Actualités de l'Urgence - APM

03/04 2024
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CHU DE LIMOGES, CH DE SAINT-LÔ, CLINIQUE CLAUDE-BERNARD À ALBI, CH DE CHALON-SUR-SAÔNE, HÔPITAL NORD-FRANCHE-COMTÉ (TERRITOIRE DE BELFORT) ET CLINIQUE BÉNIGNE-JOLY (CÔTE-D'OR)

Le 3 avril 2024 (APMnews) -

NOUVELLE-AQUITAINE: Le CHU de Limoges certifié "qualité des soins confirmée"

LIMOGES - La Haute autorité de santé (HAS) a certifié le CHU de Limoges avec le niveau "qualité des soins confirmée", dans un rapport mis en ligne mardi.

Le CHU obtient les scores de 95% concernant le patient, 96% concernant les équipes de soins, et 98% concernant l'établissement.

En conclusion, la HAS "encourage prioritairement l’établissement à améliorer le respect de l’intimité, de la dignité et de la confidentialité aux urgences adulte circuit long (locaux et disponibilité des lits d’aval)".

Elle y constate en effet "une suroccupation majeure, notamment de personnes âgées attendant une hospitalisation depuis plus de 24h".

"La prise en charge de ces patients en suroccupation dans les locaux actuels ne permet pas de respecter leur dignité et leur intimité et la confidentialité des informations; malgré toute la bienveillance des professionnels de santé, des soins peuvent être réalisés dans le couloir sans paravent", constate la HAS.

"Le CHU a bien identifié et analysé les causes de cette situation qui s'est amplifiée les dernières semaines avant la visite. 134 lits sont actuellement fermés, 95 lits depuis 2020 et 39 lits de manière conjoncturelle", énumère-t-elle.

"L'établissement dans le cadre du dépôt de son dossier de restructuration en Copermo (étude de 2013 à 2015), puis par manque de professionnels paramédicaux, a fermé en deux phases successives 95 lits d'hospitalisation. Par ailleurs, 16 lits de chirurgie digestive ont aussi été récemment fermés en raison d'un incendie alors que ce service servait d'unité d'hébergement pour les personnes âgées à hospitaliser venant des urgences", relate la HAS.

Elle relève que le CHU a mis en place une "plateforme gériatrique" de 10 lits permettant des hospitalisations directes de personnes âgées et une "cellule d'ordonnancement" au départ des urgences, que l'équipe mobile de soins gériatrique "passe tous les matins aux urgences pour évaluer des patients" et que le dispositif d'appui à la coordination-plateforme territoriale d'appui (DAC-PTA) 87 s'attache à "trouver des solutions de retour à domicile".

"Par ailleurs, un dispositif de tension hospitalière institutionnel prévoit une déprogrammation de patients dans son niveau le plus élevé afin de libérer des lits d’hospitalisation pour les personnes âgées en attente d’hospitalisation aux urgences", poursuit la HAS.

Elle ajoute en avoir observé l'effet indéniable sur le stock de patients âgés, dont le nombre a été réduit de moitié, "même si des patients âgés étaient encore dans les couloirs et d’autres patients dans la zone d’attente les uns à côté des autres avec un mètre de séparation malgré la présence de paravents".

"L’établissement a également prévu une humanisation de ses locaux des urgences à court terme, dès janvier 2024, avec un agrandissement du service dans la zone du circuit long de plus de 78 m² afin d'augmenter les zones de prises en charge des soins liés à la perte d'autonomie (toilettes, douche.)", soit un investissement de 400.000 €.

"La reconfiguration totale du service des urgences adultes est aussi planifiée dans l’opération de mise en sécurité et de restructuration du bâtiment de Dupuytren 1 en phase 3 avec une livraison prévue en juin 2028", rappelle la HAS.

"Par ailleurs, la gouvernance a planifié un audit des organisations en février 2024 afin d'avoir un diagnostic précis externe de la situation. Les actions entreprises par l’établissement à court et à moyen termes sont d’ordre à maîtriser la problématique qui, certes, est architecturale pour partie mais qui est également liée à la gestion du flux des patients entre les urgences et les services que le dispositif d’hôpital en tension peut nettement améliorer", résume-t-elle.

