Actualités de l'Urgence - APM
GRIPPE: UNE ÉPIDÉMIE DE PLUS GRANDE AMPLEUR, MAIS DES ÉTABLISSEMENTS "MOBILISÉS" (MARISOL TOURAINE)
La ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes s'est exprimée à la suite d'une réunion avec les responsables des directions de son ministère ainsi que de l'Institut de veille sanitaire (InVS). Alors que des médias ont fait état d'un engorgement de services d'urgence, la ministre a mis cela sur le compte d'une brusque "flambée" de l'épidémie, tout en insistant à plusieurs reprises sur la mobilisation des hôpitaux et des autorités.
"Nous sommes face à une épidémie ample, la plus importante de ces cinq dernières années", a-t-elle indiqué, tout en soulignant que si l'on remonte plus loin, il y a eu des épidémies de plus grande taille.
Il y a actuellement 2,5 millions de personnes touchées. Et on est arrivé au pic de l'épidémie, ce qui laisse estimer qu'il y aura au total "4,5 à 5 millions de personnes touchées cette année".
De plus, cette épidémie de grippe "a sans doute une sévérité plus grande". Cela se traduit par le fait que les personnes admises aux urgences pour une grippe ont cette année une plus grande probabilité de nécessiter une hospitalisation.
Marisol Touraine a également noté qu'il y a encore une semaine, "les urgentistes eux-mêmes" ne signalaient pas de problème majeur, "et en milieu de semaine il y a eu une brusque augmentation", avec in fine 50% de passages aux urgences en plus.
Cela explique sa décision de déclencher le plan Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles; cf APM CB3NK277P). Mais la ministre a précisé que ses services avaient commencé à prendre des mesures "dès le 23 janvier", prenant ensuite progressivement d'autres "mesures d'adaptation".
Ce plan permet aux établissements qui ne l'auraient pas déjà fait d'ouvrir des lits d'hospitalisation et de déprogrammer des interventions afin de libérer de la place.
"Résoudre le problème des services d'urgences, c'est l'affaire de l'hôpital tout entier", a-t-elle souligné en rappelant que les engorgements sont souvent dus non pas aux admissions mais au fait que des patients restent aux urgences faute de place ailleurs pour les hospitaliser.
Estimant la situation "maîtrisée", la ministre a indiqué que selon les chiffres qui venaient de lui être donnés par ses services, on observait d'ores et déjà un "reflux" de l'épidémie dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), ainsi qu'une tendance similaire en Ile-de-France. Dans d'autres régions, la pression épidémique reste plus importante.
fb/ab/APM polsan
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GRIPPE: UNE ÉPIDÉMIE DE PLUS GRANDE AMPLEUR, MAIS DES ÉTABLISSEMENTS "MOBILISÉS" (MARISOL TOURAINE)
La ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes s'est exprimée à la suite d'une réunion avec les responsables des directions de son ministère ainsi que de l'Institut de veille sanitaire (InVS). Alors que des médias ont fait état d'un engorgement de services d'urgence, la ministre a mis cela sur le compte d'une brusque "flambée" de l'épidémie, tout en insistant à plusieurs reprises sur la mobilisation des hôpitaux et des autorités.
"Nous sommes face à une épidémie ample, la plus importante de ces cinq dernières années", a-t-elle indiqué, tout en soulignant que si l'on remonte plus loin, il y a eu des épidémies de plus grande taille.
Il y a actuellement 2,5 millions de personnes touchées. Et on est arrivé au pic de l'épidémie, ce qui laisse estimer qu'il y aura au total "4,5 à 5 millions de personnes touchées cette année".
De plus, cette épidémie de grippe "a sans doute une sévérité plus grande". Cela se traduit par le fait que les personnes admises aux urgences pour une grippe ont cette année une plus grande probabilité de nécessiter une hospitalisation.
Marisol Touraine a également noté qu'il y a encore une semaine, "les urgentistes eux-mêmes" ne signalaient pas de problème majeur, "et en milieu de semaine il y a eu une brusque augmentation", avec in fine 50% de passages aux urgences en plus.
Cela explique sa décision de déclencher le plan Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles; cf APM CB3NK277P). Mais la ministre a précisé que ses services avaient commencé à prendre des mesures "dès le 23 janvier", prenant ensuite progressivement d'autres "mesures d'adaptation".
Ce plan permet aux établissements qui ne l'auraient pas déjà fait d'ouvrir des lits d'hospitalisation et de déprogrammer des interventions afin de libérer de la place.
"Résoudre le problème des services d'urgences, c'est l'affaire de l'hôpital tout entier", a-t-elle souligné en rappelant que les engorgements sont souvent dus non pas aux admissions mais au fait que des patients restent aux urgences faute de place ailleurs pour les hospitaliser.
Estimant la situation "maîtrisée", la ministre a indiqué que selon les chiffres qui venaient de lui être donnés par ses services, on observait d'ores et déjà un "reflux" de l'épidémie dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), ainsi qu'une tendance similaire en Ile-de-France. Dans d'autres régions, la pression épidémique reste plus importante.
fb/ab/APM polsan