Actualités de l'Urgence - APM

30/04 2021
Retour

COVID-19: UNE SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE "BEAUCOUP MOINS FAVORABLE" QU'AVANT LA LEVÉE DU 2E CONFINEMENT (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 30 avril 2021 (APMnews) - Santé publique France (SPF) alerte, dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir, sur le fait que la situation épidémiologique en France métropolitaine est, à l’approche de la levée de certaines mesures de restrictions, "beaucoup moins favorable qu’elle ne l’était une semaine avant la levée du deuxième confinement".

Elle rapporte en substance que si les indicateurs épidémiologiques en population générale ont été en baisse la semaine du 19 au 25 avril (mais de façon moins prononcée que la semaine précédente), la pression à l'hôpital n'a que peu diminué, notamment en service de soins critiques.

En parallèle, la couverture vaccinale a progressé mais celle des personnes complètement vaccinées reste inférieure à 10% de la population, note-t-elle (cf dépêche du 30/04/2021 à 11:42).

Alors qu'un allègement des mesures de restrictions sanitaires débute lundi avec un plan en quatre étapes (cf dépêche du 29/04/2021 à 18:18), SPF pointe que les indicateurs se trouvent à "des niveaux plus élevés que ceux observés avant la levée du précédent confinement".

Elle rapporte par exemple que le niveau d’incidence des cas confirmés en France métropolitaine est "deux à trois fois supérieur" à celui observé une semaine avant le déconfinement du 15 décembre 2020. L'activité de dépistage, "plus intense" qu'en 2020, peut "contribuer à la différence des niveaux observés", mais pas totalement.

A l'hôpital aussi, on retrouve "une incidence jusqu’à deux fois plus élevée pour les nouvelles hospitalisations et jusqu’à trois fois plus pour les admissions en soins critiques", rapporte SPF, notant par ailleurs que "la décroissance actuelle des indicateurs s’opère plus lentement que lors du deuxième confinement".

"Dans ce contexte, un haut niveau d’adhésion aux mesures de prévention individuelles et la progression rapide de la vaccination sont essentiels pour permettre un assouplissement prochain des mesures collectives sans risquer un débordement des capacités hospitalières", avertit l'agence sanitaire.

La semaine du 19 avril, 202.396 nouveaux cas d'infection par le Sars-CoV-2 ont été confirmés, soit environ 29.000 cas en moyenne chaque jour. Le taux d'incidence était en baisse (-11%) pour la 2e semaine consécutive (cf dépêche du 23/04/2021 à 13:10). SPF note toutefois qu'une diminution de 12% du taux de dépistage a été constatée en parallèle.

Toutes les classes d'âge étaient concernées par la baisse de l'incidence. Les taux pour 100.000 habitants la semaine du 19 avril étaient, des moins touchés aux plus touchés, de 160 chez les 75 ans et plus (-12% par rapport à la semaine précédente), 176 chez les 0-14 ans (-7%), 188 chez les 65-74 ans (-14%), 318 chez les 45-64 ans (-12%) et 425 chez les 15-44 ans (-11%).

Les taux de variants préoccupants restaient stables, avec 83% de suspicions de variant anglais et environ 5% de suspicions de variant sud-africain ou brésilien parmi les tests de RT-PCR criblés la semaine du 19 avril. SPF pointe toutefois des "hétérogénéités départementales à suivre avec la plus grande attention dans les prochaines semaines". Le taux de variant sud-africain ou brésilien atteint par exemple 25% en Haute-Saône et 15%-17% dans les Vosges, la Creuse et la Moselle.

Les autorités sanitaires viennent en outre d'annoncer la détection, jeudi, des premiers cas de variant indien sur le territoire métropolitain (cf dépêche du 30/04/2021 à 11:57). Ce variant est pour l'instant classé comme variant à suivre (ou VOI pour variant of interest) puisque les données manquent encore pour déterminer s'il est plus transmissible et/ou associé à des formes plus graves de Covid-19.

Une tension "toujours vive" à l'hôpital

Au niveau hospitalier, la tension est "toujours vive", et ce, malgré la réduction de l’incidence depuis deux semaines, rapporte SPF.

