Actualités de l'Urgence - APM

23/04 2024
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: GHPSO, HCL, CLCC OSCAR-LAMBRET (LILLE), GHT D'ILE-DE-FRANCE, CH GEORGE-SAND (BOURGES), CHU DE MARTINIQUE

Le 23 avril 2024 (APMnews) -

HAUTS-DE-FRANCE: Inquiétudes locales autour du futur de l'hôpital de Senlis (GHPSO)

SENLIS (Oise) - La Dr Véronique Pruvost Bitar, angiologue à l'hôpital de Senlis et présidente du comité de défense et de développement de ce dernier (CDDHS), s'inquiète des conséquences du projet médico-soignant du groupe hospitalier public du sud de l'Oise (GHPSO, qui réunit les hôpitaux de Creil et Senlis), dans un courrier transmis mi-mars à l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France.

La présidente du CDDHS, qui revendique 850 adhérents, y évoque l'"impressionnant programme de travaux architecturaux sur le site de l'hôpital de Creil: 200 millions d'euros [M€] sur 10 ans [dont les urgences et la pharmacie] mais aussi des recrutements, une augmentation du capacitaire, et enfin, une meilleure prise en charge des personnes âgées", alors que dans le même temps à Senlis, "si l'ouverture du C3S [centre de consultations de soins de santé de Senlis] répond à un certain nombre de problématiques locales, il n'en demeure pas moins que le service des urgences et les lits-porte restent fermés et la ligne de Smur inactive malgré les promesses".

Elle évoque des fermetures de services "prévues" concernant la cardiologie, la médecine polyvalente, "malgré des besoins bien identifiés par le diagnostic territorial".

Elle reproche au projet médico-soignant de préparer un transfert de l'unité de gynécologie vers Creil, ou encore de prévoir des travaux hôteliers et à l'internat à Creil, mais rien de comparable à Senlis.

"Ce projet est fait pour le bassin creillois, au mépris du bassin de vie de Senlis et de ses communautés de communes parfois éloignées et souvent délaissées", considère-t-elle, avant de demander à l'ARS une "relecture objective" du document.

Contactée par APMnews, l'ARS a renvoyé vers la direction du GHPSO, dont la seule réaction a été de préciser que le projet médico-soignant en question était une vision provisoire qui devait être retravaillée. La municipalité de Senlis n'a pas donné suite.

La Dr Pruvost Bitar a estimé quant à elle auprès d'APMnews que depuis la fusion des hôpitaux de Creil et Senlis, ce dernier, bien que "très dynamique", a été "totalement dépouillé".

"Dix services ont fermé. Ça devient un hôpital rural. Il y a une grosse maternité de niveau 3 et de la gériatrie. La maternité de Creil est fermée mais aucune illusion à se faire: elle repartira un jour à Creil car il n'y a pratiquement plus que des patients de ce bassin de vie qui viennent accoucher à Senlis. Les autres parturientes du secteur vont à Compiègne ou Gonesse", commente-t-elle.

Si Senlis peut être qualifiée de ville aisée, le bassin de vie de Creil se caractérise à l'inverse par des difficultés économiques et sociales.

Le projet d'investissement de 200 M€ du GHPSO, officiellement lancé fin janvier, prévoit notamment le développement de l'activité ambulatoire à Senlis (cf dépêche du 05/02/2024 à 18:35).

Le C3S, ouvert en novembre 2023, vise à pallier la fermeture des urgences de Senlis depuis 2021, initialement provisoire (cf dépêche du 08/12/2021 à 12:47).

La fermeture de la maternité de Creil, début 2019, avait fait l'objet d'une vive opposition, dès 2018 (cf dépêche du 08/07/2022 à 17:00).

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Les HCL signent une nouvelle convention de coopération santé-sécurité-justice

LYON - La préfecture du Rhône, le parquet de Lyon, le groupement de gendarmerie départemental du Rhône, les services de la police nationale du Rhône, et les Hospices civils de Lyon (HCL) ont signé, mardi, une nouvelle convention de coopération santé-sécurité-justice.

Cette nouvelle convention a été "conçue comme une mise à jour de celle qui avait été signée par la direction centrale de la sécurité publique, la gendarmerie et les HCL en 2013", précisent les HCL dans un communiqué.