Rapport de certification HAS du CHU de Limoges, mars 2024

NORMANDIE: Le CH de Saint-Lô rouvre ses urgences pédiatriques sous régulation

SAINT-LO - Le centre hospitalier (CH) Mémorial France Etats-Unis de Saint-Lô a rouvert mardi ses urgences pédiatriques et ses capacités d'hospitalisation en pédiatrie grâce à des recrutements de pédiatres, a-t-il annoncé dans un communiqué transmis mercredi à APMnews.

En raison d'un manque de praticiens pédiatres, amplifié par le manque de médecins remplaçants volontaires dans le contexte d’encadrement des tarifs de l’intérim médical, le CH avait dû réduire ses capacités d'accueil et adapter temporairement ses activités depuis le 15 avril 2023.

L’accueil H24 et sans rendez-vous des enfants n’était plus assuré. Les parents devaient appeler le 15 et les cas nécessitant une hospitalisation étaient orientés vers un autre établissement par le Samu de la Manche, en fonction d’une organisation départementale arrêtée en concertation entre les trois groupements hospitaliers de territoire (GHT) concernés.

Seules les prises en charge urgentes en chirurgie pédiatrique étaient assurées avec hospitalisation dans un capacitaire réduit de 16 à 6 lits. Certaines prises en charge urgentes en pédopsychiatrie étaient également maintenues, en lien avec les équipes mobiles de la Fondation du Bon Sauveur. Les enfants relevant de la traumatologie étaient pris en charge aux urgences adultes, tout comme les mineurs à partir de 16 ans.

"L'effectif médical du service de pédiatrie du CH Mémorial permet désormais d'augmenter l'activité programmée et non programmée au bénéfice des enfants et des adolescents", a annoncé l'établissement. "Aujourd'hui, nous avons effectué plusieurs recrutements ramenant notre effectif à 5,3 ETP [équivalents temps plein] de pédiatres", a précisé la direction à APMnews.

Depuis le 4 mars, le capacitaire d’hospitalisation du service est passé de 12 à 16 lits et depuis mardi 2 avril, les urgences pédiatriques sont de nouveau ouvertes 24 heures sur 24 avec un accès exclusivement régulé par le Samu 50. La population est donc invitée, comme pour les urgences adultes, à composer le 15 avant de se présenter aux urgences.

L’activité ambulatoire augmente également avec davantage de créneaux de consultations proposés aux familles, ajoute le CH.

OCCITANIE: La clinique Claude-Bernard à Albi ferme ses urgences la nuit en fin de semaine pendant trois mois

ALBI - Souffrant de difficultés de recrutement médical et paramédical, ainsi que d'une baisse d'activité aux urgences, la clinique Claude-Bernard à Albi (Elsan) a fermé ses urgences les nuits de vendredi, samedi et dimanche pendant trois mois, à compter du lundi 1er avril, a annoncé le groupe privé dans un communiqué.

"Durant ces trois nuits de fin de semaine, les patients seront régulés et orientés par le 15 dans les autres établissements du territoire entre 20h et 8h du matin", est-il précisé. L'organisation des urgences du lundi au jeudi reste inchangée.

La clinique a connu une baisse d'activité de 6,7% en 2023 par rapport à 2022, a pointé la direction d'Elsan, contactée vendredi par APMnews. Le nombre de passages par an a baissé de 20.000 en 2019 à 16.000 en 2023, soit un recul de 17%.

"Cette diminution peut être influencée par divers facteurs, tels que des changements dans les habitudes de recours aux urgences par la population, des campagnes de sensibilisation à la prévention des maladies, ou encore des politiques de santé publique visant à décongestionner les services d'urgence en favorisant les soins primaires", a estimé Elsan.

