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20/11 2020
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COVID-19: LE PIC ÉPIDÉMIQUE DE LA DEUXIÈME VAGUE FRANCHI, TOUS LES INDICATEURS EN BAISSE (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 20 novembre 2020 (APMnews) - L'évolution des indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19, y compris à l'hôpital, "suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi" la semaine du 9 novembre, rapporte Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir, tout en appelant à rester vigilant face à un niveau de circulation virale toujours élevé.

Une diminution simultanée du nombre de nouveaux cas confirmés (-40%), des hospitalisations (-13%) et des admissions en réanimation (-9%) a été observée au cours de la semaine du 9 novembre par rapport à la semaine précédente, résume l'agence sanitaire.

Il s'agit de la 2e semaine consécutive de baisse du nombre de cas confirmés de Sars-CoV-2, avec 182.783 cas confirmés par RT-PCR et tests antigéniques la semaine du 9 novembre contre 305.135 la semaine précédente (marquée elle-même par une baisse de 14% du nombre de cas, cf dépêche du 13/11/2020 à 13:41).

SPF précise que les données relatives aux tests antigéniques ici décrites reposent sur la base de données Contact Covid alimentée par l’assurance maladie, dans la mesure où elles ne sont renseignées dans l'outil Sidep (à l'instar des résultats de RT-PCR) que depuis le lundi 16 novembre.

Il peut donc y avoir une sous-estimation de leur nombre (en fonction du délai de transmission à l'assurance maladie) mais aussi un possible doublonnage des résultats issus des tests PCR et antigéniques. "Il est cependant attendu que ce cas de figure soit rare et limité aux formes sévères hospitalisées étant donné que la confirmation des tests antigéniques positifs par RT-PCR n’est pas recommandée", estime SPF.

Graphe issu du site Géodes de SPF.
Graphe issu du site Géodes de SPF.

Selon les données disponibles sur Géodes, l'incidence du Covid-19 était de 220 cas pour 100.000 habitants pour la période du 10 au 16 novembre, contre près de 500/100.000 lors du pic épidémique.

La semaine du 9 novembre, le taux de reproduction R effectif estimé à partir des données virologiques de RT-PCR (Sidep) était inférieur à 1, signe que "l'épidémie régresse", à la fois à l'échelle de la métropole (0,65) et dans l'ensemble des régions.

Outre le nombre de cas, on observe aussi pour la 2e semaine consécutive une baisse du taux de positivité des tests RT-PCR (16,2% la semaine du 9 novembre, soit -3,5 points en une semaine, et cette baisse concerne toutes les tranches d’âge), du nombre d'actes SOS Médecins (-27% la semaine du 9 novembre) et du nombre de passages aux urgences (-19%) pour suspicion de Covid-19.

C'est par ailleurs la première fois qu'une baisse "s’observe également à l’hôpital". Il y a ainsi eu 17.390 nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 la semaine du 9 novembre contre 19.940 la semaine précédente (-13%), et 2.761 admissions en réanimation contre 3.037 précédemment (-9%).

Comme exposé jeudi soir par le directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, lors du point presse hebdomadaire du gouvernement, il y a actuellement 32.345 patients Covid-19 hospitalisés en France, dont 4.653 en réanimation (cf dépêche du 19/11/2020 à 20:33).

SPF rapporte également qu'après plusieurs semaines d’augmentation, "le nombre de décès semble se stabiliser pour la première fois" la semaine du 9 novembre, avec 3.756 décès contre 3.817 la semaine précédente, soit -2%. Le nombre total de décès recensés en France depuis le début de la pandémie s'élevait jeudi à 47.127, dont 32.597 à l'hôpital et 14.530 parmi les résidents d'Ehpad et autres établissements médico-sociaux.

Une baisse plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu

Une étude a été menée dans 22 métropoles françaises pour évaluer l'effet des mesures de freinage mises en place dès octobre, rapporte SPF. Elles ont été classées en trois groupes, selon que le couvre-feu a été déployé le 17 octobre, le 24 octobre ou pas du tout (sachant que le confinement national a débuté le 30 octobre).

Les résultats sur les données au 8 novembre, "qui sont à interpréter avec prudence", confortent le "ralentissement de la progression de l’épidémie" compatible avec un "possible effet bénéfique des mesures", écrit SPF. L'impact du confinement n'a en revanche pas pu être évalué "du fait d’un délai trop réduit depuis sa mise en place".

La diminution des indicateurs est ainsi "plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu et ayant fait l’objet de mesures renforcées préalables", avec une inversion de la tendance une dizaine de jours après leur déploiement, ce qui est "en faveur d’un effet direct des mesures".

Il n’est toutefois "pas possible de mesurer l’impact les vacances de la Toussaint, qui ont pu influencer favorablement la situation en réduisant la transmission du fait de la fermeture des établissements scolaires", nuance SPF.

Alors que la tendance est apparue "similaire" dans les autres métropoles, avec un décalage de "quelques jours seulement" et "a priori sans lien avec un effet du couvre-feu du 24 octobre et du confinement", l'agence estime qu'il est "raisonnable de considérer que l’annonce de mesures phares dans de premières métropoles ait eu un impact au-delà de celles-ci par 'effet de résonance', entraînant une modification des comportements dans un périmètre plus large que celui ciblé". La communication autour de la "gravité de la situation" a aussi pu, selon SPF, contribuer à ce phénomène.