Alors que la précédente convention "s’articulait principalement autour de la sécurité et de l’activité de police judiciaire", la nouvelle réserve "une place particulière à la prise en charge des victimes et aux infractions commises à l’encontre des personnels et intègre la signature de l’autorité judiciaire".

Elle couvre six thèmes principaux:

  • sécurisation des établissements de santé, notamment contre l’occupation illicite d’un local ou d’un terrain des HCL
  • prise en charge des victimes et personnes vulnérables, s’agissant par exemple de l’admission des victimes de violences conjugales aux HCL
  • prise en charge spécifique des mineurs, par exemple concernant l’admission aux HCL d’enfants témoins de féminicides
  • infractions commises dans l’enceinte de l’établissement hospitalier, notamment sous la forme de menaces ou violences envers le personnel du CHU
  • exécution des actes de police judiciaire, comme les saisies ou perquisitions judiciaires aux HCL
  • prise en charge des personnes privées de liberté dont les détenus, prévenus ou gardés à vue hospitalisés ou en consultation aux HCL.

Les règles de collaboration et les engagements réciproques de tous les potentiels intervenants sont précisées grâce à 31 fiches thématiques différentes.

Chaque fiche décline de façon opérationnelle les conduites à tenir, pour chacune des parties, dans des situations identifiées comme particulièrement fréquentes, problématiques et/ou nécessitant une coordination particulièrement importante. "L’objectif est que toutes les parties prenantes aient connaissance des mêmes informations, procédures et protocoles pour assurer la bonne continuité des services publics de la santé, de la police et de la justice", expliquent les HCL.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CLCC Oscar-Lambret (Lille) a acquis un appareil de radiothérapie guidée par l'IRM

LILLE - Le centre de lutte contre le cancer (CLCC) Oscar-Lambret à Lille s'est doté d'un appareil de radiothérapie avec IRM embarquée, selon un communiqué diffusé mardi.

Cet appareil "combine un accélérateur linéaire capable de délivrer une radiothérapie de haute précision en modulation d'intensité avec une IRM intégrée qui fournit des images en temps réel de très haute qualité", fait valoir le CLCC qui assure qu'il s'agit du premier appareil d'IRM Linac de la région.

Les premiers patients ont été traités avec l'appareil MRIdian Linac* (ViewRay) en mars. L'appareil est en particulier destiné à la prise en charge des cancers, notamment chez les enfants, les jeunes adultes et les patients présentant certaines fragilités.

Le coût d'acquisition a représenté 8 millions d'euros (M€) et le coût du bunker, 3,5 M€. Le CLCC a bénéficié de 1 M€ d'aides de la Région Hauts-de-France et de 1 M€ de l'agence régionale de santé (ARS).

ILE-DE-FRANCE: L'ensemble des GHT franciliens ont candidaté à l'appel à financement du programme Care

PARIS - Les 16 GHT franciliens se sont portés candidats au premier appel à financement du programme (Cybersécurité accélération et résilience des établissements) qui porte sur le domaine des annuaires techniques et de l'exposition sur internet, a fait savoir mardi Christophe Mattler, responsable du sujet au sein de l'Agence du numérique en santé (ANS) (cf dépêche du 22/03/2024 à 10:02).

Quatorze de leurs candidatures ont été validées, pour un montant engagé de 2,4 millions d'euros.

Par ailleurs, 48 des 85 établissements privés à but non lucratif de la région ont aussi répondu à l'appel, 138 des 167 structures privées et 10 des 12 établissements publics hors GHT. A ce stade 175 candidatures ont déjà été validées dans la région.

Au total en France, 1.207 établissements ont répondu à l'appel, soit 84,4% de tous ceux éligibles. A date, 733 candidatures ont été acceptées, pour un montant engagé de 64,2 M€, sur un budget total de 65 millions.

CENTRE-VAL-DE-LOIRE: Le CH George-Sand (Bourges) certifié sous conditions par la HAS

BOURGES - Le centre hospitalier (CH) George-Sand, spécialisé en psychiatrie, a été certifié sous conditions par la Haute autorité de santé (HAS), notant une "qualité des soins à améliorer", dans un rapport paru lundi.