Face aux rumeurs évoquant des urgences fonctionnant dorénavant sans médecins sous contrat, la direction d'Elsan, contactée vendredi par APMnews, a tenu à clarifier les choses.

"Notre démarche de transition implique un maintien de nos urgentistes sous contrat. Actuellement, une partie de nos urgentistes demeurent salariés de la clinique, et ce statut est maintenu jusqu'à la fin de l'année 2024", a-t-elle assuré.

La clinique a néanmoins mis en place "un programme d'accompagnement complet pour ces urgentistes salariés qui souhaitent se tourner vers une pratique libérale". Il vise à faciliter leur transition en leur fournissant le soutien nécessaire pour s'installer en libéral, "tout en veillant à ce que leurs compétences et leur expérience continuent de bénéficier à notre clinique et à nos patients".

L'établissement demeure en outre "activement engagé" dans la recherche de nouveaux médecins urgentistes libéraux pour renforcer ses équipes à Albi.

"Cette réorganisation est temporaire et nous faisons tout notre possible pour rouvrir sept jours sur sept et 24 heures sur 24 dans les meilleurs délais", a expliqué Sandrine Joonnekin, directrice de la clinique Claude Bernard à Albi, citée dans le communiqué.

Le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond (PS), a réagi le même jour, estimant que "ces fermetures sans augmentation du nombre d'urgentistes à l'hôpital constituent une rupture d'égalité dans l'accès aux soins pour les habitants".

Ce changement, "c'est l'assurance d'engorger de 30% à 50% les autres établissements du territoire déjà eux-mêmes au bord de l'apoplexie", a-t-il déploré. Pour rappel, la clinique Toulouse-Lautrec (groupe Clinipole), également située à Albi, a été placée en redressement judiciaire début mars (cf dépêche du 04/03/2024 à 16:26).

"J'appelle d'urgence les services de l'Etat à se mobiliser, en lien avec [l'agence régionale de santé Occitanie], et les élus locaux pour qu'une solution pérenne et durable soit trouvée afin de remettre sur pied notre système de santé", a-t-il conclu.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE: Trois établissements de Bourgogne Franche-Comté retenus dans un appel à projets pour diminuer l'impact des médicaments sur l'environnement

DIJON - Le CH de Chalon-sur-Saône, l'hôpital Nord-Franche-Comté (HNFC, Territoire de Belfort) et la clinique Bénigne-Joly (Talant, Côte-d'Or) ont été retenus par l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté dans le cadre d'un appel à projets pour diminuer l'impact des médicaments sur l'environnement, a fait savoir l'agence dans un communiqué diffusé mardi.

Cette démarche engagée par l'ARS en décembre 2023, s'inscrit "dans le cadre de la feuille de route gouvernementale pour une planification écologique du système de santé", a recontextualisé l'ARS.

Parmi les sept projets pour "réduire l’empreinte des médicaments et dispositifs médicaux sur l’environnement" qui lui ont été transmis, le comité stratégique de la politique régionale du médicament a retenu fin mars trois lauréats auxquels l'ARS a accordé un soutien de 50.000 euros.

Le premier projet, porté par l'HNFC, "vise la prescription écoresponsable des produits anticoagulants (PEPA) qui peuvent être d'origine synthétique ou animale (les héparines extraites à partir du mucus d’intestin de porc)", en procédant notamment à "un état des lieux de l'impact environnemental de ces produits (production, distribution, utilisation, élimination)" et en conduisant "une analyse médico-économique parallèle pour guider les décisions de prescription, tout en assurant une qualité des soins optimale pour les patients".

Le deuxième projet porté par la clinique Bénigne-Joly (Mutualité française), dit "Bloc propre", se concentre sur les déchets issus des blocs opératoires en créant "un outil ludique et dynamique pour rendre accessibles les consignes de tri des produits de santé et identifier rapidement les éléments qui peuvent être revalorisés".

"L'action prévoit notamment des achats de bacs de tri pour aménager huit blocs, mais aussi la formation du personnel, et une information des usagers, en particulier tout au long du parcours du patient opéré", a rapporté l'ARS.

