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25/01 2019
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DÉCÈS AUX URGENCES DE LARIBOISIÈRE (AP-HP): LA PATIENTE A SUCCOMBÉ À UNE DÉFAILLANCE RESPIRATOIRE

PARIS, 25 janvier 2019 (APMnews) - La patiente dont le décès a été constaté le 18 décembre 2018 aux urgences de l'hôpital Lariboisière (Paris 10e), 12 heures après son arrivée dans le service, a succombé à une défaillance respiratoire, selon le rapport d'autopsie versé à l'enquête judiciaire encore en cours, a expliqué une source proche du dossier à APMnews.

Le décès de cette femme de 55 ans a fait l'objet d'une enquête diligentée par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, dont les résultats ont été rendus publics le 14 janvier, rappelle-t-on (cf dépêche du 14/01/2019 à 14:51).

Dans son rapport, cette mission conjointe pointe des dysfonctionnements dans la prise en charge de la patiente ainsi que des effectifs inférieurs aux recommandations professionnelles. Elle formule également des préconisations qui font déjà l'objet de mesures mises en oeuvre pour l'AP-HP.

La détermination des causes de la mort de la patiente relève en revanche d'une enquête ouverte par le parquet de Paris. Le procureur de la République de Paris avait été avisé par l'AP-HP le 18 décembre 2018 au matin de la survenue du décès inexpliqué de la patiente.

Selon le rapport d'autopsie versé à l'enquête, le décès résulte "d'une défaillance respiratoire aiguë secondaire à un oedème pulmonaire et d'adénopathies péri-carénaires, dans un contexte d'érythème diffus des téguments pouvant faire évoquer une cause septique", a expliqué à APMnews une source proche du dossier, confirmant une information parue dans l'édition de vendredi du Monde. Ce rapport a vocation à être complété par d'autres éléments et expertises.

Cité dans l'article du quotidien, Me Eddy Arneton, l'avocat de la famille de la victime, estime que ces résultats "laissent à penser que des erreurs de diagnostic ont été commises". Le Monde décrit que la patiente se plaignait "de violents maux de tête et de douleurs aux mollets lors de son arrivée aux urgences".

"Comme le veut le protocole lors de toute arrivée aux urgences, une fiche résumant les raisons de la visite, et permettant de l'enregistrer, avait été établie par une infirmière et validée par un médecin, le 17 décembre 2018, vers 18 heures. Sur le dossier médical, dont Le Monde a pris connaissance, il est rapporté que la patiente se plaint de douleurs aux jambes. Il n'est toutefois pas fait mention de ses céphalées", est-il écrit dans l'article.

"Il s'agit pourtant d'un élément important pour établir un établir un diagnostic correct", a relevé l'avocat auprès du quotidien. Le Monde rappelle que Me Arneton a "porté plainte au nom de la famille de la victime 'pour homicide involontaire' et 'omission de porter secours à personne en danger'".

Dans une réaction transmise jeudi à APMnews, l'AP-HP considère que "personne ne peut tirer de conclusion ou d'interprétation" à partir d'un "rapport provisoire auquel, à ce stade, [elle] n'a pas accès, compte tenu du secret de l'enquête pénale en cours".

mlb/fbk/APMnews

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PARIS, 25 janvier 2019 (APMnews) - La patiente dont le décès a été constaté le 18 décembre 2018 aux urgences de l'hôpital Lariboisière (Paris 10e), 12 heures après son arrivée dans le service, a succombé à une défaillance respiratoire, selon le rapport d'autopsie versé à l'enquête judiciaire encore en cours, a expliqué une source proche du dossier à APMnews.

Le décès de cette femme de 55 ans a fait l'objet d'une enquête diligentée par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, dont les résultats ont été rendus publics le 14 janvier, rappelle-t-on (cf dépêche du 14/01/2019 à 14:51).

Dans son rapport, cette mission conjointe pointe des dysfonctionnements dans la prise en charge de la patiente ainsi que des effectifs inférieurs aux recommandations professionnelles. Elle formule également des préconisations qui font déjà l'objet de mesures mises en oeuvre pour l'AP-HP.

La détermination des causes de la mort de la patiente relève en revanche d'une enquête ouverte par le parquet de Paris. Le procureur de la République de Paris avait été avisé par l'AP-HP le 18 décembre 2018 au matin de la survenue du décès inexpliqué de la patiente.

Selon le rapport d'autopsie versé à l'enquête, le décès résulte "d'une défaillance respiratoire aiguë secondaire à un oedème pulmonaire et d'adénopathies péri-carénaires, dans un contexte d'érythème diffus des téguments pouvant faire évoquer une cause septique", a expliqué à APMnews une source proche du dossier, confirmant une information parue dans l'édition de vendredi du Monde. Ce rapport a vocation à être complété par d'autres éléments et expertises.

Cité dans l'article du quotidien, Me Eddy Arneton, l'avocat de la famille de la victime, estime que ces résultats "laissent à penser que des erreurs de diagnostic ont été commises". Le Monde décrit que la patiente se plaignait "de violents maux de tête et de douleurs aux mollets lors de son arrivée aux urgences".

"Comme le veut le protocole lors de toute arrivée aux urgences, une fiche résumant les raisons de la visite, et permettant de l'enregistrer, avait été établie par une infirmière et validée par un médecin, le 17 décembre 2018, vers 18 heures. Sur le dossier médical, dont Le Monde a pris connaissance, il est rapporté que la patiente se plaint de douleurs aux jambes. Il n'est toutefois pas fait mention de ses céphalées", est-il écrit dans l'article.

"Il s'agit pourtant d'un élément important pour établir un établir un diagnostic correct", a relevé l'avocat auprès du quotidien. Le Monde rappelle que Me Arneton a "porté plainte au nom de la famille de la victime 'pour homicide involontaire' et 'omission de porter secours à personne en danger'".

Dans une réaction transmise jeudi à APMnews, l'AP-HP considère que "personne ne peut tirer de conclusion ou d'interprétation" à partir d'un "rapport provisoire auquel, à ce stade, [elle] n'a pas accès, compte tenu du secret de l'enquête pénale en cours".

mlb/fbk/APMnews

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