La semaine du 19 avril, le taux hebdomadaire de nouvelles hospitalisations a "légèrement diminué" (-6%) pour la deuxième semaine consécutive, mais celui des admissions en réanimation est resté stable (-0,3%), ce qui traduit "une pression qui se maintient en soins critiques".

Selon les données arrêtées à mardi, 30.341 patients Covid-19 étaient hospitalisés en France (contre 31.147 le mardi précédent, soit -3%), dont 5.959 en services de soins critiques (contre 6.000, soit -1%).

"Pour comparaison, une semaine avant la levée du confinement au 15 décembre 2020, on comptabilisait 25.914 patients hospitalisés pour Covid-19, dont 3.088 en soins critiques", rappelle SPF.

Parmi les 5.959 patients en services de soins critiques mardi, 4.529 étaient en services de réanimation et 1.430 dans d’autres services de soins critiques (soins intensifs ou soins continus). Il y avait 16.385 patients en hospitalisation conventionnelle, 7.447 en soins de suite et réadaptation (SSR) et 550 en autres unités de soins.

Le nombre de passages aux urgences et d'actes de SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en baisse respective de 7% et 15% la semaine du 19 avril.

Sur le plan pédiatrique, SPF fait état d'un nombre total de signalements de syndromes inflammatoires multi-systémiques (PIMS) s'établissant à 501 pour la période du 1er mars 2020 au 25 avril 2021, dont 434 en lien possible, probable ou confirmé avec le Covid-19.

L'agence sanitaire indique par ailleurs que le nombre hebdomadaire de décès de patients Covid-19 hospitalisés était en hausse la semaine du 19 avril, avec 2.137 décès signalés (données non encore consolidées). Une baisse de 6% avait été notée la semaine du 12 avril (1.981 décès contre 2.112 la semaine précédente).

"En revanche, le nombre de décès en établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) restait faible, traduisant l’effet de la vaccination", pointe SPF (cf dépêche du 30/04/2021 à 11:56).

Le nombre de morts du Covid en France s'élève désormais à 104.253 patients, selon les données pour les hôpitaux et les ESMS rapportées jeudi par SPF, sur son site.

sb/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

30/04 2021
Retour

COVID-19: UNE SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE "BEAUCOUP MOINS FAVORABLE" QU'AVANT LA LEVÉE DU 2E CONFINEMENT (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 30 avril 2021 (APMnews) - Santé publique France (SPF) alerte, dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir, sur le fait que la situation épidémiologique en France métropolitaine est, à l’approche de la levée de certaines mesures de restrictions, "beaucoup moins favorable qu’elle ne l’était une semaine avant la levée du deuxième confinement".

Elle rapporte en substance que si les indicateurs épidémiologiques en population générale ont été en baisse la semaine du 19 au 25 avril (mais de façon moins prononcée que la semaine précédente), la pression à l'hôpital n'a que peu diminué, notamment en service de soins critiques.

En parallèle, la couverture vaccinale a progressé mais celle des personnes complètement vaccinées reste inférieure à 10% de la population, note-t-elle (cf dépêche du 30/04/2021 à 11:42).

Alors qu'un allègement des mesures de restrictions sanitaires débute lundi avec un plan en quatre étapes (cf dépêche du 29/04/2021 à 18:18), SPF pointe que les indicateurs se trouvent à "des niveaux plus élevés que ceux observés avant la levée du précédent confinement".

Elle rapporte par exemple que le niveau d’incidence des cas confirmés en France métropolitaine est "deux à trois fois supérieur" à celui observé une semaine avant le déconfinement du 15 décembre 2020. L'activité de dépistage, "plus intense" qu'en 2020, peut "contribuer à la différence des niveaux observés", mais pas totalement.

A l'hôpital aussi, on retrouve "une incidence jusqu’à deux fois plus élevée pour les nouvelles hospitalisations et jusqu’à trois fois plus pour les admissions en soins critiques", rapporte SPF, notant par ailleurs que "la décroissance actuelle des indicateurs s’opère plus lentement que lors du deuxième confinement".

"Dans ce contexte, un haut niveau d’adhésion aux mesures de prévention individuelles et la progression rapide de la vaccination sont essentiels pour permettre un assouplissement prochain des mesures collectives sans risquer un débordement des capacités hospitalières", avertit l'agence sanitaire.

