Actualités de l'Urgence - APM

HAUTS-DE-FRANCE: Le CHU de Lille met à disposition le cahier des charges de son masque alternatif

LILLE - Le CHU de Lille, qui a conçu un masque en tissu nommé Garridou*, met le cahier des charges de ce dernier à disposition des centres hospitaliers (CH), services et collectivités engagées dans la crise, a-t-il annoncé dans un communiqué lundi.

Ce masque (cf dépêche du 23/03/2020 à 11:37 et dépêche du 24/03/2020 à 19:09) développé avec la société Lemahieu et le collectif "Le souffle du Nord", est subventionné par la métropole européenne de Lille.

"Au vu du nombre très important de sollicitations de la part de collectivités territoriales, d’établissements de santé, de services publics ou d’industriels, le CHU de Lille […] a décidé de mettre à disposition le cahier des charges Garridou* afin que cette initiative locale puisse être reproduite partout en France par ceux qui le souhaitent", annonce l'établissement.

La confection du masque doit suivre un cahier des charges strict et utiliser des tissus précis. La diffusion du cahier des charges n'est donc pas envisagée, pour des raisons de sécurité.

Les destinataires devront s'engager à respecter "les spécifications du masque", à s'inscrire dans une démarche d'"économie solidaire" et à favoriser une organisation locale ou régionale.

"Le masque continue d’être évalué et perfectionné au vu des retours utilisateurs, pour le confort d’utilisation, la perméabilité à l’air, et l’identification d’autres assemblages de tissus compatibles avec l’exigence de filtration. Une mise à jour du cahier des charges sera diffusée lorsque ce sera possible", précise le CHU.

Ce masque "ne remplace pas les masques à usage unique" mais en est complémentaire, car il assure "une filtration particules très satisfaisante, dans les deux sens, pour les particules 3 μm", rappelle-t-il.

L'acte d'engagement à renvoyer signé au CHU est disponible sur le site www.des-masques-en-nord.fr, où les personnes souhaitant participer à sa confection peuvent s'inscrire et être tenues au courant de l'ouverture d'une unité de production à proximité.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Covid-19: une montée en charge "progressive et attendue" des admissions au CHU de Grenoble

GRENOBLE - Le CHU de Grenoble-Alpes (Chuga) a annoncé lundi une montée en charge "attendue et progressive" des admissions liées à l'épidémie de Covid-19, dans un communiqué.

Il précise que samedi 28 mars, 68 patients étaient hospitalisés dans ses services, dont 24 en réanimation ou soins critiques.

Si des patients guérissent et sortent des différentes unités réservées à la prise en charge des patients Covid "tous les jours", deux d'entre eux sont décédés, déplore l'établissement. "Il s’agissait de patients âgés (90 et 95 ans) présentant des facteurs de risque identifiés pour des formes graves de Covid-19".

Il indique que pour "accompagner les professionnels hospitaliers et les proches des patients hospitalisés", il a renforcé depuis plusieurs jours ses dispositifs internes de soutien psychologique, via l’activation de la cellule d’urgence médico-psychologique (Cump) du Samu 38 et la mobilisation des psychologues du service de santé au travail et des psychologues en charge des risques psycho-sociaux.

Il confirme également que ses équipes soignantes ont accueilli lundi 10 patients de réanimation qui étaient hospitalisés au CHU de Besançon et dans des établissements de santé de Franche-Comté.

"Ce transfert s’inscrit dans le cadre d’une opération plus large organisée conjointement par les agences régionales de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, en lien avec le ministère des solidarités et de la santé et de nombreux établissements de santé des deux régions concernées", rappelle le CHU isérois (cf dépêche du 28/03/2020 à 20:01).

Dans le territoire, "tous les professionnels de santé, publics et privés, libéraux et hospitaliers, sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour faire face à la montée en charge de l’épidémie dans le département et assurer par ailleurs la continuité des soins pour les patients non Covid", rappelle aussi le CHU (cf dépêche du 19/03/2020 à 17:34).

Il salue par ailleurs la "générosité de tous", indiquant que près de 123.500 euros ont été récoltés par sa collecte de dons lancée dans le cadre de son fonds de dotation (www.fonds-chuga.fr/).

Les dons reçus seront utilisés pour soutenir les équipes soignantes mobilisées pendant cette période de crise, accompagner les patients hospitalisés séparés de leurs proches pendant le confinement et participer au financement de la recherche contre le Covid-19.

