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01/02 2018
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CRISES D'ASTHME: DONNÉES RASSURANTES SUR LE SALBUTAMOL IV CHEZ L'ENFANT

(Par Luu-Ly DO-QUANG, au CPLF)

LYON, 1er février 2018 (APMnews) - Le salbutamol en intraveineuse (IV) ne semble induire aucun effet indésirable grave chez l'enfant dans le traitement de la crise d'asthme sévère et pourrait être utilisé plus largement, suggère une étude du CHU de Toulouse présentée au Congrès de pneumologie de langue française (CPLF), en fin de semaine dernière à Lyon.

La crise d'asthme sévère est une urgence vitale dont le traitement repose sur l'association de corticoïdes par voie générale et de bronchodilatateurs par voie inhalée. Quand les bronchodilatateurs sont inefficaces ou irréalisables par voie inhalée, leur utilisation par voie IV est envisageable, rappellent Léa Roditis et ses collègues du CHU de Toulouse dans leur poster.

En France, le salbutamol IV a une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l'asthme aigu grave chez l'adulte et l'enfant mais son utilisation pédiatrique est controversée du fait d'une hétérogénéité des recommandations existantes, d'une variabilité entre recommandations et pratique clinique et des effets indésirables mal connus.

Les études qui répertorient ces effets indésirables sont anciennes pour beaucoup d'entre elles, hétérogènes quant aux posologies et aux modalités d'utilisation et rapportent des prévalences variant de 0 à 100% pour l'ensemble des effets indésirables et de 0 à 66% pour les effets indésirables graves.

Dans cette étude observationnelle monocentrique menée à l'hôpital des enfants de Toulouse, les chercheurs ont voulu identifier les effets indésirables potentiellement attribuables au salbutamol IV en conditions réelles d'utilisation, estimer la prévalence et décrire les modalités d'utilisation dans leur établissement.

L'étude a porté sur tous les enfants traités par salbutamol IV de novembre 2015 à octobre 2016, soit 45 patients âgés de 1 à 13,9 ans, avec 64% de garçons et 36% de filles. Tous ont présenté au moins un effet indésirable.

Aucun effet indésirable grave n'a été observé: aucun trouble du rythme cardiaque, pas de baisse de la kaliémie, pas de variation de la glycémie.

Parmi les effets indésirables non graves systémiques, les chercheurs rapportent une baisse significative de la pression artérielle sous salbutamol IV chez 37,8% mais ne nécessitant aucune modification de la prise en charge. De même, une tachycardie sinusale est survenue chez 28% des enfants après introduction du salbutamol IV. Aucun autre trouble du rythme n'a été observé.

Un patient a présenté une hypokaliémie apparue sous traitement et trois autres ont développé une hyperglycémie.

Malgré un faible effectif, cette étude montre que le recours au salbutamol intraveineux est plus large en termes d’indication et de posologies à l'hôpital des enfants à Toulouse que ne le préconisent les recommandations existantes. Cependant, elle n'a pas mis en évidence d'événements graves parmi l'ensemble des indésirables graves systématiques survenus, concluent les chercheurs.

Interrogé par APMnews, le Dr Sylvain Blanchon, qui a coordonné cette étude, précise que les craintes liées à ce traitement s'expliquent par l'administration IV et une utilisation chez l'enfant. "C'est un traitement sous-utilisé, souvent en dernier recours mais on voit que ces peurs ne sont pas fondées, sous réserve que le salbutamol IV soit administré dans de bonnes conditions, selon un protocole bien établi."

ld/ab/APMnews

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CRISES D'ASTHME: DONNÉES RASSURANTES SUR LE SALBUTAMOL IV CHEZ L'ENFANT

(Par Luu-Ly DO-QUANG, au CPLF)

LYON, 1er février 2018 (APMnews) - Le salbutamol en intraveineuse (IV) ne semble induire aucun effet indésirable grave chez l'enfant dans le traitement de la crise d'asthme sévère et pourrait être utilisé plus largement, suggère une étude du CHU de Toulouse présentée au Congrès de pneumologie de langue française (CPLF), en fin de semaine dernière à Lyon.

La crise d'asthme sévère est une urgence vitale dont le traitement repose sur l'association de corticoïdes par voie générale et de bronchodilatateurs par voie inhalée. Quand les bronchodilatateurs sont inefficaces ou irréalisables par voie inhalée, leur utilisation par voie IV est envisageable, rappellent Léa Roditis et ses collègues du CHU de Toulouse dans leur poster.

En France, le salbutamol IV a une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l'asthme aigu grave chez l'adulte et l'enfant mais son utilisation pédiatrique est controversée du fait d'une hétérogénéité des recommandations existantes, d'une variabilité entre recommandations et pratique clinique et des effets indésirables mal connus.

Les études qui répertorient ces effets indésirables sont anciennes pour beaucoup d'entre elles, hétérogènes quant aux posologies et aux modalités d'utilisation et rapportent des prévalences variant de 0 à 100% pour l'ensemble des effets indésirables et de 0 à 66% pour les effets indésirables graves.

Dans cette étude observationnelle monocentrique menée à l'hôpital des enfants de Toulouse, les chercheurs ont voulu identifier les effets indésirables potentiellement attribuables au salbutamol IV en conditions réelles d'utilisation, estimer la prévalence et décrire les modalités d'utilisation dans leur établissement.

L'étude a porté sur tous les enfants traités par salbutamol IV de novembre 2015 à octobre 2016, soit 45 patients âgés de 1 à 13,9 ans, avec 64% de garçons et 36% de filles. Tous ont présenté au moins un effet indésirable.

Aucun effet indésirable grave n'a été observé: aucun trouble du rythme cardiaque, pas de baisse de la kaliémie, pas de variation de la glycémie.

Parmi les effets indésirables non graves systémiques, les chercheurs rapportent une baisse significative de la pression artérielle sous salbutamol IV chez 37,8% mais ne nécessitant aucune modification de la prise en charge. De même, une tachycardie sinusale est survenue chez 28% des enfants après introduction du salbutamol IV. Aucun autre trouble du rythme n'a été observé.

Un patient a présenté une hypokaliémie apparue sous traitement et trois autres ont développé une hyperglycémie.

Malgré un faible effectif, cette étude montre que le recours au salbutamol intraveineux est plus large en termes d’indication et de posologies à l'hôpital des enfants à Toulouse que ne le préconisent les recommandations existantes. Cependant, elle n'a pas mis en évidence d'événements graves parmi l'ensemble des indésirables graves systématiques survenus, concluent les chercheurs.

Interrogé par APMnews, le Dr Sylvain Blanchon, qui a coordonné cette étude, précise que les craintes liées à ce traitement s'expliquent par l'administration IV et une utilisation chez l'enfant. "C'est un traitement sous-utilisé, souvent en dernier recours mais on voit que ces peurs ne sont pas fondées, sous réserve que le salbutamol IV soit administré dans de bonnes conditions, selon un protocole bien établi."

ld/ab/APMnews

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