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14/12 2018
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DIRECTION COMMUNE AU SEIN DU GHT YVELINES NORD: "UN OUTIL" POUR LE PROJET MÉDICAL PARTAGÉ (ISABELLE LECLERC)

POISSY (Yvelines), 14 décembre 2018 (APMnews) - La direction commune des trois établissements MCO du GHT Yvelines Nord -le CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, le CH de Mantes-la-Jolie et le CHI de Meulan-Les Mureaux- va permettre d'accélérer la mise en oeuvre du projet médical partagé et la structuration de l'offre de soins sur le territoire, a expliqué Isabelle Leclerc, directrice des trois établissements, dans un entretien à APMnews, jeudi.

Isabelle Leclerc assure cette direction commune depuis le 1er décembre (cf dépêche du 07/12/2018 à 18:08). Les hôpitaux de Poissy-Saint-Germain-en-Laye et François-Quesnay de Mantes-la-Jolie étaient déjà en direction commune depuis 2015.

Les trois établissements MCO [médecine, chirurgie, obstétrique] du groupement hospitalier de territoire (GHT) Yvelines Nord représentent près de 6.200 professionnels et une capacité de 1.844 lits et 429 places.

Le GHT, dont le CHI [centre hospitalier intercommunal] de Poissy-Saint-Germain-en-Laye est l'établissement support, comprend également le centre hospitalier spécialisé en santé mentale de Montesson et deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), à Conflans-Sainte-Honorine et Sartrouville.

La direction commune des établissements MCO "est un outil pour accélérer et piloter la mise en oeuvre du projet médical partagé (PMP) du GHT, élaboré dans sa dernière version en 2017", a souligné Isabelle Leclerc auprès d'APMnews.

La mise en oeuvre du projet médical partagé s'est déjà traduite par des collaborations en cardiologie, en pédiatrie, en néonatologie et en oncologie notamment (cf dépêche du 18/01/2018 à 18:35). Au début de l'année, l’autorisation du CHI de Meulan-les Mureaux d’exercer son activité de réanimation a été renouvelée dans le cadre du département de soins critiques du GHT (cf dépêche du 02/02/2018 à 19:10).

"D'autres projets ont émergé ces derniers mois. Nous souhaitons promouvoir le modèle de département, de fédération, dans le cadre de l'organisation de notre offre de soins", a signalé Isabelle Leclerc. Parmi ces chantiers, figure la création d'un département des services des urgences et d'un département de gastro-entérologie pour les trois hôpitaux de la direction commune.

L'objectif de ces départements est "de penser, ensemble, des organisations au sein de la discipline et d'offrir aux patients du territoire une offre de soins complète au plus près de leur domicile", a précisé la directrice. Elle a cité l'exemple de parcours de soins pouvant être facilités par l'accès "à des techniques particulières d'endoscopie digestive qui ne se font pas sur l'ensemble des sites". Cette activité est, en outre, confrontée à "des sujets de démographie médicale, avec notamment des départs à la retraite annoncés dans certaines équipes".

Les coopérations vont donc permettre de "conforter cette offre de soins sur chacun des établissements", avec "des postes médicaux qui peuvent être partagés", a ajouté Isabelle Leclerc. L'enjeu est aussi de rendre les postes attractifs en créant "un intérêt intellectuel autour de la pratique médicale", alors que les établissements, notamment ceux de Mantes-la-Jolie et Meulan-Les Mureaux, pâtissent de leur éloignement de Paris.

Les projets de nouveaux départements devraient aboutir courant 2019, "selon un modèle très souple" en matière d'organisation. "On maintient des structures propres à chacun des établissements, soit un service, soit une unité fonctionnelle", avec un pilotage commun qui reste à déterminer, pouvant "être assuré par l'un des chefs de service en place, de manière pérenne ou tournante, tout est possible", a esquissé Isabelle Leclerc.

Une direction de la formation

Sur le plan de l'organisation administrative, deux nouvelles directions communes aux trois hôpitaux vont être créées, une direction de la logistique et une direction de la formation.

