Actualités de l'Urgence - APM

"Ce guide est le fruit d'un travail collaboratif et constructif", devait déclarer la présidente de la Mildeca, Danièle Jourdain-Menninger, en ouvrant cette Journée nationale, selon son discours écrit dont l'APM a eu copie

Elle devait particulièrement citer le président d'Elsa France (Association française des équipes de liaison et de soins en addictologie), le Dr Pierre Poloméni, par ailleurs chef du service addictologie à l'hôpital René Muret, à Sevran (Seine-Saint-Denis, Assistance publique-hôpitaux de Paris, AP-HP), ainsi que le Dr Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'hôpital Paul Brousse, à Villejuif (Val-de-Marne, AP-HP).

Ce guide "permettra sans aucun doute d'améliorer la prévention et le soin aux intoxications à ces nouvelles substances", selon la présidente de la Mildeca.

Le document de 28 pages détaille par le menu ce que sont les NPS/NSP, à savoir "les substances psychoactives nouvellement arrivées sur le marché, naturelles ou synthétiques, classées ou non produits stupéfiants ou psychotropes au niveau national".

Il propose aussi un protocole accompagnant la prise en charge thérapeutique lors d'une suspicion d'intoxication à un NSP/NPS et livre les coordonnées des centres d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance (CEIP).

Par ailleurs, dans son discours, la présidente de la Mildeca devait louer le travail des Elsa, qui selon elle "jouent un rôle essentiel dans l'accès aux soins des personnes présentant des pathologies addictives et dans la sensibilisation des personnels de santé à ce type de pathologies".

"Les Elsa sont aujourd'hui des partenaires reconnus et nécessaires au sein du système hospitalier", a-t-elle assuré, soulignant la nécessité de "prendre en charge des personnes dont les états risquaient d'être ignorés sans leur intervention" et faisant valoir l'intervention des Elsa "dans les endroits stratégiques que sont les services des urgences ou les maternités".

=3Un état des lieux de l'évolution des pratiques des Elsa

Elle devait rappeler que le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-17 prévoit de poursuivre le développement de ces équipes dans les établissements de santé, "notamment dans les établissements autorisés en médecine d'urgence" et qu'un budget de "10 millions d'euros" y était alloué.

Ce plan gouvernemental est divisé en deux plans d'actions, rappelle-t-on.

"La reconnaissance de leur rôle pivot dans le dépistage et la prise en charge des addictions au sein des établissements de santé s'est traduite dans le cadre du premier plan d'actions par un travail d'actualisation des missions et des indicateurs d'activité mené par la direction générale de l'organisation des soins [DGOS], ainsi que par le renforcement des moyens humains des équipes existantes", indique le discours de Danièle Jourdain-Menninger, en soulignant qu'elle attendait maintenant "les résultats du bilan de l'utilisation de ces budgets par les hôpitaux en cours de réalisation par la DGOS, en lien avec les ARS [agences régionales de santé]".

"Mais, au-delà du cadre du cahier des charges et des indicateurs du rapport d'activité, Elsa France, en lien avec la Fédération addiction, a sollicité la Mildeca pour mener un travail sur le long terme. Il s'agit d'un travail sur les modalités d'intervention et de partenariat, et l'amélioration de la lisibilité et de la visibilité des équipes que vous représentez tous aujourd'hui. J'y ai répondu favorablement", devait-elle déclarer.

"Je ne doute pas que vous vous mobiliserez dans la démarche participative qui vous sera proposée et que vous aboutirez à un état des lieux de l'évolution de vos pratiques professionnelles depuis plus de 10 ans maintenant permettant de favoriser le partage de cadre et références", indique son discours à propos des représentants des Elsa.

DOC 1023 (NSP/NPS%2C%20guide%20pour%20les%20services%20d%27accueil%20des%20urgences%20-%20Mildeca)

vl/eh/APM polsan