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01/10 2018
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GUADELOUPE: L'INAUGURATION DU NOUVEAU CHU PRÉVUE POUR "NOVEMBRE 2022" (DIRECTEUR GÉNÉRAL)

POINTE-A-PITRE, 1er octobre 2018 (APMnews) - L'inauguration du futur CHU de la Guadeloupe est prévue pour "novembre 2022" et le respect de ce délai "semble tout à fait possible", a déclaré samedi le nouveau directeur général de l'établissement, Gérard Cotellon, sur Guadeloupe 1ère.

Gérard Cotellon est en poste depuis le 1er septembre (cf dépêche du 28/08/2018 à 10:30). Il s'est exprimé au soir de la venue du président de la République en Guadeloupe, dans le cadre de son déplacement de quatre jours aux Antilles françaises (cf dépêche du 28/09/2018 à 16:35).

Emmanuel Macron a posé samedi la première pierre du futur CHU de la Guadeloupe aux côtés de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn.

Le nouvel hôpital universitaire va être construit sur le site de Perrin, aux Abymes, pour un coût de 580 millions d'euros entièrement financé par l'Etat (cf dépêche du 23/05/2018 à 13:09).

L'établissement aura une capacité d'environ 600 lits et places (cf dépêche du 04/06/2018 à 11:29), les opérations de terrassement sont terminées et le chantier devrait débuter en janvier 2019.

"Un site d'excellence unique" (Emmanuel Macron)

"Ensemble aujourd'hui nous bâtissons l'avenir, nous bâtissons un site d'excellence unique, nous bâtissons l'attractivité de la santé française dans les Caraïbes", a déclaré samedi dans un discours Emmanuel Macron lors de la cérémonie de pose de la première pierre.

L'établissement sera "un pôle d'excellence hospitalo-universitaire qui va devoir, dans les années à venir, inventer une nouvelle complémentarité avec la Martinique", a notamment indiqué le président de la République.

Gérard Cotellon a précisé sur Guadeloupe 1ère que l'inauguration du nouveau CHU est prévue pour "novembre 2022". "Je pense que le pari sera tenu, il ne faut pas qu'il y ait de dérapages dans les délais", car "qui dit dérapages dans les délais, dit dérapages dans les coûts".

Un "comité de pilotage du projet" est animé "sous l'autorité du préfet", il réunit "l'ensemble des services de l'Etat pour que l'on soit au rendez-vous dans quatre ans", a poursuivi le directeur général.

"Vu la situation actuelle du CHU, on ne peut pas attendre beaucoup plus longtemps pour avoir un nouvel établissement", a-t-il ajouté.

Le CHU de la Guadeloupe a été victime d'un violent incendie en novembre 2017 (cf dépêche du 30/11/2017 à 09:23), une partie de son offre de soins a dû être délocalisée vers des établissements publics et privés de la région (cf dépêche du 29/08/2018 à 12:45), rappelle-t-on.

Gérard Cotellon s'est par ailleurs réjoui de la prise en charge par l'Etat de la totalité des coûts de construction, réaffirmée samedi par Emmanuel Macron.

"C'est un gage de sécurité, c'est quelque chose d'assez exceptionnel. Cela ne s'est jamais produit sur le territoire national. En France métropolitaine, quand les établissements ont une aide de l'Etat à hauteur de 30%, tout le monde sabre le champagne pendant une semaine. Là c'est 100%", a-t-il déclaré.

"Mais cela nous engage à prendre nos responsabilités et à faire en sorte que ce nouvel outil soit à la hauteur des espérances et réponde aux attentes de la population, et soit un exemple de ce que la médecine française fait de mieux dans les Caraïbes", a-t-il poursuivi.

Au cours d'une visite samedi du CHU de la Guadeloupe, la ministre des solidarités et de la santé a été prise à partie par des personnels du service d'urgence.

"Nous sommes actuellement à 140 patients par 24 heures, travailler dans des conditions comme ça ce n'est plus possible. Nous avons besoin de seniors pour encadrer les internes. On a besoin de matériels tout de suite [notamment] de brancards et de chaises roulantes", s'est indigné face à Agnès Buzyn un soignant, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Gérard Cotellon a reconnu sur Guadeloupe 1ère que "les conditions de travail aux urgences sont difficiles". Les personnels travaillent dans des "locaux exigus", avec "une proximité entre patients", mais "il ne s'agit pas d'un manque de matériels".