Le troisième projet, du CH de Chalon-sur-Saône, baptisé "Inhal'vert", porte sur des solutions pour optimiser les prescriptions des dispositifs d'inhalation.

/bd-sl-mg-gl/ab/APMnews

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Le 3 avril 2024 (APMnews) -

NOUVELLE-AQUITAINE: Le CHU de Limoges certifié "qualité des soins confirmée"

LIMOGES - La Haute autorité de santé (HAS) a certifié le CHU de Limoges avec le niveau "qualité des soins confirmée", dans un rapport mis en ligne mardi.

Le CHU obtient les scores de 95% concernant le patient, 96% concernant les équipes de soins, et 98% concernant l'établissement.

En conclusion, la HAS "encourage prioritairement l’établissement à améliorer le respect de l’intimité, de la dignité et de la confidentialité aux urgences adulte circuit long (locaux et disponibilité des lits d’aval)".

Elle y constate en effet "une suroccupation majeure, notamment de personnes âgées attendant une hospitalisation depuis plus de 24h".

"La prise en charge de ces patients en suroccupation dans les locaux actuels ne permet pas de respecter leur dignité et leur intimité et la confidentialité des informations; malgré toute la bienveillance des professionnels de santé, des soins peuvent être réalisés dans le couloir sans paravent", constate la HAS.

"Le CHU a bien identifié et analysé les causes de cette situation qui s'est amplifiée les dernières semaines avant la visite. 134 lits sont actuellement fermés, 95 lits depuis 2020 et 39 lits de manière conjoncturelle", énumère-t-elle.

"L'établissement dans le cadre du dépôt de son dossier de restructuration en Copermo (étude de 2013 à 2015), puis par manque de professionnels paramédicaux, a fermé en deux phases successives 95 lits d'hospitalisation. Par ailleurs, 16 lits de chirurgie digestive ont aussi été récemment fermés en raison d'un incendie alors que ce service servait d'unité d'hébergement pour les personnes âgées à hospitaliser venant des urgences", relate la HAS.

Elle relève que le CHU a mis en place une "plateforme gériatrique" de 10 lits permettant des hospitalisations directes de personnes âgées et une "cellule d'ordonnancement" au départ des urgences, que l'équipe mobile de soins gériatrique "passe tous les matins aux urgences pour évaluer des patients" et que le dispositif d'appui à la coordination-plateforme territoriale d'appui (DAC-PTA) 87 s'attache à "trouver des solutions de retour à domicile".

"Par ailleurs, un dispositif de tension hospitalière institutionnel prévoit une déprogrammation de patients dans son niveau le plus élevé afin de libérer des lits d’hospitalisation pour les personnes âgées en attente d’hospitalisation aux urgences", poursuit la HAS.

Elle ajoute en avoir observé l'effet indéniable sur le stock de patients âgés, dont le nombre a été réduit de moitié, "même si des patients âgés étaient encore dans les couloirs et d’autres patients dans la zone d’attente les uns à côté des autres avec un mètre de séparation malgré la présence de paravents".

"L’établissement a également prévu une humanisation de ses locaux des urgences à court terme, dès janvier 2024, avec un agrandissement du service dans la zone du circuit long de plus de 78 m² afin d'augmenter les zones de prises en charge des soins liés à la perte d'autonomie (toilettes, douche.)", soit un investissement de 400.000 €.

"La reconfiguration totale du service des urgences adultes est aussi planifiée dans l’opération de mise en sécurité et de restructuration du bâtiment de Dupuytren 1 en phase 3 avec une livraison prévue en juin 2028", rappelle la HAS.

"Par ailleurs, la gouvernance a planifié un audit des organisations en février 2024 afin d'avoir un diagnostic précis externe de la situation. Les actions entreprises par l’établissement à court et à moyen termes sont d’ordre à maîtriser la problématique qui, certes, est architecturale pour partie mais qui est également liée à la gestion du flux des patients entre les urgences et les services que le dispositif d’hôpital en tension peut nettement améliorer", résume-t-elle.