La semaine du 19 avril, 202.396 nouveaux cas d'infection par le Sars-CoV-2 ont été confirmés, soit environ 29.000 cas en moyenne chaque jour. Le taux d'incidence était en baisse (-11%) pour la 2e semaine consécutive (cf dépêche du 23/04/2021 à 13:10). SPF note toutefois qu'une diminution de 12% du taux de dépistage a été constatée en parallèle.

Toutes les classes d'âge étaient concernées par la baisse de l'incidence. Les taux pour 100.000 habitants la semaine du 19 avril étaient, des moins touchés aux plus touchés, de 160 chez les 75 ans et plus (-12% par rapport à la semaine précédente), 176 chez les 0-14 ans (-7%), 188 chez les 65-74 ans (-14%), 318 chez les 45-64 ans (-12%) et 425 chez les 15-44 ans (-11%).

Les taux de variants préoccupants restaient stables, avec 83% de suspicions de variant anglais et environ 5% de suspicions de variant sud-africain ou brésilien parmi les tests de RT-PCR criblés la semaine du 19 avril. SPF pointe toutefois des "hétérogénéités départementales à suivre avec la plus grande attention dans les prochaines semaines". Le taux de variant sud-africain ou brésilien atteint par exemple 25% en Haute-Saône et 15%-17% dans les Vosges, la Creuse et la Moselle.

Les autorités sanitaires viennent en outre d'annoncer la détection, jeudi, des premiers cas de variant indien sur le territoire métropolitain (cf dépêche du 30/04/2021 à 11:57). Ce variant est pour l'instant classé comme variant à suivre (ou VOI pour variant of interest) puisque les données manquent encore pour déterminer s'il est plus transmissible et/ou associé à des formes plus graves de Covid-19.

Une tension "toujours vive" à l'hôpital

Au niveau hospitalier, la tension est "toujours vive", et ce, malgré la réduction de l’incidence depuis deux semaines, rapporte SPF.

La semaine du 19 avril, le taux hebdomadaire de nouvelles hospitalisations a "légèrement diminué" (-6%) pour la deuxième semaine consécutive, mais celui des admissions en réanimation est resté stable (-0,3%), ce qui traduit "une pression qui se maintient en soins critiques".

Selon les données arrêtées à mardi, 30.341 patients Covid-19 étaient hospitalisés en France (contre 31.147 le mardi précédent, soit -3%), dont 5.959 en services de soins critiques (contre 6.000, soit -1%).

"Pour comparaison, une semaine avant la levée du confinement au 15 décembre 2020, on comptabilisait 25.914 patients hospitalisés pour Covid-19, dont 3.088 en soins critiques", rappelle SPF.

Parmi les 5.959 patients en services de soins critiques mardi, 4.529 étaient en services de réanimation et 1.430 dans d’autres services de soins critiques (soins intensifs ou soins continus). Il y avait 16.385 patients en hospitalisation conventionnelle, 7.447 en soins de suite et réadaptation (SSR) et 550 en autres unités de soins.

Le nombre de passages aux urgences et d'actes de SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en baisse respective de 7% et 15% la semaine du 19 avril.

Sur le plan pédiatrique, SPF fait état d'un nombre total de signalements de syndromes inflammatoires multi-systémiques (PIMS) s'établissant à 501 pour la période du 1er mars 2020 au 25 avril 2021, dont 434 en lien possible, probable ou confirmé avec le Covid-19.

L'agence sanitaire indique par ailleurs que le nombre hebdomadaire de décès de patients Covid-19 hospitalisés était en hausse la semaine du 19 avril, avec 2.137 décès signalés (données non encore consolidées). Une baisse de 6% avait été notée la semaine du 12 avril (1.981 décès contre 2.112 la semaine précédente).

"En revanche, le nombre de décès en établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) restait faible, traduisant l’effet de la vaccination", pointe SPF (cf dépêche du 30/04/2021 à 11:56).

Le nombre de morts du Covid en France s'élève désormais à 104.253 patients, selon les données pour les hôpitaux et les ESMS rapportées jeudi par SPF, sur son site.

sb/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.