Ile-de-France notamment", il a annoncé que l'obligation vaccinale des soignants et des pompiers allait être "renforcée" "en intégrant la troisième dose à compter du 30 janvier".

"Nous ne voulons pas avoir, comme en Ecosse, 25% à 30% de soignants qui ne pourraient pas travailler car ils sont tous cas contacts donc en quarantaine", a-t-il déclaré.

Interrogé sur la situation actuelle des hôpitaux, notamment en réanimation, Olivier Véran a assuré que "beaucoup de mesures de ressources humaines" allaient être prises, "notamment dans la période des fêtes". Outre le doublement du tarifs des heures supplémentaires, décidé vendredi par Jean Castex, il a annoncé le doublement des tarifs du temps de travail additionnel et l'attribution d'un montant de 2.000 à 4.000 euros aux soignants qui renoncent à 15 jours de congés.

"On déprogramme des soins, on déclenche les plans blancs et on remonte le niveau des réanimations progressivement", a-t-il ajouté, interrogé sur les autres mesures prises pour faire face à la montée de la pression dans les hôpitaux. Outre la mobilisation de tous les médecins, y compris ceux du secteur privé et des libéraux, il a confirmé que de premières évacuations sanitaires avaient été réalisées (cf dépêche du 17/12/2021 à 16:03). "Mais, on ne pourra pas faire des centaines en TGV car l'épidémie est partout".

Revenant sur le projet de loi annoncé la veille, Olivier Véran a expliqué que le premier ministre allait mener des concertations sur ce texte, "dès les prochains jours". Puis "il sera enrichi au Parlement".

"Nous voulons que les Français se fassent vacciner", a expliqué Olivier Véran pour justifier la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal. "Il y a dans notre pays, un peu plus de 52 millions de Français vaccins, il en reste 5 [millions] qui ne le sont pas", a-t-il déploré. "Nous voulons éviter une vague hospitalière très forte et éviter de faire peser sur les Français qui se sont fait vacciner de nouvelles contraintes", a-t-il souligné en précisant qu'il croyait plus en un passe vaccinal qu'à un "système d'amendes".

"La transformation du passe sanitaire en passe vaccinal doit nous permettre d'éviter d'interrompre des activité du quotidien", a-t-il aussi insisté après avoir souligné que Jean Castex n'avait pas annoncé de fermeture d'établissements recevant du public (ERP) lors de son allocution vendredi soir, "contrairement au Danemark qui a annoncé la fermeture des bars, des restaurants, des cinémas et des cafés".

"Nous souhaitons aussi que les parlementaires puissent réfléchir à des renforcement éventuels, comme de transformer le passe sanitaire en passe vaccinal dans les transports, tels que les trains et les avions, et se poser la question d'un passe sanitaire pour aller travailler", a-t-il poursuivi. Sur le passe sanitaire au travail, "c'est une question légitime, qui est appliquée chez certains de nos voisins", comme l'Italie.

"Dans le débat parlementaire, on peut aussi reposer la question du contrôle d'identité lors du contrôle du passe", a ajouté Olivier Véran qui a rappelé que ce sujet avait déjà été évoqué l'été dernier lors de la création du passe sanitaire, puis avait été abandonné. "Parce qu'il y a des fraudes", a-t-il souligné.

Olivier Véran, qui a annoncé avoir échangé vendredi avec 1.000 médecins réanimateurs "en visio", est aussi revenu sur le renforcement des moyens mis sur la vaccination. Il a confirmé qu'il serait fait appel à des militaires pour vacciner, ainsi qu'à "des personnes titulaires du brevet de secourisme". Cette dernière catégorie représente "plus d'1 million de Français qui auront une formation de deux heures en e-learning et une demi-journée en centre pour apprendre à faire une injection". Ils seront rémunérés à environ 150 ou 200 euros la demi-journée. Cette mesure permettra aussi aux soignants de renforcer les moyens des hôpitaux, a ajouté le ministre.

La vaccination des 5-11 ans pourrait commencer le 22 décembre après-midi

Sur la question de la vaccination des 5-11 ans, il a précisé qu'après l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) (cf dépêche du 17/12/2021 à 11:38), la Haute autorité de santé (HAS) allait rendre un avis "en début de semaine" et devrait dire "on peut y aller".

"Le comité d'orientation pour la stratégie vaccinale piloté par le Pr Alain Fischer rendra ses conclusions le [mercredi] 22 décembre au matin, après avoir consulté les données américaines en vie réelle, basées sur vaccination avec rappel de 2 millions d'enfants américains", a-t-il ajouté.

"Cela nous permettra de disposer de toutes les informations et de les communiquer en toute transparence". "Si tout va bien, le 22 après-midi, nous démarrons la vaccination dans les centres pour les enfants", a ajouté le ministre.

san/eh/APMnews polsan-une

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