"Je rappelle que le CHU a fait l'acquisition de nombreux brancards après l'incendie. Quand bien même j'achèterais une trentaine de brancards, je ne saurais pas où les mettre car les locaux sont trop exigus [...] et que le flux de patients ne s'est pas tari avec 140 passages par jour en moyenne aux urgences", a-t-il soutenu.

Le directeur général a également reconnu des "ruptures d'approvisionnement" à cause de "problèmes de trésorerie". "Il ne faut pas se le cacher" mais "nous sommes en train d'y travailler avec les services de l'Etat pour régler ces problèmes".

Rendre la Guadeloupe attractive pour les médecins

Interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron concernant une meilleure coopération entre les deux CHU antillais, Gérard Cotellon a déclaré qu'une mutualisation des moyens "se fait déjà".

"Un certain nombre d'activités existent dans un CHU et pas dans l'autre. C'est le cas par exemple de la greffe rénale assurée par le CHU de la Guadeloupe et dont bénéficie tout autant les patients de la Martinique et de la Guyane", a-t-il assuré.

Mais pour "atteindre l'excellence", le "principal sujet pour moi est de faire venir des bons médecins en Guadeloupe, de faire revenir les jeunes médecins qui ont commencé leurs études ici et sont partis dans l'Hexagone".

"Le président de la République a d'ailleurs dit que nous devions tout faire pour avoir un CHU de plein exercice et qu'on aille jusqu'à l'internat", car "je rappelle qu'après la 3e année de médecine, les étudiants de Guadeloupe, Martinique et Guyane doivent partir en France métropolitaine", a-t-il insisté.

Gérard Cotellon s'est enfin félicité de la coopération entre le CHU, la polyclinique de Guadeloupe et la clinique Les Eaux claires (groupe Kapa santé) dans le cadre du plan de délocalisation partielle présenté en juin par l'agence régionale de santé (ARS) (cf dépêche du 07/06/2018 à 12:43).

"Ces établissements privés ont joué le jeu en nous offrant des capacités d'accueil, alors certes pas à la hauteur de ce qu'on avait dans notre CHU, mais qui permettent d'assurer la prise en charge des patients", a-t-il déclaré.

syl/ab/APMnews

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GUADELOUPE: L'INAUGURATION DU NOUVEAU CHU PRÉVUE POUR "NOVEMBRE 2022" (DIRECTEUR GÉNÉRAL)

POINTE-A-PITRE, 1er octobre 2018 (APMnews) - L'inauguration du futur CHU de la Guadeloupe est prévue pour "novembre 2022" et le respect de ce délai "semble tout à fait possible", a déclaré samedi le nouveau directeur général de l'établissement, Gérard Cotellon, sur Guadeloupe 1ère.

Gérard Cotellon est en poste depuis le 1er septembre (cf dépêche du 28/08/2018 à 10:30). Il s'est exprimé au soir de la venue du président de la République en Guadeloupe, dans le cadre de son déplacement de quatre jours aux Antilles françaises (cf dépêche du 28/09/2018 à 16:35).

Emmanuel Macron a posé samedi la première pierre du futur CHU de la Guadeloupe aux côtés de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn.

Le nouvel hôpital universitaire va être construit sur le site de Perrin, aux Abymes, pour un coût de 580 millions d'euros entièrement financé par l'Etat (cf dépêche du 23/05/2018 à 13:09).

L'établissement aura une capacité d'environ 600 lits et places (cf dépêche du 04/06/2018 à 11:29), les opérations de terrassement sont terminées et le chantier devrait débuter en janvier 2019.

"Un site d'excellence unique" (Emmanuel Macron)

"Ensemble aujourd'hui nous bâtissons l'avenir, nous bâtissons un site d'excellence unique, nous bâtissons l'attractivité de la santé française dans les Caraïbes", a déclaré samedi dans un discours Emmanuel Macron lors de la cérémonie de pose de la première pierre.

L'établissement sera "un pôle d'excellence hospitalo-universitaire qui va devoir, dans les années à venir, inventer une nouvelle complémentarité avec la Martinique", a notamment indiqué le président de la République.

Gérard Cotellon a précisé sur Guadeloupe 1ère que l'inauguration du nouveau CHU est prévue pour "novembre 2022". "Je pense que le pari sera tenu, il ne faut pas qu'il y ait de dérapages dans les délais", car "qui dit dérapages dans les délais, dit dérapages dans les coûts".

