Actualités de l'Urgence - APM
FRANCE ASSOS SANTÉ RÉCLAME LE RÉTABLISSEMENT DE LA PDSA OBLIGATOIRE POUR LES MÉDECINS LIBÉRAUX
La mise en oeuvre de la PDSA est confrontée, depuis la levée du tour de garde obligatoire en 2002, à une érosion constante du volontariat, qui s'est accompagnée d'un regroupement progressif du nombre de secteurs depuis, passant de 3.770 en 2003 à 1.360 en 2021 pour la soirée (20 heures-minuit).
Cette tendance s'est confirmée ces dernières années et s'accompagne désormais d'une dégradation de la couverture territoriale, observe l'ordre des médecins dans son bilan annuel 2021 sur la PDSA dévoilé le 7 avril (cf dépêche du 07/04/2022 à 16:03).
L'ordre recense désormais 35 départements qui n'affichent en période de nuit profonde (minuit-6 heures du matin) que des "zones blanches", où l'effection est assurée par l'aide médicale urgente des établissements de santé, compte tenu d'une trop faible activité pour maintenir des astreintes libérales.
France Assos santé juge cette situation "indigne d'un pays développé comme la France" et dénonce l'existence de "zones de non-soins".
"Vous avez besoin de voir un médecin en urgence? Oui, mais dès 18 heures, nombre d’entre eux sont déjà aux abonnés absents! Avec l’effondrement continu du nombre de médecins qui acceptent de participer aux gardes médicales, les zones de non-soins s’installent en France, au vu et au su de tous", déplore la fédération représentative des usagers du système de santé.
"Nous n’avons pas les mêmes chances de pouvoir accéder à une consultation médicale selon que nous habitons tel ou tel bassin de vie. Est-ce donc aux usagers de la santé de déménager ou à l’Etat d’aménager équitablement son territoire pour un accès de tous au système de santé dans un délai raisonnable ?", s'interroge France Assos santé.
Elle accuse les professionnels de santé "qui refusent la permanence et qui déclarent vouloir exercer la médecine, soigner les personnes, oui mais attention, ni la nuit, ni le week-end" et s'indigne "devant la fermeture annoncée d’un certain nombre de services d’urgence au motif que les établissements ne trouvent plus les médecins urgentistes au tarif proposé".
France Assos santé, qui égratigne aussi "le manque de courage de nos gouvernants successifs et de leur imprévoyance", accuse "quelques syndicats de médecins" d'exercer une pression "qui l’emporte régulièrement sur l’intérêt général".
La fédération réclame "la régulation des installations médicales comme mesure d’urgence" ainsi que "le rétablissement de la permanence des soins obligatoire" afin de répondre à ces difficultés.
Elle demande toutefois que ces mesures s’accompagnent du "soutien professionnel et personnel à l’exercice coordonné" et d'une "rémunération digne de la pénibilité des activités de permanence des soins et d’urgences médicales".
Enfin, France Assos santé semble cibler les praticiens qui se sont spécialisés dans la santé publique, s'interrogeant sur l'opportunité de proposer "à tous les médecins qui choisissent de poursuivre leur carrière dans les agences sanitaires de venir en aide aux territoires désertifiés et consacrer 25% de leur temps à étoffer les équipes sur le terrain".
"Un juste équilibre avec un pied dans la réalité et un pied à cogiter de bons conseils pour améliorer le système de santé", ironise la fédération d'usagers.
Parmi les solutions mises en avant par les pouvoirs publics pour répondre à ces difficultés figure notamment le service d'accès aux soins (SAS), qui peine encore à se déployer et vient de se doter fin mars d'une plateforme numérique pour orienter les usagers (cf dépêche du 22/03/2022 à 12:28).
vg/ab/APMnews
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FRANCE ASSOS SANTÉ RÉCLAME LE RÉTABLISSEMENT DE LA PDSA OBLIGATOIRE POUR LES MÉDECINS LIBÉRAUX
La mise en oeuvre de la PDSA est confrontée, depuis la levée du tour de garde obligatoire en 2002, à une érosion constante du volontariat, qui s'est accompagnée d'un regroupement progressif du nombre de secteurs depuis, passant de 3.770 en 2003 à 1.360 en 2021 pour la soirée (20 heures-minuit).
Cette tendance s'est confirmée ces dernières années et s'accompagne désormais d'une dégradation de la couverture territoriale, observe l'ordre des médecins dans son bilan annuel 2021 sur la PDSA dévoilé le 7 avril (cf dépêche du 07/04/2022 à 16:03).
L'ordre recense désormais 35 départements qui n'affichent en période de nuit profonde (minuit-6 heures du matin) que des "zones blanches", où l'effection est assurée par l'aide médicale urgente des établissements de santé, compte tenu d'une trop faible activité pour maintenir des astreintes libérales.
France Assos santé juge cette situation "indigne d'un pays développé comme la France" et dénonce l'existence de "zones de non-soins".
"Vous avez besoin de voir un médecin en urgence? Oui, mais dès 18 heures, nombre d’entre eux sont déjà aux abonnés absents! Avec l’effondrement continu du nombre de médecins qui acceptent de participer aux gardes médicales, les zones de non-soins s’installent en France, au vu et au su de tous", déplore la fédération représentative des usagers du système de santé.
"Nous n’avons pas les mêmes chances de pouvoir accéder à une consultation médicale selon que nous habitons tel ou tel bassin de vie. Est-ce donc aux usagers de la santé de déménager ou à l’Etat d’aménager équitablement son territoire pour un accès de tous au système de santé dans un délai raisonnable ?", s'interroge France Assos santé.
Elle accuse les professionnels de santé "qui refusent la permanence et qui déclarent vouloir exercer la médecine, soigner les personnes, oui mais attention, ni la nuit, ni le week-end" et s'indigne "devant la fermeture annoncée d’un certain nombre de services d’urgence au motif que les établissements ne trouvent plus les médecins urgentistes au tarif proposé".
France Assos santé, qui égratigne aussi "le manque de courage de nos gouvernants successifs et de leur imprévoyance", accuse "quelques syndicats de médecins" d'exercer une pression "qui l’emporte régulièrement sur l’intérêt général".
La fédération réclame "la régulation des installations médicales comme mesure d’urgence" ainsi que "le rétablissement de la permanence des soins obligatoire" afin de répondre à ces difficultés.
Elle demande toutefois que ces mesures s’accompagnent du "soutien professionnel et personnel à l’exercice coordonné" et d'une "rémunération digne de la pénibilité des activités de permanence des soins et d’urgences médicales".
Enfin, France Assos santé semble cibler les praticiens qui se sont spécialisés dans la santé publique, s'interrogeant sur l'opportunité de proposer "à tous les médecins qui choisissent de poursuivre leur carrière dans les agences sanitaires de venir en aide aux territoires désertifiés et consacrer 25% de leur temps à étoffer les équipes sur le terrain".
"Un juste équilibre avec un pied dans la réalité et un pied à cogiter de bons conseils pour améliorer le système de santé", ironise la fédération d'usagers.
Parmi les solutions mises en avant par les pouvoirs publics pour répondre à ces difficultés figure notamment le service d'accès aux soins (SAS), qui peine encore à se déployer et vient de se doter fin mars d'une plateforme numérique pour orienter les usagers (cf dépêche du 22/03/2022 à 12:28).
vg/ab/APMnews