Actualités de l'Urgence - APM

Olivier Véran parle d'une "décroissance de l'épidémie" avec moins de nouveaux cas quotidiens: autour de 33.000 par jour en moyenne, alors qu'on "était monté à 40.000", mais il reconnaît que cette "diminution reste fragile".

"Nous sommes toujours à un niveau très élevé de l'épidémie et la descente n'est pas encore suffisamment rapide et tranchée", admet-il.

Malgré cette fragilité, les autorités travaillent à la levée des restrictions. Le ministre confirme la réouverture des écoles en présentiel lundi, et celle des collèges et lycées lundi 3 mai.

"Nous pourrons envisager ensuite un certain nombre d'allègements des mesures à partir de la mi-mai", ajoute-t-il.

"Je suis ouvert à l'idée d'une approche territoire par territoire dans la levée des mesures de freinage", déclare-t-il ainsi au quotidien breton. La Bretagne est la région de France la moins touchée par l'épidémie, et si l'incidence est montée, elle a diminué de 12 points à 196,5 cas pour 100.000 lundi contre 208,7 cas vendredi, note-t-on.

Le ministre souligne ainsi que "la situation épidémique en Bretagne a toujours été moins préoccupante que dans le reste du territoire, et cela depuis la première vague", mais relève que la région n'a pas non plus été épargnée. Le taux d'incidence est monté au-dessus de 200 cas pour 100.000, et même 300 en Ille-et-Vilaine.

"Etant donné que les indicateurs sont moins élevés dans la région qu'ailleurs -le Finistère a, par exemple une incidence en dessous des 100 cas pour 100.000-, on peut espérer que la descente soit plus rapide et précoce en Bretagne", poursuit le ministre, qui ne se prononce pas sur une levée du couvre-feu avant l'été.

Saluant l'engagement des soignants, le ministre rappelle que les hôpitaux de la région ont accueilli 174 patients en réanimations venant d'autres régions, dont 48 depuis début 2021.

Interrogé sur la défiance vis-à-vis du vaccin d'AstraZeneca, Olivier Véran indique que ce n'est pas le cas en Bretagne, "une des régions dans laquelle on a eu la meilleure adhésion à l'AstraZeneca ce week-end". Il "invite tous les Français à se faire vacciner avec tous les vaccins disponibles y compris l'AstraZeneca, car on a toutes les garanties qu'ils sont efficaces pour eux et qu'ils les protègent des risques de formes graves" de la maladie.

Un accompagnement de 100 M€ pour le projet hospitalier Rance-Emeraude

Interrogé sur l'opération immobilière du groupement hospitalier de territoire (GHT) Rance-Emeraude, Olivier Véran confirme l'engagement de l'Etat déjà acté et annonce qu'il sera "à hauteur de 100 M€ [millions d'euros]", sur ce projet de 400 M€, dans le cadre du plan d'investissement du Ségur de la santé.

L'accompagnement de ce projet par le Comité national de l’investissement en santé (CNIS, qui succède au Copermo) a été annoncé début février. Le projet prévoit la construction d'un nouvel hôpital dont la localisation n'est pas encore décidée entre Saint-Malo et Dinan, "à proximité de Saint-Malo", selon le ministre.

"Ce projet sera terminé d'ici à 2027", avance-t-il.

Le projet comprend aussi une modernisation complète et très importante du CH de Dinan de plus de 60 M€, un maintien de l’hôpital de Cancale, reconstruit récemment, la démolition de l’hôpital de Saint-Malo, et une construction à la place et pas obligatoirement sur le même site, d’une structure plus modeste, sous une forme différente, avec des services de proximité, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/02/2021 à 10:16 et dépêche du 05/03/2021 à 17:24).

"A Cancale, un Ehpad [établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes] et un service de soins de suite et de réadaptation [SSR] seront développés", mentionne Olivier Véran.

sl/vl/APMnews