Le sujet de la formation "est un axe très important dans le projet du GHT", avec un rôle prépondérant du CHI de Meulan-Les Mureaux, a pointé Isabelle Leclerc. Cet établissement dispose de cinq instituts de formation -en soins infirmiers, d’aides-soignants, d’ergothérapeutes, de kinésithérapeutes et de psychomotriciens- sur son site de Bécheville.

Ces derniers bénéficient d'"équipes reconnues pour leur dynamisme et la qualité de leur projet pédagogique" et "viennent de voir renouvelée leur certification ISO 9001", a-t-elle fait valoir. Pour rappel, dans le cadre de la mise en place du GHT, la coordination des instituts de formation des établissements membres a été confiée à la directrice du campus du CHI de Meulan-Les Mureaux.

Le CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye compte pour sa part quatre instituts de formation. "Nous réfléchissons à une gouvernance commune" pour les instituts des deux établissements, "qui regroupent de la formation initiale essentiellement, et pour l'ensemble de la formation continue au sein du GHT, et en particulier de la direction commune", a détaillé Isabelle Leclerc.

Le regroupement "physique" des instituts "fait partie des options, mais ça n'est pas tranché", a-t-elle souligné. "Il y a plusieurs hypothèses de relocalisation ou pas. En deuxième partie de 2019, on sera mesure de proposer un schéma de gouvernance et une réflexion plus avancée" sur la question de l'implantation, a-t-elle fait savoir.

Concernant la situation financière des établissements, la directrice a fait observer qu'elle n'était pas encore en mesure de livrer des résultats prévisionnels pour 2018. Les trois hôpitaux "avaient proposé un EPRD [état prévisionnel des recettes et des dépenses] en déficit, compte tenu, d'une part, de la tendance de l'évolution de l'activité, et d'autre part d'un effet ciseaux entre l'augmentation mécanique des charges et la baisse des tarifs. Ils finiront chacun l'exercice avec un déficit un peu plus important que ce qui était prévu dans l'EPRD", a-t-elle néanmoins indiqué.

"Il est évident que, pour chacun de ces trois établissements, qui ne sont pas dans une situation singulière, le déficit implique que nous soyons très vigilants sur la recherche d'organisations plus efficientes", afin d'essayer de le maîtriser et revenir à terme à l'équilibre, a-t-elle observé.

mlb/vl/APMnews

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POISSY (Yvelines), 14 décembre 2018 (APMnews) - La direction commune des trois établissements MCO du GHT Yvelines Nord -le CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, le CH de Mantes-la-Jolie et le CHI de Meulan-Les Mureaux- va permettre d'accélérer la mise en oeuvre du projet médical partagé et la structuration de l'offre de soins sur le territoire, a expliqué Isabelle Leclerc, directrice des trois établissements, dans un entretien à APMnews, jeudi.

Isabelle Leclerc assure cette direction commune depuis le 1er décembre (cf dépêche du 07/12/2018 à 18:08). Les hôpitaux de Poissy-Saint-Germain-en-Laye et François-Quesnay de Mantes-la-Jolie étaient déjà en direction commune depuis 2015.

Les trois établissements MCO [médecine, chirurgie, obstétrique] du groupement hospitalier de territoire (GHT) Yvelines Nord représentent près de 6.200 professionnels et une capacité de 1.844 lits et 429 places.

Le GHT, dont le CHI [centre hospitalier intercommunal] de Poissy-Saint-Germain-en-Laye est l'établissement support, comprend également le centre hospitalier spécialisé en santé mentale de Montesson et deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), à Conflans-Sainte-Honorine et Sartrouville.

La direction commune des établissements MCO "est un outil pour accélérer et piloter la mise en oeuvre du projet médical partagé (PMP) du GHT, élaboré dans sa dernière version en 2017", a souligné Isabelle Leclerc auprès d'APMnews.

La mise en oeuvre du projet médical partagé s'est déjà traduite par des collaborations en cardiologie, en pédiatrie, en néonatologie et en oncologie notamment (cf dépêche du 18/01/2018 à 18:35). Au début de l'année, l’autorisation du CHI de Meulan-les Mureaux d’exercer son activité de réanimation a été renouvelée dans le cadre du département de soins critiques du GHT (cf dépêche du 02/02/2018 à 19:10).

