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16/11 2018
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ISÈRE: POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE DE LA NOUVELLE CLINIQUE DES CÔTES-DU-RHÔNE (GROUPE NOALYS)

(Par Sylvain LABAUNE)

ROUSSILLON (Isère), 16 novembre 2018 (APMnews) - La construction de la clinique des Côtes-du-Rhône, propriété du groupe Noalys, a débuté vendredi dans la commune de Roussillon avec l'ambition d'atteindre 100% d'ambulatoire en chirurgie et de développer la pneumologie et la cardiologie, a expliqué jeudi à APMnews le PDG de Noalys, Jean-Loup Durousset.

La future clinique va être aménagée sur un terrain adjacent au site actuel. D'une surface d'environ 6.000 m² (contre 8.000 m² pour l'ancien site), elle doit être livrée en "septembre 2020", a précisé Jean-Loup Durousset.

Sa capacité sera de "40 lits de médecine et de 20 places de chirurgie ambulatoire", contre 30 lits et 12 places actuellement.

Elle doit permettre de remplacer les anciens locaux datant des années 60, et ainsi de proposer une offre de soins plus moderne, adaptée aux standards actuels, a expliqué le PDG de Noalys.

"Tout a été repensé au niveau des chambres", celles actuelles "étant vraiment vétustes". Elles seront "redimensionnées, plus confortables" et permettront de "laisser plus d'espaces aux accompagnants", a-t-il poursuivi.

La construction d'un nouveau bâtiment était une des principales ambitions inscrites dans la feuille de route de Noalys au moment du rachat de la clinique en 2016 au groupe Clinicé (cf dépêche du 29/07/2016 à 17:52).

Ces objectifs ont été définis en partenariat avec l'ex-agence régionale de santé (ARS) Rhône-Alpes afin d'améliorer la situation de l'établissement, en proie depuis 2014 à des difficultés financières et à risque de non-renouvellement de ses autorisations (cf dépêche du 27/10/2014 à 10:54).

L'ARS demandait que la clinique atteigne un taux d'ambulatoire de 100%, qu'elle développe son activité d'urgence ainsi que certaines spécialités de médecine (notamment la pneumologie et cardiologie).

Grâce à la nouvelle clinique, "nous pensons tenir l'objectif d'atteindre 100% de chirurgie ambulatoire", a expliqué le PDG de Noalys.

"Nous poursuivons parallèlement le développement de l'ambulatoire sur notre ancien site avec des réflexions sur l'organisation dans notre bâtiment actuel", a-t-il ajouté.

Jean-Loup Durousset cite notamment "l'adossement de l'ambulatoire aux services de médecine" et l'aménagement d'un hôtel hospitalier, précisant que la clinique affiche "déjà presque 100% de taux d'ambulatoire, sauf en chirurgie digestive qui pose encore quelques soucis".

Renouvellement de l'activité d'urgence pour 5 ans

Concernant les urgences, la nouvelle clinique va accueillir un plateau technique plus performant, conformément aux recommandations de l'ARS, pour un "bilan biologique accessible" et "des solutions médico-chirurgicales" permettant de minimiser le déplacement des patients, explique-t-il.

Le service sera conçu pour accueillir environ 25.000 passages par an, soit le flux enregistré en 2017. L'autorisation d'activité d'urgence clinique a par ailleurs a été renouvelée pour 5 ans, indique-t-il.

L'ARS "nous demande aujourd'hui de réfléchir à une activité qui pourrait plus être intense la journée et différente en première et deuxième partie de nuit", poursuit-il.

De plus, les coopérations avec les urgences des établissements voisins doivent être développées, dans la lignée de ce "qui se fait déjà avec les centres hospitaliers de Saint-Vallier [Drôme] et de Valence", notamment durant la période estivale.

En médecine, le déménagement dans de nouveaux locaux s'accompagnera d'un "renouvellement des équipes médicales" avec le recrutement d'un "cardiologue, d'un pneumologue et d'un endocrinologue", annonce Jean-Loup Durousset.

