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COVID-19: LE CH DE VANNES SE PRÉPARE À FAIRE FACE À UNE DEUXIÈME VAGUE
Le premier patient confirmé a été pris en charge au CHBA le 29 février, et dès le 1er mars, un cluster a été découvert dans le secteur de Crach, Auray et La Trinité-sur-mer. Aussitôt, les écoles et crèches des communes concernées ont été fermées afin de limiter la circulation du virus.
"Le CHBA, qui s’était préparé depuis fin janvier à cette crise, s’est aussitôt mobilisé pour faire face à cette situation inédite. Face à l’afflux d’appels (4.200 le lundi 2 mars, soit 3 fois plus qu’en temps normal), le Centre 15 a été renforcé avec des effectifs supplémentaires d’ARM [assistants de régulation médicale] et de médecins régulateurs, grâce à l’appui de médecins généralistes de l’ADPS 56 [Association départementale de permanence des soins 56]", rapporte l'établissement.
"Un centre de consultations ambulatoire a été ouvert dès le 2 mars après-midi pour accueillir les patients cas suspects dans un bâtiment dédié à l’entrée de l’hôpital. En 15 jours, plus de 1.400 patients sont venus en consultation. Des zones dédiées d’hospitalisation ont été mises en place, et le service de réanimation a été étendu de 12 à 20 lits. Le service de pneumologie a mis en place une technique d’oxygénothérapie à haut débit, évitant ainsi à certains patients atteints d’être pris en charge en USC [unité de soins continus] ou réanimation", décrit la direction.
L’ensemble des équipes a été formé et accompagné par l’équipe opérationnelle d’hygiène pour la mise en oeuvre des mesures de protection, et le service de santé au travail a été en appui auprès des professionnels.
Vendredi 13 mars, compte-tenu du nombre de cas, le CHBA a déclenché son plan blanc, afin de mettre en oeuvre un dispositif de montée en puissance gradué et de pouvoir mobiliser les moyens humains et matériels nécessaires pour faire face à cette situation.
L’enjeu est à la fois de pouvoir continuer à garantir l'accès aux soins, en veillant à préserver la prise en charge des soins ne pouvant être reportés, prendre en charge les patients Covid confirmés et de faire face aux conséquences de l'absentéisme qui pourrait toucher les professionnels eux-mêmes du fait de cette épidémie, explique-t-il.
Grâce aux déprogrammations, le CHBA peut augmenter le nombre de lits disponibles pour faire face à un nouvel afflux de patients à prendre en charge, que ce soit en hospitalisation, en soins critiques (capacité totale de 20 lits en réanimation et 9 lits en USC) ou en médecine et en soins de suite et de réadaptation (SSR) avec 80 lits disponibles à ce jour.
Le CHBA souligne la forte coopération sur l’ensemble du territoire de santé: les établissements publics, privés et la médecine de ville ont su se mobiliser et construire une stratégie de montée en charge progressive.
Il réalise un point quotidien avec l’ensemble des établissements de santé du territoire -l'Hôpital privé Océane (Elsan), les CH de Ploërmel, Josselin, Malestroit, Belle-Ile, la clinique des Augustines à Malestroit, le centre de soins de suite de Colpo et l’établissement public de santé mentale (EPSM) du Morbihan pour partager notamment les capacités en lits dans chaque établissement et organiser d’éventuels transferts de patients s'il n'était plus en mesure de les accueillir en cas d’afflux de patients atteints du Covid-19.
L'ensemble devrait pouvoir accueillir jusqu’à 72 patients atteints du Covid-19 en réanimation et USC, 17 en pneumologie, et plus de 500 patients en médecine.
La moitié des cas bretons
Compte-tenu de l’évolution du nombre de patients suivis à domicile et après le passage en stade 3, le CHBA travaille également avec la médecine de ville et les services d'hospitalisation à domicile (HAD) pour assurer le retour et le suivi à domicile des patients.
"La situation est maintenant maîtrisée", indique le CHBA qui, vendredi, avait dépisté plus de 50% des cas confirmés en Bretagne, et la quasi-totalité des cas du Morbihan.
En date de dimanche, sur 171 patients dépistés positifs par le CHBA, 113 sont à domicile dont 23 guéris et 90 suivis par la médecine de ville avec la supervision des infectiologues du CHBA, a précisé la direction à APMnews.
"Le nombre de cas confirmés double chaque semaine, un rythme moins soutenu que dans d’autres régions aujourd’hui plus sévèrement touchées et qu’en moyenne au niveau national (double tous les 3 jours)", ajoute le CHBA.
"La découverte rapide du cluster, le dispositif préfectoral quasi imminent de confinement dans la zone cluster, l’application stricte des mesures barrières par les professionnels ont vraisemblablement contribué à freiner l’évolution du nombre de cas", commente le CH en remerciant tous ceux qui ont pu l'aider et en saluant le courage et le dévouement des professionnels.
L’établissement reste cependant "très vigilant" et cette augmentation contenue lui a permis de se préparer à faire face à un nouvel afflux de patients, afin de garder un temps d’avance.
Le CHBA pourrait en effet être touché par une deuxième vague avec la progression de l'épidémie en France. Les régions de la façade Ouest et notamment les littoraux redoutent un afflux de patients après l'arrivée dans leurs territoires de nombreuses personnes ayant quitté Paris ou d'autres villes pour vivre le confinement dans des résidences secondaires.
