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24/03 2021
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GUYANE: LE GOUVERNEMENT S'ENGAGE À CRÉER UN CHU "D'ICI 2025"

CAYENNE, 24 mars 2021 (APMnews) - Le CHU de Guyane doit voir le jour "à l’horizon 2025", et une série de mesures sont prises immédiatement pour préparer sa création en augmentant notamment le nombre de soignants et de chercheurs, a annoncé mardi le gouvernement dans un dossier de presse.

Le principe de création d'un CHU en Guyane avait été acté par l’Etat en avril 2017, avec la signature des accords de Guyane (cf dépêche du 25/04/2017 à 19:38).

En juillet 2020, une mission a été confiée aux inspections générales des affaires sociales (Igas), de l'administration (IGA) et de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) afin de préparer des "préconisations stratégiques" pour "aboutir à un projet viable" de CHU (cf dépêche du 29/07/2020 à 14:51).

La mission a rendu mardi son rapport, contenant 39 recommandations, à Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer, Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Sur cette base, les différents ministres "se sont engagés à élaborer d’ici 6 mois un plan opérationnel santé Guyane à 5 ans, qui devrait permettre de réunir les prérequis à la création d’un CHU d’ici 2025", est-il expliqué dans le communiqué.

Un directeur de projet, qui coordonnera la mise en oeuvre de ce plan, sera nommé auprès de la directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS) de Guyane, Clara de Bort, "d’ici les prochaines semaines".

Ce "plan santé Guyane 2025" sera élaboré "avec les collectivités territoriales, les professionnels de santé et le monde universitaire". Il sera notamment financé dans le cadre de l’enveloppe de 138 millions d'euros (M€) accordée à la Guyane dans le plan de relance de l'investissement en santé (cf dépêche du 09/03/2021 à 13:11).

"Sans attendre" la finalisation de ce plan, des "premières mesures concrètes" sont annoncées par le gouvernement.

L’offre de soins en Guyane, et notamment l'offre de soins spécialisés, "va être améliorée" avec:

  • Le doublement des capacités d’hospitalisation en soins critiques d’ici 2024, pour atteindre notamment 24 lits de réanimation adultes, 27 lits de soins intensifs polyvalents adultes, 4 lits de réanimation pédiatrique, et 10 lits de soins intensifs pédiatriques.
  • La transformation d’ici 2022 de 3 centres délocalisés de prévention santé (CDPS) en hôpitaux de proximité aménagés à Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges de l’Oyapock.
  • Le renforcement, dans la perspective du CHU, des filières neurologie et cardiologie grâce à des conventions avec des CHU et l’installation de nouveaux praticiens à diplômes hors Union européenne (Padhue).
  • La création d'une direction des affaires médicales et d'une direction des finances communes d’ici 2022, pour renforcer la coopération entre les trois hôpitaux de Guyane, notamment "dans leur politique de recrutement médical".
  • "L'accélération de l’intégration des 3 hôpitaux" du groupement hospitalier territorial (GHT) de Guyane en vue d’une direction commune puis d’un CHU en 2025.

Concernant le recrutement, le gouvernement annonce que:

  • A partir de la rentrée universitaire 2021, des postes de soignants et de chercheurs vont être créés (2 postes de PU-PH, un poste de professeur associé et un poste de chef de clinique) tandis que le nombre d’étudiants guyanais reçus en filières santé sera augmenté de 16%.
  • A partir de la rentrée universitaire 2022, les entrées dans les instituts de formation d’aides-soignants (Ifas) seront doublées et les entrées dans les instituts de formation de soins infirmiers (Ifsi) augmenteront de 20%.

Pour la recherche universitaire, il s'agit notamment de créer:

  • Une plateforme "fédérant les acteurs impliqués dans la recherche sur les maladies infectieuses émergentes ou ré-émergentes". "Elle sera le bras armé en Guyane de la stratégie nationale d’accélération du 4e plan d’investissement d’avenir Maladies infectieuses émergentes (MIE), menaces nucléaires radiologiques biologiques et chimiques".
  • "L'amorçage" d’une direction de la recherche clinique pour soutenir la recherche en santé par les équipes guyanaises. Elle sera financée à hauteur de 350.000 € par an pendant 5 ans.

Concernant la déclinaison du plan de relance de l'investissement en santé en Guyane de 138 M€, en vue de la création du CHU:

  • 99 M€ permettront de relancer les investissements en santé, moderniser les établissements, développer l'offre de soins.
  • 33 M€ serviront à "l'assainissement financier" des établissements hospitaliers endettés.
  • 6 M€ bénéficieront "au soutien des dépenses du quotidien" des établissements de santé pour y améliorer les conditions de travail.

syl/ed/APMnews

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GUYANE: LE GOUVERNEMENT S'ENGAGE À CRÉER UN CHU "D'ICI 2025"

CAYENNE, 24 mars 2021 (APMnews) - Le CHU de Guyane doit voir le jour "à l’horizon 2025", et une série de mesures sont prises immédiatement pour préparer sa création en augmentant notamment le nombre de soignants et de chercheurs, a annoncé mardi le gouvernement dans un dossier de presse.