"A cause du renouvellement générationnel, le gros travail du moment est de recruter de nouveaux praticiens", l'objectif étant de maintenir le nombre actuel d'environ 25 médecins et chirurgiens, auxquels s'ajouteront les 3 recrutements.

Des finances "à l'équilibre" en 2018

Concernant la situation financière, le PDG de Noalys a indiqué qu'elle est "en amélioration" mais reste "encore fragile".

"Il y a eu un accompagnement très important de l'établissement en 2016 et 2017", mais "l'on pense atteindre l'équilibre en 2018" sur chiffre d'affaires de l'ordre de 5,7 millions d'euros".

En 2017, la clinique avait enregistré une perte de 1 million d'euros sur un chiffre d'affaires de 5,5 millions, précise-t-il.

Cette amélioration a été permise par des "réorganisations de l'activité, avec le passage de la chirurgie complète à l'ambulatoire", ce qui a conduit "à enlever du personnel de nuit et les week-ends". Le coût de la masse salariale "a ainsi été réorganisé", complète-t-il.

La clinique va par ailleurs bénéficier d'un accompagnement de 2 millions d'euros de la part de l'ARS, via le fonds d'intervention régional (FIR). Il devrait commencer à être "versé à partir de la pose de la première pierre, mais on ne connaît pas encore les échéances", précise Jean-Loup Durousset.

Cette enveloppe doit servir "soit à l'accompagnement de la transformation de l'offre des soins, soit à l'accompagnement de l'investissement immobilier".

Au total, la construction de la clinique nécessite un investissement de 16 millions d'euros, dont "15 millions d'euros de travaux et 1 million d'euros de charges".

Quant aux effectifs, Noalys "pense les garder en totalité mais en réorganisant les métiers". La clinique compte actuellement 85 salariés.

Concrètement, "les effectifs seront recomposés, c'est-à-dire que si l'on développe notre activité de chirurgie ambulatoire. Les postes d'infirmiers seront augmentés, et sur la partie médecine, on aura sûrement les mêmes effectifs. Et pour l'administration, on réfléchit à la moderniser."

De plus, le nouveau site comprendra un centre d'imagerie "géré en autonomie par les radiologues" et une maison de consultations "fédérant une quinzaine de professionnels".

syl/nc/APMnews

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(Par Sylvain LABAUNE)

ROUSSILLON (Isère), 16 novembre 2018 (APMnews) - La construction de la clinique des Côtes-du-Rhône, propriété du groupe Noalys, a débuté vendredi dans la commune de Roussillon avec l'ambition d'atteindre 100% d'ambulatoire en chirurgie et de développer la pneumologie et la cardiologie, a expliqué jeudi à APMnews le PDG de Noalys, Jean-Loup Durousset.

La future clinique va être aménagée sur un terrain adjacent au site actuel. D'une surface d'environ 6.000 m² (contre 8.000 m² pour l'ancien site), elle doit être livrée en "septembre 2020", a précisé Jean-Loup Durousset.

Sa capacité sera de "40 lits de médecine et de 20 places de chirurgie ambulatoire", contre 30 lits et 12 places actuellement.

Elle doit permettre de remplacer les anciens locaux datant des années 60, et ainsi de proposer une offre de soins plus moderne, adaptée aux standards actuels, a expliqué le PDG de Noalys.

"Tout a été repensé au niveau des chambres", celles actuelles "étant vraiment vétustes". Elles seront "redimensionnées, plus confortables" et permettront de "laisser plus d'espaces aux accompagnants", a-t-il poursuivi.

La construction d'un nouveau bâtiment était une des principales ambitions inscrites dans la feuille de route de Noalys au moment du rachat de la clinique en 2016 au groupe Clinicé (cf dépêche du 29/07/2016 à 17:52).

Ces objectifs ont été définis en partenariat avec l'ex-agence régionale de santé (ARS) Rhône-Alpes afin d'améliorer la situation de l'établissement, en proie depuis 2014 à des difficultés financières et à risque de non-renouvellement de ses autorisations (cf dépêche du 27/10/2014 à 10:54).

L'ARS demandait que la clinique atteigne un taux d'ambulatoire de 100%, qu'elle développe son activité d'urgence ainsi que certaines spécialités de médecine (notamment la pneumologie et cardiologie).