Dans le premier chapitre sur le patient, la HAS constate que plusieurs manquements concernant la collecte et la traçabilité des informations liées à la personne de confiance ou aux directives anticipées.

"Concernant les modalités d'accueil en urgence, certains patients rencontrés indiquent n'avoir pas reçu d'informations sur leur délai de prise en charge ainsi que sur leur état de santé et leur diagnostic", est-il relevé.

Le rapport décrit également des bâtiments "vétustes", avec des "contraintes architecturales et équipements ne permett[a]nt pas de garantir la dignité et intimité des patients".

Le deuxième chapitre, sur les équipes de soins, fait apparaître que "les prescriptions d'antibiotiques sont argumentées et réévaluées systématiquement". "Toute prescription d'un traitement antibiotique répond à une justification", est-il souligné.

Les projets de soins des patients sont élaborés de manière "pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire […] toutefois, ceux-ci ne sont pas toujours réévalués et tracés", observe la HAS.

Le médicament est identifiable jusqu'à son administration, mais "l'absence de modalités d'identification des patients fragilise le processus". Le rapport pointe en outre que "de nombreux médicaments périmés ont été retrouvés dans les armoires à pharmacie des unités".

La HAS met en avant dans le troisième chapitre sur l'établissement que le CH a une politique d'aller-vers les partenaires "et évite de ce fait les ruptures de soins".

"La volonté de s'inscrire dans une démarche de création d'URC [unité de recherche clinique] est présente, une coordinatrice en recherche est en cours de recrutement, mais à ce jour aucun patient, et aucune équipe n'est inscrite dans un programme de recherche labellisé", est-il noté.

La HAS préconise ainsi plusieurs mesures: des travaux pour s'assurer du respect et de la dignité des patients; mieux informer les patients sur leurs droits; sécuriser le circuit du médicament; diffuser les bonnes pratiques contre la maltraitance; ou encore formaliser le plan de sécurisation de l'établissement.

Une nouvelle visite doit être programmée dans un délai de six à 12 mois.

Rapport de certification HAS du CH de George-Sand à Bourges

MARTINIQUE: A la suite d'une violente agression, le CHU de Martinique interdit l'accès de ses urgences aux accompagnants

FORT-DE-FRANCE - Le CHU de Martinique condamne dans un communiqué une violente agression de professionnels de ses urgences survenue dimanche et annonce l'interdiction de l'accès de ce service aux accompagnants et familles "jusqu'à nouvel ordre", "sauf cas exceptionnel".

"Depuis plusieurs mois, le CHU connaît une montée en puissance des agressions verbales, insultes et menaces à destination du personnel hospitalier", souligne le CHU. Dimanche, "aux environs de 9h45, a eu lieu l'agression de six membres du personnel du service des urgences". Cet acte "perpétré par l'accompagnant d'une patiente prise en charge sur le site de l'hôpital Pierre-Zobda Quitman 2 témoigne d'une situation devenue trop critique", ajoute l'établissement.

Selon les informations diffusées par RCI Martinique, un médecin aurait "été menacé avec une arme à feu brandie par le proche d'un patient qui réclamait sa prise en charge". Aucun blessé n'est à déplorer, selon la même source.

Ces actes "n'ont pas leur place dans un lieu de soins et entravent fortement la sérénité dans les services d'urgence notamment", déplore l'établissement dans son communiqué diffusé lundi. "Toute menace ou débordement nuisant directement à la prise en charge des patients ne pourra être toléré et fera systématiquement l'objet de poursuites judiciaires", informe-t-il.

La direction du CHU appelle "à un retour à la raison des usagers de l'hôpital public" et "sollicite le soutien des autorités de l'Etat afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre au CHU de Martinique de garantir, de façon optimale, la continuité des soins et la sécurité des agents, notamment sur les sites les plus sensibles".

Elle salue "tout particulièrement le calme, le courage et le professionnalisme dont ont fait preuve les personnels pour les malades présents sur les lieux au moment de ces événements".

La directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) Martinique, Anne Bruant-Bisson, "tient à condamner sans réserve, et avec la plus grande fermeté, ces actes de violence inacceptables et apporte tout son soutien au personnel hospitalier et autres victimes collatérales", a réagi l'agence lundi dans un communiqué. "Elle travaillera avec le CHUM, tout en préservant l'accès à des soins pour tous, à améliorer les conditions de cet accès pour garantir la sécurité des personnels."