ILE-DE-FRANCE: Coronavirus: l'AP-HP renforce ses outils de suivi à domicile

PARIS - Medicalib met à disposition de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) sa plateforme de demande de soins à domicile pour faciliter la sortie d'hospitalisation des patients Covid-19, a annoncé dans un communiqué samedi l'institution, qui lance également un outil pour le suivi à domicile des patients diabétiques, en période de confinement.

"Confrontée à une situation sans précédent et au besoin de libérer rapidement des lits pour accueillir les patients gravement atteints du Covid-19, l’AP-HP va pouvoir utiliser la plateforme Medicalib pour faciliter le retour à domicile des patients en fin d’hospitalisation", explique l'AP-HP.

"Dès aujourd’hui, l’ensemble des 39 établissements de l’AP-HP dispose d’un accès gratuit" à cette plateforme. Basée sur la géolocalisation et la disponibilité en temps réel, celle-ci "permet de trouver en moins d’une heure un professionnel de santé disponible et proche du domicile du patient".

La start-up met également à disposition de l'AP-HP un logiciel pour suivre l’ensemble des demandes en temps réel, et ainsi permettre un meilleur suivi des patients et un gain de temps pour le personnel médical.

En partenariat avec l’Inserm et l'université de Paris, l'AP-HP a par ailleurs lancé Covidiab, un site "d’accompagnement en ligne pour les patients diabétiques en période d’épidémie de Covid-19", a-t-elle indiqué dans un autre communiqué.

"Le diabète est l’une des situations à risque d’infection sévère à Covid-19. Selon les premières études chinoises, il multiplierait par 2 à 4 le risque de décès lié à cette infection et les patients sont nombreux à s’interroger sur leur risque personnel", explique le Pr Ronan Roussel, diabétologue à l'hôpital Bichat, cité dans le communiqué.

Covidiab permet de réaliser un télésuivi des patients grâce à des questionnaires réguliers et ainsi de les orienter vers les soins adaptés en favorisant la téléconsultation. "Le système prévoit, pour les médecins qui le souhaitent, la surveillance d’alertes individuelles leur permettant d’agir directement auprès de leurs patients", est-il précisé.

Covidiab donne aussi accès à "une médiathèque mise à jour quotidiennement". "Des notifications sont envoyées à chaque fois qu’une information utile aux patients diabétiques est publiée." Les patients peuvent s'inscrire eux-mêmes ou par l'intermédiaire d'un médecin sur le site de Covidiab.

L'application s’adresse à tous les patients diabétiques résidant en France (métropole et outre-mer). Elle s'appuie sur le "moteur logiciel dédié à l'accompagnement digital personnalisé" développé par la start-up Iriade.

Dans un communiqué vendredi, l'AP-HP a également indiqué que l’application Covidom pour le télésuivi à domicile des patients porteurs ou suspectés Covid-19 (cf dépêche du 13/03/2020 à 16:27) est mise à disposition gratuitement de l’ensemble des médecins et des établissements de santé d’Ile-de-France, avec le soutien de la ville de Paris et de la région Ile-de-France.

NOUVELLE-AQUITAINE: Covid-19: deux équipes de professionnels de santé néo-aquitains en mission de renfort dans le Grand Est

BORDEAUX - En Nouvelle-Aquitaine, 19 professionnels médicaux et paramédicaux volontaires pour aider les professionnels de santé des hôpitaux du Grand Est touchés de plein fouet par l'épidémie de Covid-19 ont été mobilisés dimanche, a annoncé l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine dans un communiqué.

Les 19 professionnels ont été répartis en deux équipes de 9 et 10 personnes et se sont rendus dimanche, en mission de 4 jours, au CHR de Metz-Thionville et au CHU de Nancy respectivement. Le transport a été coordonné par la SNCF et la mairie de Paris.

Ces deux établissements ont été identifiés par l'ARS Grand Est "comme prioritaires", afin de permettre aux équipes des deux établissements de prendre du repos.

Parmi les 19 professionnels (médecins anesthésistes-réanimateurs, médecins urgentistes, infirmières anesthésistes, infirmières de salle de réveil, médecins de soins palliatifs et psychologues) figurent "des libéraux et des personnels d'établissements publics et privés dont le départ a été approuvé par leur direction". Au total, plus de 60 professionnels néo-aquitains se sont portés volontaires pour venir en aide aux équipes médicales du Grand Est, rappelle-t-on.