Un "comité de pilotage du projet" est animé "sous l'autorité du préfet", il réunit "l'ensemble des services de l'Etat pour que l'on soit au rendez-vous dans quatre ans", a poursuivi le directeur général.

"Vu la situation actuelle du CHU, on ne peut pas attendre beaucoup plus longtemps pour avoir un nouvel établissement", a-t-il ajouté.

Le CHU de la Guadeloupe a été victime d'un violent incendie en novembre 2017 (cf dépêche du 30/11/2017 à 09:23), une partie de son offre de soins a dû être délocalisée vers des établissements publics et privés de la région (cf dépêche du 29/08/2018 à 12:45), rappelle-t-on.

Gérard Cotellon s'est par ailleurs réjoui de la prise en charge par l'Etat de la totalité des coûts de construction, réaffirmée samedi par Emmanuel Macron.

"C'est un gage de sécurité, c'est quelque chose d'assez exceptionnel. Cela ne s'est jamais produit sur le territoire national. En France métropolitaine, quand les établissements ont une aide de l'Etat à hauteur de 30%, tout le monde sabre le champagne pendant une semaine. Là c'est 100%", a-t-il déclaré.

"Mais cela nous engage à prendre nos responsabilités et à faire en sorte que ce nouvel outil soit à la hauteur des espérances et réponde aux attentes de la population, et soit un exemple de ce que la médecine française fait de mieux dans les Caraïbes", a-t-il poursuivi.

Au cours d'une visite samedi du CHU de la Guadeloupe, la ministre des solidarités et de la santé a été prise à partie par des personnels du service d'urgence.

"Nous sommes actuellement à 140 patients par 24 heures, travailler dans des conditions comme ça ce n'est plus possible. Nous avons besoin de seniors pour encadrer les internes. On a besoin de matériels tout de suite [notamment] de brancards et de chaises roulantes", s'est indigné face à Agnès Buzyn un soignant, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Gérard Cotellon a reconnu sur Guadeloupe 1ère que "les conditions de travail aux urgences sont difficiles". Les personnels travaillent dans des "locaux exigus", avec "une proximité entre patients", mais "il ne s'agit pas d'un manque de matériels".

"Je rappelle que le CHU a fait l'acquisition de nombreux brancards après l'incendie. Quand bien même j'achèterais une trentaine de brancards, je ne saurais pas où les mettre car les locaux sont trop exigus [...] et que le flux de patients ne s'est pas tari avec 140 passages par jour en moyenne aux urgences", a-t-il soutenu.

Le directeur général a également reconnu des "ruptures d'approvisionnement" à cause de "problèmes de trésorerie". "Il ne faut pas se le cacher" mais "nous sommes en train d'y travailler avec les services de l'Etat pour régler ces problèmes".

Rendre la Guadeloupe attractive pour les médecins

Interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron concernant une meilleure coopération entre les deux CHU antillais, Gérard Cotellon a déclaré qu'une mutualisation des moyens "se fait déjà".

"Un certain nombre d'activités existent dans un CHU et pas dans l'autre. C'est le cas par exemple de la greffe rénale assurée par le CHU de la Guadeloupe et dont bénéficie tout autant les patients de la Martinique et de la Guyane", a-t-il assuré.

Mais pour "atteindre l'excellence", le "principal sujet pour moi est de faire venir des bons médecins en Guadeloupe, de faire revenir les jeunes médecins qui ont commencé leurs études ici et sont partis dans l'Hexagone".

"Le président de la République a d'ailleurs dit que nous devions tout faire pour avoir un CHU de plein exercice et qu'on aille jusqu'à l'internat", car "je rappelle qu'après la 3e année de médecine, les étudiants de Guadeloupe, Martinique et Guyane doivent partir en France métropolitaine", a-t-il insisté.

Gérard Cotellon s'est enfin félicité de la coopération entre le CHU, la polyclinique de Guadeloupe et la clinique Les Eaux claires (groupe Kapa santé) dans le cadre du plan de délocalisation partielle présenté en juin par l'agence régionale de santé (ARS) (cf dépêche du 07/06/2018 à 12:43).

"Ces établissements privés ont joué le jeu en nous offrant des capacités d'accueil, alors certes pas à la hauteur de ce qu'on avait dans notre CHU, mais qui permettent d'assurer la prise en charge des patients", a-t-il déclaré.

syl/ab/APMnews

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