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25/04 2022
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EMMANUEL MACRON RÉÉLU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, LE RAPPEL DE SON PROGRAMME SANTÉ

PARIS, 25 avril 2022 (APMnews) - Emmanuel Macron qui a été réélu dimanche président de la République, a promis que la santé serait un de ses chantiers prioritaires, lors de sa campagne électorale.

Le président sortant a recueilli 58,5% des suffrages exprimés contre 41,5% pour la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, selon les nouvelles estimations données à 21 h dimanche.

Le président sortant avait annoncé sa nouvelle candidature dans une lettre publiée dans la presse quotidienne régionale le 4 mars (cf dépêche du 04/03/2022 à 09:08). Le grand âge, l'inclusion des personnes en situation de handicap, la prévention et la lutte contre les déserts médicaux figuraient parmi les thèmes annoncés de ses propositions. Puis, lors de sa (courte) campagne, il a déclaré que la santé et l'école constitueraient ses deux chantiers prioritaires.

Il a ensuite présenté et détaillé son programme lors d'une conférence de presse d'une durée de quatre heures, le 17 mars.

Sur la santé, il a fait part de son désir de "complètement changer de méthode et d'assumer d'avoir pendant plusieurs mois des objectifs nationaux" avec "des solutions qui sont bâties par les acteurs locaux et où on accepte d'avoir une diversité de solutions par territoire" (cf dépêche du 18/03/2022 à 11:46).

Emmanuel Macron compte ainsi lancer une conférence des "parties prenantes" visant à mettre en place des solutions locales et nationales pour l'accès aux soins, notamment avec un "nouveau pacte entre l'hôpital et la médecine de ville".

Le président-candidat a indiqué vouloir "améliorer l'accès aux soins en urgence avec une participation plus large aux gardes et astreintes, [...] un numéro unique pour un rendez-vous médical dans les 48 heures, si besoin, en s'appuyant sur l'expérience des SAS [services d'accès aux soins] que nous avons développés ces deux dernières années".

Il a annoncé prévoir le déploiement de la quatrième année d'internat pour les médecins généralistes dans les zones rurales, [...] ainsi qu'une régulation plus forte de l'installation, avec un accompagnement des jeunes "qui sont issus de ces territoires", notamment "en termes de logement et sur le plan administratif".

Pour l'hôpital, il a indiqué que les réformes "qui ont été commencées [...] sur la rémunération des praticiens hospitaliers et de l'ensemble des professionnels de santé" seront poursuivies, de même que "la réforme de l'organisation et l'investissement dans l'hôpital".

Favoriser le maintien à domicile des personnes âgées et créer 50.000 nouveaux emplois dans les Ehpad

Lors de cette conférence de presse, il a largement évoqué le secteur du grand âge et a promis de favoriser le maintien à domicile, à travers une prime ("Adapt") qui prendra en charge, d'ici 2027, pour 500.000 personnes âgées, et selon les ressources, jusqu'à 70% des coûts des travaux d'adaptation (salle de bains, escaliers...). Il compte aussi augmenter le nombre d'heures d'aide à domicile par semaine.

Il veut, pour mettre fin à la multiplicité des interlocuteurs, travailler avec chaque Département à la mise en place d'une structure unique au service des familles. S'appuyant sur les exemples du Bas-Rhin et de Paris, il souhaite qu'une seule personne coordonne les intervenants au domicile de la personne aidée.

Dans son programme, il prévoit aussi que les aidants pourront s’accorder deux semaines de répit "grâce à une solution de remplacement par une aide à domicile spécialement formée ou par l’accompagnement temporaire de la personne aidée en établissement spécialisé".

En complément de ces mesures, il s’engage à lancer une "grande consultation" rassemblant associations, professionnels du soin, pour aboutir à un statut de l’aidant donnant accès à de nouveaux droits, en matière de retraite ou de validation des acquis de l’expérience par exemple.

Il s'est aussi engagé à créer 50.000 emplois supplémentaires de soignants dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ainsi qu'à appliquer des "solutions intermédiaires" à travers l'autorisation de 100.000 places alternatives à l'Ehpad, d'ici 2027 (cf dépêche du 18/03/2022 à 12:03).

