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04/06 2019
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CRISE DANS LES SERVICES DES URGENCES: AGNÈS BUZYN DÉNONCE UN DÉVOIEMENT DES ARRÊTS MALADIE

PARIS, 4 juin 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a réagi mardi à l'amplification de la crise qui touche depuis mars les services des urgences, en dénonçant un dévoiement des arrêts maladie lorsque le personnel assigné ne vient pas travailler pour ce motif, mardi matin au micro de France Inter.

La ministre était interrogée sur la grève du service des urgences de l'hôpital Lariboisière (Paris, AP-HP), où des professionnels ont cessé le travail dans la nuit de lundi à mardi en se mettant en arrêt maladie. "C'est dévoyer ce qu’est un arrêt maladie", a-t-elle estimé.

"Ce n’est pas bien parce que ça entraîne une surcharge de travail pour les autres", notamment pour les pompiers ou les médecins libéraux, "nous l’avons vu à Lons-Le-Saunier", a-t-elle poursuivi.

Des mesures de réquisition de personnel des urgences du centre hospitalier jurassien ont été prises par la préfecture depuis le mardi 28 mai, alors que certains professionnels assignés se sont déclarés en arrêt maladie, rappelle-t-on (cf dépêche du 03/06/2019 à 19:58).

Quant à une éventuelle extension de ce type d'arrêt de travail, la ministre a considéré qu'"à la fin, ce seraient les citoyens qui le paieraient, avec un risque vital pour certains" d'entre eux. "La règle dans le monde médical, c’est que quand on fait grève, on met un brassard, mais on vient travailler pour ne pas mettre en danger la vie d’autrui", a-t-elle insisté.

"Aujourd’hui il y a des mouvements de grève dans les urgences françaises, il y a une cinquantaine de services en grève, c’est réglé au cas par cas, les hôpitaux travaillent avec les services pour trouver des solutions", a-t-elle ajouté. "Nous sommes totalement mobilisés pour améliorer la situation."

"Je comprends l'impatience" des professionnels des urgences, a néanmoins répondu la ministre, concédant leur "très grosse fatigue" face à la surcharge de travail.

"Je l'entends, j'y travaille" dans le cadre de la loi "santé", a-t-elle souligné, rappelant les mesures destinées à réorganiser les soins primaires pour soulager en amont les services des urgences. "Nous attendons les prochaines générations de médecins urgentistes qui sont en train d’être formés, il y en a 400 par an et ils vont arriver sur le terrain", a-t-elle également fait valoir.

"Je reçois régulièrement [les urgentistes], ils attendent une initiative pour repenser les urgences de l’avenir et je travaille avec eux sur ces perspectives", a-t-elle ajouté. "Aujourd'hui je cherche des solutions" avec ces derniers, "je réfléchis aux urgences de demain", "je les revois dans 15 jours pour préparer l’été", a-t-elle pointé.

La venue d’Agnès Buzyn au congrès Urgences, qui se tient à Paris de mercredi à vendredi, ne figure pas à son agenda diffusé mardi matin. La ministre n’a pas encore annoncé si elle se rendrait au congrès, a indiqué le ministère, sollicité par APMnews mardi.

Les ministres chargés de la santé participent traditionnellement à cet événement organisé par la Société française de médecine d'urgence (SFMU) avec Samu Urgences de France, à l'exception du congrès de 2016, où le chef de l'Etat François Hollande était lui-même intervenu, et, précédemment, celui de 2015, où le directeur général de l'offre de soins (DGOS) avait représenté la ministre de l'époque, Marisol Touraine.

Le collectif Inter-Urgences, qui dénombrait au 25 mai 65 services des urgences en grève, appelle à une manifestation et à un rassemblement devant le ministère jeudi (cf dépêche du 27/05/2019 à 12:11). Cette mobilisation est soutenue par plusieurs syndicats, dont l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

mlb-sl-cb/ab/APMnews

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PARIS, 4 juin 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a réagi mardi à l'amplification de la crise qui touche depuis mars les services des urgences, en dénonçant un dévoiement des arrêts maladie lorsque le personnel assigné ne vient pas travailler pour ce motif, mardi matin au micro de France Inter.

La ministre était interrogée sur la grève du service des urgences de l'hôpital Lariboisière (Paris, AP-HP), où des professionnels ont cessé le travail dans la nuit de lundi à mardi en se mettant en arrêt maladie. "C'est dévoyer ce qu’est un arrêt maladie", a-t-elle estimé.

"Ce n’est pas bien parce que ça entraîne une surcharge de travail pour les autres", notamment pour les pompiers ou les médecins libéraux, "nous l’avons vu à Lons-Le-Saunier", a-t-elle poursuivi.

Des mesures de réquisition de personnel des urgences du centre hospitalier jurassien ont été prises par la préfecture depuis le mardi 28 mai, alors que certains professionnels assignés se sont déclarés en arrêt maladie, rappelle-t-on (cf dépêche du 03/06/2019 à 19:58).

Quant à une éventuelle extension de ce type d'arrêt de travail, la ministre a considéré qu'"à la fin, ce seraient les citoyens qui le paieraient, avec un risque vital pour certains" d'entre eux. "La règle dans le monde médical, c’est que quand on fait grève, on met un brassard, mais on vient travailler pour ne pas mettre en danger la vie d’autrui", a-t-elle insisté.

"Aujourd’hui il y a des mouvements de grève dans les urgences françaises, il y a une cinquantaine de services en grève, c’est réglé au cas par cas, les hôpitaux travaillent avec les services pour trouver des solutions", a-t-elle ajouté. "Nous sommes totalement mobilisés pour améliorer la situation."

"Je comprends l'impatience" des professionnels des urgences, a néanmoins répondu la ministre, concédant leur "très grosse fatigue" face à la surcharge de travail.

"Je l'entends, j'y travaille" dans le cadre de la loi "santé", a-t-elle souligné, rappelant les mesures destinées à réorganiser les soins primaires pour soulager en amont les services des urgences. "Nous attendons les prochaines générations de médecins urgentistes qui sont en train d’être formés, il y en a 400 par an et ils vont arriver sur le terrain", a-t-elle également fait valoir.

"Je reçois régulièrement [les urgentistes], ils attendent une initiative pour repenser les urgences de l’avenir et je travaille avec eux sur ces perspectives", a-t-elle ajouté. "Aujourd'hui je cherche des solutions" avec ces derniers, "je réfléchis aux urgences de demain", "je les revois dans 15 jours pour préparer l’été", a-t-elle pointé.

La venue d’Agnès Buzyn au congrès Urgences, qui se tient à Paris de mercredi à vendredi, ne figure pas à son agenda diffusé mardi matin. La ministre n’a pas encore annoncé si elle se rendrait au congrès, a indiqué le ministère, sollicité par APMnews mardi.

Les ministres chargés de la santé participent traditionnellement à cet événement organisé par la Société française de médecine d'urgence (SFMU) avec Samu Urgences de France, à l'exception du congrès de 2016, où le chef de l'Etat François Hollande était lui-même intervenu, et, précédemment, celui de 2015, où le directeur général de l'offre de soins (DGOS) avait représenté la ministre de l'époque, Marisol Touraine.

Le collectif Inter-Urgences, qui dénombrait au 25 mai 65 services des urgences en grève, appelle à une manifestation et à un rassemblement devant le ministère jeudi (cf dépêche du 27/05/2019 à 12:11). Cette mobilisation est soutenue par plusieurs syndicats, dont l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

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