"Ces résultats encourageants quant à l’évolution de l’épidémie ne doivent pas faire oublier qu’en attendant les traitements et les vaccins, les seuls moyens pour freiner l’épidémie et réduire son impact sur le système de soins et la mortalité demeurent l’adoption des mesures de prévention individuelles, associées aux mesures collectives", conclut l'agence sanitaire.

sb/nc/APMnews

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SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 20 novembre 2020 (APMnews) - L'évolution des indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19, y compris à l'hôpital, "suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi" la semaine du 9 novembre, rapporte Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir, tout en appelant à rester vigilant face à un niveau de circulation virale toujours élevé.

Une diminution simultanée du nombre de nouveaux cas confirmés (-40%), des hospitalisations (-13%) et des admissions en réanimation (-9%) a été observée au cours de la semaine du 9 novembre par rapport à la semaine précédente, résume l'agence sanitaire.

Il s'agit de la 2e semaine consécutive de baisse du nombre de cas confirmés de Sars-CoV-2, avec 182.783 cas confirmés par RT-PCR et tests antigéniques la semaine du 9 novembre contre 305.135 la semaine précédente (marquée elle-même par une baisse de 14% du nombre de cas, cf dépêche du 13/11/2020 à 13:41).

SPF précise que les données relatives aux tests antigéniques ici décrites reposent sur la base de données Contact Covid alimentée par l’assurance maladie, dans la mesure où elles ne sont renseignées dans l'outil Sidep (à l'instar des résultats de RT-PCR) que depuis le lundi 16 novembre.

Il peut donc y avoir une sous-estimation de leur nombre (en fonction du délai de transmission à l'assurance maladie) mais aussi un possible doublonnage des résultats issus des tests PCR et antigéniques. "Il est cependant attendu que ce cas de figure soit rare et limité aux formes sévères hospitalisées étant donné que la confirmation des tests antigéniques positifs par RT-PCR n’est pas recommandée", estime SPF.

Graphe issu du site Géodes de SPF.
Graphe issu du site Géodes de SPF.

Selon les données disponibles sur Géodes, l'incidence du Covid-19 était de 220 cas pour 100.000 habitants pour la période du 10 au 16 novembre, contre près de 500/100.000 lors du pic épidémique.

La semaine du 9 novembre, le taux de reproduction R effectif estimé à partir des données virologiques de RT-PCR (Sidep) était inférieur à 1, signe que "l'épidémie régresse", à la fois à l'échelle de la métropole (0,65) et dans l'ensemble des régions.

Outre le nombre de cas, on observe aussi pour la 2e semaine consécutive une baisse du taux de positivité des tests RT-PCR (16,2% la semaine du 9 novembre, soit -3,5 points en une semaine, et cette baisse concerne toutes les tranches d’âge), du nombre d'actes SOS Médecins (-27% la semaine du 9 novembre) et du nombre de passages aux urgences (-19%) pour suspicion de Covid-19.

C'est par ailleurs la première fois qu'une baisse "s’observe également à l’hôpital". Il y a ainsi eu 17.390 nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 la semaine du 9 novembre contre 19.940 la semaine précédente (-13%), et 2.761 admissions en réanimation contre 3.037 précédemment (-9%).

Comme exposé jeudi soir par le directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, lors du point presse hebdomadaire du gouvernement, il y a actuellement 32.345 patients Covid-19 hospitalisés en France, dont 4.653 en réanimation (cf dépêche du 19/11/2020 à 20:33).

SPF rapporte également qu'après plusieurs semaines d’augmentation, "le nombre de décès semble se stabiliser pour la première fois" la semaine du 9 novembre, avec 3.756 décès contre 3.817 la semaine précédente, soit -2%. Le nombre total de décès recensés en France depuis le début de la pandémie s'élevait jeudi à 47.127, dont 32.597 à l'hôpital et 14.530 parmi les résidents d'Ehpad et autres établissements médico-sociaux.

Une baisse plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu

Une étude a été menée dans 22 métropoles françaises pour évaluer l'effet des mesures de freinage mises en place dès octobre, rapporte SPF. Elles ont été classées en trois groupes, selon que le couvre-feu a été déployé le 17 octobre, le 24 octobre ou pas du tout (sachant que le confinement national a débuté le 30 octobre).

Les résultats sur les données au 8 novembre, "qui sont à interpréter avec prudence", confortent le "ralentissement de la progression de l’épidémie" compatible avec un "possible effet bénéfique des mesures", écrit SPF. L'impact du confinement n'a en revanche pas pu être évalué "du fait d’un délai trop réduit depuis sa mise en place".

La diminution des indicateurs est ainsi "plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu et ayant fait l’objet de mesures renforcées préalables", avec une inversion de la tendance une dizaine de jours après leur déploiement, ce qui est "en faveur d’un effet direct des mesures".

Il n’est toutefois "pas possible de mesurer l’impact les vacances de la Toussaint, qui ont pu influencer favorablement la situation en réduisant la transmission du fait de la fermeture des établissements scolaires", nuance SPF.

Alors que la tendance est apparue "similaire" dans les autres métropoles, avec un décalage de "quelques jours seulement" et "a priori sans lien avec un effet du couvre-feu du 24 octobre et du confinement", l'agence estime qu'il est "raisonnable de considérer que l’annonce de mesures phares dans de premières métropoles ait eu un impact au-delà de celles-ci par 'effet de résonance', entraînant une modification des comportements dans un périmètre plus large que celui ciblé". La communication autour de la "gravité de la situation" a aussi pu, selon SPF, contribuer à ce phénomène.

"Ces résultats encourageants quant à l’évolution de l’épidémie ne doivent pas faire oublier qu’en attendant les traitements et les vaccins, les seuls moyens pour freiner l’épidémie et réduire son impact sur le système de soins et la mortalité demeurent l’adoption des mesures de prévention individuelles, associées aux mesures collectives", conclut l'agence sanitaire.

sb/nc/APMnews

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