Grâce à la nouvelle clinique, "nous pensons tenir l'objectif d'atteindre 100% de chirurgie ambulatoire", a expliqué le PDG de Noalys.

"Nous poursuivons parallèlement le développement de l'ambulatoire sur notre ancien site avec des réflexions sur l'organisation dans notre bâtiment actuel", a-t-il ajouté.

Jean-Loup Durousset cite notamment "l'adossement de l'ambulatoire aux services de médecine" et l'aménagement d'un hôtel hospitalier, précisant que la clinique affiche "déjà presque 100% de taux d'ambulatoire, sauf en chirurgie digestive qui pose encore quelques soucis".

Renouvellement de l'activité d'urgence pour 5 ans

Concernant les urgences, la nouvelle clinique va accueillir un plateau technique plus performant, conformément aux recommandations de l'ARS, pour un "bilan biologique accessible" et "des solutions médico-chirurgicales" permettant de minimiser le déplacement des patients, explique-t-il.

Le service sera conçu pour accueillir environ 25.000 passages par an, soit le flux enregistré en 2017. L'autorisation d'activité d'urgence clinique a par ailleurs a été renouvelée pour 5 ans, indique-t-il.

L'ARS "nous demande aujourd'hui de réfléchir à une activité qui pourrait plus être intense la journée et différente en première et deuxième partie de nuit", poursuit-il.

De plus, les coopérations avec les urgences des établissements voisins doivent être développées, dans la lignée de ce "qui se fait déjà avec les centres hospitaliers de Saint-Vallier [Drôme] et de Valence", notamment durant la période estivale.

En médecine, le déménagement dans de nouveaux locaux s'accompagnera d'un "renouvellement des équipes médicales" avec le recrutement d'un "cardiologue, d'un pneumologue et d'un endocrinologue", annonce Jean-Loup Durousset.

"A cause du renouvellement générationnel, le gros travail du moment est de recruter de nouveaux praticiens", l'objectif étant de maintenir le nombre actuel d'environ 25 médecins et chirurgiens, auxquels s'ajouteront les 3 recrutements.

Des finances "à l'équilibre" en 2018

Concernant la situation financière, le PDG de Noalys a indiqué qu'elle est "en amélioration" mais reste "encore fragile".

"Il y a eu un accompagnement très important de l'établissement en 2016 et 2017", mais "l'on pense atteindre l'équilibre en 2018" sur chiffre d'affaires de l'ordre de 5,7 millions d'euros".

En 2017, la clinique avait enregistré une perte de 1 million d'euros sur un chiffre d'affaires de 5,5 millions, précise-t-il.

Cette amélioration a été permise par des "réorganisations de l'activité, avec le passage de la chirurgie complète à l'ambulatoire", ce qui a conduit "à enlever du personnel de nuit et les week-ends". Le coût de la masse salariale "a ainsi été réorganisé", complète-t-il.

La clinique va par ailleurs bénéficier d'un accompagnement de 2 millions d'euros de la part de l'ARS, via le fonds d'intervention régional (FIR). Il devrait commencer à être "versé à partir de la pose de la première pierre, mais on ne connaît pas encore les échéances", précise Jean-Loup Durousset.

Cette enveloppe doit servir "soit à l'accompagnement de la transformation de l'offre des soins, soit à l'accompagnement de l'investissement immobilier".

Au total, la construction de la clinique nécessite un investissement de 16 millions d'euros, dont "15 millions d'euros de travaux et 1 million d'euros de charges".

Quant aux effectifs, Noalys "pense les garder en totalité mais en réorganisant les métiers". La clinique compte actuellement 85 salariés.

Concrètement, "les effectifs seront recomposés, c'est-à-dire que si l'on développe notre activité de chirurgie ambulatoire. Les postes d'infirmiers seront augmentés, et sur la partie médecine, on aura sûrement les mêmes effectifs. Et pour l'administration, on réfléchit à la moderniser."

De plus, le nouveau site comprendra un centre d'imagerie "géré en autonomie par les radiologues" et une maison de consultations "fédérant une quinzaine de professionnels".

syl/nc/APMnews

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