/bd-mlb-jyp-san-mjl-mg/ab/APMnews

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Le 23 avril 2024 (APMnews) -

HAUTS-DE-FRANCE: Inquiétudes locales autour du futur de l'hôpital de Senlis (GHPSO)

SENLIS (Oise) - La Dr Véronique Pruvost Bitar, angiologue à l'hôpital de Senlis et présidente du comité de défense et de développement de ce dernier (CDDHS), s'inquiète des conséquences du projet médico-soignant du groupe hospitalier public du sud de l'Oise (GHPSO, qui réunit les hôpitaux de Creil et Senlis), dans un courrier transmis mi-mars à l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France.

La présidente du CDDHS, qui revendique 850 adhérents, y évoque l'"impressionnant programme de travaux architecturaux sur le site de l'hôpital de Creil: 200 millions d'euros [M€] sur 10 ans [dont les urgences et la pharmacie] mais aussi des recrutements, une augmentation du capacitaire, et enfin, une meilleure prise en charge des personnes âgées", alors que dans le même temps à Senlis, "si l'ouverture du C3S [centre de consultations de soins de santé de Senlis] répond à un certain nombre de problématiques locales, il n'en demeure pas moins que le service des urgences et les lits-porte restent fermés et la ligne de Smur inactive malgré les promesses".

Elle évoque des fermetures de services "prévues" concernant la cardiologie, la médecine polyvalente, "malgré des besoins bien identifiés par le diagnostic territorial".

Elle reproche au projet médico-soignant de préparer un transfert de l'unité de gynécologie vers Creil, ou encore de prévoir des travaux hôteliers et à l'internat à Creil, mais rien de comparable à Senlis.

"Ce projet est fait pour le bassin creillois, au mépris du bassin de vie de Senlis et de ses communautés de communes parfois éloignées et souvent délaissées", considère-t-elle, avant de demander à l'ARS une "relecture objective" du document.

Contactée par APMnews, l'ARS a renvoyé vers la direction du GHPSO, dont la seule réaction a été de préciser que le projet médico-soignant en question était une vision provisoire qui devait être retravaillée. La municipalité de Senlis n'a pas donné suite.

La Dr Pruvost Bitar a estimé quant à elle auprès d'APMnews que depuis la fusion des hôpitaux de Creil et Senlis, ce dernier, bien que "très dynamique", a été "totalement dépouillé".

"Dix services ont fermé. Ça devient un hôpital rural. Il y a une grosse maternité de niveau 3 et de la gériatrie. La maternité de Creil est fermée mais aucune illusion à se faire: elle repartira un jour à Creil car il n'y a pratiquement plus que des patients de ce bassin de vie qui viennent accoucher à Senlis. Les autres parturientes du secteur vont à Compiègne ou Gonesse", commente-t-elle.

Si Senlis peut être qualifiée de ville aisée, le bassin de vie de Creil se caractérise à l'inverse par des difficultés économiques et sociales.

Le projet d'investissement de 200 M€ du GHPSO, officiellement lancé fin janvier, prévoit notamment le développement de l'activité ambulatoire à Senlis (cf dépêche du 05/02/2024 à 18:35).

Le C3S, ouvert en novembre 2023, vise à pallier la fermeture des urgences de Senlis depuis 2021, initialement provisoire (cf dépêche du 08/12/2021 à 12:47).

La fermeture de la maternité de Creil, début 2019, avait fait l'objet d'une vive opposition, dès 2018 (cf dépêche du 08/07/2022 à 17:00).

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Les HCL signent une nouvelle convention de coopération santé-sécurité-justice

LYON - La préfecture du Rhône, le parquet de Lyon, le groupement de gendarmerie départemental du Rhône, les services de la police nationale du Rhône, et les Hospices civils de Lyon (HCL) ont signé, mardi, une nouvelle convention de coopération santé-sécurité-justice.

Cette nouvelle convention a été "conçue comme une mise à jour de celle qui avait été signée par la direction centrale de la sécurité publique, la gendarmerie et les HCL en 2013", précisent les HCL dans un communiqué.