Rapport de certification HAS du CHU de Limoges, mars 2024

NORMANDIE: Le CH de Saint-Lô rouvre ses urgences pédiatriques sous régulation

SAINT-LO - Le centre hospitalier (CH) Mémorial France Etats-Unis de Saint-Lô a rouvert mardi ses urgences pédiatriques et ses capacités d'hospitalisation en pédiatrie grâce à des recrutements de pédiatres, a-t-il annoncé dans un communiqué transmis mercredi à APMnews.

En raison d'un manque de praticiens pédiatres, amplifié par le manque de médecins remplaçants volontaires dans le contexte d’encadrement des tarifs de l’intérim médical, le CH avait dû réduire ses capacités d'accueil et adapter temporairement ses activités depuis le 15 avril 2023.

L’accueil H24 et sans rendez-vous des enfants n’était plus assuré. Les parents devaient appeler le 15 et les cas nécessitant une hospitalisation étaient orientés vers un autre établissement par le Samu de la Manche, en fonction d’une organisation départementale arrêtée en concertation entre les trois groupements hospitaliers de territoire (GHT) concernés.

Seules les prises en charge urgentes en chirurgie pédiatrique étaient assurées avec hospitalisation dans un capacitaire réduit de 16 à 6 lits. Certaines prises en charge urgentes en pédopsychiatrie étaient également maintenues, en lien avec les équipes mobiles de la Fondation du Bon Sauveur. Les enfants relevant de la traumatologie étaient pris en charge aux urgences adultes, tout comme les mineurs à partir de 16 ans.

"L'effectif médical du service de pédiatrie du CH Mémorial permet désormais d'augmenter l'activité programmée et non programmée au bénéfice des enfants et des adolescents", a annoncé l'établissement. "Aujourd'hui, nous avons effectué plusieurs recrutements ramenant notre effectif à 5,3 ETP [équivalents temps plein] de pédiatres", a précisé la direction à APMnews.

Depuis le 4 mars, le capacitaire d’hospitalisation du service est passé de 12 à 16 lits et depuis mardi 2 avril, les urgences pédiatriques sont de nouveau ouvertes 24 heures sur 24 avec un accès exclusivement régulé par le Samu 50. La population est donc invitée, comme pour les urgences adultes, à composer le 15 avant de se présenter aux urgences.

L’activité ambulatoire augmente également avec davantage de créneaux de consultations proposés aux familles, ajoute le CH.

OCCITANIE: La clinique Claude-Bernard à Albi ferme ses urgences la nuit en fin de semaine pendant trois mois

ALBI - Souffrant de difficultés de recrutement médical et paramédical, ainsi que d'une baisse d'activité aux urgences, la clinique Claude-Bernard à Albi (Elsan) a fermé ses urgences les nuits de vendredi, samedi et dimanche pendant trois mois, à compter du lundi 1er avril, a annoncé le groupe privé dans un communiqué.

"Durant ces trois nuits de fin de semaine, les patients seront régulés et orientés par le 15 dans les autres établissements du territoire entre 20h et 8h du matin", est-il précisé. L'organisation des urgences du lundi au jeudi reste inchangée.

La clinique a connu une baisse d'activité de 6,7% en 2023 par rapport à 2022, a pointé la direction d'Elsan, contactée vendredi par APMnews. Le nombre de passages par an a baissé de 20.000 en 2019 à 16.000 en 2023, soit un recul de 17%.

"Cette diminution peut être influencée par divers facteurs, tels que des changements dans les habitudes de recours aux urgences par la population, des campagnes de sensibilisation à la prévention des maladies, ou encore des politiques de santé publique visant à décongestionner les services d'urgence en favorisant les soins primaires", a estimé Elsan.

Face aux rumeurs évoquant des urgences fonctionnant dorénavant sans médecins sous contrat, la direction d'Elsan, contactée vendredi par APMnews, a tenu à clarifier les choses.

