Actualités de l'Urgence - APM

04/06 2016
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FRANÇOIS HOLLANDE INSCRIT L'ORGANISATION DES SERVICES D'URGENCE DANS LE CADRE DES FUTURS GHT

(Par Emmanuelle DEBELLEIX, au congrès Urgences 2016)

PARIS, 3 juin 2016 (APM) - François Hollande a inscrit l'organisation des services d'urgence sur le territoire, dans le cadre des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT), dans un discours prononcé vendredi devant les urgentistes réunis depuis mercredi en congrès à Paris, Porte Maillot.

Le chef de l'Etat a, à ce propos, déclaré que le "travail en cours" devait continuer, dans "quatre directions".

Cette territorialisation des urgences, avait, rappelle-t-on, fait l'objet d'un rapport rendu à la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, en juillet 2015 par Jean-Yves Grall, actuel directeur de l'agence régionale de santé (ARS) Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Ce dernier avait notamment suggéré de créer, "au sein de chaque GHT, une équipe de territoire unique de médecins urgentistes sous l'autorité hiérarchique d'un chef de service, de pôle ou d'équipe".

"Se regrouper... Je sais que cela ne va pas de soi", a convenu le président de la République, tout en insistant sur l'impératif de cette évolution.

"Cette organisation devra s'appuyer sur une régulation médicale, au sein d'une plateforme Samu-santé", a poursuivi François Hollande, évoquant là une proposition inscrite dans le livre blanc sur l'organisation de la médecine d'urgence remis au ministère de la santé en octobre 2015 par Samu-Urgences de France.

Soulignant ensuite que la création récente d'un diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine d'urgence, ouvrant droit à la qualification de spécialiste, était le symbole du renforcement essentiel des urgences, le président de la République a convenu que cela ne suffisait pas: "Encore faut-il renforcer l'attractivité des carrières".

"Ceci est particulièrement nécessaire pour les zones les plus fragiles, menacées de désertification médicale", a-t-il insisté, précisant qu'il faisait là allusion au manque de médecins spécialistes comme à celui de médecins généralistes.

A cet égard, François Hollande a mis en avant l'instauration, dans le cadre du plan en faveur de l'attractivité médicale à l'hôpital, d'une prime en faveur des praticiens hospitaliers (PH) "s'engageant dans un exercice territorial", dans le contexte des futurs GHT.

Il a ajouté que cette prime serait "complétée, cette année par une prime pour les praticiens s'engageant à exercer sur certains territoires", allusion à la prime à l'engagement des jeunes praticiens dans les zones et spécialités sous-dotées, incluse dans le plan en faveur de l'attractivité médicale à l'hôpital.

"Elle bénéficiera aux urgentistes comme aux autres", a insisté le président de la République.

François Hollande a ensuite engagé les urgentistes à questionner "le nombre et répartition territoriale des médecins urgentistes" sur le territoire français. "C'est votre combat, désormais", a-t-il commenté.

Dernier "axe de progrès" évoqué par le président de la République: "l'aval des urgences". Soulignant le fait qu'en la matière, il ne pouvait y avoir de réponse unique, que "pour certains, la réponse peut être hospitalière, pour d'autres ambulatoire, pour d'autres encore médico-sociale, voire sociale", il a engagé à la poursuite de la réflexion sur le sujet.

En préalable à son analyse sur l'organisation de la médecine d'urgence, le président de la République avait tenu à saluer la mobilisation de tous les professionnels de l'urgence lors des attentats de janvier et de novembre 2015.

Soulignant que, si des vies avaient alors été sauvées, c'était grâce au "dévouement" mais aussi au "professionnalisme" des secours. Il a pointé l'importance "des procédures [qui] avaient été écrites, et testées" au préalable.

Insistant sur la nécessité de "tirer des conclusions de ces événements dramatiques, pour, encore, améliorer ces procédures", François Hollande a rappelé que "Marisol Touraine avait confié au Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière [CNUH], et à Jean-Marc Debonne, directeur du service de santé des armées [SSA], une mission sur la mise en place de formations pour les personnels de santé civils sur la prise en charge des blessés par armes de guerre".

Il a ajouté que, si les attentats, ou les catastrophes naturelles telles que les actuelles inondations, constituaient "le paroxysme de l'urgence", celle-ci était aussi synonyme de "médecine du quotidien, celle dont on ne parle pas" et qui est pourtant "l'expression la plus concrète du service public".

A cet égard, François Hollande a rappelé sa promesse d'accès de tous à un service d'urgence en moins de 30 minutes, qualifiant les services d'urgence de "porte ouverte à tout le monde, et sur les territoires".