"D'autres projets ont émergé ces derniers mois. Nous souhaitons promouvoir le modèle de département, de fédération, dans le cadre de l'organisation de notre offre de soins", a signalé Isabelle Leclerc. Parmi ces chantiers, figure la création d'un département des services des urgences et d'un département de gastro-entérologie pour les trois hôpitaux de la direction commune.

L'objectif de ces départements est "de penser, ensemble, des organisations au sein de la discipline et d'offrir aux patients du territoire une offre de soins complète au plus près de leur domicile", a précisé la directrice. Elle a cité l'exemple de parcours de soins pouvant être facilités par l'accès "à des techniques particulières d'endoscopie digestive qui ne se font pas sur l'ensemble des sites". Cette activité est, en outre, confrontée à "des sujets de démographie médicale, avec notamment des départs à la retraite annoncés dans certaines équipes".

Les coopérations vont donc permettre de "conforter cette offre de soins sur chacun des établissements", avec "des postes médicaux qui peuvent être partagés", a ajouté Isabelle Leclerc. L'enjeu est aussi de rendre les postes attractifs en créant "un intérêt intellectuel autour de la pratique médicale", alors que les établissements, notamment ceux de Mantes-la-Jolie et Meulan-Les Mureaux, pâtissent de leur éloignement de Paris.

Les projets de nouveaux départements devraient aboutir courant 2019, "selon un modèle très souple" en matière d'organisation. "On maintient des structures propres à chacun des établissements, soit un service, soit une unité fonctionnelle", avec un pilotage commun qui reste à déterminer, pouvant "être assuré par l'un des chefs de service en place, de manière pérenne ou tournante, tout est possible", a esquissé Isabelle Leclerc.

Une direction de la formation

Sur le plan de l'organisation administrative, deux nouvelles directions communes aux trois hôpitaux vont être créées, une direction de la logistique et une direction de la formation.

Le sujet de la formation "est un axe très important dans le projet du GHT", avec un rôle prépondérant du CHI de Meulan-Les Mureaux, a pointé Isabelle Leclerc. Cet établissement dispose de cinq instituts de formation -en soins infirmiers, d’aides-soignants, d’ergothérapeutes, de kinésithérapeutes et de psychomotriciens- sur son site de Bécheville.

Ces derniers bénéficient d'"équipes reconnues pour leur dynamisme et la qualité de leur projet pédagogique" et "viennent de voir renouvelée leur certification ISO 9001", a-t-elle fait valoir. Pour rappel, dans le cadre de la mise en place du GHT, la coordination des instituts de formation des établissements membres a été confiée à la directrice du campus du CHI de Meulan-Les Mureaux.

Le CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye compte pour sa part quatre instituts de formation. "Nous réfléchissons à une gouvernance commune" pour les instituts des deux établissements, "qui regroupent de la formation initiale essentiellement, et pour l'ensemble de la formation continue au sein du GHT, et en particulier de la direction commune", a détaillé Isabelle Leclerc.

Le regroupement "physique" des instituts "fait partie des options, mais ça n'est pas tranché", a-t-elle souligné. "Il y a plusieurs hypothèses de relocalisation ou pas. En deuxième partie de 2019, on sera mesure de proposer un schéma de gouvernance et une réflexion plus avancée" sur la question de l'implantation, a-t-elle fait savoir.

Concernant la situation financière des établissements, la directrice a fait observer qu'elle n'était pas encore en mesure de livrer des résultats prévisionnels pour 2018. Les trois hôpitaux "avaient proposé un EPRD [état prévisionnel des recettes et des dépenses] en déficit, compte tenu, d'une part, de la tendance de l'évolution de l'activité, et d'autre part d'un effet ciseaux entre l'augmentation mécanique des charges et la baisse des tarifs. Ils finiront chacun l'exercice avec un déficit un peu plus important que ce qui était prévu dans l'EPRD", a-t-elle néanmoins indiqué.

"Il est évident que, pour chacun de ces trois établissements, qui ne sont pas dans une situation singulière, le déficit implique que nous soyons très vigilants sur la recherche d'organisations plus efficientes", afin d'essayer de le maîtriser et revenir à terme à l'équilibre, a-t-elle observé.

mlb/vl/APMnews

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