"Notre démarche de transition implique un maintien de nos urgentistes sous contrat. Actuellement, une partie de nos urgentistes demeurent salariés de la clinique, et ce statut est maintenu jusqu'à la fin de l'année 2024", a-t-elle assuré.

La clinique a néanmoins mis en place "un programme d'accompagnement complet pour ces urgentistes salariés qui souhaitent se tourner vers une pratique libérale". Il vise à faciliter leur transition en leur fournissant le soutien nécessaire pour s'installer en libéral, "tout en veillant à ce que leurs compétences et leur expérience continuent de bénéficier à notre clinique et à nos patients".

L'établissement demeure en outre "activement engagé" dans la recherche de nouveaux médecins urgentistes libéraux pour renforcer ses équipes à Albi.

"Cette réorganisation est temporaire et nous faisons tout notre possible pour rouvrir sept jours sur sept et 24 heures sur 24 dans les meilleurs délais", a expliqué Sandrine Joonnekin, directrice de la clinique Claude Bernard à Albi, citée dans le communiqué.

Le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond (PS), a réagi le même jour, estimant que "ces fermetures sans augmentation du nombre d'urgentistes à l'hôpital constituent une rupture d'égalité dans l'accès aux soins pour les habitants".

Ce changement, "c'est l'assurance d'engorger de 30% à 50% les autres établissements du territoire déjà eux-mêmes au bord de l'apoplexie", a-t-il déploré. Pour rappel, la clinique Toulouse-Lautrec (groupe Clinipole), également située à Albi, a été placée en redressement judiciaire début mars (cf dépêche du 04/03/2024 à 16:26).

"J'appelle d'urgence les services de l'Etat à se mobiliser, en lien avec [l'agence régionale de santé Occitanie], et les élus locaux pour qu'une solution pérenne et durable soit trouvée afin de remettre sur pied notre système de santé", a-t-il conclu.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE: Trois établissements de Bourgogne Franche-Comté retenus dans un appel à projets pour diminuer l'impact des médicaments sur l'environnement

DIJON - Le CH de Chalon-sur-Saône, l'hôpital Nord-Franche-Comté (HNFC, Territoire de Belfort) et la clinique Bénigne-Joly (Talant, Côte-d'Or) ont été retenus par l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté dans le cadre d'un appel à projets pour diminuer l'impact des médicaments sur l'environnement, a fait savoir l'agence dans un communiqué diffusé mardi.

Cette démarche engagée par l'ARS en décembre 2023, s'inscrit "dans le cadre de la feuille de route gouvernementale pour une planification écologique du système de santé", a recontextualisé l'ARS.

Parmi les sept projets pour "réduire l’empreinte des médicaments et dispositifs médicaux sur l’environnement" qui lui ont été transmis, le comité stratégique de la politique régionale du médicament a retenu fin mars trois lauréats auxquels l'ARS a accordé un soutien de 50.000 euros.

Le premier projet, porté par l'HNFC, "vise la prescription écoresponsable des produits anticoagulants (PEPA) qui peuvent être d'origine synthétique ou animale (les héparines extraites à partir du mucus d’intestin de porc)", en procédant notamment à "un état des lieux de l'impact environnemental de ces produits (production, distribution, utilisation, élimination)" et en conduisant "une analyse médico-économique parallèle pour guider les décisions de prescription, tout en assurant une qualité des soins optimale pour les patients".

Le deuxième projet porté par la clinique Bénigne-Joly (Mutualité française), dit "Bloc propre", se concentre sur les déchets issus des blocs opératoires en créant "un outil ludique et dynamique pour rendre accessibles les consignes de tri des produits de santé et identifier rapidement les éléments qui peuvent être revalorisés".

"L'action prévoit notamment des achats de bacs de tri pour aménager huit blocs, mais aussi la formation du personnel, et une information des usagers, en particulier tout au long du parcours du patient opéré", a rapporté l'ARS.

Le troisième projet, du CH de Chalon-sur-Saône, baptisé "Inhal'vert", porte sur des solutions pour optimiser les prescriptions des dispositifs d'inhalation.

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