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04/09 2019
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INFARCTUS DU MYOCARDE: LA STRATÉGIE PHARMACO-INVASIVE EN CAS DE DÉLAI TROP LONG AMÉLIORE LE RÉSULTAT (ÉTUDE FRANÇAISE)

PARIS, 4 septembre 2019 (APMnews) - Une stratégie pharmaco-invasive en traitement de l'infarctus du myocarde améliore les résultats quand le délai pour l'intervention coronaire percutanée primaire est trop long, montre le registre français FAST-MI dont de nouveaux résultats ont été présentés au congrès de l'European Society of Cardiology (ESC) à Paris.

L'intervention coronaire percutanée est devenue le traitement primaire de référence de l'infarctus avec sus-décalage du segment ST, mais à condition d'être réalisée rapidement. Or en pratique, en France, "pour un quart à un tiers des patients, l'intervention coronaire percutanée primaire est réalisée plus de 120 minutes après le diagnostic par ECG", a rappelé Nicolas Danchin de l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris (AP-HP).

Il a voulu voir si la stratégie pharmaco-invasive, consistant à donner d'abord rapidement un thrombolytique aux patients dont le délai entre l'ECG diagnostique et l'intervention était estimé à plus de 2 heures, apportait quelque chose.

A partir des données de 2005 et de 2010 du registre français FAST-MI, chez 2.942 patients ayant un infarctus avec sus-décalage du segment ST ayant eu une intervention percutanée primaire, les chercheurs français ont comparé les 1.288 patients qui ont pu avoir l'intervention dans les 2 heures, 830 chez qui l'intervention a eu lieu plus de 2h après et 824 ayant bénéficié de la stratégie pharmaco-invasive.

La survie à 5 ans s'élevait à 88,2% pour les patients ayant eu une intervention dans les 2h suivant le diagnostic mais baissait à 79,5% pour ceux ayant eu l'intervention plus tardivement. Avec la stratégie pharmaco-invasive, la survie à 5 ans était de 89,8%.

La survie sans événement cardiovasculaire majeur était respectivement de 80,6% pour les patients ayant eu une intervention dans les 2h, 70,7% en cas d'intervention plus tardive et 83,1% avec la stratégie pharmaco-invasive.

Ainsi, pour des patients ne pouvant être revascularisés dans les 2 heures, instaurer rapidement un traitement par thrombolytique dans l'attente de l'arrivée en laboratoire de cathétérisme permet de supprimer le surrisque lié au délai trop long, selon ces résultats.

Le bénéfice de la stratégie pharmaco-invasive était plus important chez les femmes que chez les hommes.

De plus, cette stratégie n'apportait un bénéfice que si le premier délai, le délai entre le début des symptômes et l'appel du centre 15, était inférieur à 90 min, a noté le Pr Danchin.

fb/ab/APMnews

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INFARCTUS DU MYOCARDE: LA STRATÉGIE PHARMACO-INVASIVE EN CAS DE DÉLAI TROP LONG AMÉLIORE LE RÉSULTAT (ÉTUDE FRANÇAISE)

PARIS, 4 septembre 2019 (APMnews) - Une stratégie pharmaco-invasive en traitement de l'infarctus du myocarde améliore les résultats quand le délai pour l'intervention coronaire percutanée primaire est trop long, montre le registre français FAST-MI dont de nouveaux résultats ont été présentés au congrès de l'European Society of Cardiology (ESC) à Paris.

L'intervention coronaire percutanée est devenue le traitement primaire de référence de l'infarctus avec sus-décalage du segment ST, mais à condition d'être réalisée rapidement. Or en pratique, en France, "pour un quart à un tiers des patients, l'intervention coronaire percutanée primaire est réalisée plus de 120 minutes après le diagnostic par ECG", a rappelé Nicolas Danchin de l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris (AP-HP).

Il a voulu voir si la stratégie pharmaco-invasive, consistant à donner d'abord rapidement un thrombolytique aux patients dont le délai entre l'ECG diagnostique et l'intervention était estimé à plus de 2 heures, apportait quelque chose.

A partir des données de 2005 et de 2010 du registre français FAST-MI, chez 2.942 patients ayant un infarctus avec sus-décalage du segment ST ayant eu une intervention percutanée primaire, les chercheurs français ont comparé les 1.288 patients qui ont pu avoir l'intervention dans les 2 heures, 830 chez qui l'intervention a eu lieu plus de 2h après et 824 ayant bénéficié de la stratégie pharmaco-invasive.

La survie à 5 ans s'élevait à 88,2% pour les patients ayant eu une intervention dans les 2h suivant le diagnostic mais baissait à 79,5% pour ceux ayant eu l'intervention plus tardivement. Avec la stratégie pharmaco-invasive, la survie à 5 ans était de 89,8%.

La survie sans événement cardiovasculaire majeur était respectivement de 80,6% pour les patients ayant eu une intervention dans les 2h, 70,7% en cas d'intervention plus tardive et 83,1% avec la stratégie pharmaco-invasive.

Ainsi, pour des patients ne pouvant être revascularisés dans les 2 heures, instaurer rapidement un traitement par thrombolytique dans l'attente de l'arrivée en laboratoire de cathétérisme permet de supprimer le surrisque lié au délai trop long, selon ces résultats.

Le bénéfice de la stratégie pharmaco-invasive était plus important chez les femmes que chez les hommes.

De plus, cette stratégie n'apportait un bénéfice que si le premier délai, le délai entre le début des symptômes et l'appel du centre 15, était inférieur à 90 min, a noté le Pr Danchin.

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