Alors que la précédente convention "s’articulait principalement autour de la sécurité et de l’activité de police judiciaire", la nouvelle réserve "une place particulière à la prise en charge des victimes et aux infractions commises à l’encontre des personnels et intègre la signature de l’autorité judiciaire".

Elle couvre six thèmes principaux:

  • sécurisation des établissements de santé, notamment contre l’occupation illicite d’un local ou d’un terrain des HCL
  • prise en charge des victimes et personnes vulnérables, s’agissant par exemple de l’admission des victimes de violences conjugales aux HCL
  • prise en charge spécifique des mineurs, par exemple concernant l’admission aux HCL d’enfants témoins de féminicides
  • infractions commises dans l’enceinte de l’établissement hospitalier, notamment sous la forme de menaces ou violences envers le personnel du CHU
  • exécution des actes de police judiciaire, comme les saisies ou perquisitions judiciaires aux HCL
  • prise en charge des personnes privées de liberté dont les détenus, prévenus ou gardés à vue hospitalisés ou en consultation aux HCL.

Les règles de collaboration et les engagements réciproques de tous les potentiels intervenants sont précisées grâce à 31 fiches thématiques différentes.

Chaque fiche décline de façon opérationnelle les conduites à tenir, pour chacune des parties, dans des situations identifiées comme particulièrement fréquentes, problématiques et/ou nécessitant une coordination particulièrement importante. "L’objectif est que toutes les parties prenantes aient connaissance des mêmes informations, procédures et protocoles pour assurer la bonne continuité des services publics de la santé, de la police et de la justice", expliquent les HCL.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CLCC Oscar-Lambret (Lille) a acquis un appareil de radiothérapie guidée par l'IRM

LILLE - Le centre de lutte contre le cancer (CLCC) Oscar-Lambret à Lille s'est doté d'un appareil de radiothérapie avec IRM embarquée, selon un communiqué diffusé mardi.

Cet appareil "combine un accélérateur linéaire capable de délivrer une radiothérapie de haute précision en modulation d'intensité avec une IRM intégrée qui fournit des images en temps réel de très haute qualité", fait valoir le CLCC qui assure qu'il s'agit du premier appareil d'IRM Linac de la région.

Les premiers patients ont été traités avec l'appareil MRIdian Linac* (ViewRay) en mars. L'appareil est en particulier destiné à la prise en charge des cancers, notamment chez les enfants, les jeunes adultes et les patients présentant certaines fragilités.

Le coût d'acquisition a représenté 8 millions d'euros (M€) et le coût du bunker, 3,5 M€. Le CLCC a bénéficié de 1 M€ d'aides de la Région Hauts-de-France et de 1 M€ de l'agence régionale de santé (ARS).

ILE-DE-FRANCE: L'ensemble des GHT franciliens ont candidaté à l'appel à financement du programme Care

PARIS - Les 16 GHT franciliens se sont portés candidats au premier appel à financement du programme (Cybersécurité accélération et résilience des établissements) qui porte sur le domaine des annuaires techniques et de l'exposition sur internet, a fait savoir mardi Christophe Mattler, responsable du sujet au sein de l'Agence du numérique en santé (ANS) (cf dépêche du 22/03/2024 à 10:02).

Quatorze de leurs candidatures ont été validées, pour un montant engagé de 2,4 millions d'euros.

Par ailleurs, 48 des 85 établissements privés à but non lucratif de la région ont aussi répondu à l'appel, 138 des 167 structures privées et 10 des 12 établissements publics hors GHT. A ce stade 175 candidatures ont déjà été validées dans la région.

Au total en France, 1.207 établissements ont répondu à l'appel, soit 84,4% de tous ceux éligibles. A date, 733 candidatures ont été acceptées, pour un montant engagé de 64,2 M€, sur un budget total de 65 millions.

CENTRE-VAL-DE-LOIRE: Le CH George-Sand (Bourges) certifié sous conditions par la HAS

BOURGES - Le centre hospitalier (CH) George-Sand, spécialisé en psychiatrie, a été certifié sous conditions par la Haute autorité de santé (HAS), notant une "qualité des soins à améliorer", dans un rapport paru lundi.

Dans le premier chapitre sur le patient, la HAS constate que plusieurs manquements concernant la collecte et la traçabilité des informations liées à la personne de confiance ou aux directives anticipées.