PACA: Télémédecine: le CH d'Arles choisit la solution de Rofim

MARSEILLE - Le centre hospitalier (CH) d'Arles a choisi la solution de télémédecine de Rofim pour "équiper son centre et former son personnel médical et paramédical" à la télémédecine, a annoncé la start-up dans un communiqué vendredi.

L'épidémie de coronavirus a conduit le CH "à accélérer les réflexions entamées depuis plusieurs mois afin de faciliter la continuité des soins et la prise en charge des patients non urgents", a déclaré Rodrigue Alexander, directeur adjoint du CH.

Rofim "est particulièrement adaptée pour les structures hospitalières telles que le CH d'Arles […], très intuitive pour nos médecins et étanche par rapport au système d’information hospitalier, facilitant ainsi le déploiement", a-t-il ajouté.

Rofim a développé une solution de téléexpertise, une solution de téléconsultation assistée par un professionnel de santé ainsi que "des modules sur-mesure, par spécialité, de réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) notamment pour le suivi thérapeutique des maladies rares", a indiqué la société.

Par ailleurs, Rofim a mis gratuitement sa solution à disposition des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) "pendant toute la durée du plan bleu", a-t-elle fait savoir.

"Les 30 Ehpad partenaires de l’Hôpital Saint-Joseph et de l’Hôpital Européen de Marseille sont les premiers à s’équiper pour préserver la prise en charge médicale de leurs patients", a fait savoir la société.

"Les professionnels de santé travaillant au sein de ces Ehpad pourront recevoir une courte formation à distance pour utiliser au mieux les fonctionnalités de Rofim", est-il précisé.

BRETAGNE: Le CHU de Rennes adapte son application de télésuivi pour les patients Covid-19

RENNES - L'application de télésuivi MyCHURennes, utilisée "dans le cadre de suivis médicaux et chirurgicaux", a été adaptée pour le suivi des patients atteints ou suspectés de Covid-19, a annoncé le CHU de Rennes sur son site internet.

Elle permet aux patients "de rentrer chez eux, d’être surveillés à distance et de garder le lien avec l’équipe médicale" sur décision médicale.

"Les patients répondent deux fois par jour à des questionnaires évaluant leurs symptômes. En fonction des réponses, un algorithme permet à l’équipe médicale d’être alertée et d’agir lorsque cela est nécessaire. Une messagerie écrite complète le dispositif pour les cas particuliers et les questions vis-à-vis du confinement", ont indiqué le Dr François Bénézit du service de maladies infectieuses et réanimation médicale, Christine Pichon, directrice des systèmes d’information et Jean-Paul Sinteff, chef de projet MyCHURennes au CHU.

Par ailleurs, "un recueil de la tolérance psychologique de la situation est réalisé pour mieux adapter notre accompagnement du patient", ont-ils ajouté.

Développée par l'éditeur Exolis, l'application est disponible dans les magasins AppStore d'Apple et Google Play, "mais ne peut être activée sans une décision médicale et un code d'activation délivré par le CHU de Rennes", a précisé ce dernier.

Dans ce CHU où 57 patients sont actuellement hospitalisés pour Covid-19 dont 13 en réanimation, 425 patients sont suivis à domicile grâce à cette application, a précisé sa directrice générale, Véronique Anatole-Touzet, lundi sur RTL.

PACA: Bouches-du-Rhône: l'Hôpital privé de Provence accueille des malades du Covid-19

AIX-EN-PROVENCE (Bouches-du-Rhône) - L'Hôpital privé de Provence (groupe Rambot) prend actuellement en charge 16 patients positifs au coronavirus dont 4 en réanimation, a annoncé lundi la clinique dans un communiqué.

L'établissement aixois est mobilisé avec les hôpitaux publics dans le cadre du plan blanc déclenché le 14 mars par l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), souligne-t-il.

Il dispose de "trois unités isolées et hautement encadrées" qui "pourraient être amenées à monter en charge":

• une unité de 6 lits aux urgences pour les patients suspects en attente de résultats
• une unité de 20 lits de médecine Covid pour les patients qui ont besoin d’une surveillance médicale
• une unité de 6 lits en réanimation Covid pour les patients sous respirateur.

Il accueille actuellement 4 patients positifs en réanimation et 12 en médecine. "Chaque jour, de nombreux patients sont pris en charge aux urgences et dépistés, et sont ensuite réorientés vers leur domicile ou hospitalisés selon leurs critères de gravité", indique l'Hôpital privé de Provence.

Deux médecins anesthésistes, ayant "une expérience de la médecine d’urgence de guerre", ont rejoint l'établissement pour aider à la prise en charge de ces malades.

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