Actualités de l'Urgence - APM
HÉMORRAGIE INTRACÉRÉBRALE SPONTANÉE: BAISSE DE LA MORTALITÉ ENTRE 1985 ET 2011
Les hémorragies intracérébrales spontanées (HIC) sont associées à un pronostic sévère. Une méta-analyse a mis en évidence une incidence stable des HIC entre 1980 et 2008 ainsi que l'absence de réduction des taux de mortalité à un mois, rappellent Yannick Béjot du CHU de Dijon et ses collègues dans le résumé de leur communication orale.
A partir du registre dijonnais des AVC, ils ont voulu évaluer l'évolution temporelle de la mortalité post-HIC à un mois, en distinguant les décès survenant durant la période hyper-aiguë, au cours des 48 heures suivant la survenue du HIC, de ceux survenant entre 48 heures et 30 jours.
Tous les cas d'HIC survenant à Dijon ont été recensés prospectivement de 1985 à 2011 dans le cadre du registre, soit 531 cas (72,9 ans en moyenne, 52,7% de femmes).
L'analyse des données montre que le taux de décès à 30 jours a diminué avec le temps, passant de 40,9% en 1985-93, à 33,5% en 1994-2002 et à 29,6% en 2003-11, ce qui représente une baisse statistiquement significative du risque de décès de 42% sur 1994-2002 et de 45% sur 2003-11 par rapport à 1985-93.
Pour l'ensemble de la période d'étude, 43,6% des décès à un mois sont survenus dans les 48 heures, notent les auteurs.
Mais il apparaît que la mortalité à 48 heures est restée stable dans le temps et que la baisse globale observée est liée à celle survenant entre 48 heures et 30 jours.
Sur cette période, le risque de décès a diminué de manière significative, de 47% sur 1994-2002 et de 68% sur 2003-11 par rapport à la 1985-93.
Cette étude montre que la mortalité à 30 jours associée aux HIC a baissé entre 1985 et 2011 mais reste globalement élevée au cours du temps. Cette tendance s'explique par une réduction des décès survenant au-delà de 48 heures, alors que les décès survenant précocement n'ont pas été réduits, commentent les chercheurs.
"Ces résultats soulignent l'absence de traitement de phase aiguë réellement efficace mais suggèrent un effet bénéfique de la prise en charge spécialisée en UNV sur la réduction des complications post-HIC", estiment-ils.
ld/eh/APM
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HÉMORRAGIE INTRACÉRÉBRALE SPONTANÉE: BAISSE DE LA MORTALITÉ ENTRE 1985 ET 2011
Les hémorragies intracérébrales spontanées (HIC) sont associées à un pronostic sévère. Une méta-analyse a mis en évidence une incidence stable des HIC entre 1980 et 2008 ainsi que l'absence de réduction des taux de mortalité à un mois, rappellent Yannick Béjot du CHU de Dijon et ses collègues dans le résumé de leur communication orale.
A partir du registre dijonnais des AVC, ils ont voulu évaluer l'évolution temporelle de la mortalité post-HIC à un mois, en distinguant les décès survenant durant la période hyper-aiguë, au cours des 48 heures suivant la survenue du HIC, de ceux survenant entre 48 heures et 30 jours.
Tous les cas d'HIC survenant à Dijon ont été recensés prospectivement de 1985 à 2011 dans le cadre du registre, soit 531 cas (72,9 ans en moyenne, 52,7% de femmes).
L'analyse des données montre que le taux de décès à 30 jours a diminué avec le temps, passant de 40,9% en 1985-93, à 33,5% en 1994-2002 et à 29,6% en 2003-11, ce qui représente une baisse statistiquement significative du risque de décès de 42% sur 1994-2002 et de 45% sur 2003-11 par rapport à 1985-93.
Pour l'ensemble de la période d'étude, 43,6% des décès à un mois sont survenus dans les 48 heures, notent les auteurs.
Mais il apparaît que la mortalité à 48 heures est restée stable dans le temps et que la baisse globale observée est liée à celle survenant entre 48 heures et 30 jours.
Sur cette période, le risque de décès a diminué de manière significative, de 47% sur 1994-2002 et de 68% sur 2003-11 par rapport à la 1985-93.
Cette étude montre que la mortalité à 30 jours associée aux HIC a baissé entre 1985 et 2011 mais reste globalement élevée au cours du temps. Cette tendance s'explique par une réduction des décès survenant au-delà de 48 heures, alors que les décès survenant précocement n'ont pas été réduits, commentent les chercheurs.
"Ces résultats soulignent l'absence de traitement de phase aiguë réellement efficace mais suggèrent un effet bénéfique de la prise en charge spécialisée en UNV sur la réduction des complications post-HIC", estiment-ils.
ld/eh/APM