Actualités de l'Urgence - APM

PACA: Une enquête interne ouverte au CH de Saint-Tropez après le décès d'un patient s'étant présenté aux urgences

SAINT-TROPEZ (Var) - Le centre hospitalier (CH) de Saint-Tropez a indiqué à APMnews avoir ouvert une enquête interne relative à la qualité de la prise en charge d'un patient de 57 ans étant décédé après s'être rendu aux urgences, jeudi 7 septembre.

D'après la presse locale, le patient se plaignant de douleurs thoraciques aurait été "refusé" par le service des urgences, dont l'accès aurait alors été limité aux patients orientés par le 15, avant de décéder quelques heures plus tard sur un parking.

Une affirmation démentie lundi par le directeur de l'établissement, Frédéric Limouzy, auprès d'APMnews.

"Le patient n'a pas été refusé d'autant plus qu'il est entré au sein des urgences accueilli par une infirmière vers 7h du matin. Il en est reparti vers 9h", précise-t-il.

Contactés par APMnews quant à l'ouverture d'éventuelles enquêtes administrative ou judicaire, ni l'agence régionale de santé (ARS) Paca, ni le parquet de Draguignan n'avaient pour l'heure donné suite.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ: Le CHU de Dijon inaugure son unité d'accueil pédiatrique des enfants en danger

DIJON - Le CHU de Dijon a inauguré lundi une unité d’accueil pédiatrique des enfants en danger (Uaped), dans le cadre du second plan interministériel de lutte contre les violences faites aux enfants, ont rapporté le CHU, le ministère de la justice, la préfecture et le département de Côte d'Or, ainsi que l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté.

Cette Uaped mise en place début juin doit permettre de prodiguer des soins adaptés aux mineurs victimes de violences, de maltraitances ou de négligences présentant une vulnérabilité, en parallèle de la procédure judiciaire pour leur mise en sûreté.

Située au sein du service de pédiatrie du CHU, cette unité est animée par une pluridisciplinaire médico-sociale spécialisée en santé de l’enfant et de l’adolescent (pédiatre, infirmier puériculteur, psychologue, assistant social…).

Elle peut également solliciter des appuis extérieurs "autant que de besoin", souligne le communiqué en mentionnant notamment des pédopsychiatres, l'unité médicojudiciaire (UMJ), le centre régional du psycho-traumatisme.

CENTRE-VAL-DE-LOIRE: La clinique Saint-Cœur va céder son activité de maternité au CH de Vendôme-Montoire (Loir-et-Cher) le 18 septembre

VENDÔME (Loir-et-Cher) - Le transfert de l'activité de maternité de la clinique Saint-Cœur (groupe Avec) au centre hospitalier (CH) de Vendôme-Montoire a été acté par l'ensemble des acteurs, a confirmé mercredi l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val-de-Loire à APMnews.

La veille, le groupe Avec a annoncé dans un communiqué que le CH allait reprendre cette activité à partir de lundi 18 septembre.

"La cession de l'autorisation d'accouchement a été actée par l'ensemble des parties prenantes (ARS, élus, etc.) et signée par Bernard Bensaid, PDG du groupe Avec […] et par la directrice de l'hôpital public Valérie Boismartel", est-il expliqué.

Le CH récupère l'autorisation d'activité et les personnels (24 personnes), mais la maternité demeurera au même endroit. "L'hôpital public de Vendôme interviendra au sein de la maternité Saint-Cœur, directement dans les locaux de la clinique privée", a insisté le groupe Avec.

Faisant face à un manque chronique de ressources humaines, la maternité de Saint-Cœur a connu plusieurs fermetures depuis un an, rappelle-t-on (cf dépêche du 10/08/2022 à 18:05).

En visite à Vendôme fin avril, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé que cette activité serait reprise par le CH, évoquant dans un premier temps un transfert d'ici le 30 juin (cf dépêche du 30/06/2023 à 17:16).

Après l'accord de l'ARS et des directions des deux établissements de santé, la commission spécialisée de l'organisation des soins (Csos) a à son tour donné un avis (consultatif) favorable à l'opération, mardi 5 septembre.

"La directrice générale de l'ARS [Clara de Bort] a signé l'arrêté lundi 11 septembre, et [il] sera publié dans la semaine", a fait savoir l'agence.

OCCITANIE: L'hôpital Joseph-Ducuing à Toulouse ferme ses urgences plusieurs nuits en septembre

TOULOUSE - L'établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) Joseph-Ducuing à Toulouse est contraint de fermer son service des urgences adultes plusieurs nuits en septembre, a-t-il annoncé sur son site internet.

En tout, le service des urgences est fermé durant 15 nuits en septembre, précisément les 3, 4, 6, 7, 8, 9, 12, 13, 16, 17, 20, 21, 25, 29 et 30 septembre.

"Pendant ces jours de fermeture, le service est ouvert la journée [et] les urgences maternité restent ouvertes", a toutefois précisé l'établissement toulousain.

L'hôpital Joseph-Ducuing avait pris une décision similaire en avril à la suite de l'entrée en vigueur de la loi Rist, plafonnant la rémunération de l'intérim médical, rappelle-t-on (cf dépêche du 26/04/2023 à 17:47).

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Grève des infirmiers des urgences psychologiques et psycho-trauma du CHU de Clermont-Ferrand

CLERMONT-FERRAND - Le syndicat CGT et les infirmiers des urgences psychiatriques du CHU de Clermont-Ferrand ont déposé un préavis de grève le 6 septembre pour un début de grève mercredi 13 septembre à 8 heures, afin notamment de réclamer plus de moyens.

A l'heure où les urgences psychiatriques sont de plus en plus sollicitées, "les infirmières diplômées d'État (IDE) des urgences psychologiques et psycho trauma atteignent un point de rupture. Leur épuisement professionnel, exacerbé par un profond sentiment d'impuissance, les poussent à débuter un mouvement de grève", explique le syndicat CGT dans un communiqué.

Il pointe également "les fermetures massives de lits d'hospitalisation, tant dans le secteur public que privé". Une situation qui "se traduit par une stagnation alarmante du nombre de patients admis pour des raisons psychiatriques aux urgences et à l'unité d'hospitalisation de courte durée -UHCD-".

Ces patients doivent être "réévalués chaque jour, s’ajoutant à la charge de travail du personnel qui doit aussi évaluer les patients qui arrivent dans le service des urgences tout au long de la journée". "Dans leurs missions, ils ont également une mission de consultations post urgences en attendant un relais avec la psychiatrie de ville ou d’une hospitalisation", ajoute-t-il.

Les IDE des urgences psychiatriques réclament "une augmentation significative des effectifs, ainsi qu’une augmentation de leur plage horaire". Ils souhaitent passer de cinq infirmiers à sept, soit deux supplémentaires, a précisé un représentant de la CGT à APMnews.

Le syndicat a précisé que la direction du CHU avait transmis des propositions, portant notamment sur 1,2 poste supplémentaire mais cela n'a pas été jugé suffisant.

Ce mouvement s'ajoute à un autre qui a commencé lundi au CHU et qui concerne les infirmiers de bloc opératoire (Ibode et IDE du bloc central) pour réclamer notamment le remplacement de "tous" les arrêts de travail.

Ces professionnels sont "dans une situation également préoccupante" du fait d'un absentéisme qui toucherait 9 agents sur 24. Un "manque d’effectif chronique ne permet pas de faire des plannings corrects et respectueux des conditions de travail (week-end à prendre en plus, nuit…)", a dénoncé la CGT dans un communiqué.

Contacté par APMnews, le CHU n'a pu être joint mercredi.

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