Emmanuel Macron a indiqué qu'il ne souhaitait pas remettre en cause le secteur privé commercial dans l'offre des Ehpad mais veut que les groupes concernés adoptent le statut d'"entreprises à mission".

Faire une réforme des retraites pour financer les "progrès" et les mesures sur le grand âge

Le chef de l'Etat entend par ailleurs ouvrir une concertation avec les partenaires sociaux et les forces politiques sur une réforme des retraites, mais qui sera différente de celle annoncée en 2019 et sera "plus simple, plus lisible", a-t-il affirmé le 17 mars (cf dépêche SAN2R8W6ET).

Après avoir annoncé qu'il comptait mener cette réforme rapidement et augmenter l'âge légal du départ à la retraite à 65 ans en 2031, il a modéré ces positions au cours des dernières semaines, annonçant lancer la réforme "dès l'automne prochain" et non dès cet été. Il entend proposer d'augmenter l'âge légal de départ de quatre mois par an pour arriver à 64 ans en "2027-2028" et mettre en place une "clause de revoyure" pour examiner s'il faut parvenir à 65 ans en 2031.

Cette réforme financerait les "progrès sur la santé" ou les mesures en faveur du "grand âge" et du "maintien de l'autonomie", comme il l'a réaffirmé lors de son débat avec la candidate du Rassemblement national (RN), mercredi dernier (cf dépêche du 21/04/2022 à 13:26)

Un âge "anticipé" à 62 ans serait maintenu pour les carrières longues, l'invalidité et les situations relevant de la pénibilité (comme le travail de nuit), "pour prendre en compte ces spécificités".

Emmanuel Macron a assuré à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas "baisser le niveau des pensions", exprimant même son intention de relever le niveau de pension minimum à 1.100 euros pour ceux qui ont une carrière complète.

Une convention citoyenne sur la fin de vie

Il s'est par ailleurs engagé à lancer une convention citoyenne sur la fin de vie, associant citoyens, spécialistes de l'éthique et professionnels (cf dépêche du 18/03/2022 à 15:12).

Concernant la gestation pour autrui (GPA), il a assuré qu'il continuerait "de proscrire cette pratique".

Emmanuel Macron a promis par ailleurs d'améliorer la détection précoce "des écarts de développement pour les enfants" (hyperactivité, dyslexie, obésité, notamment) avec un médecin traitant "pour chacun" d'entre eux. Il veut aussi développer des bilans de santé "complets et gratuits" à 25, 45 et 60 ans.

Sont également prévus "des plans de détection et de prévention relatifs à la santé mentale, à l'infertilité, à la drépanocytose".

Par ailleurs, lors du débat contre Marine Le Pen, Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur de la déconjugalisation du calcul de l'allocation adulte handicapé (AAH).

Dans son programme, il s'engage à "accélérer la recherche pour les handicaps dits 'rares' et psychiques".

Relocaliser en France la production de médicaments

Dans la lignée du Plan France relance lancé à l'automne 2020 et du programme d'investissement France 2030 qui comprennent déjà ces objectifs (cf dépêche du 12/10/2021 à 16:30), Emmanuel Macron souhaite "relocaliser en France la production de médicaments" et "continuer à développer 20 biomédicaments et biotechnologies", notamment en oncologie et dans des nouvelles technologies "comme les exosquelettes".

Il a milité dans son programme pour "un accompagnement personnalisé et connecté" des patients atteints d'une maladie chronique, citant la télésurveillance de la glycémie dans le diabète. Pour rappel, le passage à un remboursement de droit commun après plusieurs années d'expérimentation pour la télésurveillance de cinq pathologies, dont le diabète, a déjà été voté dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2022 et doit encore faire l'objet de textes d'application.

Emmanuel Macron a par ailleurs défendu une révision de la politique d'achat de l'Etat, jugeant que la priorité doit être "d'acheter local, plutôt que d'acheter toujours moins cher, pour développer l'innovation et les filières françaises".

Sur le plan de la fiscalité, le président réélu a promis de poursuivre la baisse des impôts de production déjà engagée sous son premier quinquennat, notamment en supprimant la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) "pour toutes les entreprises".