Cette promesse, formulée en 2012 lorsqu'il était candidat à l'Elysée, "sera tenue", a-t-il assuré.

ed/ab/APM polsan

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FRANÇOIS HOLLANDE INSCRIT L'ORGANISATION DES SERVICES D'URGENCE DANS LE CADRE DES FUTURS GHT

(Par Emmanuelle DEBELLEIX, au congrès Urgences 2016)

PARIS, 3 juin 2016 (APM) - François Hollande a inscrit l'organisation des services d'urgence sur le territoire, dans le cadre des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT), dans un discours prononcé vendredi devant les urgentistes réunis depuis mercredi en congrès à Paris, Porte Maillot.

Le chef de l'Etat a, à ce propos, déclaré que le "travail en cours" devait continuer, dans "quatre directions".

Cette territorialisation des urgences, avait, rappelle-t-on, fait l'objet d'un rapport rendu à la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, en juillet 2015 par Jean-Yves Grall, actuel directeur de l'agence régionale de santé (ARS) Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Ce dernier avait notamment suggéré de créer, "au sein de chaque GHT, une équipe de territoire unique de médecins urgentistes sous l'autorité hiérarchique d'un chef de service, de pôle ou d'équipe".

"Se regrouper... Je sais que cela ne va pas de soi", a convenu le président de la République, tout en insistant sur l'impératif de cette évolution.

"Cette organisation devra s'appuyer sur une régulation médicale, au sein d'une plateforme Samu-santé", a poursuivi François Hollande, évoquant là une proposition inscrite dans le livre blanc sur l'organisation de la médecine d'urgence remis au ministère de la santé en octobre 2015 par Samu-Urgences de France.

Soulignant ensuite que la création récente d'un diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine d'urgence, ouvrant droit à la qualification de spécialiste, était le symbole du renforcement essentiel des urgences, le président de la République a convenu que cela ne suffisait pas: "Encore faut-il renforcer l'attractivité des carrières".

"Ceci est particulièrement nécessaire pour les zones les plus fragiles, menacées de désertification médicale", a-t-il insisté, précisant qu'il faisait là allusion au manque de médecins spécialistes comme à celui de médecins généralistes.

A cet égard, François Hollande a mis en avant l'instauration, dans le cadre du plan en faveur de l'attractivité médicale à l'hôpital, d'une prime en faveur des praticiens hospitaliers (PH) "s'engageant dans un exercice territorial", dans le contexte des futurs GHT.

Il a ajouté que cette prime serait "complétée, cette année par une prime pour les praticiens s'engageant à exercer sur certains territoires", allusion à la prime à l'engagement des jeunes praticiens dans les zones et spécialités sous-dotées, incluse dans le plan en faveur de l'attractivité médicale à l'hôpital.

"Elle bénéficiera aux urgentistes comme aux autres", a insisté le président de la République.

François Hollande a ensuite engagé les urgentistes à questionner "le nombre et répartition territoriale des médecins urgentistes" sur le territoire français. "C'est votre combat, désormais", a-t-il commenté.

Dernier "axe de progrès" évoqué par le président de la République: "l'aval des urgences". Soulignant le fait qu'en la matière, il ne pouvait y avoir de réponse unique, que "pour certains, la réponse peut être hospitalière, pour d'autres ambulatoire, pour d'autres encore médico-sociale, voire sociale", il a engagé à la poursuite de la réflexion sur le sujet.

En préalable à son analyse sur l'organisation de la médecine d'urgence, le président de la République avait tenu à saluer la mobilisation de tous les professionnels de l'urgence lors des attentats de janvier et de novembre 2015.

Soulignant que, si des vies avaient alors été sauvées, c'était grâce au "dévouement" mais aussi au "professionnalisme" des secours. Il a pointé l'importance "des procédures [qui] avaient été écrites, et testées" au préalable.

Insistant sur la nécessité de "tirer des conclusions de ces événements dramatiques, pour, encore, améliorer ces procédures", François Hollande a rappelé que "Marisol Touraine avait confié au Pr Pierre Carli, président du Conseil national de l'urgence hospitalière [CNUH], et à Jean-Marc Debonne, directeur du service de santé des armées [SSA], une mission sur la mise en place de formations pour les personnels de santé civils sur la prise en charge des blessés par armes de guerre".

Il a ajouté que, si les attentats, ou les catastrophes naturelles telles que les actuelles inondations, constituaient "le paroxysme de l'urgence", celle-ci était aussi synonyme de "médecine du quotidien, celle dont on ne parle pas" et qui est pourtant "l'expression la plus concrète du service public".

A cet égard, François Hollande a rappelé sa promesse d'accès de tous à un service d'urgence en moins de 30 minutes, qualifiant les services d'urgence de "porte ouverte à tout le monde, et sur les territoires".

Cette promesse, formulée en 2012 lorsqu'il était candidat à l'Elysée, "sera tenue", a-t-il assuré.

ed/ab/APM polsan

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