La Bretagne recensait dimanche soir 446 cas confirmés de Covid-19 dont 174 personnes résidant dans le Morbihan et 11 personnes ne résidant pas en Bretagne et 38 personnes dont les départements de résidence n'étaient pas encore connus (cf dépêche du 23/03/2020 à 15:00).
sl/eh/APMnews
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COVID-19: LE CH DE VANNES SE PRÉPARE À FAIRE FACE À UNE DEUXIÈME VAGUE
Le premier patient confirmé a été pris en charge au CHBA le 29 février, et dès le 1er mars, un cluster a été découvert dans le secteur de Crach, Auray et La Trinité-sur-mer. Aussitôt, les écoles et crèches des communes concernées ont été fermées afin de limiter la circulation du virus.
"Le CHBA, qui s’était préparé depuis fin janvier à cette crise, s’est aussitôt mobilisé pour faire face à cette situation inédite. Face à l’afflux d’appels (4.200 le lundi 2 mars, soit 3 fois plus qu’en temps normal), le Centre 15 a été renforcé avec des effectifs supplémentaires d’ARM [assistants de régulation médicale] et de médecins régulateurs, grâce à l’appui de médecins généralistes de l’ADPS 56 [Association départementale de permanence des soins 56]", rapporte l'établissement.
"Un centre de consultations ambulatoire a été ouvert dès le 2 mars après-midi pour accueillir les patients cas suspects dans un bâtiment dédié à l’entrée de l’hôpital. En 15 jours, plus de 1.400 patients sont venus en consultation. Des zones dédiées d’hospitalisation ont été mises en place, et le service de réanimation a été étendu de 12 à 20 lits. Le service de pneumologie a mis en place une technique d’oxygénothérapie à haut débit, évitant ainsi à certains patients atteints d’être pris en charge en USC [unité de soins continus] ou réanimation", décrit la direction.
L’ensemble des équipes a été formé et accompagné par l’équipe opérationnelle d’hygiène pour la mise en oeuvre des mesures de protection, et le service de santé au travail a été en appui auprès des professionnels.
Vendredi 13 mars, compte-tenu du nombre de cas, le CHBA a déclenché son plan blanc, afin de mettre en oeuvre un dispositif de montée en puissance gradué et de pouvoir mobiliser les moyens humains et matériels nécessaires pour faire face à cette situation.
L’enjeu est à la fois de pouvoir continuer à garantir l'accès aux soins, en veillant à préserver la prise en charge des soins ne pouvant être reportés, prendre en charge les patients Covid confirmés et de faire face aux conséquences de l'absentéisme qui pourrait toucher les professionnels eux-mêmes du fait de cette épidémie, explique-t-il.
Grâce aux déprogrammations, le CHBA peut augmenter le nombre de lits disponibles pour faire face à un nouvel afflux de patients à prendre en charge, que ce soit en hospitalisation, en soins critiques (capacité totale de 20 lits en réanimation et 9 lits en USC) ou en médecine et en soins de suite et de réadaptation (SSR) avec 80 lits disponibles à ce jour.
Le CHBA souligne la forte coopération sur l’ensemble du territoire de santé: les établissements publics, privés et la médecine de ville ont su se mobiliser et construire une stratégie de montée en charge progressive.
Il réalise un point quotidien avec l’ensemble des établissements de santé du territoire -l'Hôpital privé Océane (Elsan), les CH de Ploërmel, Josselin, Malestroit, Belle-Ile, la clinique des Augustines à Malestroit, le centre de soins de suite de Colpo et l’établissement public de santé mentale (EPSM) du Morbihan pour partager notamment les capacités en lits dans chaque établissement et organiser d’éventuels transferts de patients s'il n'était plus en mesure de les accueillir en cas d’afflux de patients atteints du Covid-19.
L'ensemble devrait pouvoir accueillir jusqu’à 72 patients atteints du Covid-19 en réanimation et USC, 17 en pneumologie, et plus de 500 patients en médecine.
La moitié des cas bretons
Compte-tenu de l’évolution du nombre de patients suivis à domicile et après le passage en stade 3, le CHBA travaille également avec la médecine de ville et les services d'hospitalisation à domicile (HAD) pour assurer le retour et le suivi à domicile des patients.
"La situation est maintenant maîtrisée", indique le CHBA qui, vendredi, avait dépisté plus de 50% des cas confirmés en Bretagne, et la quasi-totalité des cas du Morbihan.
En date de dimanche, sur 171 patients dépistés positifs par le CHBA, 113 sont à domicile dont 23 guéris et 90 suivis par la médecine de ville avec la supervision des infectiologues du CHBA, a précisé la direction à APMnews.
"Le nombre de cas confirmés double chaque semaine, un rythme moins soutenu que dans d’autres régions aujourd’hui plus sévèrement touchées et qu’en moyenne au niveau national (double tous les 3 jours)", ajoute le CHBA.
"La découverte rapide du cluster, le dispositif préfectoral quasi imminent de confinement dans la zone cluster, l’application stricte des mesures barrières par les professionnels ont vraisemblablement contribué à freiner l’évolution du nombre de cas", commente le CH en remerciant tous ceux qui ont pu l'aider et en saluant le courage et le dévouement des professionnels.
L’établissement reste cependant "très vigilant" et cette augmentation contenue lui a permis de se préparer à faire face à un nouvel afflux de patients, afin de garder un temps d’avance.
Le CHBA pourrait en effet être touché par une deuxième vague avec la progression de l'épidémie en France. Les régions de la façade Ouest et notamment les littoraux redoutent un afflux de patients après l'arrivée dans leurs territoires de nombreuses personnes ayant quitté Paris ou d'autres villes pour vivre le confinement dans des résidences secondaires.
La Bretagne recensait dimanche soir 446 cas confirmés de Covid-19 dont 174 personnes résidant dans le Morbihan et 11 personnes ne résidant pas en Bretagne et 38 personnes dont les départements de résidence n'étaient pas encore connus (cf dépêche du 23/03/2020 à 15:00).
sl/eh/APMnews