Il a aussi proposé de faire dépendre obligatoirement la rémunération des dirigeants des grandes entreprises du respect des objectifs environnementaux et sociaux de l'entreprise.

san-rm/cd/APMnews

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EMMANUEL MACRON RÉÉLU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, LE RAPPEL DE SON PROGRAMME SANTÉ

PARIS, 25 avril 2022 (APMnews) - Emmanuel Macron qui a été réélu dimanche président de la République, a promis que la santé serait un de ses chantiers prioritaires, lors de sa campagne électorale.

Le président sortant a recueilli 58,5% des suffrages exprimés contre 41,5% pour la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, selon les nouvelles estimations données à 21 h dimanche.

Le président sortant avait annoncé sa nouvelle candidature dans une lettre publiée dans la presse quotidienne régionale le 4 mars (cf dépêche du 04/03/2022 à 09:08). Le grand âge, l'inclusion des personnes en situation de handicap, la prévention et la lutte contre les déserts médicaux figuraient parmi les thèmes annoncés de ses propositions. Puis, lors de sa (courte) campagne, il a déclaré que la santé et l'école constitueraient ses deux chantiers prioritaires.

Il a ensuite présenté et détaillé son programme lors d'une conférence de presse d'une durée de quatre heures, le 17 mars.

Sur la santé, il a fait part de son désir de "complètement changer de méthode et d'assumer d'avoir pendant plusieurs mois des objectifs nationaux" avec "des solutions qui sont bâties par les acteurs locaux et où on accepte d'avoir une diversité de solutions par territoire" (cf dépêche du 18/03/2022 à 11:46).

Emmanuel Macron compte ainsi lancer une conférence des "parties prenantes" visant à mettre en place des solutions locales et nationales pour l'accès aux soins, notamment avec un "nouveau pacte entre l'hôpital et la médecine de ville".

Le président-candidat a indiqué vouloir "améliorer l'accès aux soins en urgence avec une participation plus large aux gardes et astreintes, [...] un numéro unique pour un rendez-vous médical dans les 48 heures, si besoin, en s'appuyant sur l'expérience des SAS [services d'accès aux soins] que nous avons développés ces deux dernières années".

Il a annoncé prévoir le déploiement de la quatrième année d'internat pour les médecins généralistes dans les zones rurales, [...] ainsi qu'une régulation plus forte de l'installation, avec un accompagnement des jeunes "qui sont issus de ces territoires", notamment "en termes de logement et sur le plan administratif".

Pour l'hôpital, il a indiqué que les réformes "qui ont été commencées [...] sur la rémunération des praticiens hospitaliers et de l'ensemble des professionnels de santé" seront poursuivies, de même que "la réforme de l'organisation et l'investissement dans l'hôpital".

Favoriser le maintien à domicile des personnes âgées et créer 50.000 nouveaux emplois dans les Ehpad

Lors de cette conférence de presse, il a largement évoqué le secteur du grand âge et a promis de favoriser le maintien à domicile, à travers une prime ("Adapt") qui prendra en charge, d'ici 2027, pour 500.000 personnes âgées, et selon les ressources, jusqu'à 70% des coûts des travaux d'adaptation (salle de bains, escaliers...). Il compte aussi augmenter le nombre d'heures d'aide à domicile par semaine.

Il veut, pour mettre fin à la multiplicité des interlocuteurs, travailler avec chaque Département à la mise en place d'une structure unique au service des familles. S'appuyant sur les exemples du Bas-Rhin et de Paris, il souhaite qu'une seule personne coordonne les intervenants au domicile de la personne aidée.

Dans son programme, il prévoit aussi que les aidants pourront s’accorder deux semaines de répit "grâce à une solution de remplacement par une aide à domicile spécialement formée ou par l’accompagnement temporaire de la personne aidée en établissement spécialisé".

En complément de ces mesures, il s’engage à lancer une "grande consultation" rassemblant associations, professionnels du soin, pour aboutir à un statut de l’aidant donnant accès à de nouveaux droits, en matière de retraite ou de validation des acquis de l’expérience par exemple.

Il s'est aussi engagé à créer 50.000 emplois supplémentaires de soignants dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ainsi qu'à appliquer des "solutions intermédiaires" à travers l'autorisation de 100.000 places alternatives à l'Ehpad, d'ici 2027 (cf dépêche du 18/03/2022 à 12:03).