"Concernant les modalités d'accueil en urgence, certains patients rencontrés indiquent n'avoir pas reçu d'informations sur leur délai de prise en charge ainsi que sur leur état de santé et leur diagnostic", est-il relevé.

Le rapport décrit également des bâtiments "vétustes", avec des "contraintes architecturales et équipements ne permett[a]nt pas de garantir la dignité et intimité des patients".

Le deuxième chapitre, sur les équipes de soins, fait apparaître que "les prescriptions d'antibiotiques sont argumentées et réévaluées systématiquement". "Toute prescription d'un traitement antibiotique répond à une justification", est-il souligné.

Les projets de soins des patients sont élaborés de manière "pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire […] toutefois, ceux-ci ne sont pas toujours réévalués et tracés", observe la HAS.

Le médicament est identifiable jusqu'à son administration, mais "l'absence de modalités d'identification des patients fragilise le processus". Le rapport pointe en outre que "de nombreux médicaments périmés ont été retrouvés dans les armoires à pharmacie des unités".

La HAS met en avant dans le troisième chapitre sur l'établissement que le CH a une politique d'aller-vers les partenaires "et évite de ce fait les ruptures de soins".

"La volonté de s'inscrire dans une démarche de création d'URC [unité de recherche clinique] est présente, une coordinatrice en recherche est en cours de recrutement, mais à ce jour aucun patient, et aucune équipe n'est inscrite dans un programme de recherche labellisé", est-il noté.

La HAS préconise ainsi plusieurs mesures: des travaux pour s'assurer du respect et de la dignité des patients; mieux informer les patients sur leurs droits; sécuriser le circuit du médicament; diffuser les bonnes pratiques contre la maltraitance; ou encore formaliser le plan de sécurisation de l'établissement.

Une nouvelle visite doit être programmée dans un délai de six à 12 mois.

Rapport de certification HAS du CH de George-Sand à Bourges

MARTINIQUE: A la suite d'une violente agression, le CHU de Martinique interdit l'accès de ses urgences aux accompagnants

FORT-DE-FRANCE - Le CHU de Martinique condamne dans un communiqué une violente agression de professionnels de ses urgences survenue dimanche et annonce l'interdiction de l'accès de ce service aux accompagnants et familles "jusqu'à nouvel ordre", "sauf cas exceptionnel".

"Depuis plusieurs mois, le CHU connaît une montée en puissance des agressions verbales, insultes et menaces à destination du personnel hospitalier", souligne le CHU. Dimanche, "aux environs de 9h45, a eu lieu l'agression de six membres du personnel du service des urgences". Cet acte "perpétré par l'accompagnant d'une patiente prise en charge sur le site de l'hôpital Pierre-Zobda Quitman 2 témoigne d'une situation devenue trop critique", ajoute l'établissement.

Selon les informations diffusées par RCI Martinique, un médecin aurait "été menacé avec une arme à feu brandie par le proche d'un patient qui réclamait sa prise en charge". Aucun blessé n'est à déplorer, selon la même source.

Ces actes "n'ont pas leur place dans un lieu de soins et entravent fortement la sérénité dans les services d'urgence notamment", déplore l'établissement dans son communiqué diffusé lundi. "Toute menace ou débordement nuisant directement à la prise en charge des patients ne pourra être toléré et fera systématiquement l'objet de poursuites judiciaires", informe-t-il.

La direction du CHU appelle "à un retour à la raison des usagers de l'hôpital public" et "sollicite le soutien des autorités de l'Etat afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre au CHU de Martinique de garantir, de façon optimale, la continuité des soins et la sécurité des agents, notamment sur les sites les plus sensibles".

Elle salue "tout particulièrement le calme, le courage et le professionnalisme dont ont fait preuve les personnels pour les malades présents sur les lieux au moment de ces événements".

La directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) Martinique, Anne Bruant-Bisson, "tient à condamner sans réserve, et avec la plus grande fermeté, ces actes de violence inacceptables et apporte tout son soutien au personnel hospitalier et autres victimes collatérales", a réagi l'agence lundi dans un communiqué. "Elle travaillera avec le CHUM, tout en préservant l'accès à des soins pour tous, à améliorer les conditions de cet accès pour garantir la sécurité des personnels."

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