Le principe de création d'un CHU en Guyane avait été acté par l’Etat en avril 2017, avec la signature des accords de Guyane (cf dépêche du 25/04/2017 à 19:38).

En juillet 2020, une mission a été confiée aux inspections générales des affaires sociales (Igas), de l'administration (IGA) et de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) afin de préparer des "préconisations stratégiques" pour "aboutir à un projet viable" de CHU (cf dépêche du 29/07/2020 à 14:51).

La mission a rendu mardi son rapport, contenant 39 recommandations, à Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer, Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Sur cette base, les différents ministres "se sont engagés à élaborer d’ici 6 mois un plan opérationnel santé Guyane à 5 ans, qui devrait permettre de réunir les prérequis à la création d’un CHU d’ici 2025", est-il expliqué dans le communiqué.

Un directeur de projet, qui coordonnera la mise en oeuvre de ce plan, sera nommé auprès de la directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS) de Guyane, Clara de Bort, "d’ici les prochaines semaines".

Ce "plan santé Guyane 2025" sera élaboré "avec les collectivités territoriales, les professionnels de santé et le monde universitaire". Il sera notamment financé dans le cadre de l’enveloppe de 138 millions d'euros (M€) accordée à la Guyane dans le plan de relance de l'investissement en santé (cf dépêche du 09/03/2021 à 13:11).

"Sans attendre" la finalisation de ce plan, des "premières mesures concrètes" sont annoncées par le gouvernement.

L’offre de soins en Guyane, et notamment l'offre de soins spécialisés, "va être améliorée" avec:

  • Le doublement des capacités d’hospitalisation en soins critiques d’ici 2024, pour atteindre notamment 24 lits de réanimation adultes, 27 lits de soins intensifs polyvalents adultes, 4 lits de réanimation pédiatrique, et 10 lits de soins intensifs pédiatriques.
  • La transformation d’ici 2022 de 3 centres délocalisés de prévention santé (CDPS) en hôpitaux de proximité aménagés à Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges de l’Oyapock.
  • Le renforcement, dans la perspective du CHU, des filières neurologie et cardiologie grâce à des conventions avec des CHU et l’installation de nouveaux praticiens à diplômes hors Union européenne (Padhue).
  • La création d'une direction des affaires médicales et d'une direction des finances communes d’ici 2022, pour renforcer la coopération entre les trois hôpitaux de Guyane, notamment "dans leur politique de recrutement médical".
  • "L'accélération de l’intégration des 3 hôpitaux" du groupement hospitalier territorial (GHT) de Guyane en vue d’une direction commune puis d’un CHU en 2025.

Concernant le recrutement, le gouvernement annonce que:

  • A partir de la rentrée universitaire 2021, des postes de soignants et de chercheurs vont être créés (2 postes de PU-PH, un poste de professeur associé et un poste de chef de clinique) tandis que le nombre d’étudiants guyanais reçus en filières santé sera augmenté de 16%.
  • A partir de la rentrée universitaire 2022, les entrées dans les instituts de formation d’aides-soignants (Ifas) seront doublées et les entrées dans les instituts de formation de soins infirmiers (Ifsi) augmenteront de 20%.

Pour la recherche universitaire, il s'agit notamment de créer:

  • Une plateforme "fédérant les acteurs impliqués dans la recherche sur les maladies infectieuses émergentes ou ré-émergentes". "Elle sera le bras armé en Guyane de la stratégie nationale d’accélération du 4e plan d’investissement d’avenir Maladies infectieuses émergentes (MIE), menaces nucléaires radiologiques biologiques et chimiques".
  • "L'amorçage" d’une direction de la recherche clinique pour soutenir la recherche en santé par les équipes guyanaises. Elle sera financée à hauteur de 350.000 € par an pendant 5 ans.

Concernant la déclinaison du plan de relance de l'investissement en santé en Guyane de 138 M€, en vue de la création du CHU:

  • 99 M€ permettront de relancer les investissements en santé, moderniser les établissements, développer l'offre de soins.
  • 33 M€ serviront à "l'assainissement financier" des établissements hospitaliers endettés.
  • 6 M€ bénéficieront "au soutien des dépenses du quotidien" des établissements de santé pour y améliorer les conditions de travail.

syl/ed/APMnews

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