Emmanuel Macron a indiqué qu'il ne souhaitait pas remettre en cause le secteur privé commercial dans l'offre des Ehpad mais veut que les groupes concernés adoptent le statut d'"entreprises à mission".

Faire une réforme des retraites pour financer les "progrès" et les mesures sur le grand âge

Le chef de l'Etat entend par ailleurs ouvrir une concertation avec les partenaires sociaux et les forces politiques sur une réforme des retraites, mais qui sera différente de celle annoncée en 2019 et sera "plus simple, plus lisible", a-t-il affirmé le 17 mars (cf dépêche SAN2R8W6ET).

Après avoir annoncé qu'il comptait mener cette réforme rapidement et augmenter l'âge légal du départ à la retraite à 65 ans en 2031, il a modéré ces positions au cours des dernières semaines, annonçant lancer la réforme "dès l'automne prochain" et non dès cet été. Il entend proposer d'augmenter l'âge légal de départ de quatre mois par an pour arriver à 64 ans en "2027-2028" et mettre en place une "clause de revoyure" pour examiner s'il faut parvenir à 65 ans en 2031.

Cette réforme financerait les "progrès sur la santé" ou les mesures en faveur du "grand âge" et du "maintien de l'autonomie", comme il l'a réaffirmé lors de son débat avec la candidate du Rassemblement national (RN), mercredi dernier (cf dépêche du 21/04/2022 à 13:26)

Un âge "anticipé" à 62 ans serait maintenu pour les carrières longues, l'invalidité et les situations relevant de la pénibilité (comme le travail de nuit), "pour prendre en compte ces spécificités".

Emmanuel Macron a assuré à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas "baisser le niveau des pensions", exprimant même son intention de relever le niveau de pension minimum à 1.100 euros pour ceux qui ont une carrière complète.

Une convention citoyenne sur la fin de vie

Il s'est par ailleurs engagé à lancer une convention citoyenne sur la fin de vie, associant citoyens, spécialistes de l'éthique et professionnels (cf dépêche du 18/03/2022 à 15:12).

Concernant la gestation pour autrui (GPA), il a assuré qu'il continuerait "de proscrire cette pratique".

Emmanuel Macron a promis par ailleurs d'améliorer la détection précoce "des écarts de développement pour les enfants" (hyperactivité, dyslexie, obésité, notamment) avec un médecin traitant "pour chacun" d'entre eux. Il veut aussi développer des bilans de santé "complets et gratuits" à 25, 45 et 60 ans.

Sont également prévus "des plans de détection et de prévention relatifs à la santé mentale, à l'infertilité, à la drépanocytose".

Par ailleurs, lors du débat contre Marine Le Pen, Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur de la déconjugalisation du calcul de l'allocation adulte handicapé (AAH).

Dans son programme, il s'engage à "accélérer la recherche pour les handicaps dits 'rares' et psychiques".

Relocaliser en France la production de médicaments

Dans la lignée du Plan France relance lancé à l'automne 2020 et du programme d'investissement France 2030 qui comprennent déjà ces objectifs (cf dépêche du 12/10/2021 à 16:30), Emmanuel Macron souhaite "relocaliser en France la production de médicaments" et "continuer à développer 20 biomédicaments et biotechnologies", notamment en oncologie et dans des nouvelles technologies "comme les exosquelettes".

Il a milité dans son programme pour "un accompagnement personnalisé et connecté" des patients atteints d'une maladie chronique, citant la télésurveillance de la glycémie dans le diabète. Pour rappel, le passage à un remboursement de droit commun après plusieurs années d'expérimentation pour la télésurveillance de cinq pathologies, dont le diabète, a déjà été voté dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2022 et doit encore faire l'objet de textes d'application.

Emmanuel Macron a par ailleurs défendu une révision de la politique d'achat de l'Etat, jugeant que la priorité doit être "d'acheter local, plutôt que d'acheter toujours moins cher, pour développer l'innovation et les filières françaises".

Sur le plan de la fiscalité, le président réélu a promis de poursuivre la baisse des impôts de production déjà engagée sous son premier quinquennat, notamment en supprimant la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) "pour toutes les entreprises".

Il a aussi proposé de faire dépendre obligatoirement la rémunération des dirigeants des grandes entreprises du respect des objectifs environnementaux et sociaux de l'entreprise.

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